Le fantôme du capitaine Morgan
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Le fantôme du capitaine Morgan , livre ebook

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Description

Enquête sur un trésor au Honduras et reportage sur les sites archéologiques des Islas de la Bahia.
L’équipe de Caméra Danger est invitée par les parents d’Alex à Roatan (Islas de la Bahia, Honduras), où ils possèdent villa et yacht, à passer deux semaines de vacances. Ils font un peu de plongée dans le lagon puis Ariane, Alex et Ying décident de réaliser un reportage sur le riche passé archéologique des « Islas de la Bahia ».
Ils trouvent une vieille carte de Roatan et rencontrent un vieil homme mystérieux qui les incite à suivre le fantôme du Capitaine Morgan. Ils explorent quelques sites archéologiques et lieux historiques à Roatan, puis se rendent à Utila, la plus petite des trois îles, pour visiter d’autres sites anciens.
Ils décident, pour le plaisir, d’emprunter le canal qui traverse l’île d’un bout à l’autre à travers la mangrove. Tout en filmant la nature sauvage de ce lieu, ils s’y perdent, mais une grande surprise les y attend. Ont-ils vu le fantôme du Capitaine Morgan ?
Pour se sortir de ce mauvais pas, il leur faudra de la persévérance, et le courage d’affronter leurs peurs.

Informations

Publié par
Date de parution 10 octobre 2012
Nombre de lectures 5
EAN13 9782897261658
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0638€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Du même auteur :
Crime aux Médiévales , roman, Collection Caméra Danger 1, Marcel Broquet La nouvelle édition, Saint-Sauveur, 2011.
L’évasion de Charles Alexis , roman, Éditions Valiquette, Montréal, 2000.
I

— D es requins !

— Quoi ?
— J’ai vu des requins, répète Ying, la tête encore dégoulinante d’eau, en se préparant à remettre son tuba dans sa bouche pour replonger. Il tient dans sa main droite son nouvel appareil photo amphibie.
Ariane jette des regards affolés autour d’elle.
— Bon, d’accord, c’étaient des bébés requins ! J’ai fait de très belles photos. J’y retourne.
Là-dessus, Ying mord son tuba et replonge. Ariane regarde encore craintivement autour d’elle, secoue la tête, puis remet son tuba et plonge à son tour près des coraux magnifiques.
Invités par Alex à passer les deux dernières semaines de vacances d’été à Roatan, une des « islas de la Bahia », au Honduras où ses parents possèdent une villa et un yacht de 25 mètres avec huit hommes d’équipage, ils sont là depuis deux jours à profiter du soleil et de la mer. Alex a initié ses amis à la plongée dans les eaux cristallines d’un des plus beaux lagons du monde.
Ying, qui découvre la photo sous-marine, s’en donne à cœur joie, tandis qu’Ariane se contente, éblouie, d’admirer les coraux, les poissons de toutes tailles et couleurs qui vivent dans la mer et s’échappent d’un coup en éventail coloré et brillant lorsqu’elle s’approche de trop près. Ariane est encore craintive à cause des récits de requins, d’attaques sournoises de murènes ou de barracudas qui infesteraient ces eaux. Sa jolie tête émerge régulièrement à la surface pour lui permettre de reprendre son souffle.
Alex, lui, est remonté à bord du yacht et, paresseusement étendu sur un transatlantique, surveille les ébats de ses amis, encore novices en plongée, prêt à intervenir s’il y avait un problème. Il rit des frayeurs que Ying veut faire ressentir à Ariane. L’enthousiasme de Ying, la joie et le plaisir d’Ariane d’être simplement en vacances là l’enchantent. Ses amis sont heureux, il est bien. Lui aussi est heureux.

Un peu plus tard, Ying est étendu sur le pont et se fait dorer au soleil. Alex est assis sur un transat et pianote sur son ordinateur. Quant à Ariane, elle s’est mise à l’ombre d’un parasol et lit une histoire de la piraterie.
— Savez-vous que Roatan, vu sa situation géographique, était un important repaire de pirates. C’était même un des treize paradis des Frères de la Côte.
— Frères la Côte, précise Alex qui a entamé une recherche sur le sujet. Il paraît qu’on doit dire « Frères la Côte » et non « Frères de la Côte », une appellation qui serait purement romanesque. C’était une célèbre confrérie de pirates du XVII e siècle et du début du XVIII e siècle.
— Je croyais que les pirates se tenaient tous dans l’Île de la Tortue, dit Ying en tournant paresseusement la tête vers Alex. J’ai entendu ça dans un film de pirates.
— L’Île de la Tortue, poursuit Alex, faisait partie de leurs treize paradis.
— Et quels étaient les autres ? Ariane.
— De mémoire, répond Alex, ils étaient répartis aux quatre coins de la Mer des Caraïbes : Campeche, Belize, il y en avait aux Bahamas, en Jamaïque, à Curaçao, au Panama… Je peux chercher si tu veux.
— Non, ça va, fait Ariane. Mais pour en revenir où nous sommes, à Roatan, le capitaine Morgan, le célèbre pirate Henry Morgan, y a élu domicile pour quelques temps. On dit que c’était après son pillage de Ciudad de Panama dont le butin fut considérable. On raconte même qu’il aurait enterré son trésor ici, à Roatan.
— Oui, mais personne ne l’a encore trouvé, réplique Alex.
— S’il s’agit du butin de Panama, poursuit Ariane, on estime sa valeur à plus de cinquante millions de notre monnaie actuelle.
— Ce serait bon à prendre, dit Ying en se retournant. Ce faisant, il fait une grimace de douleur. Il a attrapé un beau coup de soleil dans le dos.
—Je t’avais dit de mettre de la crème, lui lance Ariane. Mais non, monsieur Ying n’en fait qu’à sa tête. « Les Chinois n’attrapent pas de coup de soleil ! », qu’il disait.
Ying lui tire la langue.
— Il faudra que tu me mettes de la crème.
— Et quoi encore ?
— C’est dans mon dos ! la supplie-t-il.
— On raconte qu’il y a beaucoup de trésors de pirates enfouis à Roatan ou dans les autres « islas de la Bahia », intervient Alex. J’ai lu qu’une des premières personnes à avoir trouvé un trésor enfoui à Roatan fut un archéologue du nom de Mitchell Hedges, dans les années 20.
— Raconte, dit Ying oubliant du coup son coup de soleil.
— Mitchell a apparemment vécu sept ans à Roatan et exploré toute l’île. Il fut l’un des premiers à explorer les ruines de la cité pirate de Old Port Royal . On peut encore voir aujourd’hui les ruines de cette forteresse qui vit entre autres le capitaine Morgan et bien d’autres pirates connus. On ira y faire un tour si vous voulez, ajoute Alex. Ariane et Ying approuvent silencieusement et attendent la suite du récit.
— Mitchell, continue Alex, a trouvé près de ces ruines quatre coffres remplis de lingots d’or pris aux Espagnols par les pirates de Roatan.
— Lequel ? demande Ying.
— L’histoire ne le dit pas, répond Alex.
— Et le mystérieux trésor de Morgan ? demande Ariane.
— On ne le sait pas. Personne ne l’a trouvé. On raconte même qu’il serait allé l’enfouir dans une caverne sur l’Île des Chênes, près de la Nouvelle-Écosse.
Devant la mine ébahie de ses amis, Alex éclate de rire.
— Personnellement, je ne crois pas du tout à cette version. Pourquoi Morgan serait allé aussi loin pour enterrer son trésor. Ce ne sont pas les cachettes qui manquent dans les Caraïbes.
— Mais si les « Islas de la Bahia » regorgent de trésors de pirates, affirme Ying, on pourrait en trouver un !
— Ne compte pas trop là-dessus, rétorque Alex. Tu ne serais pas le premier ni le seul à chercher.
— C’est quand même un sujet intéressant, dit Ariane.
— Oui et ce n’est pas tout ce qu’a découvert Mitchell. En explorant les cavernes des falaises à Santa Helena, c’est au bout de l’île de Roatan, il a découvert des objets étranges. Ils n’étaient ni d’origine maya ni d’origine toltèque, les deux cultures connues dans la région, mais beaucoup plus anciens. Mitchell était sûr que ces reliques provenaient de l’Atlantide, que « las Islas de la Bahia », Roatan en particulier, sont les restes de ce continent légendaire. Et que les objets trouvés auraient été laissés par les survivants du terrible tremblement de terre qui a englouti ce continent.
— Wow !
— Je lis, continue Alex qui n’a pas arrêté de pianoter sur son ordinateur, que d’après les prêtres égyptiens, il y avait, il y a très longtemps, dans l’océan Atlantique au large des Colonnes d’Hercule, aujourd’hui le détroit de Gibraltar, un continent appelé Atlantide. Ce continent aurait été englouti sous la mer en un seul jour et une seule nuit.
— C’est génial, jubile Ariane. On tient deux beaux sujets de reportage. On ne va quand même pas passer nos deux semaines de vacances à jouer aux poissons !
II

L e lendemain matin, ils débarquent du yacht et Fernand, qui est également à Roatan, mais cette fois au service du père d’Alex, les conduit à Coxen Hole. Nommée ainsi en souvenir du capitaine pirate John Coxen qui vécut à Roatan de 1687 à 1697, cette ville fondée en 1835 est la capitale et la principale porte d’entrée de l’île de Roatan, là où les touristes arrivent du continent par avion ou par ferry.
Fernand les dépose à l’entrée du port. Un paquebot, énorme hôtel flottant, a accosté peu auparavant et les touristes descendent à terre, se promènent, louent des scooters ou des bus pour visiter l’île, s’attardent près des boutiques de souvenirs et des échoppes d’artisans, regardent, filment, marchandent, achètent.
— Je reviens vous chercher tout à l’heure, dit Fernand. Quand ?
— Laisse-nous trois ou quatre heures, répond

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