La Gang des hors-la-loi
70 pages
Français

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La Gang des hors-la-loi , livre ebook

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Description

Des amis, un défi, du baseball et même une corneille approvoisée !
Nicolas rêve de jouer au baseball, mais au premier jour des vacances, il découvre le terrain municipal cadenassé et encombré de débris. Il rassemble aussitôt ses amis pour qu’ils reprennent possession de leur terrain. Pour cela, ils devront relever le défi lancé par la mairesse : remplir les gradins. Parviendront-ils à compléter une équipe pour jouer dans la ligue régionale? Nicolas pourra-t-il convaincre son grand-père, Jérémie, d’être leur coach, lui qui souffre d’alcoolisme depuis la mort de son fils? Réussira-t-il à réhabiliter son grand-père pour le bien de sa famille et des jeunes joueurs de baseball?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764427576
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique : Karine Lévesque
Mise en pages : André Vallée — Atelier typo-Jane
Révision linguistique : Sylvie Martin et Sabine Cerboni
Montage numérique : Francis A. Beaupré
Photos en couverture : Jean Demers / Graphisme : Dingo Design inc., Nancy Godin
Photos intérieures : © Jean Demers

Ce roman tient compte de la nouvelle orthographe.

Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Beaudry, Jean
La Gang des hors-la-loi
(Contes pour tous ; no 24)  Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-2701-9 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-2756-9 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2757-6 (ePub)
I. Titre. II. Collection : Contes pour tous ; no 24.
PS8603.E367G36 2014 jC843'.6 C2014-940413-1 PS9603.E367G36 2014

Dépôt légal : 2 er trimestre 2014.
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

Pour le Canada en langue française :
© 2014 Les Éditions Québec Amérique inc.
© 2014 Éditions La Fête inc.

Ventes internationales :
Éditions La Fête inc.
424, rue Guy, bureau 201
Montréal (Québec) Canada H3J 1S6
Téléphone : 514 848-0417, télécopieur : 514 848-0064
www.lafete.com
www.quebec-amerique.com


À tous ceux qui osent


CHAPITRE 1
Il y a deux ans
Il y avait du soleil sur le coin de mon pupitre. Madame Champoux était en train d’expliquer un problème de mathématique et ça faisait trois fois qu’elle répétait la même chose. Alors je rêvassais en faisant semblant d’écouter parce qu’elle n’aime pas qu’on rêvasse ou qu’on regarde par la fenêtre. Elle dit toujours : « L’école, c’est pas fait pour rêvasser. » Tout à coup, on a frappé à la porte de la classe et la directrice est entrée avant même que madame Champoux lui dise d’entrer. C’est im poli, mais je n’ai rien dit.
La directrice a chuchoté quelque chose à l’oreille de madame Champoux et elles m’ont toutes les deux regardé. J’ai ravalé ma salive. Je me suis demandé comment la directrice pouvait savoir que je rêvassais alors qu’elle n’était même pas dans la classe. Elles avaient beau essayer de sourire, il y avait quelque chose de grave dans leurs yeux, genre : un accent circonflexe entre les sourcils. La directrice m’a fait signe. Je me suis levé et je l’ai suivie. Les autres me regardaient. Je faisais semblant que ça ne me faisait rien. Je me disais que je ne faisais rien de mal, que je ne dérangeais personne, que j’allais lui expliquer et qu’elle allait comprendre.
Au bout du corridor, maman m’attendait. Elle tenait un kleenex dans sa main. Ses yeux étaient rouges. Elle m’a serré dans ses bras, comme quand j’ai fait une bonne action et qu’elle est contente. Mais elle était triste. Très.
— Viens, mon grand.
— Où ?
Elle n’a pas répondu et nous avons quitté l’école. La cloche annonçant la récréation n’avait même pas encore sonné. Je suis devenu immédiatement triste moi aussi.
Ma sœur, Cécile, était dans l’auto. Elle était assise à l’avant, comme d’habitude, moi, derrière. Elle n’a pas dit un mot. Moi non plus. Maman non plus. Elle conduisait, et on sentait que ça lui prenait tout son petit change, comme dit papa.
Il y avait plein de monde sur le quai. On nous regardait comme si on ne voulait pas nous regarder. J’ai alors pensé que le bateau de papa avait coulé. Je comprenais tout maintenant : le chuchotis de la directrice avec son faux sourire, les yeux rougis de maman, les faces d’enterrement des gens sur le quai.
Mais non, le bateau de papa venait d’accoster. En fait, c’est le bateau de grand-papa Jérémie. Ils font équipe et, quand grand-papa sera mort, ce sera le bateau de papa. Il s’appelle Zoé . C’était le nom de la grand-mère de grand-papa. J’aime ce nom-là. C’est rare, un nom avec un « z ». L’année passée, j’ai demandé à maman de changer le « s » de mon nom pour un « z ». Mais elle a dit que « Nicolaz » avec un « z », ça ne se peut pas. Et que, de toute façon, on ne peut pas changer de nom. Elle dit qu’un nom, c’est pour la vie.
Le bateau n’avait donc pas coulé et je me disais que j’allais monter à bord pour aider à le décharger. Grand-papa était dans la timonerie. Je le voyais par la porte entrouverte. Il ne bougeait pas. Il était assis et regardait devant lui comme s’il naviguait, mais le bateau était amarré. Il n’y avait personne d’autre sur le bateau. Et sur le quai, c’était un grand silence. On n’entendait que les goélands qui attendaient qu’on jette les rebuts de la pêche. C’est à cause du silence et de grand-papa qui regardait le vide que j’ai compris que papa s’était noyé. J’ai tout de suite essayé de m’imaginer comment ça serait sans papa. J’ai pensé qu’on ne pourrait pas jouer à se lancer la balle, qu’on ne pourrait pas aller camper sur l’ile de sable. Maman pleurait, Cécile pleurait. Je me suis mis à pleurer moi aussi.


CHAPITRE 2
Il y a trois mois
Ça fait quatre-vingt-onze jours que je connais Clarinette. Clarinette, c’est ma corneille. Je l’ai trouvée au pied d’un arbre. C’était le 23 mars, un vendredi. En revenant de l’école. Elle était tombée de son nid. Elle essayait de voler, mais elle n’était pas capable. Je pensais qu’elle était blessée, mais, en fait, c’était parce qu’elle était trop jeune. Quand un bébé oiseau tombe du nid avant de savoir voler, il est foutu. Il peut se faire manger par n’importe qui : les chats, les loups, les renards…
Je l’ai ramassée. Je l’ai appelée Clarinette… parce que j’ai pensé à une clarinette. Je ne sais pas pourquoi. Je l’ai amenée chez moi. Comme je n’étais pas sûr que maman voudrait la garder dans la maison, je l’ai cachée dans le garage. Il est tellement plein de cochonneries qu’il n’y a même plus de place pour l’auto. J’ai placé Clarinette dans une boite de carton et j’ai mis de la mousse séchée pour lui faire comme un nid. Puis j’ai regardé sur Internet pour savoir quoi lui donner à manger. Finalement, ce n’est pas tellement compliqué, une corneille, ça mange n’importe quoi.
Tous les matins avant de partir pour l’école, je lui apportais son petit-déjeuner. Elle adore les toasts au beurre de pinottes. Comme moi. Le soir, après le souper, je lui apportais un reste de mon assiette. C’est l’fun parce qu’elle mange ce que je n’aime pas. Comme ça, je n’ai pas l’impression de me priver. Je cachais un morceau de viande dégueulasse dans ma poche et j’allais le lui porter en disant à maman que j’allais jouer dehors.
La première qui s’en est aperçue, c’est Cécile. Des fois, elle me tombe sur les nerfs. Elle me prend pour un bébé alors qu’elle n’a que six ans de plus que moi. Elle a dix-sept ans et elle se prend pour une grande personne. C’est pas croyable ! Ça lui prend plus qu’une demi-heure le matin dans la toilette. Je n’ose pas imaginer quand elle sera une adulte. En tout cas, pour ne pas bavasser au sujet de Clarinette, elle m’a fait promettre de l’aider tous les samedis à passer l’aspirateur. Je n’avais comme pas le choix.
Une fois, je suis entré dans le garage et Clarinette n’était plus dans sa boite. J’étais paniqué. J’ai pensé que la porte s’était peut-être ouverte et qu’elle était par

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