On a apprivoisé M.Courteplaque
12 pages
Français

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On a apprivoisé M.Courteplaque , livre ebook

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Description

Retrouvez une histoire extraite de l'ouvrage "Le Petit Nicolas et ses voisins".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 juin 2013
Nombre de lectures 135
EAN13 9782365900751
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0002€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

On a apprivoisé M. Courteplaque

À LA MAISON nous avons tous été très étonnés quand M. Courteplaque a sonné à notre porte, ce matin. M. Courteplaque est notre nouveau voisin, il paraît qu’il est chef de rayon des chaussures aux magasins du « Petit Epargnant », troisième étage, il a une femme qui joue du piano tout le temps, et une petite fille de mon âge, Marie-Edwige, qui est très chouette, je crois qu’on va se marier plus tard, et M. Courteplaque, quand il a emménagé, s’est disputé avec papa et depuis il ne nous parlait plus, et c’est pour ça qu’on a été tous très étonnés à la maison ce matin, quand M. Courteplaque a sonné à notre porte. « Est-ce que vous pourriez me prêter une échelle ou un escabeau ? a demandé M. Courteplaque, j’ai l’intention d’accrocher des tableaux et des miroirs sur mes murs. » « Mais certainement, cher monsieur, avec plaisir », a dit papa, et il a accompagné M. Courteplaque dans le garage pour lui donner la grande échelle, celle sur laquelle je n’ai pas le droit de monter quand on me regarde. « Merci », a dit M. Courteplaque, et il a souri.

C’est la première fois qu’il fait ça depuis qu’il est venu habiter dans la maison à côté de la nôtre. « Il n’y a pas de quoi, entre voisins, voyons ! » a dit papa. Après que M. Courteplaque soit parti, papa était très content : « Tu vois, il a dit à maman, notre voisin s’humanise, avec un peu d’amabilité, nous parviendrons à l’apprivoiser complètement. » Moi, j’étais content aussi, parce que si son papa s’est apprivoisé, je pourrai jouer avec Marie-Edwige.
Et puis, on a sonné de nouveau et c’était encore M. Courteplaque.

« Je suis confus, il a dit, de vous déranger une nouvelle fois, mais malheureusement, les crochets que j’ai achetés pour y suspendre mes tableaux ne conviennent pas du tout. Or, comme nous sommes dimanche, les magasins sont fermés, et... » « Venez avec moi dans la cave, a dit papa. J’ai une boîte pleine de clous et de crochets, je suis persuadé que nous trouverons là-dedans ce qu’il vous faut. » Papa et M. Courteplaque sont descendus dans la cave et quand ils sont remontés, ils étaient tous les deux très contents. M. Courteplaque avait plein de crochets dans les mains. « Vous êtes sûr que ça ne vous prive pas, au moins ? », a demandé M. Courteplaque. « Pensez-vous, entre voisins », a répondu papa, et M. Courteplaque est parti. « Au fond, a dit papa à maman, il n’a pas si mauvais caractère que ça, c’est le genre ours au cœur d’or. » Et il est allé se changer, parce que dans la cave, il avait glissé sur le charbon et il avait sa chemise toute noire.
Quand on a sonné de nouveau, papa m’a dit : « Va ouvrir, Nicolas, c’est sûrement M. Courteplaque. » « Je suis confus, a dit M. Courteplaque quand je lui ai ouvert, j’abuse vraiment… » « Mais non, mais non », a dit papa. « Figurez-vous, a dit M. Courteplaque, que je ne parviens pas à retrouver mon marteau, vous savez ce que c’est avec tout ce fouillis du déménagement. » « Ah ! la la ! ne m’en parlez pas, a dit papa, ma femme pourra vous dire que quand nous avons emménagé dans cette maison, c’est tout juste si nous n’avons pas égaré Nicolas ! » Papa, maman, M. Courteplaque et moi, nous nous sommes mis à rigoler. « Attendez, je vais vous chercher le marteau », a dit papa. Il est monté dans le grenier, et puis il est descendu avec le marteau qu’il a donné à M. Courteplaque. « Et surtout, il a dit papa, n’hésitez pas si vous avez encore besoin de quelque chose. » « Je ne sais pas comment vous remercier », a dit M. Courteplaque, qui est parti avec le marteau. Papa s’est frotté les mains.

« C’est un homme tout à fait charmant, a dit papa, il ne faut pas se fier aux premières impressions. D’ailleurs, moi j’ai vu tout de suite que ses dehors de revêche n’étaient que le fait d’une grande timidité.

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