Les Recueils d'Occultes Racines - Tome 2

Sarigan

Description

« Je sais ce qu'Elle veut. Elle veut régner sur tout ce qui vit. Elle ne reculera devant rien pour y arriver. Tôt ou tard, Elle va se réveiller. Peut-être aujourd'hui, peut-être demain. Mais le moment venu, personne ne sera prêt. Et c'est exactement ce qu'Elle souhaite. » Extrait des Recueils d’Occultes Racines.

C'est l'heure des révélations. Dans quel piège Moïra Galanis est-elle tombée ? Qu'est-il arrivé à Méline Orbane dans la grotte souterraine ? Arès Varkoda peut-il réellement détruire la Serre ? Autant de questions qui trouvent leur réponse dans ce deuxième volume des Recueils d'Occultes Racines. La suite d'une aventure qui va prendre un tour pour le moins... inattendu !

Sujets

• Littérature
• Fantasy
• Occultisme
• Fiction
• Jeunesse
• Aventure
• Littératures de l'imaginaire

Informations

• Publié par: Les Éditions Mille Cent Quinze
• Nombre de lectures: 13
• EAN13: 9791097100018
• Langue: Français

Extrait

Les Recueils d'Occultes Racines

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou des ayants droit est illicite (article L. 122-4 du Code de la propriété intellectuelle). Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

ISBN 979-10-97100-01-8

© Sarigan © 2016, Les Éditions Mille Cent Quinze Illustration de couverture : © 2017 Mélissa Faidherbe

Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse Dépôt légal : deuxième trimestre 2017.

Retrouvez nos autres titres sur www.editions1115.com

Sarigan Les Recueils d'Occultes Racines Éditions Mille Cent Quinze

TOME DEUX Le Livre d'Enora

Pour Édith, Nathalie, Chaïneze et Caroline.

SOMMAIRE Chapitre 12 …… les tapirs tête-de-mort Chapitre 13 …… le centaure banc Chapitre 14 …… Au bout du quai Chapitre 15 …… Tous es enfants ont eurs secrets Chapitre 16 …… le fuide D7 Chapitre 17 …… Des prés dherbe fraîche Chapitre 18 …… Hécate Chapitre 19 …… En ton jardin pousse a sauge Chapitre 20 …… Ni du feu, ni de eau Chapitre 21 …… linsouciance de aube

« L'eaU primOrdiale était là gisante depUis des temps sans bOrnes, dans Une ObscUrité et Un silence de tOmbe. » EUgène Canseliet Deux logis alchimiques, en marge de la Science et de l'Histoire.

Pourquoi se montre-t-elle ? Pour qui est-elle si visible, si attractive ? Elle ne craint aucun prédateur. Elle émet plutôt sa lumière comme si elle voulait attraper votre esprit et le garder prisonnier à jamais. Elle brille dans la nuit avec une ardeur bl eutée des plus rassurantes. Elle vous appelle au milieu de la forêt, vous éloigne de la lune et vous oblige à gagner le secret des bois. Des profondeurs silencieuses, elle vous attire dans son étrange lueur. C'est ce que disait Auré, le marcheur : c'est la nuit que l'on comprend. La plante-grenouille est bien trop belle pour que ses intentions soient honnêtes. Mais les hommes blancs, ça, ils ne veulent pas l'entendre. Ils disent que c'est un cadeau de notre Mère à tous. Un don de la Nature. Ils ne la connaissent pas. Notre Mère, ses secrets les plus précieux, elle les protège, elle les cache, elle ne les expose pas ainsi. La plante-grenouille n'est pas un cadeau. C'est un piège.

Chapitre Douze LesTapirs Tête-de-mort « Nous sommes les acteurs d'une vaste supercherie. » Extrait des Recueils d'O.R. Tous les matins, à six heures précises, Denis Florent, spécialiste ès scarabées géants, vidait sa vessie contre les pilotis du cabanon de bois. Les toilettes sèches n'étaient pas très loin, la rivière non plus, mais il choisissait d'opérer ici, au pied de la maisonnette surélevée, en signe de protestation. Ce cabanon avait été posé là lors de la création du camp, six ans plus tôt. Avec le garde-manger et l'infirmerie-chaufferie, il faisait partie des trois bâtiments construits en dur et isolés du sol. Tro is bâtiments offerts par le groupe Varkoda pour les différentes missions scientifiques qui séjourneraient dans le camp. Encerclées par la forêt amazonienne, les installations comprenaient par ailleurs une antenne-relais qui faisait le bonheur des oiseaux e t une mini-déchèterie envahie par les fourmis noires. La particularité du cabanon, c'est qu'il était fermé d'un cadenas. Et personne dans le camp n'en avait la clef. Le confort de cette petite maison ét ait réservé aux employés du groupe Varkoda. Lorsqu'ils venaient sur le site, feuilleter et piller les herbiers des botanistes, ils s'y installaient. Ils y passaient le plus clair de leur temps, porte close, à prendre des photos et à envoyer des mails, sans parler à personne, ni demander l'avis de qui que ce soit. Comme beaucoup de ses confrères chercheurs, Denis F lorent, la quarantaine grisonnante et l'embonpoint musculeux, condamnait vertement les méthodes des entreprises Varkoda. Mais comme eux, il dépendait des moyens financiers du puissant groupe pharmaceutique, alors il ne disait rien. Mais il soulageait sa vessie sur les pilotis du cabanon, ça lui donnait bonne conscience. Il bâillait et se grattait le ventre quand il entendit soudain quelque chose frapper le mur devant lui, depuis l'intérieur de la maisonnette. Surpris, il fit un bond en arrière. Hier soir encore, le cabanon était inoccupé. Denis se rendit présentable et fit le tour du petit bâtiment. Le cadenas n'était plus sur la porte, et des traces de pas menaient jusqu'aux marches du perron. Il y avait quelqu'un à l'intérieur. Quelqu'un qui était arrivé dans la nuit, par on ne sait quel moyen et sans prévenir personne. Du reste, l'inconnu du cabanon n'était pas arrivé les mains vides. Sous le carbet, la tente principale qui abritait la seule table commune du camp, six bo uteilles d'éthanol ainsi que des kilos de papier attendaient le réveil des botanistes. Par terre, des colonnes de boîtes en plastique et de la toile Cryldé pour les entomologistes. Un peu plus loin, trois pa cks de bières blondes, de grandes tablettes de chocolat belge et une cage contenant deux poules bien vivantes. Denis observa les volatiles et sentit son estomac se réveiller. Pour l’heure, l’odeur n’était pas agréable mais ce soir, le fumet du poulet grillé et de la bière emplirait le carbet, et cette pensée lui donna le sourire. — Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda Mark, le responsable de camp, en rentrant à son tour sous la tente centrale. — Je crois que la VRD essaye de nous acheter, commenta Denis.Et si tu veux mon avis, ils font ça plutôt bien. — La VRD ? Pourquoi tu dis ça ? — Salut messieurs. Anita, l’une des deux mycologues de la mission, fit son entrée. Elle se dirigeait d’instinct vers la cafetière quand elle découvrit les différents cadeaux déposés pendant la nuit, dont deux poules qui finirent de la surprendre. — Il y a du monde dans le cabanon, continua Denis. — Quoi ? Comment ça ? lâcha Anita en s’approchant des tablettes de chocolat soigneusement