Les Aventures du P'tit Rémy

Rémy Gillet

Description

Découvrir les joies et les peines du vélo ; se lancer dans des explorations plus ou moins risquées ; inventer des jeux passablement tordus ; accepter de composer avec des adultes bienveillants et pourtant incompréhensibles parfois : ce sont là de brèves histoires à raconter à nos petits-enfants. Plongeant dans des souvenirs remontant aux années 1947-1956, l’auteur nous propose des aventures qui reflètent ces moments d’apprentissage auxquels tout le monde a été plus ou moins confronté.

Des enfants peuvent donc sans doute les lire par eux-mêmes ; cependant, l’évolution des mœurs, des techniques et des codes culturels et sociaux risque parfois de susciter quelques interrogations. Les adultes pourront apporter des réponses à leurs chers petits et leur montrer en quoi le passé peut éclairer leur présent et préparer l’avenir.

Sujets

• Famille

Informations

• Publié par: Nombre7 Editions
• Date de parution: 24 décembre 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782381533872
• Langue: Français

Extrait

LesAventures du P’tit Rémy

La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tousles prestataires de production participant à la réalisationde cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables dequelque manière que ce soit, du contenu en général,de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certainspropos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelqueouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compted’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endossela pleine et entière responsabilité.
Rémy GILLET, ditLe Papé

Les Aventures du P’titRémy
1947-1956 :trente histoires à raconter à nos petits-enfants

Contes
À la mémoired’Evelyne, dite « Mamylapin »pour nos petits-enfants,
elle qui m’avait biensouvent entendu leur raconter ces histoires,
et de mon ami François quien attendait impatiemment la publication
À tous les grands-parents
qui aiment raconter des histoiresà leurs chers petits
À tous les petits enfantsqui ne demandent que ça
Avec des photos de mon pèreet des dessins de mes petits-enfants
Avertissement

Cesont là des aventures assez ordinaires comme il en arrive àbien des enfants : elles sont le reflet de momentsd’apprentissage auxquels tout le monde a été plusou moins confronté. Bien sûr, des enfants de 8-10 anspeuvent lire les récits ici proposés… Cependant,il y a eu, depuis les années 50, une évolution desmœurs, des techniques et des codes culturels et sociaux quirisque parfois de leur poser problème : d’oùcette adresse à des adultes lecteurs qui pourront répondreaux questions de leurs chers petits.
Lesrécits qui suivent évoquent donc des épisodes dema vie d’enfant et s’échelonnent de l’été 1947(moment d’un premier souvenir, même s’il estpassablement reconstruit) à l’été 1956(moment suivi de mon entrée en Sixième, cet événementmarquant au moins symboliquement la fin d’une premièreenfance) : à l’époque, l’ordinateurpersonnel n’existait pas ; le téléphoneportable non plus ; et la télévision en étaità ses balbutiements. Bref, en dehors d’un poste deradio, d’un appareil photo et d’une auto (dont mesparents firent l’acquisition en 1952), nous n’étionspas envahis par toute cette modernité dont on nous fait croirequ’elle est indispensable !
Lireces histoires aux petits enfants d’aujourd’hui, c’est donc leurprésenter les aventures d’un petit garçon quileur ressemble, bien sûr, mais dans le contexte d’unmonde passé dont l’écho peut êtreéducatif ; en conséquence, surce point comme sur d’autres, chacun pourra prolonger selon sesconvictions les commentaires que je propose.
J’aipassé dans ma vie bien des moments à raconter deshistoires : je l’ai fait dès mon plus jeune âge(pour mes frères, mes cousines ou mes copains et copines) ;j’ai continué en tant que parent dans les années 70-80(avec beaucoup de lectures tirées de Commentraconter des histoires à nos enfants  deMiss Sara Cone Bryant ; entre autres bien sûr, car il yavait aussi des BD comme Tintin ou Astérix ) ;et j’ai poursuivi, une fois à la retraite, d’aborden tant que lecteur à l’école de Champfleur (dansle cadre de l’action Lireet faire lire )et enfin en tant que grand-père (c’est alors que j’aipeu à peu donné forme à ces Aventuresdu P’tit Rémy que je propose ici).
Soyonsprécis : même si j’ai dû ici et làreconstruire ces souvenirs (grâce, entre autres, aux carnets demon père, à la mémoire de ma mère et àquelques photos), les aventures que je relate ont toutes pour pointde départ des éléments essentiellement visuelsque je me rappelle parfaitement. Au reste, l’ordre que j’aichoisi pour les présenter est à la fois chronologiqueet spatial : en opérant des regroupements autour dequelques lieux importants pour l’enfant que j’étais,j’ai pu éviter la dispersion et souligner l’attachementque j’avais pour ces lieux et certains de leurs habitants.
Audemeurant, il est clair que les régions et les citésdont je parle relèvent de deux ordres : il y a celles oùnous habitions (Chinon ; puis La Chaussée St Victor etSaint-Claude de Diray non loin de Blois) et celles où nousallions en vacances (souvent chez mes grands-parents àMeursault en Côte d’Or et à Ville/Saulx dans laMeuse ; et parfois en villégiature : pourl’essentiel, en Bretagne et à St Gervais les Bains dansles Alpes).
Quantaux personnages principaux de ces histoires, ce sont : 1) mesparents ; mes grands-mères (dites Mémèresde Meursault et de Ville/Saulx) ; mon frère Pierre (ditLe Papou)… 2) du côté de ma mère : macousine Jacqueline (et ses parents dits le tonton Pierre et latata Miette) ; mes oncle et tante Charles et Paulette (dits letonton Charlot et la tata Paulette)… 3) du côtéde mon père : mes oncle et tante Pol et Madeleine (ditsle tonton Pol et la tata Madeleine)… 4) des amis de mesparents (une dénommée Simone et un dénomméJacques, dit Le Jacquot)… Au-delà, dans lescommentaires dont chaque récit est suivi, j’évoqueparfois la figure de mon épouse et de la grand-mèrequ’elle fut : c’est pourquoi je la nomme de sonsurnom de grand-mère (« Mamylapin »)et cela avant même qu’elle le soit devenue.
Uneremarque pour finir : je raconte ces Aventuresdu P’tit Rémy àla 3 ème  personneet non à la 1 ère  personnecomme j’aurais pu le faire : si j’ai ainsi procédé,cela est dû au fait que je les ai proposées au départsous la forme qu’avaient beaucoup des récits pourenfants qui m’étaient demandés.
1)Abandonné par ses parents (Meursault ;été 1947)
Ilsavaient bien cogité leur affaire, ses parents ! Unebelle semaine de montagne avec de leurs amis ; pas mal, non ?…Mais que faire, pendant ce temps, de leur cher petit ?...Hé-bien pas de problème !... Il y avait laMémère de Meursault, si douce, si accueillante, et dansles bras de laquelle il aimait bien à se retrouver, le P’titRémy… Donc, pas d’hésitation : levoici confié à sa chère grand-mère !
Etvoilà ses parents partis pour rejoindre leurs amis dans lesAlpes… Mais une heure ne s’est pas écouléeque le P’tit Rémy commence à percevoir l’absencede sa maman et de son papa : il les cherche des yeux ; ilagite ses petites mains ; il se traîne de-ci de-là ;il tend les bras vers le ciel ; il se met à marmonnerdes « môman » lamentables…Mais rien !... Alors il commence à pleurer : unpeu ; puis de plus en plus ; et en hoquetant et enbavant sur sa pauvre Mémère qui l’a pris dans sesbras pour tenter de le consoler…
Maisil était inconsolable, le pauvret ; et sa Mémèreeut beau lui proposer de ces petites gâteries dont elle avaitle secret, elle en fut pour ses frais : continuant àpleurer comme un veau, il refusait toute nourriture et secouait latête avec une obstination qui disait assez son désespoir…D’évidence, il fallait trouver autre chose : saMémère tenta donc de l’amadouer par desberceuses ; et elle le câlinait en même temps ;et elle se promenait de long en large en chantonnant ; et ellelui agitait son beau hochet sous le nez en le faisant tinter ;et elle lui montrait les jolies fleurs qu’elle soignait dansdes pots…
Maisrien à faire : le P’tit Rémy repoussait toutce qu’on lui proposait ; et même les grimaces deson Pépère ne parvinrent pas à le dérider…Au bout du compte, épuisé, il finit par s’endormir(ouf !) et la nuit se passa à peu prèscorrectement… Hélas, le lendemain, rebelotte !Il n’est pas réveillé qu’il se remet àréclamer sa mère ; et comme elle n’estévidemment pas là, revoici que s’ouvrent ànouveau les vannes des grandes eaux…
SaMémère ne sait vraiment plus quoi faire !Surtout qu’il refuse toute nourriture, ce bougre de garnement…Encore heureux qu’il accepte de boire un peu d’eau avecdu sirop : au moins, cela lui évitera de se déshydrater !Mais bon : vu qu’il est épais comme un crayon, ceserait quand même bien qu’il mange un peu… C’estce qu’e