LA Maitresse des chats
116 pages
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LA Maitresse des chats , livre ebook

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Description

Pour Lou et Théo, la vie continue. Enfin, la vie peut-elle vraiment continuer normalement quand on est un hybride ? Et puis, il y a Valentine, qui ne va pas bien du tout... et Clara, qui cherche toujours son Jérémy... et la rumeur de l’existence d’autres hybrides... Bref, pour la normalité, faudra repasser!
Paf, paf, paf, tue le dragon, trouve le trésor, libère la princesse, accumule des points, ferme l’écran quand tu as besoin d’une pause. Le problème avec la vraie vie, c’est qu’on ne peut jamais la fermer pour prendre une pause. Et on ne peut pas changer de jeu quand on en a assez.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764442005
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

De la même autrice
Mutants – Les amitiés sauvages , Québec Amérique, 2020.
Il était 26 fois , Les Éditions de la Bagnole, 2018.
Tuer la poule , Québec Amérique, 2017.
Mademoiselle Tic Tac, Tome 3 – Les Jeux d’adresse , Québec Amérique, 2014.
Miroirs , collectif, VLB éditeur, 2013.
Les charmes de l’impossible , Éditions Druide, 2012.
Mademoiselle Tic Tac, Tome 2 – Les Montagnes russes , Québec Amérique, 2010.
Mademoiselle Tic Tac, Tome 1 – Le Manège amoureux , Québec Amérique, 2009.


Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice

Conception graphique et mise en pages : Nicolas Ménard
Révision linguistique : Flore Boucher
En couverture : Montage réalisé à partir des œuvres de freepik / freepik.com et de user4468087 / freepik.com
Illustrations : Karine Glorieux
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Mutants / Karine Glorieux.
Noms : Glorieux, Karine, auteur. | Glorieux, Karine, Maîtresse des chats.
Collections : Titan jeunesse.
Description : Mention de collection : Titan | L’ouvrage complet comprendra 3 volumes. | Sommaire incomplet : tome 2. La maîtresse des chats.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20190033517 | Canadiana (livre numérique) 20200081136 | ISBN 9782764441985 (vol. 2) | ISBN 9782764441992 (PDF : vol. 2) | ISBN 9782764442005 (EPUB : vol. 2)
Classification : LCC PS8613.L67 M88 2020 | CDD jC843/.6—dc23

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2020

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2020.
quebec-amerique.com







1
Selon mes frères jumeaux, qui ont à eux deux l’intelligence d’un poisson rouge resté trop longtemps hors de l’eau, la chose la plus drôle depuis l’invention des clowns, c’est les filtres qui permettent de faire apparaître des oreilles de lapin ou des moustaches de chat sur les photos. Évidemment, tout le monde le sait : les animaux, c’est cute . Particulièrement si on devient soi-même – ou son ami, ou sa grand-mère, ou n’importe quelle personne à qui on met ce filtre – un petit animal. Là, c’est comme si ça quintuplait d’un coup le facteur cuteness . Prends un gars qui n’a l’air de rien dans la vraie vie, mets-lui un filtre de petit lapin, paf, tu as un gars devant qui même ta mère va s’attendrir.
Mais la réalité, ce n’est pas exactement aussi simple qu’un filtre sur une image 2D. Et si vous voulez que je vous explique pourquoi, eh bien…
Par quoi commencer ?
Je pourrais sans doute ici vous faire un résumé de ma vie des dernières semaines, vous raconter comment les vacances de Noël dans le Sud avec ma mère et mes frères n’ont rien eu d’un moment paradisiaque, vous donner des détails sur l’hôpital où Mathis s’est retrouvé après avoir fait la bombe dans la piscine des tout-petits (= vraiment pas creuse) et où Arthur est retourné le lendemain pour se faire plâtrer le bras parce qu’il avait eu la brillante idée de tester sa planche de body surf sur les marches de l’hôtel. Je pourrais vous raconter comment ma mère s’est évanouie sur la plage parce qu’elle avait fait une insolation – apparemment, elle était tellement préoccupée par l’état de mes frères qu’elle avait oublié de boire beaucoup d’eau / se mettre de la crème solaire / respirer normalement. Bref, je pourrais vous raconter comment tout le monde dans ma famille a failli mourir pendant les vacances et comment le seul moment où j’ai senti ma mère relaxer, c’est quand elle est montée dans l’avion qui nous ramenait à la maison.
Mais je ne le ferai pas.
Après tout, cette histoire, c’est la mienne, pas la leur. Enfin, celle de Viktor, aussi. Et de Théodore. Et de quelques-uns de mes amis qui rêvent de tout SAUF de devenir des chiens ou des hamsters. Ces amis-là, j’ai été vraiment contente de les retrouver après les vacan ces ! Maintenant que nos aventures de l’automne étaient terminées, on allait ENFIN pouvoir reprendre notre vie paisible, et juste profiter du fait d’être ensemble.
C’est drôle comme tout le monde avait l’air fatigué, en revenant à l’école. Les vacances ont ça de particulier : elles sont faites pour qu’on se repose, mais dès qu’on reprend le rythme normal, il suffit d’une sonnerie de réveil le lundi matin à six heures trente pour dissoudre tout le surplus d’énergie qu’on a réussi à accumuler. Ajoutez à ça un cours d’éduc à la deuxième période, et vous venez de faire chuter dras-ti-que-ment le niveau d’énergie moyen, le ramenant à un seuil encore plus bas qu’avant les vacances. Spécialement si vous avez notre prof d’éduc. Dès notre arrivée en classe, il nous a demandé, avec son sourire toujours un peu sadique :
— Vous avez bien mangé pendant le temps des fêtes ?
Tout le monde a répondu « oui » sans se méfier, en pensant à la dinde de Noël, aux snacks pris à n’importe quelle heure du jour – et parfois de la nuit –, aux desserts faits par les tantes et les oncles qu’on ne voit pas souvent mais qui connaissent une recette de sucre à la crème débile. Le prof nous a fixés un instant, pendant qu’on était plongés dans le souvenir agréable de tout le gras et le sucre absorbés depuis deux semaines et demie sans trop de surveillance parentale. Puis, il a saisi son sifflet d’une main ferme et a soufflé dedans de toutes ses forces. Le bruit strident nous a ramenés à la réalité. Mais pas autant que le cri qui a suivi :
— La paresse, c’est bon pour les larves ! Vous êtes des ados, pas des larves ! Allez, hop ! On va faire fondre le gras des vacances ! Tout le monde par terre : je veux vous voir faire des push-up jusqu’à ce que vous sentiez plus vos bras ! Et après, vous vous placerez en équipe de deux pour les redressements assis !
Un murmure de désapprobation a parcouru le gymnase, vite enterré par les petits coups de sifflet rapides que le prof s’est mis à lancer à intervalles réguliers pour nous donner le rythme.
Le seul élève qui ne semblait pas souffrir de ce changement drastique de régime, c’était mon ami Viktor. Dès le début de l’entraînement, il est venu se placer à côté de moi et s’est mis à faire des push-up comme si ça avait toujours été son but ultime dans la vie. Sans même ralentir son rythme, il m’a demandé :
— T’as passé de belles vacances ?
Je l’ai dévisagé.
— Mais comment tu peux parler en faisant des push-up ?
— Facile ! Tu trouves pas que ça fait du bien ?
— Euh… Non ?
— J’avais vraiment hâte de recommencer les cours d’éduc !
Il était tellement enthousiaste que j’ai décidé de me mettre avec lui pour les redressements assis. J’aurais juste à lui tenir les pieds et à le laisser aller : sûr que sa motivation compenserait ma paresse et que le prof ne remarquerait rien. J’ai posé mes mains sur ses pieds et je l’ai laissé forcer en me racontant comment il s’était ennuyé pendant les vacances, à part dans son camp de hockey, où il s’était fait quelques amis – et plusieurs ennemis. J’ai commencé à lui parler de mes vacances dans le Sud, mais j’ai vite constaté qu’il m’écoutait d’une oreille distraite. C’était assez clair que les exploits de mes frères ne l’intéressaient pas plus que ma description du grand hamac double bercé par le vent où j’avais passé tous mes après-midi à faire la sieste à l’ombre d’un palmier. Viktor disait « cool &

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