Super-héros, ça craint grave
159 pages
Français

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Super-héros, ça craint grave , livre ebook

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Description


Se métamorphoser en super-héros ? Génial ! Enfin pas si sûr...

Après une piqûre de moustique alien, Timothée Lafarge voit sa force décupler. Il super-pédale jusqu'à l'école en moins de trois minutes, soulève le bureau du prof à la force de l'index, réduit un morceau de craie en poussière d'une simple pichenette et troue le mur du préau en jouant au ping-pong. Et pour cause : Timothée est devenu un super-héros aux super pouvoirs. Pour commencer sa nouvelle vie, il lui faut absolument un nom et un costume de super (de préférence sans le slip par-dessus). Son programme : sauver le monde des super-vilains. Mais la vie de super-héros dans une tranquille bourgade de campagne s'avère BEAUCOUP plus compliquée qu'on ne l'imagine... Quand on a une mère un peu trop envahissante, un costume qui gratte, des frères jumeaux insupportables et pas un méchant à l'horizon, super-héros, ça craint (grave) !



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 avril 2015
Nombre de lectures 62
EAN13 9782823819052
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L'auteur
N. M. Zimmermann
se souvient d'avoir écrit des histoires
depuis qu'elle sait tenir un crayon. Âgée d'une vingtaine
d'années, elle a déjà publié une dizaine de romans au Seuil,
chez Flammarion et à L'École des loisirs. À présent, elle rêve
d'écrire suffisamment de livres pour remplir tout un rayon de
bibliothèque et, oh ! croiser dans le métro quelqu'un qui lirait
ses romans lui plairait bien aussi.

Loi n°49 956 du 16 juillet 1949 sur les publications
destinées à la jeunesse : avril 2015.
©
2015, éditions Pocket Jeunesse,
département d'Univers Poche, pour la présente édition.
Mise en page & illustrations © Aurélia Vuillermoz
« Illustration de couverture : Gérard Lo Monaco »
ISBN : 978-2-266-25402-1
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C'est moi.
J'ai onze ans et je suis en sixième. J'habite dans un
endroit qui s'appelle Les Saules avec mes parents et
aussi Julie et Sam,
les Jumeaux de l'Enfer
.
En vrai ce sont juste mon petit frère et ma petite
sœur, mais ça sonne mieux
avec «
Enfer
» derrière. On a
déménagé aux Saules quand
mes parents ont décidé de vivre
Chapitre 1
6
plus en adéquation
avec la Nature.
Ils disent que Les Saules est un village
PITTORESQUE
(
ça veut dire «
paumé
»
en langage de vieux). Aux Saules, il y a cinq maisons
dont la nôtre. Il y a aussi quarante-six vaches, cinq
chiens, et un paquet de chats qui font parfois des
bruits
la nuit.
J'ai compté.
Il n'y a pas un seul saule. Ne me demandez pas
d'explication, moi aussi je trouve ça louche.
Pour arriver à un vrai village, avec des magasins, des
pavillons et des gens de moins de soixante-dix ans, il
faut marcher au moins
QUINZE
minutes. Pour mon
collège, il faut aussi quinze minutes, mais à vélo.
7
Donc, c'est plus loin et ça demande
beaucoup plus d'efforts.
Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous
raconte tout ça.
Eh bien, figurez-vous qu'il y a environ trois mois, je
me suis réveillé un matin avec sur le pied un
énorme
bouton de moustique
qui grattait un
Le plus bizarre, c'est qu'il était
vert fluo
. Sa cou-
leur m'a rappelé le
poney magique
en plastique
que tante Monique m'a offert à Noël l'année dernière.
Mon père trouvait que j'étais trop grand pour ce
genre de jouet. Il l'a mis à la poubelle lui-même et,
croyez-moi, ça ne lui arrive pas souvent de jeter
8
quelque chose. Demandez un peu à ma
mère. Je crois qu'il a eu peur que ça
réveille ma passion pour les chevaux.
Un jour, alors qu'on vivait encore à Paris, il m'avait
promis que j'en aurais un quand on s'installerait à
la campagne, si j'arrêtais tout de suite de me rouler
par terre en hurlant.
Autant dire que, depuis qu'on vit aux Saules, il fait
semblant d'avoir oublié notre marché.
En réalité, papa n'avait pas à
s'inquiéter. En CM2, ça faisait
longtemps que je ne m'intéressais plus aux
animaux. Par contre, ça m'a embêté qu'il ait jeté
le poney magique, parce que je lui avais déjà
trouvé une utilité. Moi et mes meilleurs potes,
9
Kevin et Félix, on était en plein dans notre période
Jurassic Park
et on rejouait souvent des scènes
avec des
dinosaures
en plastique.
Qu'est-ce que vous voulez, on était encore jeunes.
Bref, les dinosaures, c'est bien beau, mais sans
proie ce n'est pas très intéressant. Du coup, le poney
magique tombait à pic. Kevin avait vraiment besoin
de travailler sur ses cris de mammifère à l'agonie.
Alors, je me suis glissé dans le local poubelles
pendant la nuit pour récupérer mon poney
magique au milieu des ordures.
Je comptais juste le garder quelques jours, his-
toire que Kevin perfectionne ses hennissements
de douleur. J'avais prévu de m'en débarrasser
avant que papa me surprenne avec un poney qui
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portait du vernis à ongles sur les sabots. Mais
finalement, je me suis attaché à lui et je n'ai pas
réussi à m'en séparer. En plus, il sentait la
poire et j'ai développé une addiction à l'odeur.
Du coup, je l'ai caché sous mon lit en attendant
d'avoir le courage de prendre une décision. Je l'ai
mis dans le bac en plastique où ma mère a rangé les
vieux déguisements que je mettais quand j'étais trop
petit pour comprendre ce que c'est que la honte.
Je voulais sortir le poney pour le comparer à ma
piqûre de moustique, mais c'est à ce moment-là que
mon bouton s'est mis à
J'ai laissé tomber le poney et je me suis habillé
en vitesse.
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C'était clair : j'avais été
piqué
par un moustique alien
.
Ou alors par un moustique normal
qui avait piqué un alien avant de s'attaquer à
moi. Difficile à dire. Mais ça ne m'a pas étonné.
La nuit d'avant, j'avais vu une
soucoupe avec
des hublots brillants
se poser en face,
sur le toit de l'église. J'avais aussitôt pensé que, si
les extraterrestres venaient enlever un humain,
ils feraient mieux de s'adresser à moi. Vu que je
dois être le seul type jeune et en bonne santé
aux Saules, je suis le sujet parfait pour faire des
expériences. En plus, je m'y
connais bien en .
J'ai vu une tonne d'émis-
sions à la télé. Bon, Julie et
12
Sam aussi sont jeunes, ils auraient pu intéresser
les aliens, mais les jumeaux sont intenables. Ils
auraient sûrement tout cassé dans la soucoupe
volante avant qu'on ait eu le temps de leur prélever
un seul organe.
J'avais failli aller me présenter à ces visiteurs de
l'espace, mais il était au moins une heure du matin et
je n'avais pas le courage de sortir de la maison. Sans
compter que ma mère insiste pour que je sois couché
avant dix heures quand j'ai école le lendemain. En
fait, je lisais une bande dessinée géniale avec ma
lampe de poche
et j'avais oublié l'heure.
Et puis, pas moyen de sortir de ma chambre
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discrètement : ma mère a une
ouïe
de chouette effraie
. Si j'étais
descendu, elle m'aurait entendu et je me serais
fait enguirlander. Maman manque vraiment de
souplesse sur les questions d'horaires.
J'aurais préféré laisser ma piqûre d'
Insecte
Volant Non Identifié
bien en évidence, mais
j'ai quand même mis mes baskets avant d'aller
prendre mon petit déjeuner. Mes parents ne savent
pas ce qui est cool et ils ne m'auraient jamais laissé
aller au collège pieds nus. Pour dire la vérité, je
n'étais pas sûr de réussir à pédaler sans chaussures.
J'ai ouvert la porte de ma chambre pour sortir et
là, le battant s'est
de ses gonds. Je
l'ai soulevé et reposé plusieurs fois pour vérifier,
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mais pas d'erreur. C'est comme si j'étais devenu
.
Je suis descendu en quatrième vitesse raconter ça
à ma famille.
Maman n'a pas eu l'air ravie pour la porte arrachée.
Elle m'a dit que ça ne servait à rien de raconter n'im-
porte quoi et que j'allais être puni. Je m'attendais à
un peu de soutien de la part de papa, mais je n'avais
pas l'impression qu'il me croyait, lui non plus. Il rigo-
lait tellement qu'il n'arrivait plus à parler. Samuel et
Julie ont tous les deux ricané en faisant des messes
basses. Je vous jure que, parfois, je regrette mon
ancienne vie d'enfant unique.
15
Mes parents prétendent que les jumeaux sont des
génies juste parce qu'ils ont sauté une classe et
qu'ils aiment lire.
Personnellement, j'ai des doutes à
ce sujet. D'accord, Sam et Julie n'ont
que six ans mais ils passent leur
temps à imiter leur idole,
Splash
le Caniche
. Splash est un héros de dessin animé
débile qui pose des devinett

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