LE TUEUR DU CAMPUS , livre ebook

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Un groupe d’amis : Sam, mon amoureux secret, Jenny, ma meilleure amie et moi, apprentie journaliste de 19 ans.
Quelqu’un qui me pousse dans l’escalier et un tueur sur le campus qui assassine des hommes, leur coupe les parties génitales et leur fait manger. Il rôde et pourtant, je me concentre sur la personne qui a voulu me tuer : un proche, un ami, mes parents ? Pour quelle raison ? Est-ce en rapport avec le tueur ?
Vivez une enquête irréaliste et surprenante.
« Oui M’man ! »Pfff, elle m’agace à toujours vouloir que je range ma chambre. Après tout, je suis majeure. Oui, 19 ans, c’est la majorité et je ne veux plus être traitée comme une gamine. Il est 8h00 du matin et je sors de mon appartement. Enfin celui de mes parents comme ils savent si souvent me le rappeler. Je m’apprête à descendre les escaliers. Soudain, je sens une pression dans mon dos. Je dégringole les marches. « Ouïe, aïe ! Bon sang que ça fait mal ! ». Et là, c’est le trou noir.J’ouvre les yeux. Je suis allongée sur un lit dans une chambre d’hôpital. Je vois ma mère à mon chevet, inquiète. J’ai mal partout, j’ai envie que l’on me foute la paix. Des fois, j’aimerais qu’ils me lâchent un peu, mes parents.« Oh, ma chérie. Comment te sens-tu ? »Oh non, si elle pouvait arrêter avec ses « ma chérie » par là et ses « ma puce » par ci. Beuh. Ça me donne envie de vomir. Et puis c’est quoi cette question stupide ? Je me sens comme quelqu’un qui vient de dégringoler deux étages dans les escaliers. Je ne viens pas de danser la lambada à une soirée. Mais je préfère abréger la conversation avec ma mère donc je lui réponds simplement :« Ça va m’man »Mon père, lui, somnole dans le fauteuil au pied de mon lit. Il a dû, comme à son habitude, un peu trop boire. Depuis un an, il boit pour oublier que ma mère le trompe avec tous les petits jeunes du coin. Pathétiques. Ils restent ensemble pour mon petit frère de 12 ans mais je crois qu’ils font une erreur. C’est encore pire.La porte de ma chambre s’ouvre et me sort de mes pensées. Je me redresse brusquement, je ne sens plus ma douleur. Enfin presque. Il est là. Mon meilleur ami, Sam et accessoirement, le seul garçon que je n’ai jamais aimé. Il est venu me voir, il s’inquiétait pour moi. Pour MOI. Note pour plus tard : « dégringoler un peu plus souvent des escaliers ».En me voyant réveillée, il me sourit. Je lui souris à mon tour. J’aimerais virer mes parents et me retrouver seule avec lui mais c’est impossible.« Tu nous as fichu une sacrée frousse, Mal ! »Oui, je m’appelle Julia mais comme je déteste ce prénom, je me fais appeler Malicia. Vous savez, comme le personnage de X-Men. J’adore son pouvoir, il est trop cool. J’aime son côté sombre. Seul petit inconvénient et de taille, je ne pourrais pas toucher l’homme de mes rêves si j’avais son « don ». Sam est le seul à m’appeler Mal et je dois dire que cette distinction n’est pas pour me déplaire. J’ai l’impression d’être unique à ses yeux.Derrière lui, ma meilleure amie, Jenny, fait son apparition. Elle court me faire un câlin.« J’ai eu si peur pour toi, Malicia »J’entends ma mère marmonner « quel surnom ridicule » mais je l’ignore. Elle ne m’a jamais comprise.Sam, Jenny et moi formons un groupe soudé. A la fac, nous ne sommes pas très populaires. Nous ne sommes pas vraiment sociables. De surcroit, j’ai un look qui ne plaît pas vraiment à tout le monde. Il est qualifié de Gothique. Je suis la seule dans ce cas. J’ai de longs cheveux raides et noirs. J’envisage de me faire la mèche blanche de Malicia bientôt et je suis tout le temps habillée en noir. Les gens ne viennent jamais parler à une fille comme moi et je dois dire que ça m’arrange. Je n’ai jamais aimé les gens de toute façon. Je me moque de ce qu’ils pensent. Sam et Jenny sont ma famille. Je ne me suis jamais sentie à ma place avec mes parents. J’ai été adoptée parce que mon père était presque stérile soi-disant. Puis ils ont eu mon frère. Je le soupçonne d’ailleurs de ne pas être de mon père. Mais de toute façon, je sens bien que je suis le petit canard boiteux de la famille et que je ne suis pas vraiment aimée.Tout d’un coup, le docteur entre dans la pièce. Je ne lui laisse pas le temps de parler :« Doc, je peux rentrer chez moi ? »Le docteur surpris ne se démonte pas et se met à parler à mes visiteurs :« Il y a trop de monde dans cette chambre. Si vous voulez bien me laisser seul avec ma patiente ? »Ils sortent tous à la queue leu leu, Sam en dernier. Arrivé au chambranle de la porte, il se retourne vers moi, me regarde intensément et me fait un grand sourire. AAAHHH ! Je fonds. Je lui réponds également par un sourire timide en essayant de calmer mon cœur qui venait brusquement de danser la tectonique dans ma poitrine. La porte se referme et je tourne mon regard vers le médecin :« Alors doc ? »« Comment vous sentez-vous ? »Encore cette question ? Mais ils sont tous stupides ou quoi ?« J’ai mal un peu partout mais dans l’ensemble ça va »« Bien. Par chance, étant donné les circonstances, vous n’avez rien de cassé et… »« Je peux rentrer chez moi alors ? »Le docteur ne se démonte toujours pas, ce qui, je l’avoue, m’agace un petit peu.« Vous avez quelques contusions mais ce qui m’inquiète c’est le coup que vous avez reçu à la tête. Vous risquez une commotion cérébrale, je vais vous garder en observation jusqu’à demain midi. »Et voilà. Il manquait plus que ça.« Siou plait doc ! ». Voilà que je supplie, maintenant. Ce n’est pourtant pas mon style. Je me reprends :« D’accord, mais pas plus longtemps. »« Une dernière question, mademoiselle »Mademoiselle ? On dirait M. Simon, brrr. Je réprime un frisson.« Est-ce que c’était… un accident ? »Soudain, je vois le docteur mal à l’aise. Ah enfin, il montre un peu d’humanité. J’aime bien voir la faiblesse des gens. Je me régale. Je vois où il veut en venir mais je le laisse un peu mariner dans son jus.« Que voulez-vous dire, docteur ? »« Euh… êtes-vous tombée toute seule ou euh… vous a-t-on, comment dirais-je, un peu aidée ? »Ah enfin, on arrive au vif du sujet. Je sais que l’on m’a poussé. J’ai bien senti cette pression dans mon dos. Je ne l’ai pas rêvé. Et pourtant, je ne dirai rien. Je ne veux pas que la police s’en mêle. Je n’ai pas confiance en elle, ni en personne d’autre d’ailleurs. A part mes amis, ça va sans dire. Et puis, je veux mener mon enquête toute seule. Ça me concerne quand même non ?« Non docteur. J’ai mal posé mon pied et je suis tombée… toute seule ». Je réponds sans hésiter une seule seconde ce qui convainc le médecin.« Bien. Je vous laisse vous reposer. »Le médecin passe la porte et je vois une tête brune à cheveux mi-longs dépasser. C’était Sam. Je souris bêtement là non ?« J’ai oublié de te donner ça » dit-il en me donnant le journal.« Ah c’est gentil ! Tu y as pensé, merci »« Je me suis dit que tu ne l’avais pas encore acheté vu que l’accident s’est passé chez toi ».C’est trop mignon. Il sait que j’achète toujours le journal sur le trajet entre chez moi et les cours. J’adore les faits divers. Pour une étudiante en journalisme, c’est normal que le journal soit ma bible. Note pour plus tard : « dégringoler un peu plus souvent des escaliers ». Je l’ai déjà dit ça non ? Oh là là. Je ne sais plus où j’en suis moi.« Le docteur m’a permis de rester un peu avec toi. Comme ça tu pourras commenter ce que tu lis pour une fois ».Ouah mais c’est trop adorable. Note pour plus tard… Non, tu dérailles là. Mais, je ne me souviens pas qu’il fût aussi attentionné avec moi avant mon accident. D’habitude, il réserve ça à Chloé, sa chère et tendre. Et oui, Sam ne sait pas que je suis éperdument amoureuse de lui et je dois supporter de les voir tous les jours s’embrasser et se câliner. Tous les soirs, je pleure. Quitte à me faire du mal et de peur qu’elle déboule d’un coup dans ma chambre sans prévenir, c’était bien son style, j’ose poser la question :« C’est gentil. Et Chloé, elle n’est pas avec toi ? »« Ah oui, c’est vrai. Tu n’es pas au courant. Euh… je l’ai quitté hier » dit-il timidementYOUPIIIII !! Il ne pouvait pas y avoir meilleure nouvelle au monde. Je me fous royalement de la réponse mais je vais poser la question pour la forme, des fois qu’il l’ait quitté pour une autre :« Pourquoi ? Que s’est-il passé ? »« Elle était trop collante. Je ne pouvais pas sortir sans qu’elle me colle et me pose tout un tas de questions. Alors ? Tu me le lis ce journal ? »« Oui euh… ». Je regarde la une du journal et relève la tête, surprise et intéressée.« Ah, je savais que ça te plairait » dit-il, le sourire aux lèvres.« Un tueur en série, sur le campus ? » Je m’empresse d’ouvrir le journal à la page principale.« Ouah, il tue que des garçons. Il les attache et les bâillonne puis, beurk, il leur coupe les parties génitales et les fait manger à ses victimes. C’est dégueu » fis-je avec une grimace qui fait rire mon ami. « Et ensuite, il s’acharne en les poignardant de plusieurs coups de couteau. Il est totalement givré ce type. »« Qui te dit que c’est un homme ? »« Ben la plupart des tueurs en série sont des hommes, non ? »« Oui mais le fait que l’assassin coupe les parties génitales fait penser à une vengeance féminine »« Je ne sais pas. Je vois bien un homme le faire aussi. Quelqu’un qui aurait été abusé par un proche étant enfant »« Oui mais ça peut aussi être une femme qui s’est fait violentée ou même violée. Ça y ressemble plus »Pourquoi insiste-t-il autant sur le fait que c’est une femme ? Je ne le connais pas aussi têtu. Pour couper court à cette conversation qui commence à m’agacer, je décide de répondre :« Oui, tu as peut-être raison »Puis je repose mes yeux sur le journal et continue à lire. Soudain, j’ai un frisson de terreur qui me parcourt le corps. Je dois faire une tête horrible car Sam me demande :« Ça va, Mal ? »« Je euh… La victime, elle a été tuée samedi soir, dans la boîte où nous étions. Au même moment. C’est… flippant. Tu aurais pu être à sa place. »Je sens une larme me monter aux yeux. Je la retiens pour ne pas dévoiler mes sentiments à Sam. Il me rassure.« Ça va, je vais bien, tu vois »« Je veux que tu me promettes de faire attention, tu n’es pas à l’abri. Ne sors pas la nuit tout seul. »« Oui maman » dit-il ironiquementJe souris. Il est trop mignon.« Ah et bien voilà un beau sourire, je préfère ça »Soudain, je réalise :« Je vais manquer les cours aujourd’hui et demain. Tu peux demander à Jenny de me les apporter chez moi ? »Jenny est dans ma classe mais pas Sam à mon plus grand désespoir.« Oui bien sûr. Je vais y aller maintenant »Il se lève et se penche sur moi. Mais que fait-il ? Il veut m’embrasser ? Sur la bouche ? Non, je rêve, ce n’est pas possible. Il me dépose un baiser sur le front. Je ferme les yeux. Le contact de ses lèvres sur ma peau me fait chavirer le cœur. C’est le plus beau jour de ma vie. Je rouvre les yeux, il est parti.
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Publié par

Date de parution

02 octobre 2020

Nombre de lectures

5

EAN13

9782492410000

Langue

Français

LE TUEUR DU CAMPUS


Caroline COURTIN

2020
ISBN:978-2-492410-00-0
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
INTRODUCTION
 
Samedi soir
 
 
Il est tard, en boîte de nuit, elle est avec ses amis et l’amour de sa vie. Mais il ne la voit pas, ne s’intéresse pas à elle. De loin, dans l’ombre, elle le prend en photo, de profil, de face, de dos, en portrait, tout entier, il est si beau… si… lui. Seulement, il reste avec cette « garce », à lui parler, la regarder et rire avec elle, ils ne se quittent pas. Amis soi-disant, tu parles. Elle s’occupera de l’éloigner plus tard mais pour le moment, elle est trop énervée et agacée pour ça.
Elle se défoule sur la piste de danse pendant des heures. Mais, très vite, elle attire la moitié des hommes du club, ce qui l’excite énormément. Elle danse de plus en plus sensuellement. Ni pouvant plus d’excitation, elle en attrape un par son col de chemise et l’attire dans les toilettes pour hommes. Ils s’enferment à l’intérieur, s’embrassent langoureusement, se collent, se caressent. La main du jeune homme caresse le genou de la demoiselle, remonte sur sa cuisse, passe sous sa jupe et vient toucher son string. Soudain, un dégoût s’empare violemment d’elle et elle le repousse, pensant qu’elle devait se préserver pour son amour. Il l’attire contre lui, la force à se mettre à genou et déboutonne sa braguette. Elle est en colère mais garde son calme en prenant le couteau caché dans sa botte puis le poignarde au ventre. Il s’écroule, tordu par la douleur, la regarde surpris puis s’écroule. Elle attrape un ruban adhésif argenté qui est dans son sac à main. Elle lui attache les mains et les pieds, reprend son couteau et s’acharne sur sa chair. Soudain, elle remarque que son pantalon est toujours ouvert. Elle lui saisit son pénis et ses testicules, glisse dessous la lame du couteau, lui découpe ses parties intimes et lui enfourne dans la bouche en lui lançant :
« Tiens, puisque tu aimes tellement ça, fait le toi-même »
L’excitation est forte et elle crie de plaisir. Heureusement, la boîte de nuit est assez bruyante pour couvrir sa voix. Elle se redresse et s’aperçoit qu’une grosse tâche de sang s’est formée sur son T-shirt blanc. Par chance, elle a un gilet qu’elle enfile pour la camoufler. Elle ressort des toilettes pour hommes et tombe nez à nez avec la « garce » :
« Salut »
« Salut, tu n’as pas trop chaud avec ton gilet ? On étouffe ici ! »
Ça y est. Elle est démasquée et elle a remarqué sa sortie des toilettes pour hommes. Elle fera vite le rapprochement. Il fallait qu’elle se charge d’elle au plus vite mais pour le moment, elle doit sauver les apparences :
« Oui, euh… J’allais sortir »
« Ok alors à plus ! »
En sortant de la boîte de nuit, elle trouve une idée pour se débarrasser de cette « garce » qui lui barre le passage entre elle et son grand amour.
 
***
Lundi
 

 
« Oui M’man ! »
Pfff, elle m’agace à toujours vouloir que je range ma chambre. Après tout, je suis majeure. Oui, 19 ans, c’est la majorité et je ne veux plus être traitée comme une gamine. Il est 8h00 du matin et je sors de mon appartement. Enfin celui de mes parents comme ils savent si souvent me le rappeler. Je m’apprête à descendre les escaliers. Soudain, je sens une pression dans mon dos. Je dégringole les marches. « Ouïe, aïe ! Bon sang que ça fait mal ! ». Et là, c’est le trou noir.
J’ouvre les yeux. Je suis allongée sur un lit dans une chambre d’hôpital. Je vois ma mère à mon chevet, inquiète. J’ai mal partout, j’ai envie que l’on me foute la paix. Des fois, j’aimerais qu’ils me lâchent un peu, mes parents.
« Oh, ma chérie. Comment te sens-tu ? »
Oh non, si elle pouvait arrêter avec ses « ma chérie » par là et ses « ma puce » par ci. Beuh. Ça me donne envie de vomir. Et puis c’est quoi cette question stupide ? Je me sens comme quelqu’un qui vient de dégringoler deux étages dans les escaliers. Je ne viens pas de danser la lambada à une soirée. Mais je préfère abréger la conversation avec ma mère donc je lui réponds simplement :
« Ça va m’man »
Mon père, lui, somnole dans le fauteuil au pied de mon lit. Il a dû, comme à son habitude, un peu trop boire. Depuis un an, il boit pour oublier que ma mère le trompe avec tous les petits jeunes du coin. Pathétiques. Ils restent ensemble pour mon petit frère de 12 ans mais je crois qu’ils font une erreur. C’est encore pire.
La porte de ma chambre s’ouvre et me sort de mes pensées. Je me redresse brusquement, je ne sens plus ma douleur. Enfin presque. Il est là. Mon meilleur ami, Sam et accessoirement, le seul garçon que je n’ai jamais aimé. Il est venu me voir, il s’inquiétait pour moi. Pour MOI. Note pour plus tard : « dégringoler un peu plus souvent des escaliers ».
En me voyant réveillée, il me sourit. Je lui souris à mon tour. J’aimerais virer mes parents et me retrouver seule avec lui mais c’est impossible.
« Tu nous as fichu une sacrée frousse, Mal ! »
Oui, je m’appelle Julia mais comme je déteste ce prénom, je me fais appeler Malicia. Vous savez, comme le personnage de X-Men. J’adore son pouvoir, il est trop cool. J’aime son côté sombre. Seul petit inconvénient et de taille, je ne pourrais pas toucher l’homme de mes rêves si j’avais son « don ». Sam est le seul à m’appeler Mal et je dois dire que cette distinction n’est pas pour me déplaire. J’ai l’impression d’être unique à ses yeux.
Derrière lui, ma meilleure amie, Jenny, fait son apparition. Elle court me faire un câlin.
« J’ai eu si peur pour toi, Malicia »
J’entends ma mère marmonner « quel surnom ridicule » mais je l’ignore. Elle ne m’a jamais comprise.
Sam, Jenny et moi formons un groupe soudé. A la fac, nous ne sommes pas très populaires. Nous ne sommes pas vraiment sociables. De surcroit, j’ai un look qui ne plaît pas vraiment à tout le monde. Il est qualifié de Gothique. Je suis la seule dans ce cas. J’ai de longs cheveux raides et noirs. J’envisage de me faire la mèche blanche de Malicia bientôt et je suis tout le temps habillée en noir. Les gens ne viennent jamais parler à une fille comme moi et je dois dire que ça m’arrange. Je n’ai jamais aimé les gens de toute façon. Je me moque de ce qu’ils pensent. Sam et Jenny sont ma famille. Je ne me suis jamais sentie à ma place avec mes parents. J’ai été adoptée parce que mon père était presque stérile soi-disant. Puis ils ont eu mon frère. Je le soupçonne d’ailleurs de ne pas être de mon père. Mais de toute façon, je sens bien que je suis le petit canard boiteux de la famille et que je ne suis pas vraiment aimée.
Tout d’un coup, le docteur entre dans la pièce. Je ne lui laisse pas le temps de parler :
« Doc, je peux rentrer chez moi ? »
Le docteur surpris ne se démonte pas et se met à parler à mes visiteurs :
« Il y a trop de monde dans cette chambre. Si vous voulez bien me laisser seul avec ma patiente ? »
Ils sortent tous à la queue leu leu, Sam en dernier. Arrivé au chambranle de la porte, il se retourne vers moi, me regarde intensément et me fait un grand sourire. AAAHHH ! Je fonds. Je lui réponds également par un sourire timide en essayant de calmer mon cœur qui venait brusquement de danser la tectonique dans ma poitrine. La porte se referme et je tourne mon regard vers le médecin :
« Alors doc ? »
« Comment vous sentez-vous ? »
Encore cette question ? Mais ils sont tous stupides ou quoi ?
« J’ai mal un peu partout mais dans l’ensemble ça va »
« Bien. Par chance, étant donné les circonstances, vous n’avez rien de cassé et… »
« Je peux rentrer chez moi alors ? »
Le docteur ne se démonte toujours pas, ce qui, je l’avoue, m’agace un petit peu.
« Vous avez quelques contusions mais ce qui m’inquiète c’est le coup que vous avez re

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