LA Vie n’est pas une course
56 pages
Français

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LA Vie n’est pas une course , livre ebook

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Description

Je m’adresse aux essoufflés. À ceux qui ont tout essayé. Aux éreintés qui poursuivent le bonheur sans l’atteindre. Ceci n’est pas une recette, mais un portrait des temps qui courent et qui font du bien quand ils s’arrêtent. Un appel à une autre manière de vivre.
Je vous vois. Je vous vois aller. Les femmes. Je vous vois les femmes modernes. Les femmes qui se sont mises à travailler. Beaucoup. Partout. Se greffant à des sphères créées, imaginées, pensées par les hommes. Ils ont pensé à tout, du rythme de production, au degré du chauffage et de la clim’. Et bien souvent on a l’impression de devoir être un rond quand on est un carré.
Bien souvent on doit s’adapter. Faire semblant. Se soumettre. Avec le sourire. Ça, c’est quand on ne passe pas notre énergie à devoir s’enfuir des mains baladeuses. Des regards insistants. Dégoulinants. Qui viennent d’en haut. Ça c’est quand tu te caches pas dans les toilettes pour sécher tes larmes, revenir à toi, tenter de ne pas crouler sous la pression.
Les hommes le vivent aussi. Leur rapport au travail n’est pas mieux. Ils ne sont pas épargnés par les hiérarchies, les méchants, les mesquins, les petits qui sont prêts à tout pour avancer. La compétition. Cette guerre que l’on se fait partout pour savoir qui est le meilleur.

TABLE DES MATIÈRES

Chapitre 1: Chapitre 1.
Chapitre 2: Tu seras un homme, ma fille.
Chapitre 3: Ne pas mettre sa langue dans une nouvelle bouche.
Chapitre 4: L'art déprécié de ne pas devenir dingue.
Chapitre 5: La pilule du bonheur.
Chapitre 6: Remplir son vide intérieur de poubelles.
Chapitre 7: Vendre son âme à la Silicon Valley.
Chapitre 8: L’épuisante société du Just do it.
Chapitre 9 : Fake it jusqu'à ce que tu t’haïsses.
Chapitre 10: L'anxiété, notre plus fidèle compagnon.
Chapitre 11: Dompter la bête.
Chapitre 12: L'enfant brisé dans notre besace.
Chapitre 13: L'autre côté du disque.
Chapitre 14: L'ADN de notre monde: la compétition.
Chapitre 15: Tout le monde a peur de tout le monde.
Chapitre 16: Travailler c'est trop dur.
Chapitre 17: Changer pour toujours.
Chapitre 18: Les petites choses de la vie.
Chapitre 19: J'ai un secret à vous dire.
Chapitre 20: Persévérer.
Chapitre 21: Les secondes du Nintendo.
Dernier chapitre.
Remerciements

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 octobre 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782764438855
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Projet dirigé par Stéphane Dompierre, éditeur

Conception graphique : Nathalie Caron
Révision linguistique : Julie Therrien
Illustrations : RetroClipArt / shutterstock.com
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : La vie n’est pas une course / Léa Stréliski.
Noms : Stréliski, Léa, auteure.
Identifiants : Canadiana 20190031425 | ISBN 9782764438831
Classification : LCC PS8613.R44525 F55 2019 | CDD C843/.6—dc23
Vedettes-matière : RVM : Slow life (Mouvement). | RVM : Lenteur. | RVM : Style de vie.
ISBN 978-2-7644-3884-8 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3885-5 (ePub)

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2019

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2019.
quebec-amerique.com



Pour Pierre, à qui je dois tout.



Mais ce qu’on cache un jour déborde.
– Les Trois Accords, Les dauphins et les licornes


Chapitre 1 : Chapitre 1.
J’ai menti. Ceci n’est pas le premier chapitre, c’est l’avant-propos. Mais personne ne lit les avant- propos. Alors je fais semblant que c’est le chapitre 1, comme ça vous le lisez. J’avais des trucs à vous dire avant qu’on commence… D’abord, j’ai eu l’idée de ce livre en me mettant à courir. Oui, c’est paradoxal, mais la vie est pleine de surprises ! C’est en apprenant à courir , à ma propre cadence, que je me suis rendu compte que la vie n’est pas une course. En fait, j’en ai ras le bol que tout le monde court. Et c’est pour ça que j’ai écrit ce livre.
Je l’ai commencé dans un moment difficile professionnellement, une rupture avec une équipe de représentation de talent qui croyait en moi, mais qui semblait avoir une vision de mon avenir qui ne concordait pas avec mon rythme. C’était trop tôt. Précoce. Trop rapide. On a donc dû se laisser partir. Ça m’a fait mal.
Ça faisait 11 ans que je n’avais pas vécu de rupture. Et les ruptures professionnelles peuvent être aussi douloureuses que les ruptures personnelles parce qu’au fond, bien souvent, nos collègues de viennent des proches. Des gens sur qui on sait qu’on peut compter. Des gens qu’on voit tous les jours. Qui font partie de notre quotidien. Ça n’est pas un hasard si tant de couples se forment au travail. Le travail, c’est pratiquement notre vie.
Mais comme celle-ci est pleine de deuils, il arrive que l’on doive passer à autre chose, quitter les gens, même quand on les aime. Et ça fait mal.
Ça fait mal… particulièrement au 21 e siècle. Je ne l’avais pas vécue, moi, la rupture moderne ! Celle où tu peux continuer à voir sur les réseaux sociaux les gens avec qui tu ne peux plus vivre dans le réel. Tu les vois en permanence, 24 h sur 24, dans toutes les sphères de leur quotidien. C’est insoutenable.
J’ai rencontré mon amoureux en 2007, au tout début de Twitter, Facebook, Instagram et compagnie. Tous les gens que j’avais eu à quitter dans le passé, du jour au lendemain, j’avais pu arrêter de les voir. Aujourd’hui, c’est impossible ! À l’époque, oui, en désespoir de cause tu pouvais googler le nom de ton ex, à moitié saoule, en pleurant, pour fixer la seule pauvre photo de lui, perdue quelque part sur Internet, en train de recevoir un prix ou de trin quer à un cinq à sept. Mais c’était tout !
Maintenant, tu vois les enfants de la personne, les gens avec qui elle s’amuse, ce qu’elle mange le midi… Bref, je souhaite bonne chance aux gens qui vivront des ruptures dans le futur. Comme je me suis pratiquement mariée au siècle dernier, j’ai l’impression d’avoir pris la dernière chaloupe d’un Titanic qui sombre… Entretenir des liens intimes au 21 e siècle est plein de nouveaux défis, et ça fera peut-être l’objet d’un prochain livre.
Mais pour le moment, ce livre est un appel au calme. Un appel à redonner un peu de sens à nos vies. On s’étourdit. On va trop vite. On oublie d’être là.
J’ai fait exprès de vous l’écrire dans un livre. Et non dans un post . Parce que vous allez devoir poser vos fesses sur une chaise, un lit, un banc de métro ou quelqu’un, et nous allons devoir prendre le temps. Prendre le temps de s’asseoir. Ralentir.
C’est… comme… ça… qu’on… est… censé… vivre. Mais on l’oublie tout le temps.



Chapitre 2 : Tu seras un homme, ma fille.
Je vous vois, les femmes. Je vous vois, les femmes modernes. Les femmes qui se sont mises à tra vailler. Beaucoup. Partout. Se greffant généralement à des sphères imaginées et conçues par les hommes. Ils ont pensé à tout, du rythme de production au degré de la clim’. Et bien souvent, comme moi, vous avez l’impression d’être traitées en invitées sur une planète qui est pourtant la vôtre.
Trop souvent on doit s’adapter. Faire semblant. Se soumettre. Avec le sourire. Et ça, c’est quand on ne passe pas notre journée de travail à devoir fuir les mains baladeuses. Les regards insistants. Dégoulinants. Qui viennent d’en haut. Ça, c’est quand on ne se cache pas dans les toilettes pour sécher nos larmes, gérer l’appel de la garderie, tenter de ne pas crouler sous la pression.
Et parlons-en de cette pression. En plus de devoir nous adapter à des mondes qui ont été conçus sans nous, la période de vie pendant laquelle on est la plus fertile tombe pendant les années les plus propices à se bâtir une carrière. Cauchemar. Les deux sont pile en même temps. Alors nous y voilà, à ce carrefour. Nous nous sommes libérées, le lave- vaisselle et les papas ont réduit le temps des tâches ménagères (ou on a juste décidé de tout laisser en bordel), nous avons eu accès à la majorité des domaines de travail… Et maintenant, on fait quoi ? Maintenant, on se retrouve face à une sorte de dilemme cruel : choisir entre travailler et fonder une famille. Ou faire les deux en même temps et avoir l’impression de se faire écarteler.
Tirée de tout bord, tout côté. Se faire épuiser par les demandes de la terre entière. Les enfants, le mari, les collègues, les amis. Se mettre à une sorte de travail à la chaîne des demandes. Devenir un robot qui passe d’un truc à l’autre en ne sachant même pas à quoi ça sert. Devenir un ordinateur qui produit un résultat quand on appuie sur les touches. Un machin. Une machine.
Une machine qui, un jour ou l’autre, ne peut plus avancer. Kapout !
Mais « maman » ne peut pas faire kapout. Maman doit continuer à se lever le matin. Maman a des sandwichs à faire. Alors, livide, tu continues et tu pousses et tu pousses et tu pousses. Et tu as l’impression que tu ne peux en parler à personne, alors tu t’isoles et tu t’isoles et tu finis par vouloir monter sur un pont. Tu te vois sauter. Tu te vois t’envoler. Fuir. Ne plus devoir. Juste arrêter. De répondre. D’être.
Tu rêves de sombrer dans une sorte de brouillard où on te foutrait la paix. C’est tout ce que tu voudrais, la paix. T’as échoué. Tu n’as pas réussi à répondre aux demandes de la société. Non, on ne peut pas tout avoir. Dans aucun conte de fées, la princesse travaillait. Une fois sauvées, les princesses ne travaillent pas. Elles s’occupent, elles parlent aux souris et aux oiseaux, elles se coiffent. Mais tra vailler ? Non.
Alors, si on ne nous vend pas la formule travail- couple-enfants qui va bien, si on ne la voit nulle part, peut-être qu’elle n’existe pas, qu’elle n’est pas possible.
Quand j’ai décidé de poursuivre mes études à 33 ans, j’étais la seule mère de famille de la classe. Et j’avais le vertige. L’École nationale de l’humour, où je venais d’être acceptée, est un établissement de Montréal par où passent beaucoup de cerveaux comiques qui œuvrent et réussissent même très bien dans le métier. C’est une école d’arts. Une formation qui n’est pas obligatoire pour travailler dans le domaine, mais qui tout de même encadre, encourage, ouvre des portes. Ça dure deux ans, et c’est très exigeant. Pour le corps, le cœur et l’âme. Le programme se termine par une tournée d’environ 30 à 40 spectacles à travers le Québec. Beaucoup de kilomètres à faire, beaucoup de monde à voir. Tout plein

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