Le fiancé de ma mère est un escroc
51 pages
Français

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Le fiancé de ma mère est un escroc , livre ebook

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Description

Quand sa mère lui présente son nouveau fiancé, Arthur a immédiatement un mauvais pressentiment : trop gentil pour être honnête... Fort heureusement, avec l'aide de sa bande d'amis, et en premier lieu Violette, sa dulcinée « voyante », et Bubble, le chef des racailles, Arthur alias Honoré, fameux reporter pour Trop-pas.com, va déjouer les plans de ce mystérieux beau-père.
Une aventure pleine de suspense et de rebondissements !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 juillet 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782363150035
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le fiancé de ma mère est un escroc
Vincent Ravalec
ISBN 978-2-36315-187-2

Juillet 2012
Storylab Editions
30 rue Lamarck, 75018 Paris
www.storylab.fr
Les ditions StoryLab proposent des fictions et des documents d'actualit lire en moins d'une heure sur smartphones, tablettes et liseuses. Des formats courts et in dits pour un nouveau plaisir de lire.

Table des mati res

Nocturne rencontre
Et petit-déjeuner en surprenante compagnie…
Sous le couvercle bouillonnant de la marmite infernale
Une révélation
Dînons !
Une visite pleine d’imprévus
Donnons un sens à l’incident
Au commissariat
Territoires
Passons à l’action
À l’attaque!
Surnaturel
Les pires soupçons se confirment
Arrestation
Heureux épilogue
Biographie
Dans la m me collection
Nocturne rencontre
Je ne sais, ô mes frères, s’il vous est déjà arrivé, alors que vous vous dirigiez nonchalamment vers les toilettes, de rencontrer un individu fort peu vêtu en sortant. Et bien sachez qu’il s’agit d’une surprise des plus désagréables, surtout lorsqu’il est trois heures du matin et que l’inconnu, après vous avoir adressé ce qui pourrait ressembler à un salut gêné, disparaît dans la chambre de votre mère.
Était-ce un cambrioleur ? Ou pire, un malfaisant nuitamment introduit à notre domicile et s’apprêtant à commettre quelque irréparable forfait ? J’avoue avoir soupesé un moment cette hypothèse, pour finalement l’abandonner. Un malfaisant est rarement nu, et il est peu probable qu’il vous salue. De plus, le bruit d’une discussion m’indiqua qu’il s’agissait d’une personne connue de l’auteure de mes jours, au moins suffisamment pour émettre des gloussements et des crissements bizarres jusqu’à quatre heures quarante-huit, moment à partir duquel, vaincu par le sommeil, je n’entendis plus rien.

Je ne sais pas si le rêve que je fis, dans cette fin de nuit habitée d’une proximité inédite, était porteur d’une quelconque signification, toujours est-il qu’à mon réveil, je m’en souvenais parfaitement.
Je marchais sur une route lorsque que quelqu’un dont je ne distinguais pas le visage m’accostait.

«Salut camarade, me dit mon interlocuteur. Sais-tu qu’il est compliqué de marcher sur les mains quand la ville vous semble hostile ?
– Ah, répondis-je. Pourquoi, vous êtes trapéziste ?
– Que nenni, mon ami. Mais j’aime me faire de nouvelles relations, surtout quand celles-ci me semblent de pauvres brebis égarées dans un monde cruel et sans pitié. D’ailleurs, avez-vous songé à quel point il serait bon pour vous d’avoir une canne solide sur laquelle vous appuyer ? Cela vous coûterait peu et permettrait à vos économies de fructifier pour faire de vous un… milliardaire !
– Un milliardaire ? m’exclamai-je, surpris. Mais vous êtes magicien ?
– Disons que j’ai dans ma besace certains tours de passe-passe qui ne sont pas sans accointance avec notre ami l’euro. »
J’allais lui demander comment l’on faisait pour être ami avec l’euro – sujet, vous en conviendrez, fort intéressant – lorsque l’heure fatidique du réveille-matin m’arracha à ce songe.
Et petit-déjeuner en surprenante compagnie…
Je ne sais pas, ô mes frères, s’il vous est déjà arrivé, tandis que, vêtu d’un caleçon et d’un vieux tee-shirt, vous gratouillant les parties de votre anatomie nécessitant un épouillage matinal, vous vous apprêtiez à ausculter le placard à friandises afin d’y dénicher quelques brioches et un vieux reste de confiture de salsepareille, de vous retrouver face à une silhouette inconnue, qui, sans pudeur aucune, est en train de se siffler votre réserve de jus d’orange ?
Je suppose que non, ô mes frères. Mais dans le cas contraire, je subodore que vous auriez eu la même réaction que moi. Vous vous seriez frotté les yeux pensivement en vous demandant d’où surgissait ce qui ne pouvait être qu’une hallucination.

« Je te présente Roger-Paul, a dit ma mère.
– Ça va garçon ? Il me semble que l’on s’est déjà croisé toi et moi, cette nuit.
– Ah, j’ai répondu, réalisant que la fâcheuse vision avait tendance à persister, vous êtes sûr que ce n’était pas quelqu’un d’autre ? »

J’avoue que ce n’était pas complètement réussi en termes de répartie, mais j’étais désarçonné. Que faisait ce type chez moi ? Enfin, « chez moi »… Mais ce « chez nous » était quand même un peu « chez moi ». Ma mère ne disait rien. Je me demandais ce qu’elle pouvait avoir en tête : peut-être était-elle gênée ? Tout ce qu’elle faisait, c’était sourire comme une niaise.

« Tu ne vas pas être en retard ? lui a demandé Roger-Paul, comme si les horaires de travail de ma mère était une chose qu’il connaissait par cœur.
– Si, il faut que je file. Je vous laisse les garçons. Arthur, à ce soir. »

« Les garçons » ? « Je vous laisse les garçons » ? C’est complètement abasourdi que je me suis dirigé vers la salle de bain, pendant que Roger-Paul faisait un brin de vaisselle en sifflotant. Certes ma mère avait déjà eu des copains, ou plutôt un copain, qui était psychanalyste et avait surtout le mérite de venir rarement chez nous. Je le soupçonnais d’ailleurs d’avoir trouvé le prétexte (arguant, vu qu’il était psy, de sa compétence sur le sujet) que ça risquait de me perturber, alors qu’en réalité, je pense qu’il n’avait surtout pas plus envie que ça de s’engager. Il l’avait d’ailleurs quittée au bout de quelques mois, et depuis, du moins à ce que je sache, personne n’était venu utiliser nos toilettes à trois heures du matin.
« Je vais bouger, garçon. Ça ira ? Tu fermeras la porte en partant ?
– Oui, monsieur, j’ai grincé. Je crois que je vais y arriver.
– On se dit à plus ?
– D’accord monsieur, je vous dis à plus.
– C’est bien garçon. Alors, à plus. Et appelle-moi plutôt Ropo, tout le monde m’appelle comme ça. C’est l’abréviation de Roger et Paul. Si tu prends les deux premières syllabes, ça fait Ro et Po. Ropo. Et Popo, c’est pour quand on sera vraiment intime, ah, ah ! »

J’ai entendu la porte claquer. La journée avait pris un démarrage tellement bizarre que même les phrases qui sortaient de ma bouche me paraissaient incongrues. « À bientôt, les garçons ! Je te laisse avec Ropo, Arthur ! Oui, Ropo, j’arriverai à fermer la porte ! À plus Ro-Po ! » J’ai répété ces répliques, faisant en même temps des mimiques devant la glace, comme pour mieux les assimiler, et puis, comme j’allais moi aussi être en retard, je me suis habillé et j’ai mis le cap vers le lycée.

Dans le bus, il n’y avait personne que je connaissais. Violette, ma dulcinée, n’avait pas cours ce matin-là, et Bubble, avec qui j’avais rendez-vous pour ma leçon de combat à mains nues, devait déjà être au gymnase en train de donner des coups de pieds dans des punching-balls. Ces derniers avaient été achetés par Feudenf, suite à l’émeute de l’année dernière, afin que les trublions – dont Bubble était l’un des dignes représentants – puissent défouler leurs pulsions violentes. Bon Dieu, mais qui était ce type ? D’où venait-il et comment ma mère l’avait-elle rencontré ?
D’habitude, tout nouveau sujet de curiosité me servait à alimenter les chroniques de mon célèbre site, Trop-pas.com . Cela m’avait déjà permis une exploration en profondeur de thématiques aussi diverses que les relations filles/garçons, les élections présidentielles ou, plus récemment, de jouer un rôle prépondérant dans l’apaisement du conflit Bubble/Bad Crunch qui avait failli mettre le bahut à feu et à sang. Mais aujourd’hui je ne savais quoi penser. Trop-pas.com, le site qui vous révèle tout sur les rencontres naturistes improbables à côté de vos toilettes entre trois heures cinq et trois heures douze du matin . Trop-pas.com : ma mère a un nouveau fiancé. Trop-pas.com : un portrait de Ropo. Scoop : il se fait appeler parfois Popo ! Non, ça ne collait pas. Je n’avais pas le truc qui me prenait à chaque début de nouvelle aventure. Pourquoi ? Et bien parce que sa tête ne me revenait pas. Voilà. Ropo m’était antipathique. Et puis il y avait ce terme : garçon. « Je vous laisse les garçons », avait dit ma mère. « Je vais bouger, garçon » avait dit Ropo. Cela donnait une connotation déplaisante à la situation. Cela la colorait de… de quelque chose qui me mettait mal à l’aise.
Je suis descendu à la salle de sport. Comme je le supposais, Bubble y était déjà, en train de donner des coups de pieds dans le sac à en faire s’écrouler les murs du lycée.

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