117
pages
Français
Ebooks
2021
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Ebook
2021
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Publié par
Date de parution
06 décembre 2021
Nombre de lectures
12
EAN13
9782728930692
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Quel scout n’a jamais rêvé de camper sur une île déserte ? C’est ce qu’Édouard, dix-huit ans, assistant du chef de troupe, et secondé par son ami Ange, a proposé aux Loups, aux Cerfs et aux Renards. Alors, cet été, direction l’île Morgazh, connue pour ses étranges légendes qui racontent que, sur ce petit bout de terre battu par le vent et les flots, erre le Capitaine des noyés, ancien marin victime d’un naufrage avec son équipage. Fable ou vérité mystérieuse ? Édouard est sceptique, mais pourtant, des phénomènes inexpliqués se produisent peu après l’arrivée des scouts sur Morgazh. Certains tombent malades, d’autres affirment avoir aperçu une étrange créature rôder dans les bois. Une nuit, le camp est ravagé. Comble de malheur, une tempête se prépare, risquant de couper les scouts de toute communication avec le continent. Quand le chef de troupe disparaît avec les téléphones, Édouard et Ange comprennent que la situation est grave. Le destin de la troupe est entre leurs mains. Mais les deux jeunes gens ne se doutent pas qu’une menace plus terrible encore s’apprête à fondre sur eux… Nos héros réussiront-ils à sauver les jeunes scouts dont ils ont la responsabilité ? Eux-mêmes survivront-ils au danger qui les assaille ?
Plongez dans une aventure qui mêle héroïsme, fraternité et tragédie pour clore la saga des Loups.
Publié par
Date de parution
06 décembre 2021
Nombre de lectures
12
EAN13
9782728930692
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Sommaire Chapitre 1 - C’est l’équipage qui compte Chapitre 2 - Baptême d’hélicoptère Chapitre 3 - Un mystérieux appel Chapitre 4 - L’île de la Pieuvre Chapitre 5 - Le Capitaine des noyés Chapitre 6 - Un mystérieux naufrage Chapitre 7 - Un endroit dangereux Chapitre 8 - Soldats, moines et paysans Chapitre 9 - Sur le tumulus Chapitre 10 - Avis de tempête Chapitre 11 - Mal au ventre Chapitre 12 - Quelqu’un sur le bunker Chapitre 13 - Le cimetière des bateaux Chapitre 14 - Opération Retrouvailles Chapitre 15 - Des craquements dans les bois Chapitre 16 - L’amiral, le corsaire et le maître d’équipage Chapitre 17 - De curieux incidents Chapitre 18 - Poussé dans les rochers ! Chapitre 19 - Mauvaise nuit Chapitre 20 - Une île maudite ? Chapitre 21 - Disparition inquiétante Chapitre 22 - Un vieil ennemi Chapitre 23 - Dans l’ouragan Chapitre 24 - Un cargo en feu Chapitre 25 - Un camp ravagé Chapitre 26 - Le fortin en ruine Chapitre 27 - Un mystérieux message Chapitre 28 - « Un hélicoptère va venir » Chapitre 29 - Tir de roquette Chapitre 30 - Marches dans la tempête Chapitre 31 - Le retour du fou Chapitre 32 - Un terrifiant spectacle Chapitre 33 - Échange de prisonniers Chapitre 34 - Pas de quartier Chapitre 35 - L’assaut du bunker Chapitre 36 - Beaucoup de souvenirs Chapitre 37 - Coup de feu Chapitre 38 - Tel un cow-boy Chapitre 39 - Entre ciel et mer Chapitre 40 - L’envol de l’ange Épilogue - Jamais seul Un dernier mot Notes Dans la même série Page de copyright
Points de repère Cover Title Page Footnotes Copyright Page Corps de texte
À Camille et Hippolyte, merci pour tout.
À vous, fidèles lecteurs.
« Un enfant devient une grande personne le jour où il comprend enfin qu’il n’y a pas de grandes personnes. »
Gilbert Cesbron, Journal sans date .
•
« Quand la foi d’un jeune repose sur vous, il est impossible de ne pas y répondre. »
Pierre Delsuc, Port Sterval .
•
« Aucun homme n’est une île, complet en soi-même, chaque homme est un partie du continent, une partie du tout. »
John Donne, Terre de compassion .
La troupe 1 ere Château-Bernard
Maîtrise
Chef de troupe (CT) : Jean, 20 ans.
Assistants chef de troupe (ACT) pour le camp d’été :
Intendant : Édouard, 18 ans.
Infirmier : Ange, 18 ans.
Titouan, 17 ans et demi.
Patrouille du Loup
Chef de patrouille (CP) : Gabriel, 16 ans.
Second de patrouille (SP) : Paulin 14 ans et demi.
3 e : Liam, 14 ans.
4 e : Armel, 13 ans.
5 e : Donatien, 13 ans.
6 e : Baptiste, 12 ans et demi.
Patrouille du Cerf
Chef de patrouille (CP) : Sacha, 17 ans.
Second de patrouille (SP) : Jaouen, 15 ans.
3 e : Matthieu, 14 ans.
4 e : Vianney, 13 ans et demi.
5 e : Hugolin, 13 ans.
6 e : Simon, 12 ans et demi.
Patrouille du Renard
Chef de patrouille (CP) : Léandre, 17 ans.
Second de patrouille (SP) : Aramis, 15 ans.
3 e : Jules, 14 ans.
4 e : Martin, 14 ans.
5 e : Eustache, 13 ans.
6 e : Luan, 13 ans.
Chapitre 1 C’est l’équipage qui compte
Brest, huit mois après les aventures de quelques Loups et Panthères en Afrique du Sud 1 .
Quoi qu’il puisse arriver, certaines âmes demeurent à jamais liées.
À la proue de la goélette, le visage giflé par le vent et les embruns, frissonnant dans sa tenue de service bleue, Édouard songeait à Ange, son meilleur ami depuis leur rencontre à l’âge de quatorze ans, quatre années plus tôt.
Ce dernier n’avait pas désiré l’accompagner dans la préparation militaire marine qu’Édouard suivait depuis l’été dernier.
Au début, le jeune homme avait tiqué. Quoi ? Son frère scout, mais aussi celui qu’il considérait comme son frère adoptif, ne voulait pas se lancer dans cette aventure à ses côtés ?
Puis il avait compris. On pouvait être lié à quelqu’un sans pour autant partager tous ses goûts, toutes ses envies. Surtout en grandissant. La clé d’une amitié qui dure, c’est d’accepter les différences de l’autre.
Dans moins de trois jours, il retrouverait Ange. Il lui raconterait ce stage en Bretagne, temps fort de la PMM. L’exercice incendie dans un local fermé et enfumé, au cours duquel il avait fait preuve d’une présence d’esprit qui lui avait valu les éloges des gradés. Les tirs sur cible au FAMAS 2 , au cours desquels il avait presque toujours fait mouche, bien qu’espérant secrètement ne jamais avoir à faire usage de cette arme, préférant de loin les missions de sauvetage. La visite du port militaire, de l’arsenal de Brest, puis celles d’une frégate multi missions et d’un sémaphore. Et enfin celle du sous-marin Casabianca qu’il avait trouvée passionnante.
Il lui semblait que sa préparation militaire marine avait été un succès total. Tout le monde semblait l’avoir apprécié, et il n’en était pas peu fier. Certaines filles ne l’avaient pas quitté des yeux, au long des journées de formation.
La célébrité qui était désormais la sienne, après ses exploits passés, n’y était peut-être pas pour rien.
Mais après tout, que valait vraiment cette notoriété ?
L’absence d’Ange lui pesait. À eux deux, ils ne faisaient qu’un. Ils formaient le Loup. Le reste était accessoire...
Quatre ans plus tôt, ils avaient chacun marqué la paume de leur main gauche en y appliquant la lame brûlante d’un couteau afin de ne jamais oublier leur promesse : rester des amis proches durant toute leur vie. Ces deux cicatrices triangulaires formaient les deux oreilles d’un même loup, le totem de leur ancienne patrouille 3 .
Ange allait entamer en septembre sa première année de médecine. Son objectif était fort simple : aider les gens, tous les gens, quels qu’ils soient, en les soignant, en les sauvant.
Édouard rêvait lui aussi de sauver des vies. Pas de la même manière. Non pas dans un hôpital, mais en sautant d’un appareil en vol.
En devenant plongeur d’hélicoptère.
Voilà pourquoi il avait choisi de s’inscrire à cette préparation marine. Ce genre d’entraînement était un excellent moyen d’y parvenir. Les plongeurs d’hélicoptères étaient tous des militaires – de la marine ou de l’armée de l’air.
À la rentrée de septembre, il allait rejoindre une section sportive scolaire à l’université. Son ambition ? Devenir l’ange qui descend du ciel, même si c’était un métier dangereux. Il avait toujours désiré ce destin, il en rêvait déjà quand il avait observé l’appareil jaune et rouge de la sécurité civile s’envoler au-dessus des toits de Gavarnie, lors du camp dans les Hautes-Pyrénées, alors qu’il n’avait pas encore quinze ans.
– Eh ! tu rêves, stagiaire Després ? l’apostropha un officier. Viens par ici, on a besoin de toi pour affaler !
L’Étoile était à présent bien engagée dans la rade de Brest. Il devenait urgent de diminuer la voilure.
Édouard se précipita vers les autres jeunes novices. Comme eux, il avait suivi des dizaines d'heures de préparation militaire marine au cours de l'année scolaire, mais il vivait à présent sa première expérience sur le pont d'une goélette. Autrement dit d’un voilier à l’ancienne.
Énergique, sportif, le jeune homme devait se maîtriser pour ne pas brusquer ses voisins. Alors qu’ils hissaient la grand-voile, quelques heures plus tôt, Édouard avait tiré sur les bouts avec tant de force que sa voisine, entraînée par la corde qu’elle serrait entre ses mains, avait titubé avant de chuter sur le pont détrempé.
Édouard avait ri avec les autres, mais son sourire s’était évaporé comme celui d'un mousse devant un ouragan quand il avait remarqué le regard noir du capitaine de corvette Du Porzic, responsable de la formation, braqué sur lui comme le canon d’un FAMAS.
Embarrassé, il s’était empressé de baisser la tête pour faire profil bas.
Rien de grave, il va vite se rendre compte que je suis plus efficace que la moyenne , avait-il songé, confiant dans ses capacités.
La voile une fois affalée, il se débrouilla pour revenir à la proue. Il aimait voir l’étrave fendre la mer à l’entrée de la baie. Il se souvint de tout ce qu’il avait pu découvrir au cours des derniers jours. Un sous-marin nucléaire dans la base ultra-protégée de l’île Longue, par exemple.
Quel séjour !
– Eh ! regardez cet hélico, il va se poser chez nous ! s’étonna un stagiaire en observant un appareil descendre vers les quais de l’arsenal en vrombissant.
Au premier coup d’œil, Édouard le reconnut. Il ne s’agissait pas d’un Dauphin gris de la marine nationale, ni d’un Écureuil bleu de la gendarmerie, mais d’un Dragon de la sécurité civile, aux couleurs rouge et jaune.
Qu’est-ce que cet appareil vient faire ici ? s’interrogea-t-il. La marine a-t-elle besoin de renfort ?
– Stagiaire Després ! aboya le capitaine de corvette.
L’adolescent se précipita.
– Présent, mon capitaine.
L’officier Du Porzic était vêtu d’un uniforme immaculé, qui contrastait avec sa moustache noire et ses yeux plus sombres qu’un typhon.
– Vous avez vu cet oiseau ?
– L’hélico ?
– Je ne parle pas des goélands, évidemment.
– Je l’ai vu, mon capitaine.
– Un officier qui voyageait dans ce coucou vous attend à l’arsenal. Un chauffeur vous embarquera à la cale pour vous y conduire. Vous vous y rendez tout de suite après l’accostage. Reçu ?
Édouard eut la sensation que son cœur marquait un temps d’arrêt avant de s’emballer. Monter dans un hélicoptère était l’un de ses rêves les plus chers. Surtout un hélicoptère employé par des services de secours comme ce Dragon.
– Reçu, mon capitaine, réagit-il avec enthousiasme. Je dois embarquer dans cet appareil ?
– Aucune idée, vous le saurez sur place. Retournez affaler, et ménagez vos voisins. On a bien compris que vous étiez un crack, pas la peine d’en rajouter.
– Je ne veux pas…
La capitaine Du Porzic lui coupa la parole.
– Dans la marine, pas besoin de super héros. C’est l’équipage qui compte, dit-il.
– Je comprends, mon capitaine.
L’officier contemplait l’horizon, bien au-delà de la proue. Son regard noir se planta dans celui d’Édouard.
– Alors filez droit. Affalez, abordez, débarquez et allez voir ce pilote.
– À vos ordres, mon capitaine.
En s’éloignant du carré des officiers, Édouard se remémora les paroles et le ton acerbe du capitaine. Avait-il com