La renaissance des Danbury : Les enfants liés contre l'adversité

Charlène Nadeau

Description

Amber McCarthy, qui assiste pour une énième fois à un bal donné par l'aristocratie londonienne, ne peut s'empêcher de se demander pourquoi le malheur s'abat toujours sur les mêmes personnes. Sa vie prend un tout nouveau tournant lorsque, ce soir-là, sa cousine Abigail échappe de près à la perte de sa vertu aux mains d'un aristocrate imbu de lui-même, Lord Ratcliffe.
Afin de la soutirer à la vengeance de ce dernier, ses parents décident d'éloigner la principale intéressée. Assistée d'Amber, de son frère William et de Tristan, un proche de la famille, Abigail part à la découverte du monde. Tous sont surpris quand ils découvrent ce qui se trame sur le navire marchand sur lequel ils se sont embarqués.
Ensemble, ils affronteront vents et marées pour se sortir de cette réalité qui s'apparente bien davantage à un cauchemar. Au cours de leurs aventures, de nouveaux liens se formeront et d'anciens ennemis referont surface.
Parviendront-ils à échapper à la vengeance de Lord Ratcliffe? Si oui, à quel prix? Suivez les trépidantes péripéties des enfants des anciennes pirates Olivia et Hyacinthe Danbury.

Informations

• Publié par: PERFORMANCE
• Date de parution: 08 juin 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782924639146
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

La renaissancedes Danbury
Les enfants liés contre l’adversité
Charlène Nadeau





















450-448-7748

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© 2016 Performance Édition

ISBN 978-2-924639-12-2
EPDF 978-2-924639-13-9
EPUB 978-2-924639-14-6

Dépôt légal 2 ème t rimestre 2016
Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Dépôt légal Bibliothèque nationale du Canada

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Imprimé au Canada






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À tous ceux qui croient que les épreuves
nous rendent plus forts,
et à mon père, Gérard,
qui m’a montré
ce qu’était la persévérance.

1

1741, Londres, à la résidence de la famille McCarthy...

A mber McCarthy! Si tu ne viens pas immédiatement prendre ton petit déjeuner, tu regretteras d’être ma fille unique, s’exclama une voix irritée que la jeune femme en question identifia comme étant celle de sa mère adorée.
Amber, qui se tenait dans une pièce complètement diffé­rente de la maison, retourna un instant la tête en direction d’où lui parvenait la voix. Ensuite, elle reporta son attention sur le duel qu’elle avait entamé avec son père. Elle bloqua le poing droit de son père qui venait vers son visage avec son avant-bras. Puis, elle lui décocha un crochet de la gauche dans les côtes. Elle le vit tressaillir sous l’impact, mais ne se laissa pas déconcentrer pour autant. Depuis quelques années déjà, elle affrontait en combat singulier ce pirate autrefois surnommé, l’Aigle. Elle savait qu’il lui fallait plus d’un coup pour en venir à bout. La combattante recula d’un pas, question d’évaluer la situation. Ils se trouvaient dans la grande salle du manoir familial. L’espace était plus adapté pour ce genre d’entraînement que leur salle d’armes. Amber observa atten­tivement son paternel. Bien qu’il soit dans la mi-quarantaine, ce hors-la-loi n’avait rien perdu de sa fougue de jeunesse. Le temps paraissait n’avoir aucune emprise sur lui, seules quelques mèches blanches au niveau de ses tempes laissaient présager qu’il n’était plus aussi jeune qu’il en avait l’air. Ses yeux bleus perçants ne la quittaient pas. Un sourire en coin étirait ses lèvres.
— Quand ta mère a-t-elle eu le loisir de t’enseigner tous mes points faibles?
Amber éclata d’un grand rire franc.
— Au même moment où vous m’enseigniez les siens, père, répliqua-t-elle en se rapprochant davantage de lui.
— Cet aveu me semble… très équitable.
La tête légèrement penchée de côté, ses sourcils noirs fron­cés, il semblait réfléchir sérieusement à la manière de vaincre sa fille. Il terminait tout juste sa phrase quand Amber ramena ses poings au niveau de son visage. Lentement, elle tourna autour de son adversaire. Dans le silence de la salle, elle pouvait entendre le frottement des pans de son pantalon. Ses bras étaient couverts de gouttelettes de sueur. Sa respiration était sifflante. L’énergie circu­lait librement dans son corps. Elle adorait cette sensation d’être à la fois épuisée et en pleine possession de ses moyens.
Prenant une profonde inspiration, elle se lança. Son pied s’éleva du sol, mais il fut rapidement repoussé par de puissantes mains. À peine le reposa-t-elle que son père contre-attaquait. Amber bloqua, para son bras et recula encore et encore. Constatant qu’elle se retrouverait bientôt prise entre lui et un mur, elle changea de stratégie. Elle repassa mentalement les enchaînements qu’elle connaissait. Il y en avait un qui retint plus particulièrement son attention et elle décida de le mettre à l’épreuve. Elle ne l’avait encore jamais mis en pratique, mais il y avait un début à tout. Elle devait donc attendre le moment idéal. Ils se remirent en mouve­ment.
Après un coup de coude qui rata sa cible, James tendit le bras et commit une erreur fatale, celle d’ouvrir sa garde. La com­battante y pénétra et entoura son poignet de ses doigts. Elle l’em- ­poi­gna avec force et fit décrire un arc à son épaule. Amber dut faire deux pas vers l’avant pour se donner plus d’élan. Elle sentit ses muscles se tendre sous la traction. Le corps de son père décrivit un demi-cercle. Il s’étala de tout son long sur le sol en émettant un râle peu élégant. Amber en profita pour s’asseoir sur son torse, un air victorieux éclairant son joli minois.
— Alors, mon très cher père, suis-je toujours votre petite punaise? ricana-t-elle plus heureuse que jamais.
Elle n’eut pas l’occasion d’en dire davantage. Sans aver­tissement, elle se retrouva étendue sur le plancher se tordant de rire sous les assauts de son père. Elle avait toujours été chatouilleuse et il savait exactement de quelle façon s’y prendre. Amber allait le sup­plier d’arrêter lorsqu’une voix assurée le fit à sa place.
— J’aurais dû m’en douter! Toujours en train de vous amuser tandis que moi, je m’arrache les cheveux pour vous faire préparer un repas digne d’un roi.
Le rire tonitruant de son mari résonna dans la pièce avant qu’il ne se redresse, non sans éprouver quelques difficultés. Amber fit de même tout en regardant son père se diriger vers sa femme. Lady Hyacinthe McCarthy l’attendait de pied ferme, ses mains appuyées sur ses hanches. Ses yeux verts lançaient des éclairs. Malgré que son mari la surplombait d’une tête, Hyacinthe ne sem­blait pas le trouver le moins du monde intimidant.
— My love, tu sais bien que nous ne pouvons pas nous en em­pêcher. De plus, poursuivit-il en prenant ses mains dans les siennes, je te rappelle que tu faisais de même à son âge. Combien de fois ta mère a-t-elle dû venir te chercher parce que tu t’entraînais avec Jeffrey?
Jeffrey était l’ancien maître d’armes de sa mère. Il avait perdu la vie avant la naissance d’Amber durant une aventure qui avait valu la notoriété à sa famille dans toute l’aristocratie. Il avait appris à sa mère et à sa sœur, Olivia, à se battre et à mettre à exé­cution des stratégies gagnantes. Il les avait suivies toutes les deux partout où elles avaient bien voulu l’emmener. C’était aussi à cette époque que les parents d’Amber s’étaient rencontrés.
Amber avait toujours admiré, ainsi qu’envié leur compli­cité. Le regard profond qu’avait son père envers sa mère ne laissait aucun doute quant à la solidité de leur amour. Elle espérait avoir la chance de rencontrer un homme qui lui permettrait de jouir d’une relation durable, semblable à celle de ses parents.
— Ce n’est pas du tout la même chose! Je m’entraînais tou­jours après le petit déjeuner, s’indigna-t-elle.
Amber sourit en voyant l’expression exaspérée de sa mère tandis que son mari relevait un sourcil ironique. Elle se décida alors à venir au secours de son partenaire de combat.
— Mère, ce n’est pas complètement sa faute. C’est moi qui lui ai proposé de faire un entraînement mat