Max Valentin et la source du temps
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Max Valentin et la source du temps , livre ebook

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Description

Maxime Valentin pourrait être un adolescent de quinze ans comme les autres s’il n’avait pas pris l’habitude, depuis son enfance, de jouer avec le temps, en ralentissant ou accélérant sa course à sa guise. Mais au fond, est-ce que cet étonnant pouvoir est bien réel ? Ou n’est-il que le fruit de son imagination fertile ?


La réponse à toutes ses questions, Max la trouvera bien malgré lui en intégrant le Lycée Saint-Rose, un curieux pensionnat provençal dont les couloirs de pierre camouflent en réalité l’Institut Tempus. Car ici, accompagné de ses coéquipiers Zacharie et Flora, l’adolescent va apprendre à... voyager dans le temps !


Le début d’une incroyable aventure qui le transportera dans les méandres du passé, à la recherche de la Source du temps.




Journaliste et romancier, Alexandre Léoty vit dans la campagne toulousaine. Il livre ici son sixième roman, premier tome d’une trilogie dédiée aux jeunes lecteurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 mai 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782374539447
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Maxime Valentin pourrait être un adolescent de quinze ans comme les autres s’il n’avait pas pris l’habitude, depuis son enfance, de jouer avec le temps, en ralentissant ou accélérant sa course à sa guise. Mais au fond, est-ce que cet étonnant pouvoir est bien réel ? Ou n’est-il que le fruit de son imagination fertile ?
La réponse à toutes ses questions, Max la trouvera bien malgré lui en intégrant le Lycée Saint-Rose, un curieux pensionnat provençal dont les couloirs de pierre camouflent en réalité l’Institut Tempus. Car ici, accompagné de ses coéquipiers Zacharie et Flora, l’adolescent va apprendre à… voyager dans le temps !
Le début d’une incroyable aventure qui le transportera dans les méandres du passé, à la recherche de la Source du temps.
 
***
 
Journaliste et romancier, Alexandre Léoty vit dans la campagne toulousaine. Il livre ici son sixième roman, premier tome d’une trilogie dédiée aux jeunes lecteurs.
MAX VALENTIN
et la Source du temps
Alexandre Léoty
Collection du Fou
Prologue [1]
— Taisez-vous ! La ferme ! Laissez-moi me concentrer un petit moment… Je… Je n’en suis pas sûr, mais…
Un flash d’une violence extrême venait de lui comprimer les tempes. Max se sentait soudain transporté. Une force supérieure, une puissance hors du commun, lui compactait le crâne et la poitrine. Jamais de sa vie il n’avait ressenti une telle poussée, une telle souffrance, pourtant physiquement indolore. Quelque chose grondait dans son corps. Il ne percevait plus rien de ce qui se passait autour de lui. Ni le ronronnement mécanique de la machine, ni les étranges plaintes aiguës que Flora avait commencé à pousser quelques secondes plus tôt, ni les appels paniqués de Zacharie.
Un tourbillon l’emportait. Loin de tout repère.
Lorsqu’il reprit enfin conscience, environ une minute plus tard, sa voix était froide. Comme morte.
— Ça y est… La machine… elle… elle a démarré ! bredouilla-t-il. Les dates commencent à défiler… Je crois que… le voyage a commencé !
Prologue [2]
Trois mois auparavant…
 
Maxime courait. Toujours plus vite, jetant de temps à autre un regard paniqué derrière son épaule. Le démon était là. Il s’approchait, inexorablement. Il se déplaçait lentement, semblant presque flotter dans les airs. Et pourtant il était beaucoup plus rapide que lui. Son visage de cire le scrutait et des hurlements stridents s’échappaient par intermittence de sa bouche béante. Le démon. Il était là, tout proche. Maxime savait au fond de lui que si la créature parvenait à le rattraper, alors tout serait fini. Au-dessus de la ville, la lune était pleine.
Le monde était mort. Le temps ne représentait plus rien.
Il était perdu, à jamais.
 
*
 
Une chouette hulula au loin. Maxime se réveilla en sursaut, le visage inondé de sueur. Il venait encore de faire un de ces maudits cauchemars qui hantaient régulièrement ses nuits. Autour de lui, le silence était presque absolu. Seuls le crissement d’insectes et le murmure sourd de la route départementale voisine venaient briser la quiétude de la nuit. L’adolescent se redressa lentement. Il était groggy. Face à lui, le parc pour enfants se dessinait maladroitement. Une rangée de lampadaires diffusait une lumière orangeâtre qui, en cet instant, lui parut presque irréelle. En se relevant, Maxime jeta un regard inquiet à sa montre. Il était plus de deux heures du matin.
Que faisait-il là ? Pourquoi diable venait-il de se réveiller, en pleine nuit, dans ce terrain de jeu situé à plus de trois kilomètres de chez lui ?
Que s’était-il passé depuis qu’il s’était endormi dans sa chambre, quatre heures auparavant ? Il n’en avait absolument aucun souvenir. Rien, mis à part ces rêves affreux qui lui revenaient en mémoire.
Les heures s’étaient évaporées. C’était comme si… comme si le temps avait bondi de plusieurs heures sans qu’il ne s’en rende compte. Maxime passa une main tremblante dans ses cheveux trempés de sueur. Sans doute aurait-il pu sourire d’une telle expérience, aussi étrange et effrayante fût-elle, si cette mystérieuse absence avait été la première du genre.
Mais c’était loin d’être le cas.
Maxime avait déjà perdu le fil de sa vie trois fois ce mois-ci. Et jamais le démon n’avait été aussi près de le rattraper.
1. L’Indien fou
— Alors, Zacharie, qu’est-ce que tu en penses, ça te semble jouable ? gloussa la jolie métisse au bikini vert pomme.
— Vous vous foutez de moi ou quoi ? répondit l’adolescent en tirant distraitement sur l’une de ses longues dreadlocks. Vous appelez ça un défi, sérieux ? Allez, les jeunes, faites fonctionner vos méninges deux secondes de plus et trouvez-moi un vrai challenge, quelque chose qui soit à la hauteur de mes capacités…
Chez Zacharie Malville, la fausse prétention faisait incontestablement partie du jeu. Une façon pour lui de prendre du recul par rapport à l’étrangeté de la situation. Et de se protéger aussi un peu, sans doute. Le jeune garçon de quinze ans était assis en tailleur sur le sable grisâtre de la plage de Cap Chevalier. Son regard aux doux reflets bleutés était plongé dans les vagues rugissantes de l’océan Atlantique. Il était entouré d’une dizaine de garçons et de filles de son âge qui semblaient n’attendre qu’un mot de lui. Non pas que Zacharie ait été un chef de bande chevronné, un leader admiré de tous. Bien que beau garçon, relativement grand et bien bâti pour son âge, il était au contraire très loin de faire partie des élèves les plus populaires de son collège. Mais le jeune métis de quinze ans, fils d’une Métropolitaine blanche et d’un descendant d’Indiens Caraïbes, avait développé au fil des années une particularité qui faisait de lui un être d’exception.
Une spécificité qui attisait la curiosité de ses pairs.
Assis à l’ombre d’un arbre à pain, sur le sable brûlant de cette plage de Martinique, Zacharie Malville, qui arborait avec fierté la chevelure traditionnelle des créoles rastas – de fines dreadlocks qui lui descendaient jusqu’aux omoplates –, était sur le point de relever l’un des défis que ses camarades de classe avaient pris l’habitude de lui lancer. Avec un sourire ironique, celui que l’on surnommait « l’Indien fou » défia une dernière fois ses compagnons du regard. Puis il hocha la tête d’un air résigné. La jeune fille au maillot de bain vert sortit alors un imposant bocal de son sac à dos. Le récipient en verre était rempli à ras bord de petits galets volcaniques.
L’adolescente posa le bocal sur le sable.
— Tu connais les règles du jeu, l’Indien. Tu as le droit de le regarder vingt secondes, et ensuite, je le range définitivement…
Zacharie approuva d’un geste puis se rapprocha du bocal. Les vingt secondes filèrent en un éclair. Lorsque le temps imparti fut écoulé, l’un des adolescents qui entouraient Zacharie un smartphone à la main émit un léger sifflement. La jolie fille au maillot de bain vert se saisit du bocal et le fourra dans son sac à dos.
— Alors ? demanda-t-elle.
Zacharie répondit avec un calme souverain, comme il le faisait toujours en de pareils moments.
— 178.
— Tu as dit combien ? répéta-t-elle, hébétée.
— J’ai dit 178. Je pense qu’il y a très exactement 178 galets, de toutes tailles et de toutes formes, dans le bocal que tu m’as montré.
L’adolescente se retourna vers ses camarades, qui semblaient attendre son verdict avec impatience. Puis elle murmura, d’une voix blanche :
— Il a raison… Ne me demandez pas comment, mais ce barjot a encore réussi…
Zacharie esquissa un sourire amusé. Puis il se rapprocha de la jeune fille et tendit une main grande ouverte.
— Eh bien, Myriam, je ne sais pas qui est le plus fou entre nous deux, mais on dirait bien que tu me dois encore un joli petit paquet de fric. C’est toujours un plaisir de faire affaire avec toi…
2. Les flashs de Flora
Les réunions de famille faisaient sans l’ombre d’un doute partie des moments que Marie-Ève Callas détestait le plus au monde. Coincée entre l’oncle Fabrice, un grand chauve à la voix suraiguë, et un obscur cousin au deuxième degré nommé Jean-Baptiste – ou Jean-Bastien, elle ne s’en souvenait jamais, se contentant de l’appeler JB –, la jeune fille de quatorze ans se sentait prise au piège. En bout de table, sa mère, une grande blonde permanentée aux allures de duchesse, remplissait les assiettes tout en distribuant les compliments.
« Mon cher Henri, je vous trouve en pleine forme. Ce séjour à la montagne semble vous avoir fait un bien fou », jacassait-elle en servant un verre de vin rouge millésimé à un vieil homme maigrichon à la peau si pâle qu’elle en était presque translucide.
« Et vous, Évelyne, c’est à peine croyable, vous êtes tout simplement resplendissante ! » babillait-elle en direction d’une grosse femme d’une cinquantaine d’années aux yeux de cocker.
« Pas étonnant que votre petite soit déjà un aussi joli bout de femme », ajouta-t-elle en désignant une adolescente de quatre-vingt-cinq kilos boudinée dans une robe d’été fuchsia taille 36.
À cet instant précis, Marie-Ève sut que son grand moment était arrivé. Le moment. Celui où sa chère mère se ferait un plaisir de glisser quelques mots charmants à son attention.
La jeune fille ne se trompait pas.
D’une voix gorgée de regrets et de ressentiments, Yvonne Callas lança en effet, suffisamment fort pour être entendue de toute la tablée :
— Si seulement ma petite Marie-Ève pouvait suivre son exemple… Mais non, elle s’obstine à nous faire honte, elle et ses tenues diaboliques … Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça… Pourtant, je peux vous dire qu’avec son père – malgré les défauts que nous lui connaissons tous, n’est-ce pas ? –, nous l’avons élevée de manière aussi rigoureuse que son grand frère. Et pour quel résultat, je vous le demande ?
Tous les convives se retournèrent d’un seul mouvement en direction de Marie-Ève. La jeune fille se contenta de hausser les épaules. Ce genre de réflexions humiliantes et stupides, elle en avait depuis longtemps pris l’habitude. Elle ne cherchait même plus à les relever. Après tout, si cela

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