LES ATYPIQUES 2
69 pages
Français

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Description

La nouvelle équipe de Rivière-aux-Moustiques, les Atypiques, doit mériter sa place au sein de la ligue de soccer du comté.
Pour faire ses preuves, elle affronte les Cailloux-de-feu de Grosse-Pierre. Ces adversaires rudes et costauds expriment toutefois une demande d’une générosité surprenante : laisser un enfant malade joindre leurs rangs. Et voilà que cette jeune recrue, d’une habileté étonnante, déstabilise les Atypiques. Rivière-aux-Moustiques, avec ses joueurs disparates, ses uniformes dépareillés et un entraîneur bourru, a-t-elle ce qu’il faut pour se qualifier ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782764430613
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0324€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur chez Québec Amérique
Nouvelle-Orléans , coll. Magellan, 2016.
Les Atypiques 1 – Ce jour-là, à 7h22 , coll. Gulliver, 2015.
Les Forces du désordre , coll. Magellan, 2015.
• Finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2015.
• Finaliste au Prix jeunesse des libraires 2015, volet Québec, catégorie 12-17 ans.
Les Chiens entre eux , coll. Titan+, 2014.
Le Rôle des cochons , coll. Magellan, 2014.





Projet dirigé par Stéphanie Durand, éditrice
Conception graphique : Nathalie Caron et Nicolas Ménard
Mise en pages : Nathalie Caron
Révision linguistique : Sophie Sainte-Marie
En couverture : Montage réalisé à partir d’œuvres
© antipathique / shutterstock.com, © bioraven / shutterstock.com
et © Tony Oshlick / shutterstock.com
Conversion en ePub : Nicolas Ménard
Québec Amérique 329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. L’an dernier, le Conseil a investi 157 millions de dollars pour mettre de l’art dans la vie des Canadiennes et des Canadiens de tout le pays.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.



Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Bouchard, Camille
Les Atypiques
(Gulliver ; 214) Sommaire : 2. Le masque de l’avant-centre. Pour les jeunes.
ISBN 978-2-7644-3059-0 (vol. 2) (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-3060-6 (PDF)
ISBN 978-2-7644-3061-3 (ePub)
I. Bouchard, Camille. Masque de l’avant-centre. II. Titre. III. Collection : Gulliver jeunesse ; 214.
PS8553.O756A89 2015 jC843’.54 C2015-940848-2
PS9553.O756A89 2015
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2016
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2016
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© Éditions Québec Amérique inc., 2016.
quebec-amerique.com



À toute la belle gang de l’école Sainte-Marie de Princeville.


« Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer. »
Marcel Pagnol




Prologue
Les Atypiques, c’est le nom de l’équipe de soccer de l’école de Rivière-aux-Moustiques, mon village, au Québec. Je suis gardien de but. Je m’appelle Iago. Mes parents sont originaires du Mexique.
D’ailleurs, dans mon club de soccer, nous sommes tous un peu différents les uns des autres, soit par nos origines – Algérie, Congo, Haïti, Bosnie, etc. –, soit par notre… « neurotype ». Je sais, c’est un drôle de mot. La définition, c’est : « Manière dont une personne interprète le monde autour d’elle et interagit avec les autres. »
Ce terme aide les docteurs à établir qui a un cerveau neurotypique et qui a un cerveau atypique. Moi, par exemple, avec mes amis Clarence et Pacifique, et la grande majorité de la population en général, nous sommes neurotypiques. En langage courant, ça signifie « normaux ». Romain, notre nouveau copain, est… euh… le contraire, mettons.
Romain est pensionnaire au Centre de soins pour déficience intellectuelle – La résidence Jardin des érables. Il ne faut pas penser que Romain est stupide. Loin de là. Mais puisque son cerveau est différent, il perçoit le monde d’une manière distincte. Étant donné que Romain a onze ans, il intégrera notre classe de sixième année à l’automne.
En dépit de ses réactions parfois, disons, étonnantes, Romain est gentil, affectueux, amical… et c’est un sacré bon manieur de ballon ! Sans même avoir appris, il joue au soccer de façon magistrale. Ce n’est pas un grand coureur, mais, lorsqu’il reçoit la balle, ça devient presque impossible de la lui soutirer. À moins que quelqu’un le déconcentre – ce qui est quand même assez fréquent chez Romain.
De temps en temps, notre entraîneur, M. Bolorsk, le fait jouer à l’avant, des fois comme milieu de terrain. Romain s’avère efficace surtout quand il est jumelé à Clarence.
Clarence, c’est notre meilleur buteur. En réalité, il s’agit d’une… buteuse. Là encore, il est rare de voir une fille comme joueur de centre dans une équipe de garçons. Elle est haïtienne et très, très jolie. Vraiment, vraiment jolie. Mais bon, ça, je ne sais pas pourquoi je le mentionne. Ce n’est pas si important. Ce qui compte, c’est que Clarence a tellement de talent que M. Bolorsk l’a sélectionnée sans la moindre hésitation.
Difficile de trouver plus atypique comme équipe, pas vrai ? Des joueurs d’origines différentes, une fille, un déficient intellectuel… Même le groupe d’admirateurs qui vient assister à nos parties préparatoires – en vue de nous classer pour la ligue de l’ASoCo, l’Association de soccer du comté – est également très atypique. Non seulement jouons-nous devant nos parents comme pour toute équipe dite « normale », mais, en plus, nous profitons de l’enthousiasme contagieux des copensionnaires de Romain au centre de soins, soit Amédée, Jalbert, Angeline, Noëlla et compagnie.
Avec eux dans les gradins, les parties ne sont jamais, jamais ennuyantes.
Et elles sont particulièrement pénibles pour l’arbitre quand ses décisions sont défavorables à l’équipe dans laquelle joue Romain.


Chapitre 1
Le jour de classement
Aujourd’hui est un grand jour. Nous sommes réunis au bord du terrain de soccer de la ville de Grosse-Pierre. Nous devons prouver aux officiels de l’ASoCo que nous sommes dignes de compétitionner avec les autres équipes des agglomérations plus importantes.
Pour cela, il nous faut jouer une partie contre un club de la ligue et, justement, le hasard a voulu que ce soit…
  Les Cailloux-de-Feu de Grosse-Pierre ! nous a annoncé M. Bolorsk, il y a deux jours, avec un faux enthousiasme dans la voix.
  Heiiiiiinn ? a nasillé mon ami Pacifique. L’équipe qui a remporté le championnat du comté l’an dernier ?
  Celle-là même, shclipen ! a riposté M. Bolorsk avec un juron de sa langue d’origine inconnue.
J’ai dit à mon tour, d’un ton vaguement abattu :
  Pour une épreuve de classification, pas de doute, on va y goûter.
  On ne parviendra jamais à gagner contre eux, s’est lamenté Saad, un défenseur.
  C’est certain qu’on ne remportera rien si vous affichez des mines de perdants comme celle-là ! a grincé Clarence en tendant l’index vers nous. Si on joue de notre mieux et qu’on garde un esprit d’équipe, on peut sortir victorieux de n’importe quelle rencontre.
  Voilà qui est parlé, crapountch !
Et voilà pourquoi nous nous trouvons aujourd’hui à Grosse-Pierre pour affronter le club local de cette agglomération – qui est, dois-je le préciser, la ville voisine de Rivière-aux-Moustiques et sa rivale en beaucoup de choses !
Pendant que nous terminons notre période d’échauffement, nous remarquons les regards noirs que nous jettent les joueurs de l’équipe adverse à l’autre bout du terrain. Ils sont en moyenne plus grands que nous, avec de plus longues jambes.
  Ils n’ont pas l’air commode, constate Pacifique qui est pourtant un colosse.
J’ajoute :
  Il paraît qu’il y a parmi eux des recrues de treize ans.
  H… hein ? s’inquiète Marc-André, un demi. Comment ça ?
Je plisse les lèvres pour signifier que je ne connais pas l’origine de la rumeur et je réponds :
  Il semble que des doubleurs qui n’ont pas passé la sixième année seront toujours au primaire, à l’automne.
  Ne devraient-ils pas être dans une classe spéciale du secondaire ? s’informe Clarence qui, l’année précédente, allait dans une école d’une autre commission scolaire.
  Je ne sais pas. Sans doute que la règle est différente ici. En tout cas, on va affronter trois ou quatre gars qui courront drôlement plus vite que nous.
  Et qui vont botter dans ta direction de sacrés tirs, précise Pacifique comme si j’avais besoin de ce détail supplémentaire.
La composition de l’équipe de Grosse-Pierre est aussi plus homogène que la nôtre, ce qui correspond assez bien à la population de cette ville blanche francophone. À l’entraîneur de l’équipe qui s’appelle Latulippe, se joignent les Gagnon, Ouellet, Tremblay, Fortin, Proulx, Beaudoin, Durand, Langlois et Bissonnette.
Notre fraternité multiculturelle jure devant ce bloc uniforme dont les complicités sont soudées depuis deu

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