Guerre dans les prés
120 pages
Français

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Guerre dans les prés , livre ebook

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Description

Les membres du gang de Drygulch ont été évincés de leur cabane et ne savent pas où aller. Lorsqu’ils entendent dire que des colons recherchent des cow-boys, ils pensent que leur chance a tourné, mais il devient vite évident que tous ne veulent pas partager les prés. Et ils sont prêts à tuer pour avoir la paix. Les garçons pourront-ils arrêter l’effusion de sang ou seront-ils les prochaines
victimes?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 juillet 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897331382
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2010 Jim Eldridge
Copyright © 2013 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Publié avec l’accord de Catnip Publishing Ltd, London, RU
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision linguistique : Daniel Picard
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallés-Dumas
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Mise en pages : Mathieu C. Dandurand
ISBN papier 978-2-89733-136-8
ISBN PDF numérique 978-2-89733-137-5
ISBN ePub 978-2-89733-138-2
Première impression : 2013
Dépôt légal : 2013
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque Nationale du Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada



Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.


Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
Pour Albert, de la part de son grand-père
1
L es mains en l’air ! Gardez-les en joue, les gars ! Au moindre mouvement, abattez-les !
En état de choc, les garçons fixèrent l’homme au costume brun clair et les deux cow-boys qui braquaient leurs pistolets vers eux.
— Que se passe-t-il ? demanda Jess, le plus grand garçon, âgé de 13 ans, d’un ton emporté. On n’a rien fait !
— J’ai dit « les mains en l’air ! », gronda l’homme au costume. Je veux voir vos mains !
— Que diable se passe-t-il ici ? demanda une autre voix, tout aussi en colère.
Ils se retournèrent tous et virent la figure amaigrie du shérif Nolan qui arrivait d’un pas lourd dans la cabane délabrée de la ruelle arrière de Drygulch.
— Sh-Shérif ! supplia Shane. Le m-maire dit qu’il va nous tirer d essus, m-m ais on n’a rien f-fait de mal !
— Personne ne tirera sur personne ! lui répondit le shérif d’un ton cassant.
Aux deux cow-boys pointant leurs pistolets vers les garçons et le chien noir et blanc, il ordonna :
— Baissez vos armes immédiatement, sinon je vous arrête !
— Ils m’accompagnent pour régler une affaire judiciaire, shérif, dit l’homme au costume brun, le maire Redding. Ils ont le droit de porter des armes.
— Porter des armes est une chose. Menacer ces garçons avec celles-ci en est une autre.
Il regarda les deux cow-boys, Bart et Ben Morton. Les deux jeunes hommes étaient à la fin de l’adolescence, et aucun d’eux n’était très brillant.
— Bart et Ben, vous devriez avoir honte de pointer vos fusils sur ces garçons, leur dit-il fermement. Rangez-les !
Les cow-boys remirent leurs pistolets dans leurs gaines. Ils eurent l’air un peu honteux.
— Nous ne savions pas que nous allions faire face à ces enfants, shérif, déclara Bart. Le maire nous a dit qu’il voulait être protégé contre des individus dangereux.
— Et ces garçons sont effectivement dangereux ! répliqua Redding. Surtout l’Indien ! ajouta-t-il en pointant le garçon de 11 ans, Billy Joe Ford. C’est un tueur naturel !
— Je ne suis ni un Indien ni un tueur ! répliqua Billy Joe.
Mais ce n’était pas tout à fait vrai. Il se dirigea vers le maire, les poings serrés, le visage affichant une grimace de fureur.
— Vous voyez ? dit Redding en s’éloignant précipitamment de Billy Joe en reculant.
Nolan saisit Billy Joe par la chemise.
— Attends, Billy Joe ! ordonna-t-il. Personne ne touchera à personne tant que nous n’aurons pas mis les choses au clair !
Billy Joe fronça les sourcils, mais s’arrêta. Il regarda le maire, puis, comme le shérif le libéra, il retourna vers Jess, Shane, Andy et Patch.
Ce n’etait pas que Billy Joe ait honte d’être à moitié Indien du côté de sa mère ­comanche, c’était que beaucoup de personnes traitaient les Indiens co mme d es citoyens de seconde zone. Comme de s vo leurs ou des tricheurs qui sont indignes de confiance. C’était son père, l’Irlandais John Ford, qui avait été le voleur et l’escroc, et qui avait été abattu ici à Drygulch trois mois auparavant. Depuis lors, Billy Joe s’était joint à la petite bande d’orphelins qui vivaient ensemble dans une cabane délabrée de fortune. Ils tiraient leur subsistance des petits boulots à l’écurie de louage, à la grange, à la quincaillerie et au saloon. C’était le credo que Jess, le chef de la bande, avait annoncé à Billy Joe lors de leur première rencontre : « Nous vivons honorablement et ne causons pas d’ennuis. Nous ne volons pas et nous ne mendions pas. De cette façon, les gens de cette ville savent que nous sommes honnêtes. »
Et être un tueur... il n’en était pas très fier.
Le maire regarda les garçons et les ­frères Morton d’un air renfrogné. Puis il sortit une liasse de papiers attachés avec un ruban rouge d’une poche intérieure de son costume.
— Comme je le disais, monsieur le shérif, je suis ici pour une affaire judiciaire ! répéta-t-il. Voici le titre de propriété du lot, qui comprend la cabane infestée par ces garçons.
Nolan regarda la cabane des garçons et les deux bâtiments de chaque côté de celle-ci. La cabane dans laquelle vivaient les garçons semblait être sur le point de s’effondrer. Les deux bâtiments voisins étaient déjà affaissés. Certains des murs en bois avaient glissé, laissant des trous béants, et les toits des deux bâtiments avaient déjà disparu.
— M. Squires, le propriétaire du terrain et des bâtiments qui sont dessus, est décédé la semaine dernière en laissant d’assez grosses dettes à la banque. En conséquence, la banque est maintenant propriétaire de ces bâtiments, et il est de mon devoir de récupérer cette dette. Nous allons donc démolir ces bâtiments et ­vendre le terrain.
Monsieur Redding sortit un autre épais document de papier jaune.
— Voilà une ordonnance du tribunal me donnant l’autorité, en tant que propriétaire de la banque, de prendre possession du lot et de chasser tous ses occupants illégaux.
Il se tourna vers les garçons et ajouta :
— Il s’agit de vous. Je vous jette à la rue.
2
L es garçons se regardèrent les uns les autres, abasourdis. Ils n’étaient pas seulement un gang, ils ressemblaient plus... à une famille. Et la cabane était l’endroit qui les rassemblait. C’était leur maison.
Billy Joe faisait partie du gang de Drygulch depuis un certain temps. Au début, il y avait eu Jess, Pete, Shane qui avait neuf ans, Andy, qui avait six ans et Patch, le chien. Mais Pete, le frère aîné de Shane, avait été abattu. Il avait 11 ans, le même âge que Billy Joe. Maintenant, il n’y avait que les quatre garçons et un chien à moitié sourd.
Jess était leur chef ; il était l’aîné et le plus grand, avec des cheveux noirs séparés au milieu, qui tombaient sur son long visage pâle et grave. Shane était complètement différent : plus petit et plus trapu, les cheveux blonds et le nez cassé. Puis il y avait le petit Andy, qui portait une salopette retournée qui était attachée à sa taille avec un bout de ficelle, et son compagnon de toujours, Patch.
Ils étaient tous des enfants errants qui s’étaient réunis pour se venir mutuellement en aide et pour survivre. Maintenant, le maire menaçait leur existence même.
Andy regarda le maire d’un air de défi.
— C’est notre maison ! protesta-t-il. Nous vivons ici !
— Plus maintenant, répondit Redding. Vous n’avez jamais eu légalement le droit de vivre ici, ricana-t-il. Et je ne sais même pas pourquoi je perds du temps à parler à un gamin comme toi !
— M. Squires a dit que nous pouvions rester ici, protesta Jess.
— Mais vous n’avez jamais payé de loyer.
— C’est pa-parce que M. S-Squires nous a dit que nous n-n’avions pas à le faire, déclara Shane. Il a dit que tant-tant que nous em-empêchions la cabane de s’effondrer, ça lui su-suffisait !
— Eh bien, M. Squires est mort maintenant, et il ne possède plus la propriété, déclara Redding. Elle appartient à la banque, et je veux que vous déguerpissiez immédiatement.
— Attendez une minute, l’interrompit Nolan. N’ont-ils pas un droit à un préavis ? Vous ne pouvez tout simplement pas arriver ici et les évincer.
— Si, dit Redding. Ils n’ont jamais payé de loyer, ce qui en fait des occupants sans titre. Ils n’ont donc aucun droit. Je peux soit les mettre à la porte maintenant, soit faire abattre leur maison sur leur tête. Et vous, shérif, vous devrez me soutenir parce que tout cela est parfaitement légal. Dois-je vous rappeler que vous êtes un représentant de la loi ?
— C’est bien possible, mais je fais preuve de jugement quand il s’agit de jeter des enfants à la rue, dit Nolan d’un ton cassant. Écoutez-moi bien, monsieur Redding. La loi peut bien vous donner raison, mais, quand les gens sauront ce que vous avez fait à ces garçons, la colère grondera dans la ville. Et il est possible que certaines personnes soient suffisamment en colère pour décider de retirer leur argent de votre banque et de le placer ailleurs.
— Ma banque est la seule de la ville, répondit Redding d’un ton méprisant. Les habitants n’ont pas le choix.
— Cela pourrait changer très bientôt, répondit Nolan. J’ai entendu dire qu’une nouvelle banque venait d’ouvrir à Bluerock. Les habitants pourraient trouver le temps de s’y rendre pour y déposer leur argent s’ils n’aiment pas la façon dont vous brassez vos affaires. Rappelez-vous que de nombreuses personnes de cette ville ont des raisons d’être reconnaissantes envers Jess et les garçons. Sans ces garçons, la majorité des habitants seraient morts.
— Le shérif a raison, monsieur le maire, ajouta Bart Morton. Notre père disait la même chose l’autre

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