Joëlle et le grand brun , livre ebook

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2004

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Un beau matin d’avril, Joëlle se réveille brusquement après un rêve plutôt étrange. Voulant raconter son rêve dans son journal intime, elle s’aperçoit que quelqu’un y a écrit un message au cours de la nuit ! Le plus bizarre, c’est que le message est signé « grand-papa ». Or, les deux grands-pères de Joëlle sont décédés… C’est le début d’une aventure extraordinaire où Joëlle apprendra que la vie est pleine d’imprévus et que, malgré les obstacles, il faut toujours garder espoir.
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Publié par

Date de parution

20 avril 2004

Nombre de lectures

1

EAN13

9782896825349

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Joëlle
et le grand brun
collection météore

Joëlle

et le grand brun

roman



Diane Noiseux
illustrations de Denise Paquette
Pour la publication de ce livre, Bouton d'or Acadie a bénéficié de l'aide du Conseil des Arts du Canada, du ministère du Patrimoine canadien, et de la Direction des arts du Nouveau-Brunswick.

Titre : Joëlle et le grand brun Texte : Diane Noiseux Illustrations : Denise Paquette Mise en pages : Marguerite Maillet

Papier ISBN 2-922203-58-1 PDF ISBN 978-2-89682-184-6 ePub ISBN 978-2-89682-534-9

Dépôt légal : 2e trimestre 2003
Bibliothèque nationale du Canada
Bibliothèque nationale du Québec
Centre d'études acadiennes (Université de Moncton)
Distributeur : Prologue et Bouton d'or Acadie

Tous les droits d'adaptation et de traduction sont réservés pour tous les pays. Toute reproduction de l'ensemble ou d'une partie de cet ouvrage, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l'autorisation écrite de l'éditeur.

© Bouton d'or Acadie
204 - 236, rue Saint-Georges Moncton,
N.-B., E1C 1W1
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Téléphone : (506) 382-1367
Télécopieur : (506) 854-7577
Courriel : boutondoracadie@nb.aibn.com
Internet : www.boutondoracadie.com
Chapitre 1

Un drôle de rêve

Le jour où c'est arrivé, c'est comme si j'étais montée dans un manège super-excitant. Le genre de manège qui fait rire et pleurer en même temps.
Tout a commencé quand j'ai ouvert les yeux ce matin-là. Brusquement, je me suis retrouvée assise dans mon lit. J'ai tâté mon poignet. Ouf ! quel soulagement ! La clef de mon journal intime était bien à sa place, camouflée parmi les billes de mon bracelet.
Je pouvais me recoucher et dormir. Mais j'ai eu beau me cacher sous les couvertures, rien à faire. Les mêmes images défilaient encore et encore dans ma tête. Quel drôle de rêve j'avais fait ! Je sentais de nouveau mon cœur battre comme un fou. J'avais mal partout.
Dans mon rêve, je courais les magasins avec ma mère à la recherche de souliers de course. J'étais furieuse. Ceux que je voulais, elle refusait de me les acheter !
– Ces souliers-là sont beaucoup trop chers. Ce n'est pas le choix qui manque, regarde d'autres modèles. Puis, arrête de faire du boudin !
Comme j'allais rouspéter, un grand monsieur a fait son apparition dans le magasin. Impossible de ne pas le remarquer. Il portait un pantalon noir, des bottes noires, des gants noirs, un gigantesque chapeau noir et un long manteau noir très ample. Il s'est approché de moi. Avant même que je voie son visage, il m'a arraché mon bracelet. J'ai crié très fort « Aoutch ! ». Alors, l'homme tout en noir a déguerpi. Je n'ai pas réfléchi une seconde. Je me suis lancée à sa poursuite en courant à toute allure. Je l'ai suivi dans le centre commercial, dehors dans le stationnement, puis sur l'autoroute, et finalement dans un terrain vague. À l'instant où j'allais l'attraper par la queue de son manteau, il s'est envolé comme un oiseau ! Mes yeux l'ont suivi un long moment. On aurait dit une corneille géante dans le ciel bleu. Puis, je l'ai vu disparaître sur un nuage tout noir. C'est à ce moment que je me suis réveillée.





Les aiguilles de mon cadran marquaient à peine sept heures. Comme c'était dimanche, tout le monde dormait dans la maison. J'ai soupiré. Quoi faire en attendant que les autres se réveillent ? Et je me suis dit : pourquoi ne pas raconter le rêve le plus étrange de ma vie dans mon journal ?
Je suis entrée dans mon immense garde-robe. Cette pièce de rangement fait l'envie de toutes mes amies. J'ai plongé la main derrière le gros dictionnaire, où est caché mon journal. Il n'y était pas ! J'ai regardé par terre. J'ai passé en revue tous mes livres. J'ai fouillé partout : pas de journal ! Je paniquais comme dans mon rêve. J'avais les jambes molles comme du jello. Sûrement, ma poitrine allait éclater ! J'ai tiré la chaise pour m'asseoir et là… là…, sur le siège… il y avait mon journal ! Comment était-ce possible ? JAMAIS je n'aurais oublié de le ranger. Je l'ai examiné sur toutes les coutures. Rien à signaler. J'ai tourné la clef dans la serrure, sans problème. Un vrai mystère…
J'ai sauté dans le lit avec mon précieux trésor. Bien installée dans mes coussins, je n'ai pas résisté à l'envie d'y lire un peu. Il y a des bouts très drôles, d'autres un peu tristes, d'autres très… un peu… je ne sais pas trop comment les décrire. Ces passages-là, ils sont doux comme mon ami Vincent. Toutes les fois où je parle de lui, j'ai dessiné deux petits cœurs rouges dans la marge. Avant qu'il devienne mon ami pour vrai, je l'agaçais tout le temps avec son nom. Je l'appelais « 20 cents » ou bien « deux mille » parce que 20 fois 100 égalent 2 000. Je trouvais ça drôle, mais pas lui…

J'ai tourné la dernière page que j'avais écrite dans mon journal et j'ai découvert que quelqu'un avait écrit quelque chose… Ça par exemple ! Qui avait réussi à ouvrir mon journal sans la clef ? Et pourquoi avoir gribouillé dedans ? L'écriture était illisible, du vrai chinois ! Mon professeur n'aurait jamais accepté un devoir aussi mal écrit.
J'ai commencé par repérer tous les « T », ensuite, les « I » et les « R ». C'était une tâche super-difficile, mais la curiosité me poussait à continuer. À mesure que les mots prenaient un sens, je comprenais de moins en moins. J'étais très intriguée. Enfin, j'ai réussi à décoder le message :

Ai besoin de ton aide.
Urgent. Si tu acceptes, fais-moi signe
en frappant trois fois sur ton journal.
Grand-papa.

Grand-papa ! Quel grand-papa ? Mon grandpère maternel est décédé avant ma naissance. L'autre, c'est grand-papa Léopold, et il est mort il y a quelques mois. Maman m'a raconté que, le matin de sa mort, mon grand-père s'était levé en pleine forme. Il avait un projet qu'il mijotait depuis quelques jours et voulait s'y mettre. Quand grand-papa s'était mis quelque chose dans la tête, inutile d'essayer de le faire changer d'idée. Grand-maman lui avait bien fait remarquer que la chaussée était glissante et qu'un jour de plus ou de moins, ça ne changerait pas grand-chose. Il n'a pas voulu l'écouter. Il avait décidé de repeindre sa cuisine ce jour-là, pas le lendemain. Il est donc parti et n'est jamais revenu à la maison. En traversant la rue, il s'est fait frapper par une auto. Il est mort sur le coup.
Était-ce lui l'auteur du message dans mon journal ? Ma mère a interrompu ma réflexion :
– Bonjour, ma chouette. As-tu bien dormi ?
– Ouais, pas mal. Toi ?
Je trouvais ça drôle de la voir s'étirer comme une chatte, les yeux encore dans la brume.
– J'ai dormi comme un ange. Viens-tu déjeuner ?
On a descendu l'escalier toutes les deux. Papa était en train de verser le café. Ça sentait bon dans la cuisine. Mon frère Sébastien, lui, avait le nez collé sur ses dessins animés, comme d'habitude.

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