Max Valentin et le soupir des Vigies
209 pages
Français

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Max Valentin et le soupir des Vigies , livre ebook

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Description

Quel est ce lourd secret qui semble hanter les murs de pierre du pensionnat Saint-Rose ? Qui est ce mystérieux « Perdu » qui effraye tant l’Administratrice générale du lycée provençal formant les futurs Voyageurs temporels ? Plus que jamais, Max Valentin sent le danger grandir autour de lui. Et si aucun de ses professeurs ne prête attention à ses pressentiments, il en est persuadé : une terrible menace plane sur l’Institut Tempus.


Avec ses coéquipiers Zacharie Malville et Flora Callas, Max devra déployer toute son ingéniosité, mais aussi tout son courage, pour démêler les fils de cet inquiétant mystère.


À travers les âges et jusqu’au bout du monde, les trois adolescents devront affronter la mort et la haine avant de percer le sinistre secret qui changera leur existence à tout jamais...




Journaliste et romancier, Alexandre Léoty vit dans la campagne toulousaine. Il livre ici son neuvième roman, deuxième tome d’une trilogie dédiée aux jeunes lecteurs.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 juin 2023
Nombre de lectures 1
EAN13 9782384830541
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Max Valentin et le soupir des Vigies
Tome 2
Alexandre Léoty
 
 
 
Présentation
Quel est ce lourd secret qui semble hanter les murs de pierre du pensionnat Saint-Rose ? Qui est ce mystérieux « Perdu » qui effraye tant l’Administratrice générale du lycée provençal formant les futurs Voyageurs temporels ? Plus que jamais, Max Valentin sent le danger grandir autour de lui. Et si aucun de ses professeurs ne prête attention à ses pressentiments, il en est persuadé : une terrible menace plane sur l’Institut Tempus.
Avec ses coéquipiers Zacharie Malville et Flora Callas, Max devra déployer toute son ingéniosité, mais aussi tout son courage, pour démêler les fils de cet inquiétant mystère.
À travers les âges et jusqu’au bout du monde, les trois adolescents devront affronter la mort et la haine avant de percer le sinistre secret qui changera leur existence à tout jamais…
 
***
 
Journaliste et romancier, Alexandre Léoty vit dans la campagne toulousaine. Il livre ici son neuvième roman, deuxième tome d’une trilogie dédiée aux jeunes lecteurs.
Pour Jeanne et Joshua,
qui m’offrent chaque jour
le plus beau des voyages
Chapitre 1   La Zone 70
Un silence glacial embrassait la machine.
— Max… Max, ça va ?
Toujours pas de réponse. Le néant enveloppait tout.
— Max ! répéta Zacharie d’une voix chargée d’angoisse. Tu m’entends, mon vieux ?
Aucune réponse ne parvint aux oreilles du Martiniquais.
— Qu’est-ce que tu fous, Max ? Il y a un problème ? Flora… Flora, tu m’entends, toi ?
— Oui, oui, je t’entends… répondit la jeune fille.
— Tu crois que c’est un problème de transmission radio ? Max ne répond plus !
Soudain, la voix de Maxime Valentin trancha le silence.
Elle était sèche et légèrement tremblante.
— C’est pas un problème de son… C’est… Il y a quelque chose qui cloche, ici.
— Qu’est-ce qui se passe ? s’inquiéta Zacharie.
— Sur mon écran… Il y a quelque chose de bizarre sur mon écran. De bizarre et… d’inquiétant.
— De quoi tu parles ? intervint Flora. On n’est pas arrivés ? Le voyage n’est pas terminé ?
— Si, et c’est bien ça le problème. On est arrivés, mais…
— Accouche, bon sang ! rugit Zacharie.
Max prit une profonde inspiration.
— On devait atterrir en 2024.
— Oui, et alors ?
— Sur mon écran, il y a écrit « 2124 ».
— 2124 ? s’étrangla Flora.
— Putain… murmura Zacharie.
— Je te le fais pas dire, frissonna Max en décrochant les deux électrodes qui lui comprimaient les tempes.
 
*
 
La poussière s’envola à plusieurs centimètres au-dessus du sol lorsque Max posa son pied droit sur l’asphalte rugueux. L’adolescent jeta un regard inquiet autour de lui. Aucune trace du Hangar Z, la petite pièce qui aurait normalement dû accueillir la machine temporelle de laquelle il venait de sortir.
Évidemment, puisque nous ne sommes pas en 2024, mais en 2124 , songea-t-il. Dans plus de cent ans, l’Institut Tempus n’existera peut-être plus. Ou en tout cas, plus ici. Ou alors, il se cache vraiment très bien…
Max fut extirpé de ses réflexions par le bruissement confus de la conversation qui venait de naître juste derrière lui. Ses coéquipiers, Zacharie Malville et Flora Callas, étaient eux aussi descendus le long de l’échelle métallique qui suivait verticalement la silhouette de la gigantesque horloge comtoise.
Tout comme lui, les deux lycéens étaient inquiets.
À côté de l’aventure qu’ils avaient vécue quelques semaines plus tôt, et qui les avait amenés à pourchasser trois autres élèves en 1923 {1} , cette petite mission d’entraînement n’aurait théoriquement dû être qu’une simple partie de plaisir. Un petit saut dans le temps de seulement quelques mois, qui était censé les conduire en toute sécurité dans le confort ouaté de l’Institut Tempus. Une fois arrivés sur place, il était simplement prévu qu’ils récupèrent discrètement un document quelconque dans la salle des professeurs, sans que personne ne les aperçoive, et qu’ils rejoignent à nouveau la machine temporelle, avant de regagner tranquillement le présent. Une mission comme ils en avaient déjà rempli une demi-douzaine depuis le début des cours de pilotage, environ deux mois plus tôt. Mais cette fois-ci, quelque chose semblait ne pas fonctionner comme prévu.
Les trois apprentis Voyageurs temporels s’étaient retrouvés très exactement cent ans après la date prévue.
Une invraisemblable erreur qui pouvait s’avérer très problématique.
Car s’ils avaient reçu la certitude, de la part de leurs professeurs, que l’Institut Tempus ainsi que le lycée Saint-Rose, qui en assurait la très officielle couverture, existeraient encore en 2024, ils ne savaient absolument rien de ce qui était supposé advenir de leur pensionnat en 2124.
Et ce qu’ils voyaient autour d’eux n’avait rien de rassurant. Il n’y avait pas la moindre trace des murs de pierres brunes de Saint-Rose ni le moindre stigmate des souterrains tortueux qui accueillaient dans le présent les salles de cours et d’entraînement de l’Institut Tempus.
Ce qu’ils venaient de découvrir défiait toute imagination.
Ils n’étaient pas sous terre, comme la logique l’aurait exigé, mais bel et bien à la surface.
Quant au parc de Saint-Rose et aux paysages provençaux qui l’entouraient d’ordinaire, ils avaient laissé la place à un étrange agrégat d’habitations, de béton et de tôles. L’asphalte déchiqueté s’étirait à perte de vue. De la fumée âcre s’échappait des centaines de baraquements qui s’alignaient de manière géométrique devant leurs yeux. Une infinie tristesse suintait des murs grisâtres. La mort semblait s’être installée dans ce champ de fils de fer barbelés.
— Qu’est-ce que c’est que ce délire ? demanda Zacharie en se frottant les yeux.
Max secoua la tête.
— Alors là, j’en ai aucune idée…
Flora s’avança de quelques pas en direction de l’un des baraquements, sur la façade duquel était inscrit un nombre mystérieux suivi de deux lettres qui l’étaient tout autant :
 
486729 GP
 
— On dirait une sorte de caserne militaire abandonnée, murmura la jeune fille.
Zacharie pointa du doigt la cheminée qui coiffait l’un des toits de tôle.
— Une caserne, peut-être, mais abandonnée, ça m’étonnerait… Il y a de la fumée qui s’échappe des bâtiments…
Max hocha la tête.
— Ça veut dire qu’il y a des gens qui vivent ici.
— Ils ne doivent pas rigoler tous les jours, frissonna Zacharie. Cet endroit fait froid dans le dos…
Flora fit à nouveau quelques pas en direction du baraquement.
— Je vais voir si quelqu’un peut nous expliquer ce qui se passe ici.
— Je pense qu’on ferait mieux de remonter dans la machine, répliqua Max. Manifestement, il y a eu une erreur dans les paramétrages du voyage temporel. Nous ne devrions pas être ici. Ça peut être dangereux.
Zacharie fronça les sourcils.
— Tu ne crois pas que ça pourrait encore être un mauvais coup que nous joue Elsa de Giverny pour tester nos réactions ?
Max réfléchit quelques instants.
Bien sûr, il avait eu plusieurs fois l’occasion de constater à quel point la vieille femme, Administratrice générale de l’Institut Tempus, pouvait avoir l’esprit tordu. Il savait qu’elle ne reculait généralement devant rien lorsqu’il s’agissait de pousser ses élèves dans leurs derniers retranchements. Elle allait même parfois jusqu’à mettre la vie des apprentis Voyageurs en danger. N’avait-elle pas simulé l’incendie d’une salle de classe, le jour de la formation des équipages, dans le but de saisir sur le vif les réactions de chacun de ses élèves face à un danger de mort ? Plus Max y songeait, plus il était persuadé que cette femme était effectivement prête à tout. Pourtant, jamais, au cours de ses discussions avec ses camarades de deuxième et de troisième années, il n’avait entendu parler d’un tel coup fourré. Aussi rude et acariâtre soit-elle, envoyer sans la moindre préparation trois adolescents de quinze ans à une époque indéterminée du futur ne faisait apparemment pas partie de ses habitudes. Surtout lorsque les jeunes gens en question venaient tout juste de se remettre d’une aventure temporelle qui leur avait fait affronter la mort à plusieurs reprises. Max avait remarqué au contraire que depuis leur retour, l’Administratrice générale et les professeurs de l’Institut avaient pris un soin tout particulier de ses coéquipiers et de lui-même. De fait, l’hypothèse qu’Elsa de Giverny ait pris le risque de les envoyer volontairement en 2124 lui paraissait peu crédible.
Non, il devait bel et bien s’agir d’une erreur.
Une erreur qui les avait menés tous les trois dans cet inquiétant camp retranché.
— J’insiste, finit-il par murmurer. Nous devrions remonter dans la machine et revenir dans le présent.
Flora regarda autour d’elle, manifestement déçue.
— Tu crois vraiment que…
La fin de sa question fut mangée par le bruit assourdissant d’une sirène, qui semblait provenir de tous les endroits du camp à la fois. Un son mat et violent qui glaça le sang des trois jeunes Voyageurs.
En une fraction de seconde, comme mus par un effrayant réflexe conditionné, des dizaines d’hommes et de femmes aux allures de squelettes décharnés, le crâne rasé, sortirent en rangs ordonnés des baraquements. Max retint son souffle. Ces êtres malingres avaient tous l’âge d’être ses grands-parents.
Vêtus de haillons noirâtres, ils arboraient sur la poitrine un nombre cousu en rouge vif : 70 .
Aucun de ces inquiétants bagnards ne semblait remarquer la présence de trois adolescents et d’une gigantesque horloge comtoise au milieu du camp. Tels des zombies dénués d’âme et d’imagination, les silhouettes faméliques se dirigèrent d’un même pas dans la direction opposée.
— Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? frissonna Flora en rebroussant chemin en direction de ses deux amis. Où vont tous ces gens ?
— On dirait des prisonniers, frémit Zacharie. Des vieux… Des vieux prisonniers…
— Mais prisonniers de qui ? s’inquiéta Max.
— Mieux vaut ne pas le savoir, estima Zacharie en se dirigeant vers la machine. T’as raison, gros, rentrons chez nous !
Le Martiniquais fut stoppé net par l’irruption, à une dizaine de mètres d’

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