QUAND LE CIEL GRONDE
196 pages
Français

QUAND LE CIEL GRONDE , livre ebook

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196 pages
Français

Description

Une formidable histoire d'amitié entre un garçon et un gorille sur fond de Seconde guerre mondiale. Angleterre, 1941. Joseph est envoyé à Londres pour pour vivre chez Mme F., une amie de sa grand-mère. Mais entre l’école, le rationnement, les dures conditions de logement et les bombardements, la vie dans la capitale est encore plus difficile que celle dans le nord de l'Angleterre… D’autant que Mme F. est propriétaire d’un zoo, et que Joseph est obligé de nettoyer les cages et de s’occuper des animaux…
Tout change quand il rencontre Adonis, un magnifique gorille argenté. D’abord effrayé, il finit par se lier d’amitié avec l’animal, malgré une sombre découverte : en temps de guerre, la vie des animaux ne vaut pas cher par rapport à celle des humains…
Alors que le ciel s’enflamme et que les sirènes retentissent, Joseph va devoir faire un choix déterminant pour lui et pour l’animal…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2022
Nombre de lectures 137
EAN13 9791039518796
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pour Pete qui a planté la graine…
Et Louise qui l’a aidée à germer.
L’édition originale de ce livre a été publiée en anglais pour la première fois en 2021, sous le titreWhen the sky falls, aux éditions Andersen Press. © Phil Earle, 2021, pour le texte
© Éditions Auzou, 2022, pour la traduction française 24-32 rue des Amandiers, 75020 Paris Correction : Catherine Rigal, Caroline Vanhoove Illustration de couverture : Antoine Doré
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation strictement réservés pour tous les pays. o Loi n 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, o modifiée par la loi n 2011-525 du 17 mai 2011.
ISBN : 9791039518796
Ce document numérique a été réalisé parNord Compo.
En plongeant dans tes yeux, voilà ce que j’aperçois : Une autre vie que la mienne, et une âme si belle. Si tu te plonges dans les miens, qu’est-ce que tu y vois ? J’espère que ce n’est pas l’enfant Mais l’homme que tu as fait de moi.
Te souviens-tu quand, du fond de la mine, À mille lieues sous les mers, Tu me tendais ton rêve en me disant : « Un jour, tu seras l’homme Que tu as toujours rêvé d’être. Rappelle-toi bien ces mots. Ils viennent de mon père. »
Car le jour viendra. Oui, sache qu’un jour viendra Où le jour viendra. Car le jour viendra Un jour pour les gens comme toi et moi.
« Vane Tempest » – The Lake Poets
Page de titre
Page de copyright
Exergue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
TABLEDESMATIÈRES
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
À propos du roman
Remerciements
À propos de l'auteur
Retrouve d'autres aventures palpitantes aux éditions Auzou
Un véritable champ de bataille. Sur toute la longueur du quai, soixante-dix mètres de carnage, venant directement des côtes du nord de la France. Au milieu des volutes de fumée, les gens s’agrippaient les uns aux autres. On entendait des cris de douleur, des gémissements quand venait l’heure de s’arracher aux bras des êtres aimés. Certains sanglotaient silencieusement. Quelques-uns murmuraient au creux de l’oreille des paroles qui se voulaient rassurantes :ça ne durera pas, tout restera comme avant, je serai toujours ta mère, ton père. Au milieu du chaos, un garçon remontait la foule à contre-courant, ostensiblement indifférent, voire agacé par les larmes. Il était en tout point identique aux autres naufragés de la gare : valise ordinaire, étiquette autour du cou et boîte contenant un masque à gaz. Mais plutôt que de se laisser embarquer à l’intérieur du train, il s’en éloignait : il venait d’arriver. Il n’avait aucune idée d’où il allait. Il ne savait pas non plus à quoi ressemblait la personne qu’il était censé retrouver. La seule chose dont il était certain, c’était qu’il ne voulait surtout pas être mêlé, de près ou de loin, aux drames autour de lui. Il remontait la foule, pestant contre la fumée qui lui piquait les yeux. Il bouillait déjà intérieurement de la longueur du voyage, il n’en fallait pas plus pour le faire sortir de ses gonds. Il ronchonnait de plus en plus fort et s’en fichait bien qu’on l’entende. Une minute. Il se donnait une minute pour voir si quelqu’un allait se présenter. Et si personne n’était là ? Eh bien, il se faufilerait dans le train qui le ramènerait vers le nord. Il n’aurait qu’à se cacher dans le wagon de la garde civile, au milieu des sacs qui sentaient le moisi, ceux qui contenaient toutes les lettres de soldats suppliant de rentrer chez eux. Joseph savait ce qu’ils ressentaient. Lui aussi voulait retourner à la maison, malgré tout ce qui se passait. Lui non plus n’avait aucune envie d’être ici. Cela faisait deux mois que son père était parti au front. Deux longs mois où chaque jour resserrait le nœud qu’il avait tout au fond du ventre, un nœud de colère et de rage. Il scruta une nouvelle fois les visages derrière la barrière. Qui chercher exactement ? Comment réagir si quelqu’un osait lui sourire ou lui faire signe d’avancer ? Il ne savait pas qui était la femme qu’il devait retrouver. Il n’avait d’ailleurs aucune envie de le savoir. Et maintenant qu’elle n’avait pas daigné se manifester, il n’était pas forcément déçu non plus.
« Je vais rentrer chez moi », se dit-il. Rien ne l’obligeait à retourner chez sa grand-mère. Cette vieille peau. En tout cas, il n’irait nulle part où on ne voulait pas de lui. Plus jamais. Il trouverait un logement vide. Il y en avait plein le quartier. Il ferait les poubelles, il vivrait de ce qu’il trouverait. Personne ne pourrait l’en empêcher. Personne n’oserait. Mais au moment où le garçon faisait demi-tour pour reprendre la route vers le nord, il sentit une main le retenir par la poignée de la boîte du masque à gaz. Ce n’était pas un geste amical : on aurait plutôt dit les serres d’une chouette autour du cou d’une souris. — Joseph Palmer ? Le gamin aurait reconnu ce ton entre mille. Il l’avait entendu à de nombreuses reprises. C’était une voix de policier. Aucun doute. — Joseph ? C’est bien toi, non ? Un visage était penché au-dessus de son épaule, trop proche de lui pour pouvoir le détailler. Pourtant, Joseph ne reconnut pas autour du cou la bride des casques de 1 bobbies , juste une extravagante chevelure débordante de boucles qui partaient dans tous les sens, d’un roux tirant vers le gris. — Je suis venue te chercher, petit. Une femme. Des traits durs et fatigués. Une voix grave et rocailleuse. Le « petit » planta ses yeux dans les siens et la défia du regard. Elle ne se défila pas. Elle aussi semblait particulièrement ravie de se trouver là. — Je ne sais pas de qui vous voulez parler, Miss. Moi, j’me barre d’ici. Ils m’envoient au vert, avec les autres. La femme resserra sa prise autour de la lanière de la boîte. — Avec un accent du Nord à couper au couteau comme le tien ? Ça m’étonnerait, Joseph. Le garçon n’aimait ni la manière dont elle l’agrippait ni celle dont elle lui répondait, même si ce qu’elle disait était vrai. Il secoua l’épaule pour se dégager, sans cesser de la fusiller du regard. Elle ne desserra pas sa poigne pour autant. — Vous allez me lâcher, oui ? Je sais pas qui vous êtes. Si vous me lâchez pas tout de suite, je vais me mettre à hurler. La femme n’en doutait pas un instant : elle pouvait sentir la force du gamin, pourtant malingre. Si elle s’était écoutée, elle serait repartie. Immédiatement. Elle n’avait rien demandé, et elle n’avait pas vraiment besoin de ça. Mais elle avait promis, pas vrai ? Il y a longtemps, c’est vrai, mais une promesse est une promesse. Elle ne pouvait pas ne pas la tenir. Ou au moins essayer. — Joseph, soupira-t-elle, je sais que c’est toi. Tu peux te débattre, crier et prétendre le contraire tant que tu veux. J’ai eu affaire à des bêtes bien plus coriaces que toi, mon bonhomme, et je les ai toujours matées. Elle fit demi-tour, entraînant Joseph dans son sillage, malgré ses protestations. Au bout d’une dizaine de mètres, elle se sentit freinée dans leur progression. Le gosse n’avançait plus d’un pouce. Elle se retourna, prête à lui aboyer dessus. Au moment de le faire, elle comprit alors que ce n’était pas Joseph qui les empêchait de progresser, mais un homme vêtu d’un costume qui retenait l’enfant par l’autre bras. Joseph était écartelé entre eux deux. Furieux.
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