Soline et le Monde des Rêves Abandonnés
124 pages
Français

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Soline et le Monde des Rêves Abandonnés , livre ebook

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Description

« Un conte fantastique, poétique et ténébreux, une passerelle entre les générations »


Soline est une petite fille de 10 ans qui mène, auprès de ses parents Manon et Julien, une vie paisible dans un pavillon cossu d'une petite ville de la banlieue de Lille.
C'est une enfant douce et rêveuse. Un peu têtue aussi. En somme, une fillette ordinaire... à un détail près.
Elle n'existe pas.
Elle est le fruit de l'imagination de ses parents qui, peinant depuis des années à avoir un enfant, se sont façonné en rêve une fille idéale.
La vie de Soline bascule quand, un jour, Manon tombe enceinte.
Instantanément, la fillette disparaît de son esprit et de celui de Julien, et se retrouve projetée dans un univers parallèle, étrange et biscornu : Le Monde des Rêves Abandonnés. Réceptacle de toutes les histoires inachevées, des amis imaginaires oubliés, des personnages et décors de romans jamais terminés ou de films jamais réalisés...


Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 11
EAN13 9782490630141
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Contents
1.Chapitre 1 2.Chapitre 2 3.Chapitre 3 4. Chapitre 4 5. Chapitre 5 6. Chapitre 6 7. Chapitre 7 8. Chapitre 8 9. Chapitre 9 10. Chapitre 10 11. Chapitre 11 12. Chapitre 12 13. Chapitre 13 14. Chapitre 14 15. Chapitre 15 16. Chapitre 16 17. Chapitre 17 18. Chapitre 18 19. Chapitre 19 20. Chapitre 20 21. Chapitre 21 22. Chapitre 22 23. Chapitre 23 24. Chapitre 24 25. Chapitre 25 26. Chapitre 26 27. Chapitre 27 28. Épilogue 29. Remerciements
Landmarks
1.Cover
José Carli est né en 1976. Il grandit dans une petite ville du Pas-de-Calais, avant de s’installer dans la métropole Lilloise. Il étudie d’abord les Lettres et Civilisations anglaises et américaines, avant de renouer avec son amour d’enfance pour les nouvelles technologies en devenant responsable informatique dans une école internationale renommée. Guitariste, compositeur, et grand mélomane, il publie en 2006 sous le label Musea Records, un album de musiqueélectroniqueintituléGarajazz, aux accents rock, jazz, et world music. Mais par dessus tout, José est un passionné de littérature. Ses romans et contes fantastiques sont inspirés de tous ces univers qu’il a/ectionne tant. Ses textes se nourrissent de ses lectures classiques, autant que des auteurs de littérature fantastique qu'il admire, comme Graham Joyce, Neil Gaiman et Orson Scott Card, ou encore du cinéma américain des années 80-90 auquel il voue un véritable culte (Zemeckis, Spielberg, Burton, Dante…).
José Carli
Soline
et le
MondedeRêvess
Abandonnés
Direction éditoriale : Guillaume Lemoust de Lafosse © Inceptio Éditions, 2019 ISBN : 978-2490630-13-4 Inceptio Éditions 13 rue de l’Espérance La Pouëze 49370 ERDRE EN ANJOU www.inceptioeditions.com
À mes chers parents,
Chapitre 1
L’enveloppe au logo bleu
Ce samedi, Julien s’était levé de bon matin. Depuis quelques jours, la machine à laver faisait un boucan de tous les diables, et il avait promis à Manon de jeter un œil au tambour. Cela ne pouvait venir que de là, il en était convaincu. Une pièce de monnaie oubliée dans la poche d’un pantalon avait sans doute glissé dans le mécanisme. Classique ! Il se rendit donc à l’atelier pour prendre ses outils. Il dut passer en revue plusieurs fois tous les tiroirs poussiéreux sous l’établi avant de retrouver – tout au fond de l’un d’eux, caché derrière le marteau, sous la boîte à écrous et boulons – le co(ret de tournevis électroniques. Malheureusement, en l’ouvrant, il constata que les pièces dont il avait besoin manquaient. Il fourra les doigts à l’intérieur de sa chevelure dense, se mit à gratter mécaniquement l’arrière de son oreille, et leva les yeux au plafond. Il tenta de se remémorer où et quand il les avait utilisés pour la dernière fois. En vain ! Il parcourut la maison de long en large, et de bas en haut. Dans le tiroir à couverts de la cuisine, il trouva des pinceaux et du ruban adhésif anti-fuite, mais pas l’ombre d’un tournevis. Au-dessus de la boîte à clés, dans l’entrée, il mit la main sur la petite pince qu’il avait cherchée quelques jours plus tôt, pour réparer la tuyauterie sous l’évier. Dans le pot à crayons sur son bureau, il dénicha plusieurs sortes de clous et de vis. Mais toujours aucune trace des instruments qu’il cherchait. Rien sur l’étagère métallique de la cave. Rien dans la malle fourre-tout du grenier. Soudain, après vingt bonnes minutes de recherche dans les endroits les plus improbables de la maison – le corps à moitié engou(ré sous le lit dans la chambre à coucher – telle une illumination divine, la mémoire lui revint. Il se mit debout, redressa ses petites lunettes carrées de la pointe de l’index, et dévala les marches de l’escalier pour se précipiter dans la salle de bain. Là, sur le rebord du grand miroir, il aperçut en3n les deux manches rouges et noirs qu’il cherchait, plantés au milieu des brosses à cheveux. Il poussa un petit soupir satisfait, et les attrapa avec entrain. Manon ne s’étonnait plus depuis bien longtemps de ces va-et-vient. Elle savait que son mari était un grand étourdi et qu’il avait une façon très personnelle de ranger ses a(aires. Elle sourit derrière son livre, assise dans le sofa taupe du salon, les pieds appuyés sur un gros pouf citrouille. Soline était allongée à ses côtés, la tête posée sur sa cuisse. Tendrement emmitou6ée dans sa couverture en laine, la petite 3lle observait au-dessus d’elle les yeux clairs de sa maman qui se balançaient de ligne en ligne et de page en page derrière ses grandes lunettes. Manon faisait, de temps à autre, une pause pour contempler la lumière qui traversait la grande fenêtre à l’avant de la maison et venait percuter un autre faisceau lumineux qui arrivait par la baie vitrée du jardin, à l’autre bout de la pièce. Elle restait alors quelques secondes le regard dans le vide, perdue dans ses pensées, puis reprenait le cours de son roman. Pour Soline, la vie était parfaite. Pas un instant, elle ne présageait les terribles bouleversements qui se préparaient. Elle avait tout juste dix ans. Ses cheveux, d’un noir intense, étaient si 3ns qu’ils ne parvenaient pas à couvrir entièrement ses oreilles, dont la pointe s’échappait. De son papa, elle tenait son menton carré, et un air un peu perdu. Comme sa maman, elle avait une petite boule bien ronde au bout du nez, et des lèvres très colorées, délicatement dessinées. Elle portait, la plupart du temps, une longue robe myrtille en laine, qui tombait sur ses genoux, ainsi qu’une paire de lunettes rondes, à monture rouge, qu’elle ne quittait que pour dormir. Elle avait toujours l’écharpe cerise tricotée par sa maman autour du cou. Elle aimait les choses simples de la vie. Faire, avec ses parents, de longues promenades les soirs d’été, le
long de la Deûle. Flotter dans les airs sur la grande balançoire. Contempler le vol gracieux des papillons pendant que sa maman prenait le soleil sur le transat abricot du jardin. Ou simplement passer des après-midis entières à jouer dans sa chambre. Soline était, en somme, une enfant douce et rêveuse, une 3llette on ne peut plus ordinaire. Un seul détail la distinguait des autres enfants. Un détail important néanmoins. Elle n’existait pas. Du moins, pas dans le monde tel que peut le percevoir le commun des mortels. Elle n’était rien d’autre que le fruit de l’imagination de ses parents. Manon et Julien s’étaient rencontrés au lycée quinze ans plus tôt, et ne s’étaient plus jamais quittés. Ils s’étaient mariés l’année de leurs 25 ans et avaient acheté un pavillon dans une rue tranquille de Croix, petite commune de la banlieue de Lille. Tous deux avaient une situation professionnelle confortable. Manon était secrétaire dans le cabinet notarial du centre-ville. Julien, lui, était ingénieur dans une 3rme qui fabriquait du matériel électronique de haute technologie. Même si les années et leurs épreuves les avaient immanquablement changés, étou(ant la naïveté de leur jeunesse, ils avaient gardé sans peine l’essence de ce qui les unissait. Chacun s’émerveillait toujours des charmes de l’autre. Elle, adorait la mine perpétuellement éblouie de son mari, ses grands yeux égarés, dont on ne savait jamais dire quel univers parallèle ils traversaient. Elle était à chaque fois émue par l’impression de miracle qu’il provoquait quand il abordait avec gaucherie une diculté d’apparence insurmontable, dont il venait à bout avec une facilité déconcertante. Lui, aimait la tendresse presque maternelle avec laquelle elle glissait la main dans ses cheveux ébouri(és, la force et la ténacité qu’elle employait à masquer sa fragilité. Il admirait la grâce et l’élégante humilité qui émanaient de chacun de ses gestes, ou de n’importe laquelle de ses paroles. Ensemble, ils réussissaient absolument tout ce qu’ils entreprenaient. Pourtant, l’essentiel leur manquait. Ils rêvaient d’avoir un enfant. Mais Manon ne tombait pas enceinte. Les nombreux médecins qu’ils avaient consultés ne purent ni expliquer l’origine de leur problème, ni les aider à le résoudre. Ainsi, Soline était née de leur manque, de leur attente, de leurs rêves et de leurs espoirs. La 3llette se leva en entendant les grognements de Julien dans la buanderie et se pressa de le rejoindre. Elle le trouva accroupi, la tête et les épaules plongées à l’arrière de la machine, dont le capot et les vis étaient dispersés aux quatre coins de la pièce. L’engin sautillait nerveusement sur place. Julien, lui, marmonnait des paroles épicées que Soline, qui était une jeune fille bien éduquée, n’aurait osé répéter pour rien au monde. Elle s’approcha à pas de loup. Sans sortir la tête, son papa se mit à tapoter le sol avec le plat de la main. — Je peux t’aider, papa ? — Arf, il doit y avoir mon tournevis plat quelque part… — Tiens, dit-elle, en faisant rouler le manche pour qu’il arrive sous sa paume. — Merci, ma petite mouche ! — Tu trouves, papa ? — Oui, c’était bien ce que je pensais. Le visage de Julien avait pris l’apparence d’une grosse fraise prête à exploser. Les joues gon6ées, et les yeux plissés, il s’épuisait à tenter d’extraire quelque chose. — Un maudit petit objet s’est glissé entre le tambour et le caisson. Il y a une belle 3ssure. Mais… Mais qu’est-ce que c’est que ça ? Incrédule, il sortit lentement la tête de l’appareil sans quitter des yeux sa trouvaille, coincée entre son index et son pouce. — Qu’est-ce que c’est, papa ? interrogea Soline. C’était une clé USB… sa clé USB... LA clé USB. Il la contempla un temps, dans un silence de cathédrale. En observant l’expression de terreur sur son visage, Soline eut le sentiment que le monde était en train de s’écrouler sur lui. Ses lèvres tremblaient. Il peinait à conserver ses globes oculaires à l’intérieur de leur cavité. — Nom de nom !! répondit-il d’une voix étou(ée, avant de reprendre ses esprits et de se relever brusquement.
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