Bethsabée ou ce que les filles ont dans la tête

Elsa Mary

Description

Aujourd'hui, je n'ai plus de doute sur les sentiments que tous ont ressenti. En somme, c'est une expérience d'amour libre que j'ai connue, tout comme Nico, Mary Boleyn et un tas d'autres femmes. Comme Nico, je me suis retrouvée enceinte de cette succession d'amour. Entre le divorce de ses parents, son voyage en Angleterre, sa découverte de la sexualité, son expérience surnaturelle, sa grossesse surprise et le bac à passer, sa dernière année de lycée est loin d'être de tout repos: Bethsabée se cherche, se trouve, se perd; elle essaie, tâtonne, trébuche, se relève... C'est au coeur de ce chaos que nous plonge Elsa Mary, quelque part entre l'adolescence et l'âge adulte, l'inconscience et le doute. Un portrait moderne, réaliste, qui touche souvent juste, mais jamais ne juge.

Sujets

• Sexualité
• Amour
• École
• Adolescence
• Famille

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 08 octobre 2015
• Nombre de lectures: 9
• EAN13: 9782342043037
• Langue: Français

Extrait

Bethsabée ou ce que les filles ont dans la tête

Elsa Mary

Bethsabée ou ce que les filles ont dans la tête

Publibook

Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : [phone] IDDN.FR.010.0120377.000.R.P.2015.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2015

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Je m’appelle Bethsabée. J’ai vingt-et-un ans. Là, on est au mois de juin, le bac est dans quelques semaines et j’ai vraiment la trouille. Je redouble ma terminale… Au début de l’année, j’étais sûre d’être bien partie pour réussir ; c’était sans compter les problèmes familiaux et la sournoi- serie des filles et de certains mecs. De ce côté-là, j’ai esquivé les coups bas (ma petite fier- té d’ado). Par contre, je n’ai pas pu éviter les disputes de mes parents. Papa traversait une période très tendue au travail. Il revenait énervé à la maison et ne prenait pas la peine de remarquer notre présence à maman et à moi. Il s’enfermait dans son bureau et n’en ressortait que pour regarder la télé. Maman, à force, en a eu ras-le-bol. S’il y a quelque chose qu’elle ne peut pas supporter, c’est d’être considérée comme un objet ou comme un fantôme. De- puis, les conflits se sont multipliés. Mes parents font chambre à part. Chacun a son poste télé, sa radio et ils ne se parlent pratiquement plus (à part pour se balancer des saloperies en pleine gueule). Le divorce parle, même s’il n’a pas été encore abordé. Au mois de novembre, mon professeur d’anglais a fait circuler une proposition de voyage à Londres. Le séjour durant trois semaines, les élèves visiteraient la capitale en petits groupes avec leur hôte anglais et les professeurs accompagnateurs. D’habitude, je ne suis jamais partante, parce que je suis malade dans les transports tels que l’avion, le bus et la voiture. De plus, je n’étais pas spécia- lement à l’aise avec l’anglais (c’est plus une question de vocabulaire et d’accent qu’autre chose). Mais vu que

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c’était l’enfer à la maison, j’ai décidé de prendre sur moi et j’ai été l’une des premières à m’inscrire au voyage. Celui-ci concernant les élèves de première et de termi- nale, j’ai appris un peu plus tard (et avec joie) que Renaud (mon copain d’atelier théâtre) faisait partie des élèves ins- crits parmi ceux des classes de première. C’était super d’avoir au moins une personne avec qui je m’entendais très bien dans le groupe. Renaud est un garçon très cool, très droit, très ouvert dans beaucoup de domaines. C’est quelqu’un qui aime le contact, tout en profitant au maxi- mum de ses moments de solitude (un peu comme moi). On a de nombreux points communs et ce voyage à Londres allait resserrer notre lien d’amitié. Dans ma classe, j’avais aussi un bon feeling, au début de l’année, avec un autre garçon : Roger. On ne passait pas non plus des heures interminables à discuter, mais tout de même, ce n’était pas négligeable. On se prêtait mutuel- lement nos cours lorsque l’un de nous deux avait été absent. Le fil s’est détendu au fur et à mesure, lorsque Leï- la (une copine de classe) s’est éprise de lui. De nature assez jalouse, Roger a décidé de mettre de la distance dans nos rapports, afin de lui prouver qu’il n’y avait rien entre nous à part de l’amitié. L’anglais étant leur première lan- gue, ils firent partis du groupe. Au total, nous étions une cinquantaine à partir. Il faut dire que l’Angleterre attire plus que l’Allemagne ou l’Italie (et ce pour diverses rai- sons). Mes parents remplirent les formulaires et participèrent aux réunions sans vraiment y être attentifs. J’aurais pu me faire passer dessus sous leurs yeux, ils seraient restés complètement froids. « Puisqu’ils s’en foutent, je vais faire la même chose qu’eux », me suis-je dit. Aussi ai-je préparé mes affaires pour le séjour. J’ai em- porté au moins une dizaine de livres et une vingtaine de CD parmi ceux qui me tenaient le plus à cœur. J’ai acheté

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