Le Mystère du trésor noir

Louise-Michelle Sauriol

Description

Quel trésor se retrouve caché dans le calcaire de la période dévonienne, plus ancienne que celle du Crétacé ? Retrouvez Marie en Alberta, qui passe ses vacances avec sa famille dans cette province de l’Ouest canadien. Marie et ses compagnons découvrent les dinosaures, les cowboys et les rodéos… et élucident le mystère du trésor noir.
Émile, Marie et leurs six frères et soeurs arrivent en Alberta avec leurs parents. Cet été 1946 en fera voir de toutes les couleurs à la famille. Émile, 11 ans, raconte leur aventure époustouflante au pays des cowboys, des champs de blé et des dinosaures. Sa soeur Marie, âgée de 13 ans, tient un journal secret des événements et des personnages qui l’intriguent ou la chamboulent. À côtoyer leurs voisins polonais très pauvres, elle vivra des émotions multiples et inattendues.
Une histoire dramatique remplie de suspense.

Sujets

• Prehistoric Creatures
• Dinosaurs
• Juvenilee Fiction
• Animals

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 01 septembre 2014
• Nombre de lectures: 21
• EAN13: 9782896113316
• Langue: Français

Extrait

Le Myst re du tr sor noir
Le Myst re du tr sor noir
ISBN : 978 2 89611 329 3
Tous droits r serv s 2014 ditions des Plaines
Texte 2014 Louise Michelle Sauriol
Illustrations 2014 Leanne Franson
Les ditions des Plaines sont membres d Access Copyright. Aucune partie de cet ouvrage ne peut tre reproduite ou transmise sous aucune forme ou par quelque moyen lectronique ou m canique que ce soit, par photocopie, par enregistrement ou par quelque forme d entreposage d information ou syst me de recouvrement, sans la permission crite de l diteur.
Les ditions des Plaines remercient le Conseil des arts du Canada et le Conseil des arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre les subventions globales aux diteurs et reconnaissent l aide financi re du gouvernement du Canada par l entremise du Fonds du livre du Canada et du minist re de la Culture, Patrimoine et Tourisme du Manitoba, pour leurs activit s d dition.
Image de la couverture : Leanne Franson
Conception de la couverture et mise en page : Relish New Brand
Experience
ditrice en chef : Joanne Therrien
dition et r vision : Pierrette Blais et Andr e Anne Boisvert
D p t l gal, 2014 :
Biblioth que et Archives Canada, Biblioth que nationale du Qu bec et
Biblioth que provinciale du Manitoba.
ditions des Plaines C.P. 123
Saint Boniface, Manitoba, Canada R2H 3B4
T l. 204 235 0078
courriel : admin plaines.mb.ca
www.plaines.ca
Le Myst re du tr sor noir
Louise Michelle Sauriol
roman jeunesse
Du m me auteur aux ditions des Plaines
Margot et la fi vre de l or , 2004
Les aventures du g ant Beaupr , 2006
Petite Gabrielle deviendra grande , 2010
(Mention d honneur du jury litt raire de
Communications et Soci t )

tous les jeunes issus de familles d immigrants ou d aventuriers de l Ouest canadien.
Plus sp cialement aux descendants de grand p re Jos Et ceux de ma belle soeur Helen.
1
l aventure
Un sifflement aigu m veille soudain. O suis je Oh bord du train vers l Ouest canadien. Je me suis endormi au son de roulements cadenc s. pr sent, j ai l impression que le train avance moins vite. Curieux de savoir o nous sommes rendus, je m tire et soul ve le store devant la vitre : encore des champs de c r ales perte de vue.
" C est la plaine l bas, a expliqu maman avant le d part. Nous allons parcourir un long trajet sans voir de montagnes, ni m me de collines.
Tout un voyage Depuis quatre jours, mes sept fr res et s urs, plus un cousin et moi, vivons dans le train avec maman. Partis de la gare Bonaventure Montr al, nous avons franchi des distances incroyables. Apr s les Grands lacs de l Ontario, la province du Manitoba a d fil avec ses immenses champs de bl . Hier, m me vue ou peu pr s en Saskatchewan. Aujourd hui, nous approchons de l Alberta, notre destination finale. Nous y resterons pendant toutes les vacances. Cet t 1946 sera extraordinaire.
- mile, qu est ce que tu fais On descend
-Non, non, chut Dors encore, Paulo.
Mon petit fr re, tendu sur la banquette en face de moi, se rendort aussit t. Il a cinq ans et de l nergie vendre. C est tonnant qu il soit si calme. Il faut dire que nous avons men une fameuse bataille d oreillers avant de nous coucher. Les filles, avec Marie en t te, se sont bien d fendues, mais sans succ s. Comme d habitude, nous avons gagn
Papa a achet une ferme non loin d une ville qui porte le nom de la pharmacie de notre quartier : Leduc. Un curieux hasard. Mais notre p re nous a pr venus : presque tout le monde y parle anglais ou d autres langues. Il le sait parce qu il travaille d j l bas avec des hommes engag s. Para t il qu il a fait labourer et ensemencer la terre. Nous aurons beaucoup d ouvrage cet t , et je m en r jouis. Dans deux semaines et demie, le 23 juin, j aurai douze ans. Je me promets de travailler aussi fort que mon fr re Gilles, g de quatorze ans et le cousin Roland qui en a quinze... Mes bras sont muscl s comme ceux des athl tes olympiques. Euh presque.
Le train ralentit pour vrai, cette fois. Dehors, le paysage n a pas vraiment chang . Plus loin, on dirait des b timents, des maisons blanches. Un village approche. Si je me promenais un peu dans le couloir
Je repousse la couverture rugueuse qui me pique les jambes et je m lance dans l all e sur la pointe des pieds. Nous dix de la famille Fournier occupons la moiti du wagon. Mes fr res et s urs semblent dormir poings ferm s. En catimini, je d passe les toilettes et je pousse la porte au bout du wagon. Le train vient de s arr ter. Pouah a sent la fum e. La porte s ouvre et des passagers descendent.
Debout, derri re une dame au chapeau orang , je m approche de l escalier en forme d chelle. Puis, accroch la rampe, je me penche pour examiner la gare. Un drapeau diff rent de celui d hier flotte sur le devant. Seraiton en Alberta L affiche le confirme : Vermilion, Alberta. Mon c ur se met battre plus vite : premier arr t dans cette province. Avec mon fr re Gilles, j avais d j rep r le nom de ce village sur la carte.
Quelqu un me tire en arri re avec nergie. C est le contr leur, un monsieur la peau noire.
- Come back, young man You should be sleeping at this early hour 1 .
Je n ai rien compris et lui r plique du tac au tac :
- J allais aux toilettes.
Face face avec le monsieur, je fr tille comme un poisson fra chement p ch .
Un clin d il vient radoucir sa figure. Il m invite regagner ma place en me chuchotant l oreille :
- Plou tard, train arrive bonne station
Le brave homme n a pas alert notre m re. Mais les passagers bougent pr sent.
Ma s ur Marie m attrape par le bras quand je passe pr s d elle.
-Qu est ce que tu as vu
-Rien, juste un quai de gare. On est Vermilion.
-C est bien ce que je pensais, mile. Tu es all respirer de la boucane pour rien.
Marie a treize ans et prend plaisir mettre du piquant dans l air. Hier, elle nous a fait entonner " Les anges dans nos campagnes pour le contr leur, qui voulait nous entendre chanter en fran ais. Janine, notre s ur a n e, en tait rouge de g ne. Une chanson de No l au mois de juin Les plus jeunes ne se rendaient compte de rien et Marie chantait pleine gorge, un sourire moqueur sur les l vres. Je m loigne de la farceuse et rejoins ma banquette.
Un ordre retentit sur le quai. " All aboard , " Tout le monde bord Le train red marre. Youpi Je sais qu on n en a plus pour longtemps.
Papa viendra nous chercher la gare d Edmonton, la capitale de l Alberta. J ai tellement h te. Nous arriverons aujourd hui et l aventure de la bande des Fournier dans l Ouest canadien commencera. Je r ve de cowboys, de chevaux sauvages, d exp ditions et de bl dor
1 Reviens ici, jeune homme Tu devrais dormir cette heure matinale.
2
Crev s
Une bousculade monstre clate dans le wagon : c est qui aurait la meilleure place pr s des fen tres pour examiner la ville d Edmonton. On aper oit surtout des b timents de brique rouge fonc . Des commerces ou des usines, sans doute. Des difices de pierre surgissent au passage aussi. Dans leur enthousiasme, Gilles et Roland nous crasent moiti , Paulo et moi. Les filles, Janine, Lucille, surnomm e Lulu, et Lyne, se collent Marie qui pr tend avoir aper u notre p re. Elle doit avoir des visions et je proteste, s r de moi :
-Tu fabules. La gare est trop loin.
-Je te r p te que j ai vu papa au volant d une auto verte.
-Pas vrai lance Paulo.
-Assez, les enfants, ordonne maman. Nous entrerons en gare bient t et il faut rassembler nos bagages. Prenez vos affaires et tout de suite Il ne faut rien oublier.Votre p re s occupera de r cup rer la malle plac e dans le wagon de marchandises.
Quand maman l ve la voix, on coute. Forte de taille et de caract re, m me les plus grands lui ob issent. Elle ramasse les v tements parpill s, dirige la troupe familiale, en m me temps qu elle surveille notre petit fr re Jacqu t, g de trois ans. La figure ronde, les cheveux boucl s, notre benjamin pourrait jouer le r le de Jean Baptiste dans le d fil du mois de juin. Mais attention, ses initiatives sont redoutables.
Pour l instant, il est captiv comme nous par le d cor : les voies ferr es multiples qui m nent la gare d Edmonton. Une gare tr s importante qui marque la fin de notre p riple. Tchou Tchou
Enfin le train s immobilise. Cinq ou six minutes apr s, nous nous retrouvons tous sur le quai. Un autre employ , coiff d une casquette rouge, vient nous aider transporter nos valises et nos paquets. Tandis qu il empile les bagages sur un chariot, d autres passagers r clament de l aide. On entend crier de toutes parts : " Porter Porter Les gens s agitent, des enfants pleurnichent. C est le branle bas g n ral.
Notre famille a de la chance. Maman a organis l arriv e avec brio. Les grands tiennent les plus petits par la main, le long de la voie ferr e. Personne ne court. Rien ne d gringole. Chacun reste calme. Except le grand Gilles, jamais tr s patient. Il bougonne parce que Paulo s attarde ramasser un paquet de gomme m cher par terre.
-Grouille toi, laisse les cochonneries
-Le paquet est moiti plein, riposte Paulo. Je te le donne
Le malin l che sa trouvaille aux pieds de Gilles, qui la pi tine avec fracas.
Une fois dans la salle d attente, la prise de bec est vite oubli e : papa accourt nous serrer dans ses bras.
-Mes chers enfants Je vous attendais depuis si longtemps.
-C est o la maison demande Jacqu t.
-En dehors de la ville, r pond notre p re. Loin dans la campagne. J ai lou une bonne vieille Ford pour l t . Dans deux heures, nous serons chez nous. Et puisque tout le monde ne peut monter dans l auto, les grands gar ons voyageront en charrette avec un de mes hommes.
-Je suis tr s grand s excl