Wariwulf - Les enfants de Börte Tchinö
161 pages
Français

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Wariwulf - Les enfants de Börte Tchinö , livre ebook

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Description

Quatorze années se sont écoulées depuis que le premier des Râjâ, futur roi du monde, a vu le jour dans la glorieuse Byzance, mise à feu et à sang par l’armée de loups de la reine Électra. En compagnie de Sénosiris, conseiller de la reine à Veliko Tarnovo, le Râjâ, bercé depuis toujours par les contes merveilleux que son mentor a rapportés de sa chère Égypte, entreprend un périple vers le pays des légendes du roi Osiris. Au détour d’un violent orage, il sera recueilli par le pharaon Mérenptah, successeur hésitant du grand Ramsès II, qui verra en lui Osiris-Path,
la puce d’Osiris, une créature envoyée par les forces divines pour guider l’Égypte à sortir de la tourmente et apaiser son peuple.
Mais l’impétuosité du jeune souverain le conduira à l’exil...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 octobre 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782897656119
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Wariwulf
Wariwulf
Les enfants de Börte Tchinö
Tome 2
Bryan Perro
Copyright © 2008 Bryan Perro
Copyright © 2008 Les Éditions Les Intouchables
Copyright © 2009 Mango Jeunesse
Copyright © 2022 Éditions Scarab Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit
sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : L.P. Sicard
Conception et illustrations de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Mise en pages : Catherine Bélisle
ISBN papier : 978-2-89765-609-6
ISBN PDF numérique : 978-2-89765-610-2
ISBN ePub : 978-2-89765-611-9
Première impression : 2022
Dépôt légal : 2022
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada

Éditions Scarab Inc.
1471, boul. Lionel-Boulet, suite 29
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com


Participation de la Sodec.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada ( Flc ) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion Sodec .

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Titre : Wariwulf / Bryan Perro.
Noms: Perro, Bryan, auteur. | Perro, Bryan. Enfants de Börte Tchinö.
Description: Sommaire incomplet: t. 2. Les enfants de Börte Tchinö
Identifiants: Canadiana (livre imprimé) 20220018219 | Canadiana (livre numérique) 20220018227 | ISBN 9782897656096 (vol. 2) | ISBN 9782897656102 (PDF: vol. 2) | ISBN 9782897656119 (EPUB: vol. 2)
Classification: LCC PS8581.E745 W37 2022 | CDD jC843/.54—dc23
Première partie
Osiris et Misis
1
I ls étaient trois marchands, un père et ses deux fils, qui tous les mois empruntaient la longue route qui les menait de leur village, situé près de Troie, à la grande cité de Byzance. Ils s’y rendaient pour faire le commerce de leurs pots, car ces hommes étaient d’une lignée de potiers. L’expérience des générations d’artisans qui les avaient précédés avait raffiné leur technique et leur art. Cette famille était connue et reconnue à Byzance. À chacun des voyages qu’effectuaient ces hommes, les clients se pressaient devant leur étal du marché afin d’admirer les nouveautés qu’ils avaient à offrir. Des simples tajines en terre cuite aux lourdes amphores pour conserver le vin, ils offraient toujours les meilleurs produits à des prix compétitifs.
Ces fréquents voyages étaient pour eux une façon de prendre de vacances et de voir du pays. Pour honorer toutes leurs commandes, ils prenaient rarement le temps de respirer. Un séjour à Byzance sonnait alors à leurs oreilles comme l’obligation de s’arrêter et de prendre un peu de temps pour discuter entre eux.
— Nous y serons bientôt, mes fils ! s’exclama le père dont la barbe et les cheveux blancs trahissaient son âge avancé. Je sens que nous ferons des affaires d’or ! Avec les profits que nous empocherons, je rapporterai de la soie et des bijoux pour votre mère.
— J’admire la jeunesse de votre cœur et votre générosité, père… mais vous êtes un dépensier ! dit le cadet de ses fils pour le taquiner. Mon frère et moi sommes les joyaux de cette famille, nul besoin d’offrir des bijoux à notre mère puisque, avec nous, elle est déjà la plus riche des femmes !
— Ah ! mon fils ! Quel avare tu fais ! s’amusa le vieux potier. Tu philosophes pour épargner quelques sous ? Eh bien, tu me déçois ! C’est en effet une excellente façon de devenir riche, mais malheureusement, c’est aussi comme cela que l’on termine sa vie seul avec son argent. Rappelle-toi toujours que l’amour est comme un feu, il faut entretenir sa flamme pour en recevoir un peu de chaleur. Demande à ton frère qui se morfond depuis que nous avons quitté le village ! N’est-ce pas que j’ai raison ?
— Ne me taquinez pas, père, répondit l’aîné qui rongeait son frein depuis un bon moment. J’aimerais mieux être dans les bras de mon aimée qu’avec vous deux sur cette route interminable. Sans vouloir vous offenser, j’aime mieux dormir contre son corps que contre celui mon frère qui, en passant, pue l’urine de jument !
— Voilà qui confirme mes dires ! rigola le père. L’argent ne remplacera jamais le corps chaud d’une femme. Je suis bien content de te l’entendre dire ! Mais rassure-toi, mon garçon, plus la séparation sera longue, plus ton aimée sera chaude à ton retour… La vie est ainsi faite, tu peux me croire !
— Eh bien, moi, rouspéta le cadet, je trouve que les femmes coûtent bien cher et que, finalement, elles ne servent pas à grandchose. De plus, elles rendent les hommes misérables et les transforment rapidement en esclaves. Quand on m’enterrera, ce sera sur un lit d’or, comme un roi !
— Ça ne devrait plus être long, car tu sens si mauvais qu’on dirait que tu es déjà mort ! fit l’aîné, moqueur.
— Quand je t’écraserai mon poing sur le nez, tu verras bien si je suis mort !
— Nous en reparlerons quand tu auras du poil au menton… Pour l’instant, laisse les hommes discuter entre eux !
— Tu veux que je t’assomme, cocu ?
— Qui traites-tu de…
— Toi ! Car tout le monde sait que ta petite amie a beaucoup de courtisans et que tu n’es pas le premier à qui elle offre ses faveurs. À ta place, je la surveillerais de plus près. À moins que tu ne sois pas assez puissant pour la satisfaire tout seul ?
— Petit morveux ! Retire tes paroles ou je te fracasse la tête contre le…
— Ça suffit, les garçons ! intervint le potier d’un ton faussement autoritaire. Vous vous chamaillerez plus tard ! Dans quelques heures, nous serons à Byzance, et je veux vous voir en forme pour les clients. Comme d’habitude, nous ferons des rotations à la table de vente. Vous aurez tout le temps voulu pour régler vos comptes à ce moment…
La grande charrette tirée par quatre puissants bœufs traversa un petit pont de bois, puis s’engagea dans une longue courbe à l’issue de laquelle on pouvait voir au loin la ville de Byzance. Pour la famille de potiers, ce passage obligé représentait la dernière étape à franchir avant d’atteindre la grande cité. De là, on pouvait voir le détroit du Bosphore ainsi que les passeurs qui attendaient patiemment des clients. Certains d’entre eux transportaient des attelages complets de chevaux sur d’énormes barques à voiles, alors que d’autres, à bord d’embarcations plus petites, s’occupaient uniquement des passagers à pied. Dans la lumière du soleil de midi, le spectacle de ces bateaux se découpant sur un fond bleu azur était enchanteur.
Chaque fois, les potiers profitaient de ce moment de contemplation pour casser la croûte en admirant le paysage.
— Nous y voici, les garçons ! Sortez le vin, le pain et le fromage, j’ai l’estomac dans les talons ! s’exclama le père en se tapant sur le ventre. Votre mère nous a préparé un pain aux fruits si doux qu’on dirait qu’il vient tout droit du ciel !
Une fois le chariot immobilisé, les trois potiers posèrent les yeux sur Byzance, mais au lieu de l’image de vie et de prospérité que renvoyait la ville, il n’y avait plus maintenant qu’un vaste champ de ruines. Toutes les fermes qui côtoyaient les murs d’enceinte avaient été brûlées. Les immenses champs qui alimentaient inépuisablement le grenier des Byzantins ressemblaient à des terrains vagues laissés en friche. Au loin, le port qui regorgeait jadis de bateaux de marchandises semblait maintenant abandonné. Seul un bateau à moitié coulé battait encore pavillon près des quais, ses voiles déchirées par le vent. Même les embarcations des passeurs avaient déserté la rive.
— Mais que s’est-il passé là-bas ? ! s’exclama le vieil homme, complètement bouleversé. On dirait que les dieux ont décidé de châtier Byzance et qu’ils ont envoyé leurs armées célestes pour tout détruire. Je n’arrive pas à le croire ! Non, ce sont mes yeux qui me jouent des tours… c’est impossible ! Voyez-vous la même chose que moi ? !
— Non, père, vos yeux ne vous trompent pas ! Cette ville n’existe plus…
— Regardez, père, regardez près des quais des passeurs, il y a des drapeaux perses un peu partout…, remarqua le cadet. La ville serait tombée aux mains de ces chiens ? Ce sont donc les Perses qui ont attaqué cette ville ? ! Ils sont peut-être encore là…
— Ne t’inquiète pas au sujet des Perses. S’ils étaient ici, ils sont maintenant repartis…, dit le vieux potier.
— Comment en êtes-vous certain, père ? demanda l’aîné, inquiet.
— Nous aurions vu des Byzantins empalés des lieues avant notre arrivée, répondit le père. J’ai déjà eu affaire aux Perses dans ma jeunesse alors que je faisais partie des armées de Troie. Ils ont essayé pendant des mois de prendre la ville, mais ils se sont fatigués, puis ils sont retournés chez eux. Comme j’étais discret et doué pour me déplacer furtivement, mon commandant m’a demandé de les suivre afin de m’assurer qu’ils avaient bien quitté nos terres. C’est là que j’ai été témoin pour la première fois de leur barbarisme… Sur la route menant aux villes et aux villages conquis, il y avait des hommes, des femmes, mais aussi des enfants transpercés d’un pal. Il y en avait partout… dans les champs et près des maisons, mais aussi dans les arbres, puis aux portes des villes. J’en ai rapidement déduit que les troupes d’Assurbanipal marquaient de cette manière leurs nouveaux territoires après une conquête. Il s’agit d’une façon bien à eux de dissuader les curieux… Si les Perses étaient encore là, nous aurions croisé leurs malheureuses victimes bien avant d’arriver jusqu’ici.
— Mais alors, que s’est-il passé ? C’est à n’y rien comprendre !
— Je ne sais pas, mon fils, mais nous devons en avoir le cœur net… Laissons là notre chariot et notre cargaison, et allons jeter un coup d’œil. Ton jeune frère restera ici pour faire le guet.
— Ah non, je veux y aller aussi ! protesta le cadet. Je veux absolument vous accompagner…
— Toi, tu restes ici ! insista le vieux potier. Si nous ne sommes pas revenus à la tombée du soleil, tu rep

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