Comment je suis devenu cannibale , livre ebook

icon

82

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2018

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

82

pages

icon

Français

icon

Ebook

2018

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

L’histoire d’une histoire
Avez-vous déjà rêvé d’écrire un roman ? Avec un peu d’imagination et beaucoup de patience, vous pourriez y arriver !
Dans ce livre, François Gravel ne se contente pas de vous raconter une histoire. Il vous révèle comment elle est écrite, de l’idée initiale à la version finale. Il y est question des dialogues, de la création des personnages, de droits d’auteur et de narration… mais aussi d’une classe d’élèves rebelles, d’un professeur peu doué, d’un restaurant mystérieux et de cannibalisme !
Il y a bien sûr plusieurs questions à régler avant d’écrire le premier mot de ce roman. La première est celle du personnage principal (…)
Ce pourrait évidemment être moi, François Gravel, mais ça m’étonnerait beaucoup qu’un lecteur adolescent s’identifie à un vieil écrivain qui visite des écoles. Il vaudrait mieux que mon héros soit jeune, mais pas trop : disons seize ans ? D’accord, seize ans. Rien ne m’oblige cependant à le préciser dans mon roman. J’aime bien que le lecteur ait quelques libertés pour imaginer mes personnages.
Garçon ou fille ? Grave question. J’ai écrit quelques histoires dans lesquelles les personnages principaux étaient féminins et j’ai trouvé ces expériences très enrichissantes. C’est toutefois plus difficile : en tant que spécimen du genre masculin, je trouve en effet les garçons faciles à décoder et les filles plutôt mystérieuses. Je suppose que c’est l’inverse pour les filles. C’est pour cette raison d’ailleurs que j’aime beaucoup lire des romans écrits par des auteurs féminins. Ça m’aide à mieux les comprendre. C’est même de cette manière que j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse, mais je m’éloigne de mon sujet.
Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

11 septembre 2018

Nombre de lectures

42

EAN13

9782764436370

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

Du même auteur chez Québec Amérique
Jeunesse
SÉRIE KLONK
12 titres parmi lesquels :
Lance et Klonk, coll. Bilbo, 1994 ; nouvelle édition, Hors collection, 2018.
Klonk, coll. Bilbo, 1993 ; nouvelle édition, Hors collection, 2018.
Klonk contre Klonk , coll. Bilbo, 2004.
Le Testament de Klonk , coll. Bilbo, 2003.
SÉRIE TOUT PLEIN D'HISTOIRE…
Au nom de la loi ! – Tout plein d’histoires avec des bandits, des policiers, des lois et des juges , 2017.
Bienvenue à Wawa ! – Tout plein d’histoires sur les noms des lieux , 2014.
Comment se faire des millions d’amis – Tout plein d’histoires vraies sur les histoires inventées , 2014.
Drôles d’écoles ! – Tout plein d’histoires qui parlent des écoles , 2013.
Cocorico ! – Tout plein d’histoires qui parlent des langues , 2013.
• Finaliste, Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal
Schlick ! – Tout plein d’histoires avec des mots , 2012.
SÉRIE SAUVAGE
Sauvage , série regroupée, 2010.
6 titres parmi lesquels :
Sales Crapauds , coll. Titan, 2008.
Les Horloges de M. Svonok , coll. Titan, 2007.
La Vraie Vie , coll. Titan+, 2016.
L’Étrange Pouvoir de Léo Langelier , coll. Bilbo, 2015.
Lazare Vollant , coll. Magellan, 2014.
Arthur Prophète , coll. Magellan, 2014.
Le Guide du tricheur 2 – L’École , 2013.
Granulite , coll. Bilbo, 1992 ; nouvelle édition, 2013.
Le Guide du tricheur 1 – Les Jeux , 2012.
Hò , coll. Titan+, 2012.
• Prix Alvine-Bélisle 2013
• Finaliste, Prix du Gouverneur général 2012
• Finaliste, Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal 2013
La Cagoule , coll. Titan+, 2009.
Lola superstar , coll. Bilbo, 2004.
Kate, quelque part , coll. Titan+, 1998.
Le Match des étoiles , coll. Gulliver, 1996.
Guillaume , coll. Gulliver, 1995.
• Mention spéciale – Prix Saint-Exupéry (France)


Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique : Nathalie Caron
Révision linguistique : Julie Therrien et Flore Boucher
Mise en pages : Andréa Joseph [pagexpress@videotron.ca]
En couverture : theromb / shutterstock.com
Conversion en ePub : Marylène Plante-Germain

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Gravel, François, auteur
Comment je suis devenu cannibale : l’histoire d’une histoire / François Gravel.
(Titan)
ISBN 978-2-7644-3635-6 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3636-3 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3637-0 (ePub)
I. Titre.
PS8563.R388C65 2018 C843’.54 C2018-940796-4 PS9563.R388C65 2018

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2018

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2018.
quebec-amerique.com





Il y a trois secrets pour écrire un bon roman. Personne ne les connaît.
Somerset Maugham


1
Le crapaud écrasé
Plusieurs personnes détestent écrire. Je ne partage pas cette aversion, mais je la comprends. Je suis pour ma part un très mauvais danseur et je n’aimerais pas qu’on m’oblige à me livrer à cette activité pendant des heures chaque jour. C’est pourtant ce que font bon nombre de jeunes dans des écoles spécialisées. Je suppose qu’ils ont choisi librement de s’inscrire à ces cours et qu’ils adorent la danse. Pour eux, ce n’est pas une corvée, mais un plaisir.
De mon côté, écrire est mon activité préférée. J’y consacre deux ou trois heures par jour, et je ne parle ici que du temps où je reste assis à ma table de travail. Quand je fais mon jogging matinal, que je marche ou même que je relaxe dans une chaise longue, je pense à mes personnages et je me demande ce qui leur arrivera. J’en rêve même pendant la nuit. On peut donc dire que je travaille vingt-quatre heures par jour, d’une certaine façon, mais j’ai pourtant l’impression d’être perpétuellement en vacances. Je souhaite à tout le monde la chance de trouver une activité aussi satisfaisante.
C’est en consacrant quelques heures par jour à l’écriture pendant une trentaine d’années que j’ai réussi à publier une centaine de livres. Certains sont plutôt drôles, d’autres ne le sont pas du tout. Certains sont destinés aux enfants, d’autres à des adolescents, d’autres encore à des adultes. J’ai écrit des poèmes débiles, des romans d’amour, des histoires policières et des aventures carrément macabres. Dans l’une de celles-ci, La Piste sauvage 1 , le narrateur assassine les trois mille spectateurs d’une course automobile en les aspergeant d’essence et en y mettant le feu. Ce genre de scène est très agréable à écrire, croyez-moi. Si jamais il vous prend l’envie de commettre un meurtre, faites comme moi : écrivez plutôt un roman, c’est moins risqué et ça peut même être payant !
Mon activité d’écrivain m’a valu d’être souvent invité dans des écoles pour parler de mon travail. Les professeurs qui m’invitaient espéraient sans doute que je transmette à leurs élèves le goût de lire et même, qui sait, celui d’écrire.
J’ai ainsi rencontré des milliers de jeunes à travers le pays, et certains semblaient désirer connaître les ficelles de mon métier. J’allais écrire que j’ai répondu à des milliers de questions à ce sujet, mais ce ne serait pas la vérité. Les questions étaient en effet presque toujours les mêmes d’une classe à l’autre : « À quel âge avez-vous commencé à écrire ? Comment trouvez-vous les noms de vos personnages ? Êtes-vous riche ? Comment trouvez-vous les titres de vos romans ? » Mais la question qui revenait le plus souvent, et de loin, est celle-ci : « Où trouvez-vous vos idées ? »
J’ai toujours trouvé étrange qu’on m’interroge si souvent à ce sujet alors que la réponse est si simple. On peut trouver les idées partout autour de nous : dans une boîte de céréales, par exemple, ou sous le capot d’une automobile, ou collée sous la semelle d’une chaussure.
J’avais droit à des regards perplexes quand je donnais des réponses de ce genre, mais c’est pourtant la plus stricte vérité.
J’ai souvent raconté l’histoire suivante aux élèves qui me posaient cette question : « Un jour où je marchais sur une route de campagne, j’ai aperçu un crapaud qui avait été écrasé sous les roues d’une automobile. J’ai alors imaginé l’histoire d’un jeune garçon faible d’esprit qui récoltait des “galettes” de crapauds à l’aide d’une spatule pour en faire la collection. En brodant autour de ce flash, j’ai inventé l’histoire d’une jeune fille qui marchait sur cette route et rencontrait cet étrange jeune garçon. J’ai ensuite écrit trois nouvelles du même genre et je les ai réunies dans un recueil qui a été finaliste pour un important prix littéraire 2 . »
Si un crapaud écrasé peut servir de déclencheur, il en va de même pour à peu près n’importe quoi. Il suffit de laisser aller son imagination en complétant la question suivante : que se passerait-il si… ?
Comme je me trouvais souvent dans une salle de classe quand j’abordais ce sujet, je profitais de ce qui se trouvait sous mes yeux pour donner d’autres exemples.
Que se passerait-il si un élève découvrait sur un globe terrestre un pays qui ne s’y trouvait pas la veille et qu’il était le seul à voir ? Ça pourrait être le début d’un album pour les tout-petits, ou alors un roman poétique, ou peut-être même un récit de science-fiction.
Et si quelques gouttes de sang tombaient du plafond de la classe ? Il y aurait peut-être là un point de départ pour un roman policier.
On voit souvent dans les corridors des écoles des cadres où figurent les finissants des années précédentes. Que se passerait-il si des photos d’élèves disparaissaient soudainement de ces cadres ? C’est en cherchant 

Voir icon more
Alternate Text