Bonchoix.com
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Description

Gabriel accumule les mauvais choix. De mauvaises décisions en mauvaises options, le bilan n’est pas brillant. Seul, sans boulot, divorcé, il va devoir apprendre de ses erreurs. Pour éviter de perdre du temps, un ami d’enfance détient peut-être la solution : « Bonchoix.com — l’Agence du Meilleur Choix ».


Intrigué, Gabriel a bien envie d’essayer. Grâce à ce concept, la réussite serait à portée de main...


Et vous, si vous aviez une telle opportunité, que feriez-vous ?



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 mai 2023
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383514787
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Crédits illustrations :
Couverture : Shutterstock
Singe, page 30 : Freepik.com
Indécision, page 246 : Freepik.com
Citations
« Si vous ne renoncez à rien, vous vous abstenez de choisir. Et quand on s’abstient de choisir, on s’abstient de vivre la vie que l’on voudrait. »
Laurent Gounelle
« La vie est faite de choix. Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore… la vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement. »
Série Grey’s Anatomy
« Vivre c’est choisir, et choisir c’est sacrifier quelque chose. »
Père Gaston Courtois
Prologue
J’ en suis certain, je vais gagner la course. À côté de moi, mes concurrents sont nombreux. Il y a ceux qui essaient de me passer devant, il y a ceux qui ne veulent pas lâcher, quitte à me bousculer. Rien ne m’arrête, je suis déterminé. Je fais le choix de persévérer. Continuer coûte que coûte. Sans écouter la douleur d’une crampe ni ce point de côté lancinant. Je fonce tête baissée. J’accélère en me concentrant. Mon objectif n’est plus très loin. Encore un peu de concentration. Je m’accroche à l’idée de gagner la course sans en mesurer les conséquences. On verra après. Cette victoire sera la mienne. Je suis presque au bout du parcours. J’aperçois la ligne d’arrivée. Un petit effort supplémentaire et je serai le lauréat de l’épreuve. Le seul, l’unique, le gagnant, le champion ! Je veux être sur le devant de la scène. Le numéro 1 vers qui tous les regards se tournent. J’aurai la gloire. Après ce triomphe, tout le monde va m’admirer ! Je vais être la star, l’idole qui capte l’attention du public. Je vais être choyé par mes fans, salué par mes pairs et jalousé par mes concurrents. Tant pis pour eux, aujourd’hui c’est moi le vainqueur ! Un sentiment de toute-puissance émerge en moi lorsque je franchis la ligne d’arrivée.
Sans le savoir, tout a commencé à cet instant précis… Ce jour-là, j’ai fait mon premier choix. Le premier d’une longue série. De décision en décision, je me retrouve ici et maintenant. Peut-être aurais-je dû m’abstenir de gagner. Laisser passer un de mes adversaires. Renoncer à cette victoire improbable, à ce titre honorifique, enfin à ce podium empoisonné. Le souci, c’est que l’on ne sait jamais que c’était une mauvaise idée sauf lorsqu’on en découvre les désastreuses conséquences et que tout est terminé. Dommage.
Avec le recul je peux affirmer que ce choix me porte peine. Oui, j’ai gagné la course. Oui, le spermatozoïde que j’ai été est devenu par la suite un beau gosse plein d’ambitions. Mais pour le reste, c’est peu flatteur. Je me suis comporté comme un imbécile. Un insupportable bonhomme qui a enchaîné les mauvaises décisions. Je n’en suis pas fier. Et me voici aujourd’hui, sans trop d’illusions pour les années qui me restent à vivre. Le compte à rebours a commencé. Je suis sur la pente descendante, il faut l’accepter.
Selon les statistiques de l’INSEE, l’espérance de vie d’un homme en France est de 79,3 ans. J’ai théoriquement dépassé la moitié de mon existence. J’ai deux possibilités : soit je continue comme ça, à cumuler la malchance et les mauvais choix, soit j’essaie de changer ma destinée.
Chapitre I « Face à la mer »
On ne choisit ni son origine ni sa couleur de peau Comme on rêve de château quand on vit le ghetto Naître l’étau autour du cou comme Cosette pour Hugo Naître en treillis dans le conflit et prier le Très-Haut Fils du C.O.N.G.O, cette haine j’ai au M.I.C.R.O J’ai l’poids des mots Sortir d’en bas, rêver de déchirer ce tableau Fait d’armes, de larmes Fait de sang et sanglots.
Face à la mer J’aurais dû grandir Face contre terre J’aurais pu mourir Je me relève Je prends mon dernier rêve Tous deux la même dalle et tous deux déçus Je prends mon dernier rêve.
Calogéro & Passi
J e suis issu d’une famille aisée loin du ghetto. Loin d’avoir la face contre terre, si je suis tombé aussi bas, c’est entièrement de ma faute. Certes, je n’ai pas choisi d’être noir mais ma couleur de peau n’a pas été un frein dans ma construction. Mon enfance a été douce et préservée. Impossible de me cacher derrière d’éventuelles discriminations. Personne ne m’a mis à part. J’ai toujours eu une place égale avec mes camarades. Jamais victime de racisme ou d’insulte. Je suis noir et j’ai la chance d’avoir les yeux bleus. Cette particularité fascine les gens et je sais en tirer profit.
Depuis l’âge de huit ans, j’ai coché les mauvaises options sans réfléchir aux conséquences. J’avais dans l’idée qu’il fallait s’économiser pour réussir. Que ce n’était pas la peine de « forcer » pour y arriver. Je pensais naïvement qu’avec ma débrouillardise, j’allais décrocher un job intéressant, bien payé tout en me la coulant douce… Toute ma scolarité, j’ai mis à profit ma théorie de glandeur au service de mes prochaines astuces. Je me revois prendre ma première mauvaise décision. C’est arrivé en classe de CE1 pendant le contrôle d’histoire. La veille par flemme je n’ai pas révisé. Trop de dates, trop d’événements à apprendre. Je détestais le principe d’ingurgiter des informations sans aucune utilité pour la suite. Franchement, cela changerait quoi de connaître la frise du temps allant de la préhistoire au Moyen Âge ? Qui a besoin d’avoir ce savoir disponible dans son cerveau ? À part pour épater un pote lors d’un dîner ? Et encore, je me vois mal entre deux bières et une tranche de saucisson vomir mon cours d’histoire. Bref, j’ai très vite appris à gruger pour faire illusion.
Pendant les contrôles, lorsque j’étais devant la feuille à compléter, je me suis retrouvé face au néant de mes connaissances. Piégé par l’absence de la chronologie qu’il fallait méticuleusement mémoriser. Je n’ai jamais aimé faire mes devoirs. Ce n’est pas de ma faute, je suis né comme ça. Avec cette inaptitude à étudier seul dans ma chambre. En rentrant de l’école, je préférais aller jouer aux billes ou m’affaler sur mon lit pour découvrir mes Peter Pan ou mes Tom Sawyer.
Le lendemain devant ma copie, je me revois en train de me tortiller sur ma chaise. J’observais mon camarade assis à côté de moi qui écrivait avec une aisance déconcertante. Moi, j’aurais pu être incollable sur les aventures de la fée clochette mais aucune idée concernant les dates de la bataille de Gergovie ou encore moins celle du couronnement de Charlemagne. Visiblement, André-Franck, comme à son habitude, avait appris sa leçon. (Quel lèche-cul.) Ainsi, en profitant du fait que la maîtresse soit concentrée à corriger les exercices des CE2, je me penchais subrepticement sur la copie de mon collègue. Heureusement, j’étais doté d’une excellente vue et André-Franck était le meilleur élève. C’est comme cela que j’ai pu « pomper » toutes les informations nécessaires, enfin disons, toutes les réponses…
Vite, très vite j’ai pris conscience que je n’avais pas besoin d’étudier pour avoir de bonnes notes… Il me suffisait de tricher. J’ai élaboré plusieurs stratégies, soit je lorgnais les réponses sur mon voisin, ou si la tâche n’était pas possible je recopiais les informations au dos de ma règle métallique au crayon à papier. Avec l’éclairage, c’était quasi impossible de voir les minuscules inscriptions. Et le tour était joué pour ma plus grande satisfaction ! Si j’avais le temps et l’énergie d’anticiper, j’allais parfois deux jours avant le contrôle voir le cahier de liaison d’une autre classe pour y photocopier leur contrôle et m’en servir pour apprendre uniquement les réponses.
J’étais loin de m’imaginer que ces mauvais choix grâce auxquels j’avais échappé aux réprimandes de mes parents et à un bulletin de notes humiliantes allaient influencer tout le reste de ma vie.
C’est ainsi que tout au long de ma scolarité jusqu’à mon entrée au lycée, j’ai eu assez de chance pour ne pas me faire repérer et pouvoir passer au niveau supérieur sans me fatiguer à étudier. Après, ça a commencé à se corser.
Bon, pas toujours aussi simple. À plusieurs reprises, je n’ai pas eu le temps de me préparer à tricher. Parfois, le professeur me mettait seul à un bureau. Dans ces cas-là, j’avais des résultats catastrophiques. Il n’y avait pas de miracle. Aucune force divine pour me souffler les réponses. Je regardais mes camarades écrire frénétiquement, noircissant des pages pendant que les miennes restaient désespérément vides. Lorsqu’on ne sait pas, on ne sait pas… Que de longues heures, le museau en l’air à regarder autour de moi…
Pendant le premier trimestre, j’ai sympathisé avec les « intellos de la classe » par intérêt, mais très vite ils m’ont démasqué et je me suis retrouvé seul, sans aide, sans compassion, sans copain…
Je n’ai jamais aimé l’école. Ce carcan étroit où il faut suivre comme des moutons me révulsait. Très jeune j’avais déjà un côté rebelle. Je détestais cette façon qu’avait le corps enseignant de classifier les élèves. À l’école, je m’ennuyais profondément parce qu’il n’y avait pas de place pour l’imprévisible. Nous avions un emploi du temps strict. Pour chaque heure, une matière à étudier. Des contrôles où il fallait recracher les leçons apprises. Quelle horreur ! Ainsi donc était faite la vie scolaire. Il fallait savoir se contenter de suivre le rang, sans broncher, sans oser la fantaisie d’une après-midi libre loin des livres de géométrie. Même les séances de sport m’insupport

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