Petits secrets de la nature

Aurélien Dupuis

Description

Pour se rapprocher de la nature, neuf contes pour les 8 à 9 ans : L’enfant et le couguar, Le corbeau et le carouge, L’éléphant et la souris, Le chercheur d’or et la bécasse, L’aigle et les deux boucs, La blanche hermine, La citrouille et le saule, La tortue, le porc-épic et la mouffette, Terreur dans la basse-cour.

Sujets

• 6-12 ans
• Toute la fiction jeunesse
• Jeunesse Animaux
• Fiction Jeunesse
• Découvertes
• French
• Animals
• Juvenilee Fiction
• roman

Informations

• Publié par: Éditions des Plaines
• Date de parution: 30 septembre 1999
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9782896118533
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Petits secrets de la nature
La maison d dition remercie le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs.


Illustrations : Scott Sassaman
Artiste graphiste : Howard Laxson




Donn es de catalogage avant publication (Canada)
Dupuis, Aur lien
Petits secrets de la nature
ISBN 978-2-921353-53-9
I. Titre.
PS8557.U672 P48 1998 jC843 .54 C98-920094-9
PZ23.D82 Pe 1998
D p t l gal : 2 e trimestre 1998
Biblioth que nationale du Canada et Biblioth que provinciale du Manitoba
Directeur : Annette Saint-Pierre et Georges Damphousse
ditions des Plaines, 1998
Aur lien Dupuis
Petits secrets de la nature

CHAPITRE 1
Le couguar et l entant
Il tait une fois un cousuar qui vivait au fond des bois. Ce cousuar n tait pas comme les autres. Un jour qu il tait affam , il vit du haut d un rocher o il tait perch un enfant qui marchait dans un sentier. Insouciant, le petit se promenait, en humant l odeur des fleurs sauvases. Parfois, il retournait des feuilles ou des cailloux. Peut- tre voulait-il d nicher un l zard ou des insectes ?
En arrivant pr s du rocher o tait tapi le puissant cousuar, l enfant s tait accroupi. Il venait d apercevoir une fourmili re qui srouillait d activit s. Deux fourmis allaient et venaient autour d une mouche noire qu elles s vertuaient tra ner vers une minuscule butte de sable. Comme la mouche tait trop grosse pour p n trer dans le trou, les ouvri res s taient mises la couper en petits morceaux. Elles voulaient sans doute la transporter au centre de la fourmili re pour servir de repas aux travailleuses. Comme toujours, la reine des fourmis allait recevoir la meilleure part.
ce moment-l , l enfant ne se doutait pas qu un tre dangereux, et beaucoup plus grand que lui, le surveillait. Il ignorait aussi que la b te nourrissait le dessein de le d vorer. Pendant ce temps, le couguar se l chait les babines. Quel bon repas il allait faire ! Un repas tendre et succulent ! Il en avait l eau la bouche en regardant le jeune bambin port e de ses griffes !
Cependant, il h sitait. Il ne pouvait se d cider bondir sur cette proie. Une petite voix lui disait de ne pas d vorer un enfant aussi charmant. Il r fl chissait sur les cons quences d un acte pourtant si naturel.
Ce gar onnet ne faisait-il pas partie de la cha ne alimentaire? N avait-il pas le droit de s en rassasier? Apr s tout, il avait besoin de manger pour survivre. Et il avait des petits nourrir. Si ses fr res et ses soeurs de la for t le voyaient h siter de cette fa on, ils le ridiculiseraient et le traiteraient de molleton.
Il est vrai que ce fauve tait tr s diff rent de ceux de son esp ce. Il admirait la beaut et l innocence de ce petit enfant si heureux la vue de petites fourmis dilisentes qui le fascinaient. Il ne voyait plus dans le petit tre qu il voulait d vorer quelques instants plus t t un repas d suster. Non, il le consid rait plut t comme un fr re dans la nature.
Il tait tent de s en approcher pour fr ler la jolie t te blonde en ronronnant de plaisir. Le temps passait et il se tenait toujours immobile au haut du rocher. Soudain, il avait vu appara tre au bout du sentier, un homme et une femme. C taient les parents du petit homme !
Trop tard, maintenant.
En apercevant leur enfant, les parents s taient pr cipit s vers lui. Ils le cherchaient depuis longtemps et la maman tait tout en pleurs. Quelle joie de le retrouver sain et sauf ! Le p re et la m re n en finissaient pas de l enlacer tendrement et de le couvrir de baisers.
- C est beau l insouciance mais elle peut co ter cher ! dit le papa en prenant son gar onnet dans ses bras.
Le pauvre homme ne pouvait savoir quel point il disait vrai.
Le couguar, t moin de la sc ne, n avait pas boug d un poil. Du haut du rocher, il observait le comportement du trio r uni. Il avait m me oubli sa faim.
Alors que les heureux parents resasnaient leur campement, en tenant leur petit sar on par la main, un Sros li vre broutait l herbe tendre le Ions du sentier. Sans perdre un instant, le cousuar avait bondi sur le timide ronseur pour n en faire qu une bouch e.
Ce qui venait d arriver tait dans l ordre des choses.
Dans la nature, une vie d pend toujours d une autre.
CHAPITRE 2
Le corbeau et le carouge
Chaque printemps, au d but du mois d avril, les carouses se rencontrent pour discuter de mille choses.