Bye Bye Chaperon rouge
58 pages
Français

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Bye Bye Chaperon rouge , livre ebook

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Description

Bye Bye Chaperon rouge est une version moderne du célèbre conte. Depuis son enfance, Fanny vit avec sa mère, météorologue de profession, au coeur d'une forêt enchanteresse où habitent également sa grand-mère et son arrière-grand-mère paternelles.
Un jour, Fanny s'égare dans les bois. Elle y croise un loup, d'abord doux et gentil... Elle y fait la connaissance de Nicolas, un jeune garçon de la ville... Elle y rencontre un ornithologue, qui fera ressurgir en elle le passé...
L'apprentissage de la vie est commencé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 juin 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782764423080
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rock Demers présente
De la même auteure

DANS LA COLLECTION CONTES POUR TOUS PUBLIÉE AUX ÉDITIONS QUÉBEC/AMÉRIQUE
Le Jeune Magicien , 1984.
C’est pas parce qu’on est petit qu’on peut pas être grand, 1987.
La Grenouille et la Baleine, 1988.
Fierro… l’été des secrets, 1989.
Bye Bye Chaperon rouge, 1989.
La Championne , 1991.
Danger pleine lune, 1993.
Le Retour des aventuriers du timbre perdu , 1994

TRADUCTIONS ET ADAPTATIONS
Opération Beurre de pinottes, 1985.
Les Aventuriers du timbre perdu, 1988.
Vincent et moi, 1990.
Bye Bye Chaperon rouge
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Julien, Viviane
Bye Bye Chaperon rouge
Pour les jeunes
ISBN 978-2-8903-7486-7 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2287-8 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2308-0 (EPUB)
1. Demers, Jean. II. Titre.
PS8569.U44B93 1989 jC843’.54 C89-096509-9



Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
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Québec Amérique
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Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Dépôt légal : 4 e trimestre 1989
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Dactylographie et montage : Andréa Joseph
Mise en pages et versions numériques : Studio C1C4

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés Les Éditions La Fête
©1989 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Viviane Julien
Bye Bye Chaperon rouge
CHAPITRE 1
Il était une fois… C’est ainsi que commencent les contes de fées et de sorcières. Et pourtant, il n’y a ni fées ni sorcières dans notre histoire. Mais il y a une fillette, sa mère, sa grand-mère, son arrière-grand-mère et… un loup.
Il était donc une fois une petite fille de quatre ans qui vivait avec son père et sa mère tout en haut d’un immeuble, dans une grande ville. Mais ce n’était plus pour longtemps, hélas. Un matin, elle entendit sa mère qui pleurait et elle vit son père qui quittait la maison d’une bien étrange façon. Elle ne comprit pas du tout ni pourquoi son père partait, ni pourquoi sa mère pleurait. C’était une triste histoire de grandes personnes.
Quelques semaines plus tard, sa mère fit leurs bagages. Elle la vêtit toute de rouge, comme à l’accoutumée, et en lui attachant sa petite mante, elle lui expliqua :
— Fanny, nous allons partir en voyage.
Un éclair passa dans les grands yeux noisette de Fanny.
— Est-ce que papa va venir avec nous ?
— Oh non, répondit sa mère. Nous allons vivre très loin d’ici.
— Très, très loin ? s’inquiéta Fanny.
— Oui, très, très loin. Tu verras, c’est un pays magnifique. Ta grand-mère et ton arrière-grand-mère y habitent dans une grande forêt, pleine de fleurs et de toutes sortes d’animaux.
Fanny sourit en attrapant son ourson de peluche.
— Moi, j’en ai beaucoup d’animaux.
Sa mère la serra dans ses bras en riant.
— Oui, je sais, mais là-bas ce sera différent, les animaux sont vivants.
— Papa viendra nous rejoindre ? demanda soudain Fanny. Et on ira voir les animaux ensemble ?
Louise terminait les préparatifs. Ses yeux étaient las, ses traits, tirés. Elle répondit sans regarder la petite.
— Non, ma chérie, il ne viendra pas, même si c’est son pays. Mais tu verras, nous vivrons dans une jolie maison en pleine forêt. Je travaillerai là et tu iras souvent visiter la maman et la grand-maman de ton papa.
C’est ainsi que Fanny prit l’avion pour la première fois et quitta cette ville et ce pays avec sa mère, pour aller s’installer dans une drôle et coquette maison au beau milieu d’une lointaine forêt. Leur nouvelle maison avait des pignons colorés, un escalier qui grimpait jusque sur le toit et plein d’antennes et d’autres appareils bizarres qui avaient tous la même fonction : observer le temps. C’était en effet un poste d’observation météorologique et c’est de là que Louise observait, notait, enregistrait toutes sortes de données qu’elle communiquait ensuite à un poste central. Ça faisait six ans déjà qu’elle exerçait ce métier… et la petite Fanny avait grandi. Justement, Louise devait aller à la ville ce jour-là et elle s’inquiétait de l’absence de Fanny. Elle sortit et cria en direction de la forêt.
— Fanny ! Dépêche-toi, je dois m’en aller !
Elle savait, bien sûr, que Fanny se trouvait quelque part dans la forêt. Elle y était presque tout le temps. C’était son terrain de jeu, son refuge. Lorsqu’elle entendit l’appel de sa mère au loin, Fanny était grimpée au sommet d’un gros arbre : son poste d’observation à elle. De là, elle voyait les oiseaux, les fleurs. Elle repérait le mouvement des petits animaux dans le sous-bois, elle pouvait même apercevoir le toit de sa maison. Elle descendit de son perchoir en sautant agilement d’une branche à l’autre, avec le pied sûr de quelqu’un qui a répété le geste mille fois. Puis elle ramassa son panier qu’elle avait rempli de champignons sauvages, cala son large chapeau de paille rouge sur sa tête et partit en courant vers la maison. Elle entendit encore sa mère qui l’appelait.
— Dépêche-toi, Fanny, je vais être en retard…
— J’arrive, dit Fanny en débouchant dans la petite clairière où était leur maison.
Louise finissait de ranger les boîtes qu’elle apportait à la ville dans sa vieille jeep blanche.
— J’aurais dû être partie depuis un bon moment déjà, et je n’aime pas te laisser seule dans la forêt, tu le sais bien.
Fanny fit la moue et attrapa dans ses bras son petit agneau blanc qui avait couru à sa rencontre.
— Je la connais par cœur, la forêt. Je ne vois pas pourquoi tu continues à t’inquiéter.
— Oui, oui, dit Louise distraitement en prenant place derrière le volant… Et si tu vas chez grand-mère, ne quitte surtout pas le sentier, tu m’entends ?
— Bien sûr, je sais.
— N’oublie pas de bien travailler, ajouta-t-elle en démarrant le moteur.
Fanny regarda la jeep de sa mère qui s’éloignait vers la ville sur le petit chemin cahoteux de la forêt. Pourquoi sa mère ne voulait-elle jamais l’amener à la ville ?
Suivie de son petit agneau qui trottinait sur ses talons, Fanny regagna sagement sa chambre, s’installa à sa table de travail et ouvrit un grand atlas. Les plus grands fleuves du monde , disait la page titre. Fanny lut : l’Amazone, le Mississippi, la Volga… Son doigt suivait le tracé des fleuves sur la carte, mais malgré toute sa bonne volonté, son esprit vagabondait loin des grands fleuves… Elle leva la tête et son regard glissa doucement sur le mur où étaient piqués des dessins, des photos. Elle vit le visage de sa mère qui lui souriait ; elle vit sa propre image lorsqu’elle était petite, avec ses grands yeux noisette, sa lourde chevelure rousse qui bouclait tout autour de son petit visage piqué de taches de rousseur. Elle était vêtue de rouge comme toujours. Sa mère disait que le rouge était sa couleur, à cause de sa flamboyante chevelure… et Fanny était d’accord. Mais elle vit à peine cette image de la petite Fanny. Ses yeux s’étaient arrêtés sur celle d’un homme, son père. Pour l’avoir regardée des milliers de fois, elle en connaissait chaque détail : les cheveux châtains, le visage sérieux malgré les grands yeux gris qui souriaient… Pour la millième fois, Fanny répéta sa question muette à l’image :
— Papa, où es-tu ?
Mais comme d’habitude, l’image resta muette, elle aussi.
Pendant quelques instants, Fanny s’efforça de revenir aux grands fleuves, mais le bêlement plaintif de son agneau arriva à point pour la tirer de son atlas. Elle se leva en riant :
— Oui, tu as raison, dit-elle, allons nous promener.
CHAPITRE 2

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