Magye noire
121 pages
Français

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Description

Je suis amoureuse de Cal Blaire. Il m’a tout appris sur la wicca. Il m’a aidé à découvrir qui je suis. Mais, à présent, nous partageons un secret. Un secret terrible et sinistre qui nous lie l’un à l’autre et nous déchire à la fois. Je ne connais plus Cal. Je ne sais même plus qui je suis. Et je ne sais pas en qui ou en quoi je peux avoir confiance. À l’exception de ma magie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mai 2012
Nombre de lectures 49
EAN13 9782896835911
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Traduit de l’anglais par Roxanne Berthold
Copyright © 2001 17th Street Productions, Alloy company et Gabrielle Charbonnet Titre original anglais : Sweep : Dark magick Copyright © 2010 Éditions AdA Inc. pour la traduction française Cette publication est publiée en accord avec Alloy Entertainment LLC, New York, NY

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet Traduction : Roxanne Berthold Révision linguistique : Isabelle Veillette Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Carine Paradis Conception de la couverture : Tho Quan Photo de la couverture : © Thinkstock Mise en pages : Sébastien Michaud ISBN papier 978-2-89667-420-6 ISBN PDF numérique 978-2-89683-013-8 ISBN ePub 978-2-89683-591-1 Première impression : 2010 Dépôt légal : 2010 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7
Téléphone : 450-929-0296
Télécopieur : 450-929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com

Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

Participation de la SODEC.

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Version ePub: www.Amomis.com
Pour mon mùirn beatha dàn
1
La chute
Novembre 1999
L’assemblée m’a déclaré non coupable de la mort de Linden. Le vote des anciens des Sept grands clans n’était pourtant pas unanime. Le représentant des Vikroth et celui des Wyndenkell, le clan de ma propre mère, ont voté contre moi.
J’avais presque espéré être condamné, car ainsi, ma voie aurait été limpide. Et d’une certaine manière, j’étais bien coupable, non ? J’avais rempli la tête de Linden de mes paroles de vengeance et avais ouvert son esprit à l’idée de faire appel aux ténèbres. Si je n’avais pas tué mon frère dans les faits, je savais que la mort s’était trouvée sur un chemin que je lui avais montré.
Après avoir été déclaré innocent, je me suis senti perdu. Je savais uniquement que je passerais le reste de ma vie à me racheter pour la mort de Linden.
— Gìomanach
Un mélange de flocons de neige et de neige fondante fouettait mes joues. J’avançais en trébuchant dans la neige tout en supportant le poids de mon petit copain, Cal, qui s’appuyait sur moi, mes pieds devenant de plus en plus lourds et glacés dans mes sabots. Cal a fait un faux pas, et je me suis préparée au pire. Au clair de lune, je scrutais son visage, alarmée par sa pâleur, son abattement et son air maladif. Je nous traînais péniblement dans les bois sombres en ayant l’impression que chaque pas nous éloignant de la falaise prenait une heure.
La falaise. Dans mon esprit, je voyais Hunter Niall tomber à la renverse, ses bras moulinant l’air alors qu’il franchissait le bord de la falaise. De la bile a monté dans ma gorge et j’ai avalé de manière convulsive. S’il était vrai que Cal était mal fichu, Hunter, lui, était probablement mort. Mort ! Et Cal et moi l’avions tué. J’ai pris une inspiration frémissante alors que Cal tanguait à mes côtés.
Ensemble, nous avons avancé dans les bois en chancelant, avec pour seul compagnon la fonte malveillante de la neige mouillée sur les branches noires autour de nous. Où se trouvait la maison de Cal ?
— Allons-nous dans la bonne direction ? ai-je demandé à Cal.
Le vent glacial arrachait les mots de ma gorge.
Cal a cligné des yeux. Un de ses yeux était déjà si pourpre et si boursouflé qu’il ne pouvait l’ouvrir. Sa belle bouche était sanglante et sa lèvre inférieure était fendue.
— Laisse tomber, lui ai-je dit en regardant devant moi. Je crois que nous y sommes.
Quand la maison de Cal a été visible, nous étions complètement trempés et glacés. J’ai survolé la cour circulaire d’un regard anxieux à la recherche de la voiture de Selene Belltower, mais la mère de Cal n’était pas encore rentrée. Mauvais signe. J’avais besoin d’aide.
— Fatigué, a lancé Cal d’une voix confuse pendant que je l’aidais à gravir les marches.
Nous sommes parvenus à atteindre la porte d’entrée, mais une fois à l’intérieur, impossible pour moi de l’amener jusqu’à sa chambre dans le grenier.
— Là, me dit Cal en dessinant un geste de sa main enflée — celle qui avait frappé Hunter.
Épouvantablement épuisée, j’ai passé les portes du petit salon en titubant pour aider Cal à s’effondrer sur le sofa bleu. Il s’est renversé sur le côté, se pelotonnant pour se glisser sur les coussins. Il tremblait de froid, et son visage était contusionné et pâle.
— Cal, ai-je dit, nous devons signaler le 911. Pour leur dire à propos de Hunter. Peut-être que les services de secours pourraient le retrouver. Il n’est peut-être pas trop tard.
Cal a grimacé avant d’émettre un bruit grotesque ressemblant à un rire. Du sang s’est écoulé de sa lèvre fendue, et ses joues étaient marbrées de contusions — des empreintes de la colère.
— Il est trop tard, a-t-il maugréé d’une voix enrouée et en claquant des dents. J’en suis convaincu.
Les yeux fermés, il a hoché la tête en direction du foyer.
— Du feu.
Était-il trop tard pour Hunter ? Une infime partie de moi l’espérait — si Hunter était mort, nous ne pouvions plus l’aider, alors je n’avais même pas à essayer de le faire.
Mais l’était-il ? Un sanglot a monté dans ma gorge. L’était-il ?
OK, ai-je songé en tentant de me calmer. OK. Analyse la situation. Élabore un plan. Je me suis agenouillée pour empiler maladroitement des journaux et du bois d’allumage dans l’âtre. J’ai choisi trois grosses bûches que j’ai posées sur la pile.
Comme il n’y avait aucune allumette en vue, j’ai fermé les yeux pour tenter d’attiser le feu avec mon esprit. Mais on aurait dit que mes pouvoirs magyques étaient inexistants. En réalité, la seule tentative d’y faire appel a brusquement provoqué un mal de tête. Malgré presque dix-sept années de vie sans magye, me retrouver sans mes pouvoirs à cet instant était terrifiant. J’ai ouvert les yeux pour jeter un regard affolé autour de moi. Mes yeux se sont enfin arrêtés sur un briquet à barbecue posé sur le manteau de la cheminée. Je l’ai saisi avant d’enfoncer sa détente.
Le papier et le bois ont pris feu. J’ai tangué devant les flammes, sentant leur chaleur guérisseuse avant de me retourner vers Cal. Il semblait misérable.
— Cal ?
Je l’ai aidé à se relever suffisamment pour tirer sur son blouson de cuir en prenant soin de ne pas érafler ses poignets à vif et couverts de cloques à l’endroit où Hunter avait tenté de les attacher à l’aide d’une mystérieuse chaîne magyque. J’ai retiré les bottes mouillées de Cal avant de le recouvrir d’un jeté en patchwork de velours, qui était drapé de façon artistique à une extrémité du divan. Il m’a serré les doigts et a tenté de m’adresser un sourire.
— Je reviens tout de suite, ai-je lancé en me précipitant vers la cuisine.
En attendant que l’eau boue, je me sentais horriblement seule. J’ai couru à l’étage pour fouiller dans la première salle de bain venue, à la recherche de pansements, avant de revenir au rez-de-chaussée pour préparer une tisane. Un visage pâle aux yeux verts accusateurs a semblé apparaître dans la vapeur s’échappant du dessus de la théière. Hunter — oh mon Dieu — Hunter.
Hunter avait tenté d’assassiner Cal

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