Chronique d’une épouse débordée
40 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Chronique d’une épouse débordée , livre ebook

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40 pages
Français

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Description

À vingt ans, Clarisse rêve d’une carrière dans le journalisme. Tout l’y destine, jusqu’à ce qu’elle rencontre Christophe.
Avec lui, elle va connaître le grand amour. Celui avec un grand A. Avec lui, elle aura quatre enfants ou presque...
À l’aube de ces trente-neuf printemps, Clarisse est journaliste d’un magazine féminin, jalouse ses collègues plus jeunes et plus sveltes qu’elle, et mène de front vie professionnelle, vie amoureuse et vie de maman.



Suivez les péripéties d’une maman débordée et débordante d’amour pour les siens.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 14
EAN13 9791034808229
Langue Français

Extrait

Super Maman Tome 1
Caroline Capelle Super Maman Tome 1 Chroniques d’une épouse débordée Couverture :Maïka Publié dans laCollection Vénus Orange
©Evidence Editions2018
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Coach 1/Maman 0 — Mme Bonnet ? Aïe, mince, il m’a vu… C’est tout ce que je voulais éviter. Le coach de basket d’Hugo n’adresse jamais la parole aux mamans si ce n’est pour demander un service. Hugo a traîné à mettre ses chaussures et voilà qu’il m’a repérée. Note à moi-même : acheter des chaussures à scratch pour Hugo. — Bonjour, Coach, vous allez bien ? — Bien et vous ? — Comment s’est passé l’entraînement d’Hugo ? — Bien, il fait des progrès. Mais ce n’est pas de cela que je viens vous parler. Aïe… — Je vous écoute. — Mercredi prochain, à la )n de l’entraînement, j’ai pensé organiser un goûter où nous vendrions des gâteaux afin de récolter de l’argent pour le club. — Super idée !(Toujours "atter l’entraîneur des enfants, c’est la règle de base. Cela vaut aussi pour les maîtresses, maman des copains/copines, et professeurs en tout genre.) — J’ai donc pensé que comme vous ne travaillez pas le mercredi, vous pourriez réaliser quelques pâtisseries. Merde… Comment vais-je pouvoir me dé)ler ? Il pense vraiment que je passe mes mercredis, allongée sur mon canapé, à me reposer ? Le mercredi chez moi, c’est plutôt : 7 h, lever. Douche, étendage de linge, préparation du petit déjeuner, véri)cation des cartables, préparation des affaires pour les différentes activités des enfants l’après-midi. 8 h, lever des enfants. Habillage. Puis départ pour l’école. Là, on gère comme on peut la maîtresse qui a toujours des commentaires, exigences, questions… Sortie de l’école, c’est LE rendez-vous des associations de parents d’élèves. Impossible de s’en sortir sans quelques banalités échangées. Retour à la maison vers 9 h 30 et là, en)n, je me fais couler un café… Celui-ci sera englouti debout, pendant que je range le lave-vaisselle ou que je plie du linge. Bien entendu tout ça, en surveillant d’un œil Lola qui joue dans le salon ou dans sa chambre. Pour )nir la matinée, évidemment, je prépare à manger à ma troupe avant de rhabiller Lola et de partir à l’école récupérer les deux grands. Après le repas, la course reprend. Lola fait la sieste jusqu’à 15 h 30. J’en pro)te pour faire faire les devoirs aux grands. Ensuite, c’est le départ pour le basket d’Hugo. Pendant qu’il s’entraîne, j’emmène Sophie à son cours de piano. J’attends que l’heure de cours soit )nie devant la salle où j’en pro)te pour faire quelques
courses. Ensuite, je retourne chercher Hugo. Retour de tout le monde à la maison vers 18 h 30. Trois bains plus tard, il est temps de passer à table en espérant que Christophe soit arrivé. Et pour )nir, vers 20 h, Steph, mon amie et voisine me récupère pour notre cours de gym. Vraiment, je ne vois pas comment dans mon emploi du temps, je pourrais en plus cuisiner pour le club de basket. En même temps, se mettre à dos l’entraîneur en début d’année… — Avec plaisir, si je fais deux gâteaux, ça vous va ? Coach 1/Maman 0.
Linda Rose J’arrive avec une bonne demi-heure de retard, ce lundi matin du mois d’octobre, à la réunion éditoriale du journal. Je suis journaliste pour un magazine féminin depuis déjà plusieurs années. Quand j’ai signé mes premiers articles, j’avais 20 ans, pas encore d’enfant, et des rêves plein la tête. J’adore mon boulot, je me sens épanouie d’avoir un métier aussi riche de rencontres. À l’aube de mes 39 printemps, je suis aujourd’hui une des plus anciennes collaboratrices de Marie Annick. Marie Annick m’a engagée en tant que stagiaire alors qu’aucun autre journal ne voulait de moi. Trop fraîchement sortie de l’école, apparemment. Elle m’a rappelée une semaine après que j’ai déposé un CV à son journal, avec une proposition pour le moins particulière : — Je te propose un stage non rémunéré pour commencer. Je te donne une chance de me plaire, ne la gâche pas ! Si dans un mois, tu ne m’as pas sorti une pige qui m’a fait sourire, tu dégages ! Ça te va ? Certains auraient été déroutés par le franc-parler ou le tutoiement, mais moi, j’ai trouvé le challenge sympa. Je n’avais aucune touche et vivais encore chez mes grands-parents… alors j’ai accepté ! Les premières semaines, je me croyais dans un mauvais remake duDiable s’habille en Prada. Marie Annick me faisait faire tout le travail d’un larbin. Au bout de trois semaines, j’ai saisi ma chance. Un matin, en venant au journal, j’ai appris à la radio que le casting d’une grande chaîne de mannequins s’arrêtait dans notre ville. J’ai décidé d’y aller et de ne pas me rendre au journal ce jour-là. Le soir même, je revenais avec un article sur les dérives du mannequinat et l’anorexie chronique des jeunes talents. Marie Annick n’a rien voulu savoir. J’étais renvoyée pour non-présentation à mon poste de travail. En partant, je suis quand même arrivée à donner ma pige à Monique, la secrétaire de Marie Annick. Quelques jours plus tard, cette dernière me rappela avec une bonne nouvelle : Marie Annick avait aimé mon article et me proposait un CDI. Ce fut le point de départ de plus de quinze ans de collaboration et d’une grande amitié avec Marie Annick et Monique. Marie Annick, c’est un peu notre tyran, mais elle est tellement talentueuse, avant-gardiste et douée que nous lui pardonnons toutes ces frasques et originalités. Monique, c’est la secrétaire du journal. Elle est surtout l’assistante personnelle de Marie Annick. C’est elle qui, telle une maîtresse de maison, gère toute l’organisation du journal. Elle est de ces quinquagénaires un peu excentriques dans le look, mais qui nous font penser à notre maman dans sa façon de prendre soin de nous. Au >l du temps, elle est devenue une véritable con>dente pour moi. Nos vingt ans de di@érence sont un atout : elle m’apporte le recul nécessaire et moi, la spontanéité de mes trente ans (bon, d’accord, plutôt trente-cinq…). — Salut, désolée pour le retard. Lola a été malade au moment de partir et… Je m’arrête net au milieu de ma phrase. Marie Annick est la seule à m’écouter. Toutes mes collègues fraîchement sorties de la fac sont déjà plongées sur leur téléphone. Visiblement, mes explications n’ont que
peu d’importance. Elles se ressemblent toutes : >liformes, cheveux raides, téléphones portables telle une extension de leurs propres bras et surtout, surtout, une ambition débordante ! Pour elles toutes réunies, hors de question de gâcher leur vie professionnelle avec une vie familiale. Marie Annick reprend : — Donc cette semaine, Sophia et Tatiana, vous allez couvrir le salon des loisirs créatifs. Ce sera chiant à mourir, mais nos lectrices sont apparemment très friandes des dernières tendances scrapbooking et tricot ! Je note sur mon cahier, pendant que toutes mes collègues inscrivent ces informations dans leur smartphone. — Marie, tu vas interviewer Marc Levy. J’attends de toi un échange un peu décalé. Cuisine-le sur sa vie privée, ce qu’il écrit, on s’en cogne. Qui il baise ? Ça, c’est intéressant ! Toutes les jeunettes rougissent en même temps et ont l’air choquées. Je connais tellement Marie Annick que plus rien ne me surprend. — Pour >nir, Clarisse, je t’ai obtenu un rendez-vous avec Linda Rose. Prépare-toi, le personnage est quelconque, mais les derniers rebondissements de sa vie sentimentale vont plaire à nos lectrices. Clarisse, c’est moi. Mais qui peut bien être cette Linda Rose ? Je n’ose pas demander, surtout que toutes les jeunettes...
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