Pouvoir et autorité en éducation
281 pages
Français

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Pouvoir et autorité en éducation , livre ebook

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Description

Qu'est-ce que l'autorité ? D'où vient-elle ? Quelle est sa finalité ? La relation à l'autorité de la part des éducateurs, des enseignants et des familles a toujours posé problème. Et le pouvoir ? D'où vient-il ? A quoi sert-il ? Quelqu'un qui détient le pouvoir détient-il de facto l'autorité ? Quelles sont leur légalité et/ou leur légitimité respectives ? L'auteur s'attaque dans cet ouvrage à un problème éducatif ardu, la question de l'autorité dans sa différence avec le pouvoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 522
EAN13 9782336261942
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2009
5-7, rue de l’Ecole polytechuique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.ft harmattan1@wanadoo.fr
9782296094741
EAN : 9782296094741
Pouvoir et autorité en éducation

Louis Calendreau
Savoir et Formation
Collection dirigée par Jacky Beillerot (1939-2004,) Michel Gault et Dominique Fablet

A la croisée de l’économique, du social et du culturel, des acquis du passé et des investissements qui engagent l’avenir, la formation s’impose désormais comme passage obligé, tant pour la survie et le développement des sociétés, que pour l‘accomplissement des individus.
La formation articule savoir et savoir-faire, elle conjugue l’appropriation des connaissances et des pratiques à des fins professionnelles, sociales, personnelles et l’exploration des thèses et des valeurs qui les sous-tendent, du sens à leur assigner.
La collection Savoir et Formation veut contribuer à l’information et à la réflexion sur ces aspects majeurs.
Dernières parutions
Bernard PUEYO, Enseigner, former, intervenir dans le champ de la petite enfance, 2009.
Liliane SZAJDA-BOULANGER, Des élèves en souffrance d’écriture, 2009.
Martine CHOMENTOWSKI, L’échec scolaire des enfants de migrants : L’illusion de l’égalité, 2009.
Victoria KONIDARI et Yvan ABERNOT, Les cités de connaissance. L’institution au cœur de la réussite scolaire, 2009.
Micheline THOMAS-DESPLEBIN, L’éducation en famille « très nombreuse », 2009.
Christine CHARPENTIER-BOUDE, La Photo de classe, 2009. Annie BILLOT, Les puéricultrices de secteur en visite à domicile. Du souci d’intrusion à la capacité intrusive, 2009.
Alain TROUVÉ, La notion de savoir élémentaire à l’école. Doctrines et enjeux, 2008.
Marlaine CACOUAULT-BITAUD, La direction des collèges et des lycées : une affaire d’hommes ? Genre et inégalités dans l’Education nationale, 2008.
Philippe CROGNIER, VAE et professionnalisation des travailleurs sociaux, 2008.
Bernard BALAS, L’apprentissage de la langue écrite par les adultes, 2008.
Dédicace
Je dédie ce livre aux trois personnages qui ont été mes « maîtres à penser » et qui furent mes références depuis ma classe de sixième.
Le premier c’est Sophocle, qui dans Antigone illustre l’éternel conflit entre l’Autorité et le Pouvoir, le Pouvoir du Roi et l’Autorité divine ! C’est en classe de sixième que j’ai appris cette phrase que Sophocle met dans la bouche d’Antigone : . 1 » « Je ne suis pas née pour la haine, mais pour l’Amour ! » Cette phrase magnifique fut dite plus de quatre siècles avant Jésus Christ.
Le deuxième, c’est un certain Jésus de Nazareth qui reprenant l’idée de Sophocle, déclare : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » ( Jean XV, 12)
Le troisième, c’est Jean, l’apôtre préféré qui en une seule phrase fait le lien entre Sophocle et Jésus de Nazareth : « Il n’y a pas de plus belle preuve d’amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ! » (Jean XV, 13), ce que firent Antigone et Jésus de Nazareth !
Les relations conflictuelles ne sont pas une fatalité ! On peut aussi avoir des relations apaisées. C’est ce que ce livre tente de démontrer !
Préface
Le présent livre est issu d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation sous ma direction. La soutenance, le 12 décembre 2007 vint clôturer un compagnonnage de quatre ans, au cours duquel Louis a suffisamment travaillé son propre rapport à l’autorité pour finir par accepter de me tutoyer. Ce fut le plus ardu ! Pour le reste, l’ardeur du thésard vint à bout des difficultés ordinaires. D’une telle expérience qui ne laisse jamais indemne ni le directeur ni le thésard, je livre ici quelques remarques amicales, aussi peu académiques que possible.
Le jeune retraité plein d’ardeur qui déboula un jour dans mon bureau avec son projet de thèse sous le bras, s’il entendait se soumettre, avec toute la docilité requise, aux exigences d’un travail universitaire et aux obsessions intellectuelles de son directeur, ne prétendait à rien. Aucune ambition professionnelle, la carrière étant déjà derrière soi. Aucune intention particulière de monnayer son travail. Juste le plaisir d’apprendre. J’avais donc en face de moi, un spécimen rare en ces temps d’affairisme, un retraité studieux, désireux de faire de son temps désormais vacant un temps d’étude, retrouvant par là la sagesse de l’étymologie qui fait de l’école le lieu du loisir véritable. Je suis donc heureux que la parution de cet ouvrage vienne couronner, de manière toute à fait imprévue, un travail entrepris en toute gratuité.
Dans son ouvrage, Louis Calendreau s’attaque avec beaucoup de courage à un problème éducatif ardu, la question de l’autorité dans sa différence avec le pouvoir. Il le fait de manière très analytique en prenant chaque point un à un, en cherchant des définitions, des critères, en travaillant les distinctions, les zones de recoupement, d’articulation. Il aime à citer Hannah Arendt ou Myriam Revault d’Allonnes, mais je crois que son véritable maître est Olivier Reboul : même obsession de clarté, refus de tout technicisme, souci analytique, simplicité et même « tranchant » dans la discussion philosophique.
Je crois aussi qu’à travers ce travail universitaire et son appareil théorique et méthodologique, Louis Calendreau cherche — tel Diogène et sa lanterne — s’il existe encore de véritables éducateurs. Sa quête le conduit hors des écoles, qu’il a pourtant longtemps fréquentées, vers les « colos » dont il forme les directeurs et moniteurs. Il lui semble trouver là suffisamment de cas où le pouvoir se subordonne à l’autorité des commencements, celle qui fait grandir. Pour moi, l’enquête que mène Louis Calendreau, n’est au fond qu’un détour pour ne pas parler de lui et penser tout de même son expérience, par autrui interposé. Ce travail est donc une thèse de pédagogie qui, pour des raisons techniques et également par souci de modestie, ne travaille qu’indirectement l’expérience éducative de son auteur. Elle affleure suffisamment au fil des pages et le lecteur en conviendra sans doute : l’éducateur que Calendreau recherche, c’est Louis lui-même !
Michel Fabre, Professeur des universités Directeur du Centre de Recherche en Education de Nantes
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Savoir et Formation Dédicace Préface Première partie
Historique du pouvoir et de l’autorité Pouvoir et Autorité : la théorie Les Hommes d’autorité et les déviants Les fondements de l’autorité en milieu éducatif Les interactions entre le pouvoir et l’autorité L’Autorité : une valeur pédagogique d’avenir Quelles sont, les conséquences de cette refondation ?
Deuxième Partie
Population de recherche et moyens d’analyse des entretiens Les résultats des deux analyses
Conclusion : Bibliographie
Première partie
Historique du pouvoir et de l’autorité

Préambule
La relation à l’autorité de la part des éducateurs et des enseignants plus particulièrement à toujours posé problème. L’autorité, qu’est-ce que c’est ? D’où ça vient ? Ça sert à quoi ? Quelle est la finalité de l’autorité ? L’autorité, ce mot n’a-t-il qu’une acception ? Sa polysémie est remarquable et il est possible que pour chacune des acceptions de ce mot, il puisse y avoir une finalité différente ! Peut-on se contenter de cette définition pour toutes les acceptions possibles ? « C’est le pouvoir d’obtenir un certain comportement, sans recours à la contrainte physique. » Ma réponse est non !
Et le pouvoir ? Quelle est sa nature ? D’où vient-il ? À quoi sert-il ? Il semble beaucoup plus simple de définir le pouvoir que l’autorité, car le terme «pouvoir» n’est pas aussi polysémique que l’est le terme « autorité » !
Quelqu’un qui détient l’autorité et le pouvoir, de qui les détient-t-il ? Quelles sont leurs légalités et/ou leurs légitimités respectives ?
Ce travail de recherche se fonde sur une expérience personnelle, étayée par les écrits d’autres chercheurs. Il s’agit de réaliser une construction logique de concepts et d’aller jusqu’au bout de leurs interactions : je fais simplement l’hypothèse que pouvoir et autorité sont des concepts complètement différents. Partant de cette hypothèse, j’ai l’intention de les faire interagir et de montrer que nous avons là, des outils pédagogiques très, différents, très utiles, voire irremplaçables pour l’

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