Sueurs froides
78 pages
Français

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Description

« Je me suis fait larguer au pays des ours polaires ! » déclare Casimir d'Astous en débarquant sur le tarmac glacé du petit aéroport de Kuujjuaq. D’abord malheureux de ces vacances obligés, il change vite d’idée lorsqu’il rencontre Juani, un adolescent inuit conducteur de traineau à chiens et champion de hockey. L’intrépide et curieux Casimir attire l’aventure. Au cours de son séjour, l’un des chiens de traineau appartenant à la famille de la belle Elisapie disparait de façon mystérieuse dans la toundra hostile. Malgré ses promesses de demeurer prudent, Caz est décidé à le retrouver. Saura-t-il survivre aux dangers extrêmes du Nord ? Un glossaire, une carte du Québec et une présentation de l’orthographe renouvelée complètent le livre.
Dans ma famille, partir en vacances c’est monter dans un avion qui descend vers le sud. En Floride, au Mexique ou dans une ile au climat tropical. En tout cas quelque part au sud de Longueuil, là où j’habite avec ma mère et Marc, son nouvel amoureux. Dans leur grande sagesse d’adultes en amour ayant perdu la carte, ils ont décidé d’aller seuls à Cuba et de m’envoyer en vacances au nord.
Pas au nord dans le genre « Laurentides ».
Non !
Au nord comme dans le nord du Nord.
Je n’ai pas eu mon mot à dire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782981913074
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Table des matières Couverture Page de titre Page de copyright Dédicace 1. Ma mère appelle ça des vacances ! 2. Choc thermique sur le tarmac 3. Tante bizarre 4. Oscar le traitre 5. Il n’y a pas que le froid qui glace le dos 6. Cauchemar 7. Frayeur blanche 8. Qui a peur du loup ? 9. Même si j’ai promis, je suis trop curieux 10. Face à face dans la toundra 11. Bye, bye, pizza toute garnie 12. Une promesse, ça se tient 13. Réservé aux partisans des canadiens 14. Du carton et du poisson 15. Croustilles de caribou et chili au lièvre 16. La belle et la peste 17. Tour du chapeau 18. Les ours des uns sont les écureuils des autres 19. Au voleur ! 20. La colère gronde 21. La vengeance a un nom 22. De mémoire d’homme 23. Le jour le plus long 24. Trophée indigne 25. Huit moins un 26. Jamais sans son panak 27. Chien de tête 28. Blanc sur blanc 29. Prisonnier du vent 30. Seconde chance 31. Des anges dans la neige 32. Une promesse, c’est une promesse Glossaire A propos des Inuits Qui sont les Inuits ? Quelle langue parlent les Inuits ? Que mangent les Inuits ? Carte géographique du Nunavik A propos de l’orthographe dans ce roman Éditions Chauve-souris
Points de repère Couverture Page de titre Page de copyright Dédicace 1. Ma mère appelle ça des vacances ! Glossaire A propos des Inuits
Répertoire des pages Couverture 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204
Michèle Plomer Anne Brigitte Renaud
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Plomer, Michèle, 1965-, auteur
Sueurs froides froides / Michèle Plomer, Anne Brigitte Renaud.
3 e édition augmentée.
(Sonar ; 1)
Édition originale : 2015.
Public cible : Pour les jeunes de 10 ans et plus.
ISBN 978-2-9815558-7-8 (couverture souple)
I. Renaud, Anne Brigitte, 1954-, auteur. II. Titre. III.
Collection : Sonar ; 1.
PS8631.L65S93 2017
jC843’.6
C2017-942371-1
PS9631.L65S93 2017


1. Aventure. 2. Nunavik. 3. Culture inuite. 4. Tenir ses promesses. 5. Amitié entre deux peuples. 6. Sagesse des ainés 7. Respect des animaux. 8. Hockey.

Dépôt légal : 4 e trimestre 2017
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Révision linguistique : France Mongeau
Graphisme de la couverture : Sanscravate.ca
Infographie : Danielle Paré
ISBN : 978-2-9815558-0-9 (1 re édition)
ISBN : 978-2-9815558-2-3 (2 e édition)
ISBN : 978-2-9815558-7-8 (3 e édition augmentée)
Droits d’auteur et droits de reproduction :
Toutes les demandes de reproduction doivent être acheminées à : Copibec – 514 288-1664/ 800 717-20122 / licences@copibec.qc.ca
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés
Copyright©2017 Éditions Chauve-souris S.E.N.C. et les auteures
À Monique, grâce à qui cette aventure a eu lieu
1
Ma mère appelle ça des vacances !
D ans ma famille, partir en vacances c’est monter dans un avion qui descend vers le sud. En Floride, au Mexique ou dans une ile au climat tropical. En tout cas quelque part au sud de Longueuil, là où j’habite avec ma mère et Marc, son nouvel amoureux. Dans leur grande sagesse d’adultes en amour ayant perdu la carte, ils ont décidé d’aller seuls à Cuba et de m’envoyer en vacances au nord. Pas au nord dans le genre « Laurentides ». Non ! Au nord comme dans le nord du Nord.
Je n’ai pas eu mon mot à dire.
Pendant que ma mère et Marc vont se la couler douce sur une plage à plus 30 °C, moi, je serai en visite chez tante Bizarre à moins 40 °C. C’est la première fois que ma mère prend des vacances sans moi. Pendant une semaine, 70 degrés Celsius et 4282 kilomètres me sépareront d’elle.
Comme prix de consolation, notre chien Oscar, une boule d’énergie de sept kilos, m’accompagne. Je suis prêt à parier ma carte de hockey Carey Price contre une poupée qui fait pipi que maman l’envoie en vacances avec moi pour économiser les frais de chenil.
J’ai beau vouloir être raisonnable, comme me l’a demandé ma mère, et comprendre qu’elle et Marc ont besoin d’intimité, mais en apercevant l’immensité blanche par le hublot de l’avion à notre approche de Kuujjuaq, j’ai le cœur gros.
Maman nous a largués, Oscar et moi, au pays des ours polaires.
2
Choc thermique sur le tarmac
A u lieu de survoler une mer turquoise et de se poser sur une piste taillée entre des palmiers, l’avion atterrit dans un paysage de neige, de roches et de conifères rabougris.
Pas d’iglous en vue.
Le pilote souhaite la bienvenue à Kuujjuaq en inuktitut, en anglais et en français. L’inuktitut, c’est la langue de ceux qui cohabitent avec les ours polaires.
Depuis un mois, ma mère me fait répéter le mot nakurmiik 1 qui veut dire merci dans cette langue.
— Tu me promets de t’habiller en ognon ? ajoutait-elle chaque fois. Et de ne jamais aller dehors sans ton passe-montagne et ta tuque ?
À l’aéroport, elle me l’avait fait promettre pour la millième fois avant de me laisser avec une employée de la compagnie First Air responsable de me remettre en un seul morceau à tante Bizarre.
— Je te le promets.
— Et tu me promets d’être poli et de dire nakurmiik ?
J’avais levé les yeux au ciel, désespéré. Je déteste quand ma mère s’amuse à parler une langue étrangère avec son accent québécois.
— Croix de fer, croix de bois ? avait-elle insisté.
J’avais tracé une croix sur mon cœur le plus discrètement possible. Ma mère a de ces façons de m’humilier en public !
***
Debout en sandwich entre deux rangées de sièges d’avion, je superpose mes pelures d’ognon : mon chandail de laine pardessus mon t-shirt, suivi d’un polar, puis de mon nouveau parka Canada Goose. Je songe à Oscar enfermé dans sa cage depuis notre départ. Disons que la cage n’est pas son endroit préféré. Ce doit être pire trimbalé au milieu de valises et de caisses. Au comptoir d’enregistrement des animaux, il tremblait et geignait pendant que maman et moi peinions à fermer la porte grillagée. Contrairement à nous qui nous énervions, un chien à l’apparence d’un loup et un géant attendaient, impassibles. Quand leur tour est venu, le géant à la peau usée par le soleil et le vent a murmuré quelque chose en inuktitut. Le chien est entré docilement dans sa cage et la porte s’est refermée sans faire de chichi. Je dois avouer que même si je ne la comprends pas, l’inuktitut est une langue aux sons doux… tant que ma mère ne me demande pas de répéter après elle.
J’espère de tout cœur que, dans la soute, les portes des cages sont restées fermées. Aux yeux du loup, mon yorkshireterrier doit avoir l’air d’un appétissant lapin.
L’agente de bord me fait signe. Il est temps, car je serai un ognon bien cuit sous tous ces vêtements d’hiver lorsque je retrouverai tante Bizarre. J’empoigne ma tuque et mon passe-montagne. Je m’apprête à respecter sagement les consignes maternelles en enfilant ma tête dans le passe-montagne digne d’un voleur de banque et à ajouter ma tuque par-dessus. Et puis zut ! Maman est à des milliers de kilomètres d’ici. Je les fourre dans mon sac à dos que je jette nonchalamment sur mon épaule. Je vais avoir l’air cool sur le tarmac. L’agente de bord me regarde en souriant.
D’un côté, c’est une bonne chose de ne pas avoir mis ma tuque. Le vent souffle avec une telle force qu’elle ne tiendrait pas. D’un autre côté, sans cagoule, j’ai peur que mes oreilles et mon nez ne tombent. Au secours ! Ma mère m’envoie en vacances dans un congélateur géant !
— Ici, il faut bouger si on ne veut pas se transformer en iceberg, dit l’agente de bord en me poussant doucement pour m’inviter à avancer.
Pas moyen de rebrousser chemin. La tête enfoncée entre les épaules, j’enfouis les mains dans mes poches et j’avance courageusement dans le froid. Pour ajouter à ma chance, le sol du tarmac est glacé. Mon pied droit s’écarte dangereusement du gauche. Un grand écart digne d’un gardien de but est en vue. L’agente de bord m’attrape in extrémis par le capuchon avant que je ne fasse un fou de moi.
Je ne survivrai jamais une semaine ici.

1 Consulte le glossaire à la fin du roman pour connaître la signification des mots en inuktitut.
3
Tante Bizarre
T ante Bizarre, c’est la sœur de ma mère. Pour de vrai, elle s’appelle Marie, mais personne ne l’appelle Marie tout court parce qu’elle adopte un nouveau prénom chaque fois qu’elle déménage. Quand elle suivait des cours de yoga en Inde, elle signait ses courriels Marie-Ambuda qui signifie Marie-Nuage. Quand elle enseignait l’anglais en Chine, elle téléphonait à maman en disant que l’appel venait de Marie-Lei, qui veut dire Marie-Tonnerre. Je pourrais continuer comme ça pour tous les endroits sur la Terre où tante Bizarre a habité. Depuis qu’elle travaille à Kuujjuaq, elle s’appelle Marie-Blizzard. Un blizzard, c’est un vent glacial et très violent, accompagné de tempêtes de neige. Avec le vent qui souffle aujourd’hui, je commence à comprendre pourquoi elle a choisi ce nouveau prénom. Peu importe, je vais continuer à l’appeler secrètement tante Bizarre. C’est le prénom qui lui va le mieux.
***
Impossible de ne pas repérer ma tante dans la petite foule d’Inuits et de Blancs. Toute souriante dans son manteau vert pomme, cheveux roux en bataille, elle brandit une bannière sur laquelle est écrit en grosses lettres : « Bienvenue à Kuujjuaq, Caz ! »
Je voudrais ramper sous un banc pour me cacher.
Elle est bien la sœur de ma mère ! Elle a le même don de me faire honte en pub

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