Circus Mirandus - Tome 1
155 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Circus Mirandus - Tome 1 , livre ebook

-

155 pages
Français

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Description

Micah Tuttle, un jeune orphelin, vit avec son grand-père loufoque Ephraïm dans une petite ville américaine. Son quotidien est bousculé du jour au lendemain lorsque ce dernier tombe gravement malade. Décidé à ne pas rester coincé avec sa grand-tante, une femme froide et sévère, il part à la recherche du mystérieux Circus Mirandus dont lui a souvent parlé son grand-père... Un cirque extraordinaire où chaque artiste a un don magique. En effet, seul « L'homme qui plie la lumière » pourrait exaucer un voeu et sauver Ephraïm. Tout au long de sa quête, avec son amie, la très rationnelle Jenny, Micah va grandir, apprendre à surmonter le deuil et découvrir l'héritage que lui a laissé sa famille...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 6
EAN13 9791039500456
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’édition originale de ce livre a été publiée en anglais pour la première fois en 2015,
sous le titre « Circus Mirandus », aux éditions Dial Books for Young Readers,
département de Penguin Group (USA) LLC, 375 Hudson Street, New York, New York 10014.
Circus Mirandus de Cassie Beasley
Pour le texte © Cassie Beasley, 2015
Avec l’autorisation de Pippin Properties, Inc. Par l’intermédiaire de Rights People, Londres.
Pour les illustrations de couverture et intérieures © Diana Sudyka, 2015
Design et création graphique : Jason Henry, Deborah Kaplan, Lori Thorn et Theresa Evangelista
Les personnages et lieux cités dans ce livre sont la propriété de l’auteur
et ne peuvent être utilisés sans son autorisation.
Tous droits réservés.
© Auzou, 2015
24-32 rue des Amandiers, 75020 Paris
Direction générale : Gauthier Auzou ; Responsable éditoriale : Maya Saenz-Arnaud
Assistante éditoriale : Emeline Trembleau
Création graphique : Alice Nominé
Responsable fabrication : Jean-Christophe Collett ; Fabrication : Lucile Pierret
Correction : Catherine Rigal
Traduction : Farah Hamzi
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation strictement réservés pour tous
les pays. Loi n o  49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
ISBN : 978-2-7338-3701-6
Dépôt légal : octobre 2015. Imprimé en Serbie.
 


 
 

Traduit de l’anglais (États-Unis)
par Farah Hamzi
 

Pour Papa et Maman.
Quand j’étais petite, vous m’avez dit que j’étais capablede tout faire. Je ne suis plus si petite que ça aujourd’hui,mais vous me le répétez encore. Je commence à penserque vous y croyez vraiment.
C’est pour cette raison que je vous aime.
 
Sept petits mots. Il n’en fallait pas plus pour tout mettreen marche.
Ces mots venaient d’une chambre située à l’étage d’unemaison, une chambre à l’atmosphère chargée de bruissements de papier et de l’odeur douçâtre des médicaments.
Ils jaillissaient du stylo d’un vieil homme qui toussait etrespirait avec difficulté. Ces sept petits mots étaient écritsà la fin d’une lettre très importante qui portait le messagesuivant :
 
Pour : Le Plieur de Lumière
Adresse : Circus Mirandus
 
J’ai besoin de vous parler au plus vite. J’espèreque vous vous souvenez de moi, même si cela fait desannées que je n’ai plus été invité au Circus Mirandus.Je ne vous ai jamais oublié, bien sûr. Je m’appelleEphraim Tuttle et nous nous sommes rencontrés pendantla guerre alors que je n’étais qu’un jeune garçon.
Vous m’avez promis un miracle.
Je ne sais pas comment vous faire parvenir cemessage. Des décennies sont passées sans qu’aucunenouvelle du cirque ne vienne à mes oreilles. Mais vousm’avez fait une promesse, et j’ai cru durant toutesces années que si j’avais besoin de vous, vous viendriez.
 
Le vieil homme marqua une pause. Il relut sa lettre.Son stylo scintillait à la lueur jaune de la lampe tandis qu’ilajoutait une dernière phrase.
 
J’ai besoin de vous, à présent.
 
Et à cet instant précis, à des milliers de kilomètres delà, dans la tente de L’Homme Qui Plie La Lumière, unmessager se réveilla.
 
Micah Tuttle savait que la plupart des vieilles damesétaient gentilles. Elles tricotaient des pulls chauds, faisaient de bons gâteaux avec un glaçage au chocolat etjouaient à de vieux jeux de cartes dans la salle des fêtesdu village. Parfois, l’une d’entre elles oubliait son dentier,comme Mme Yolane. Certaines gardaient même quatorzechats fous chez elles, comme Mme Rochester, la voisined’en face. Mais même ces deux dames loufoques avaient lecœur plein de gâteaux au chocolat et de pulls bien chauds.
Ce n’était pas le cas de Gertrudis, la grand-tante deMicah.
Il lavait une tasse rose en porcelaine pour la troisièmefois ce dimanche après-midi tandis qu’elle le surveillait.Elle fit claquer sa langue en signe de mécontentement.Micah frottait la tasse tant et si bien qu’il avait peur que lesroses peintes dessus ne s’effacent.
Le cœur de Tante Gertrudis était sûrement plein desirop contre la toux, du sirop sans sucre.
Elle avait les cheveux d’un gris terne, qu’elle coiffaiten un chignon si serré que sa peau était toute tirée et sesrides presque lissées. Elle amidonnait ses chemises jusqu’àce que les cols soient rigides, voire coupants. Elle faisait duthé noir tous les jours dans une bouilloire en acier éclatant.Le thé était brûlant et amer, tout comme elle, et elle nelaissait pas Micah sucrer le sien au prétexte que les cariesétaient courantes dans la famille.
Elle disait aussi que l’extravagance était courante dansla famille, et qu’elle s’assurerait personnellement que Micahn’en hérite pas.
Tante Gertrudis était venue d’Arizona quelques semainesauparavant pour s’installer chez eux afin de veiller à ce queles choses soient faites « correctement » pendant que Grand-père Ephraim était malade. Elle n’était pas censée rester longtemps, mais le grand-père de Micah était de plus en plusmalade. Et Tante Gertrudis était de plus en plus invivable.
« Ne malmène pas la tasse ainsi, dit-elle sèchement. Jeveux juste que tu la nettoies correctement, pour une fois. »
La seule raison qui empêchait Micah de répondreétait qu’il savait que sinon, elle lui imposerait des corvéespar-dessus la tête tout l’après-midi au lieu de le laisser voirson grand-père. Elle lui avait interdit d’« enquiquiner »Grand-père Ephraim depuis ce matin, lorsque ce dernieravait laissé entendre qu’il avait quelque chose d’importantà lui dire.
« Quelque chose de spectaculaire, avait murmuré songrand-père. Quelque chose de magique. »
Les yeux de Grand-père Ephraim avaient brillé d’unelueur que Micah connaissait bien. Et magique voulait direqu’il raconterait des histoires du Circus Mirandus, queMicah adorait par-dessus tout. Magique voulait aussi direque Tante Gertrudis avait poussé le jeune garçon hors de lachambre avant que son grand-père ne lui raconte quoi quece soit. Elle semblait croire que ce genre d’histoires faisaitpartie de ce qu’elle appelait « extravagance ». Extravagancedont Micah pouvait hériter si elle n’y faisait pas attention.
Patience, encore quelques minutes et tu pourras monter levoir.
Il tendit la tasse à thé à sa tante aussi poliment quepossible et partit surveiller la bouilloire.
Tandis que l’eau chauffait, la bouilloire fit des petitsbruits secs, comme si elle cherchait à s’élargir. Bientôt, lepetit oiseau soudé dessus se mettrait à chanter. Le chant del’oiseau était ce que Micah préférait. Il attendait toujoursavec impatience ce moment-là.
De la vapeur s’échappait en ondulant du bec argenté del’oiseau. La bouilloire se mit à siffler, tout doucement. Celéger bruit rappelait à Micah les derniers jours heureux avecGrand-père Ephraim avant l’arrivée de Tante Gertrudis.Ils s’étaient mis à construire ensemble une cabane dans unarbre. Ils y avaient travaillé tous les après-midis et Grand-père avait pris l’habitude de siffloter tandis qu’ils faisaientdes nœuds pour l’échelle en corde.
« Des nœuds de Tuttle ! avait-il dit une fois le travailachevé. Je te mets au défi d’en trouver de meilleurs ! »
Mais Micah savait très bien que c’était impossible.
Tante Gertrudis s’approcha de la bouilloire.
« Tu peux la laisser siffler encore un peu », dit Micah.
Elle ne lui accorda pas un seul regard alors qu’elleretirait d’un geste sec la bouilloire du feu. Micah tenditl’oreille pour essayer de capturer les dernières notes duchant de l’oiseau, mais il était trop tard. Tout ce qu’il réussità entendre fut le gloup gloup de l’eau bouillante à l’intérieurde la bouilloire et, en un instant, même ce son disparut.
Tante Gertrudis plongea les sachets de thé plusieursfois en éclaboussant de l’eau partout.
« J’aime bien l’entendre siffler, c’est tout, dit doucement Micah.
— Tu aimes bien perdre ton temps, c’est tout. »
Micah fixa le réfrigérateur pour ne pas avoir à laregarder. Autrefois, le frigo était tapissé d’une recettede brownies aux deux chocolats, d’aimants en forme delettres, d’un dessin d’éléphant qu’il avait fait lorsqu’il avaitsept ans. À présent, tout était recouvert du programmemédical de Grand-père Ephraim, de tickets de caisse et dutableau de régime de Tante Gertrudis. La seule preuve del’existence de Micah était un post-it à moitié caché s

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