Aurora, l'expédition fantastique

Vashti Hardy

Description

Dans un monde imaginaire, les jumeaux Arthur et Maudie apprennent que leur père, célèbre explorateur, a disparu lors d'une expédition au pôle sud. Pour comprendre comment cela a pu arriver, ils décident alors de s'embarquer pour le pôle sud à bord du dirigeable Aurora, piloté par la mystérieuse capitaine Harriet Culpepper. Leur aventure mêlée d'événements fantastiques et de rencontres avec des animaux qui parlent leur permettra de découvrir la vérité sur leurs origines...

Sujets

• ADO
• Fiction

Informations

• Publié par: Auzou Editions
• Date de parution: 30 novembre 2020
• Nombre de lectures: 63
• EAN13: 9782733892022
• Langue: Français

Extrait

L’édition originale de ce livre a été publiée pour la première fois sous le titre« Brightstorm, a sky-ship adventure » en Grande-Bretagne aux éditions Scholastic.
 
© Vashti Hardy, 2018, pour le texte
© George Ermos, 2018, pour l’illustration de couverture
© Scholastic Ltd, 2018
Les illustrations intérieures et de couverture ont été reproduites avec l’autorisation de Scholastic Ltd.
 
© Éditions Auzou, 2019, pour la traduction française
24-32 rue des Amandiers, 75020 Paris
 
Correction : Catherine Rigal, Lise Cornacchia
Mise en pages : IGS-CP
 
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation strictement réservés pour tous les pays.
Loi n o  49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse,modifiée par la loi n o  2011-525 du 17 mai 2011.
Dépôt légal : février 2019
Imprimé en Serbie.
Produit conçu et fabriqué sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001.
 
Ce livre numérique a été converti initialement au format EPUB par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier du même ouvrage.
 

VASHTI HARDY
 
 

 
 

Traduit de l’anglais par
Julie Lopez et Olivier Perez
 
 

AUZOU
Pour Meg, Sammy, Poppy et Darren, mon équipage.
1.   BRIGHTSTORM
Le grondement bruyant des moteurs d’un navirevolant résonnait dans tout Lontown.
— Vite, tire-moi ! s’écria Arthur depuis le toitinférieur.
— Fixe ta main au tuyau. Vois s’il est suffisamment solide pour supporter ton poids, réponditMaudie.
— On va le rater, Maud !
— Mais non, ils viennent juste de mettre lesgaz, et si tu n’avais pas été aussi captivé par Les ÎlesVolcaniques du Nord …
— Si tu n’avais pas insisté pour ajuster monbras…
— Bon, d’accord, on a tous les deux perdu la notion du temps. Allez, Arty, je veux voir si les modifications que j’ai apportées aux doigts ont été utiles.
Arthur soupira. Avec sa main gauche, il leva lebras en fer attaché à son épaule droite, puis refermales doigts métalliques autour du tuyau. Mais alorsqu’il essayait de se hisser sur le toit, le bras se mit àvibrer et glissa.
Maudie secoua la tête et détourna le regard, plongée dans ses pensées.
— Il faut plus de tension.
— Tu veux bien m’aider, oui ?
— Peut-être qu’avec des vis à tête plate…
Arthur trouva une brique saillante sur le mur, àmi-hauteur des toits inférieur et supérieur, et y posason pied gauche. Attrapant de justesse le bord dutoit, il balança son autre jambe par-dessus, puis hissale reste de son corps.
— Merci de ne pas m’avoir aidé, Maud.
— Tu étais parfaitement capable d’y arriver toutseul, Arty.
Leurs regards se croisèrent.
— On fait la course jusqu’en haut ! lancèrent-ils au même moment, puis ils escaladèrent les tuilescomme deux chats sauvages.
Ils parvinrent en même temps au sommet du toitet s’y assirent à califourchon, essoufflés et hilares.
— Poacher va piquer une crise si elle nous trouveencore ici, fit remarquer Maudie.
— Ça ne sera pas la première fois.
— Ni la dernière.
À ce moment-là, le navire volant décolla desdocks, au loin, et s’éleva au-dessus des dômes et desflèches de la ville. Maudie sortit son uniscope de saceinture à outils.
— Double moteur standard… Ooh, des turbinesd’arrêt en acier et une hélice à lame pivotante : bonchoix.
— Fais-moi voir ! dit Arthur en lui prenantl’uniscope des mains. Je parie que Jemima Jones està la barre. J’ai lu que son père la laisserait diriger lepremier vol.
— Regarde la forme du ballon. Est-ce que ce sontdeux montgolfières ?
Maudie reprit l’uniscope.
— Et ils ont placé la voile entre les deux ?
— Oui, tu as raison.
— Un choix…
— … étrange. Et il est plus petit que ce à quoi jem’attendais, pour un nouveau navire volant.
— Ils ne vont qu’à Creal. Les Jones se moquentdes contrées lointaines du Grand Large ; ils veulentseulement explorer des grottes pour trouver despierres précieuses.
— Ou peut-être qu’ils cherchent simplement unraccourci. On dit que les grottes de Creal sont si profondes qu’elles vont jusqu’à Tarn.
Ils se turent alors que l’appareil venait dans leurdirection, survolant le grand dôme de la SociétéGéographique, comme le voulait la tradition à chaquedépart d’une expédition, avant de tourner vers l’ouestet de s’éloigner bruyamment.
Arthur jeta un coup d’œil à Maudie. Le rubanrouge retenant une mèche de ses cheveux brun-rouilles’était défait et pendait sur son front. Ses taches derousseur ressortaient vivement à la lumière du soleilet elle avait les sourcils froncés, l’air concentré. Les moindres traits de son visage reflétaient presque exactement ceux d’Arthur, et il savait qu’à cet instant, ellepensait à la même chose que lui.
Il lui pressa l’épaule.
— Il sera bientôt de retour.
— Ça pourrait prendre encore un cycle de lune,ou plus, s’ils ont rencontré du mauvais temps.
— J’espère que non. Je ne sais pas si je pourraisupporter Poacher aussi longtemps !
Maudie retira le ruban de ses cheveux et le tendit à Arthur. Il le passa sous une mèche des cheveuxde sa sœur et le tira sur le côté. Maudie prit l’autreextrémité et, ensemble, ils firent un nœud. Depuisleur plus jeune âge, ils l’attachaient ainsi. Papa leuravait dit que ce serait un bon moyen pour qu’Arthurapprenne à être deux fois plus habile avec une seulemain.
Quelque chose attira le regard d’Arthur en contrebas : une femme traversait la place d’un pas vif.
— C’est qui, ça ?
— Je ne sais pas, mais on dirait qu’elle se dirigevers chez nous.
— On va voir si on peut arriver avant Poacher !
Ils se laissèrent glisser sur les tuiles jusqu’à l’extérieur de la chambre d’Arthur. Alors qu’il entrait précipitamment par la fenêtre ouverte, deux coups secs etdéterminés retentirent dans la demeure Brightstorm.
Ils entendirent les pas lourds de M me Poacherdans le couloir, au rez-de-chaussée. Pour une personne aussi mince, elle faisait beaucoup de bruit.
Ils sortirent comme un ouragan de la chambre,descendirent l’escalier et dépassèrent la gouvernanteen courant, la faisant tourner sur elle-même.
— Non, mais vraiment ! J’espère que c’est votrepère qui est revenu vous apprendre les bonnesmanières !
Arthur imaginait son regard mauvais, les yeuxplissés, ses lèvres pincées comme si elle avait goûtéquelque chose d’acide.
Maudie atteignit la porte la première et l’ouvrità toute volée sur une femme courtaude dont les cheveux gris et bouclés se fondaient dans le grand col enfourrure de son manteau. Elle fronça les sourcils et lesregarda tour à tour.
— Est-ce que votre tuteur est ici ?
— Nous n’en avons pas, répondit Arthur.
— Et nous n’en avons pas besoin, ajouta Maudieen jetant un regard à M me Poacher par-dessus sonépaule.
— Nous avons un père…
— Mais il est parti en expédition.
La femme remonta ses lunettes sur son nez. Sonregard s’attarda un moment à l’endroit où aurait dûse trouver le bras droit d’Arthur, s’il en avait eu un.
— Un serpent l’a attaqué dans les Marécages duNord. Arthur l’a tué avec un couteau.
Les sourcils de la dame se plissèrent encore plus.
— Quelle horreur !
Arthur haussa les épaules.
— Je n’avais pas le choix. C’était le serpent oumoi.
Le col en fourrure de son manteau remua. Arthurcligna des yeux et regarda Maudie pour vérifier si ellel’avait vu aussi.
M me Poacher mit les bras entre les jumeaux et lessépara.
— Vous êtes à la résidence Brightstorm. Quepuis-je pour vous ?
— Êtes-vous la responsable ?
— Ou