Beau Sauvage et autres contes de la Mauricie
326 pages
Français

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Beau Sauvage et autres contes de la Mauricie , livre ebook

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Description

Beau Sauvage - Le Jardin des Oliviers - Cendrouillonne - Tit-l'Ourson - Le Prince des dorés - La Belle et la Bête - Les Trois Grues - Le Ruban vert - Le Cheval Bavard - Poilue - L'Eau de la Fontaine de vue - La Tourtonne - Rosalie ou L'Assiette d'or - Tit-Jean et les cachettes - Le Cheval Fallada - Grand Jack - Tit-Page et la princesse Maranda - Résumés des contes déjà publiés - Résumés des contes incomplets - La sociosémiotique et le français parlé au Québec.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2011
Nombre de lectures 2
EAN13 9782760523074
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation et études de Clément LEGARÉ
Répertoire de Béatrice MORIN-GUIMOND Enquêtes folkloriques de Carolle RICHARD et Yves BOISVERT Suivi d’une étude sur la Sociosémiotique et le français parlé au Québec par Clément LEGARÉ
Collection Mémoires d’homme
1990 Presses de l’Université du Québec Case postale 250, Sillery, Québec G1T 2R1
Le Décanat des études avancées et de la recherche de l’Université du Québec à Trois-Rivières a facilité la publication de cet ouvrage en accordant une subvention puisée dans son Fonds institutionnel de recherche.
ISBN 2-7605-0606-1 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés ©1990 Presses de l’Université du Québec e Dépôt légal - 4 trimestre 1990 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada
PRÉFACE « Le folklore vous tend la main, Messieurs [de la Société] du parler français. Veuillez croire qu’il sera très heureux le jour où, pour le plus grand bénéfice de votre science, vous l’accompagnerez vers ce peuple admirable qui conserve, pour nous, dans l’indissoluble unité de son âme, ses traditions et sa langue ». 1 Luc Lacourcière
On peut maintenant mieux apprécier les progrès que l’usage des appareils d’enregistrement a fait accomplir à la science ethnologique tout comme les défis nouveaux qu’il a entraînés. Leurs avantages ont été prédominants de sorte que ces nouvelles techniques s’avérèrent, par leur fidélité et leur précision, d’authentiques étalons qui s’inscrivirent alors obligatoirement dans la panoplie du collecteur de contes 2 populaires puis, peu à peu, de tous les chercheurs des sciences humaines .
Mais cela n’était pas aussi apparent il y a cinquante ans, non plus que l’utilité, pour le linguiste, des investigations méthodiques de l’ethnologue. À telle enseigne qu’un Luc Lacourcière faisait presque figure de prophète devant les membres de la Société du parler français, réunis pour l’entendre à l’Université Laval le 20 février 1946, lorsqu’il avançait que « sans l’écriture beaucoup de choses essentielles à notre humanité se sont religieusement et fidèlement transmises de génération en génération, jusqu’à nous, [grâce] au peuple traditionnel ». Il soulignait que c’est « dans ce commerce avec le peuple que le folkloriste rencontre inévitablement la langue. [...] Pour tout dire, concluait-il, je ne conçois pas que des études linguistiques soient complètes sans la connaissance
1.
2.
Luc LACOUBCIÈRE, « La Langue et le Folklore », dansCanada français,vol. XXXIII, n° 7, mars 1946, p. 500. Voir la politique éditoriale publiée dans le premier ouvrage de la collectionMémoires d’homme sousle titre « Notre transcription », dansMenteries drôles et merveilleuses, Montréal, Quinze, 1978, (2° édition en 1980), p. 11-21.
VIIIPréface
de ce premier et génial nomenclateur qu’est le peuple. Et j’estime que la science du folklore qui fréquente chez le peuple est capable de rendre à votre œuvre, Messieurs du 3 Parler français, les plus nombreux et utiles services » .
La suite des événements lui donne raison. En dépit des efforts solitaires et dispersés des Geneviève Massignon (1947), Ernest F. Haden (1948) et James LaFollette (1952), l’incubation se prolongea jusqu’au milieu des années soixante-dix. Après la publication en 1976 deLa Jument qui crotte de l’argent,étude linguistique établie sur une version charlevoisienne d’un conte populaire, Marcel Juneau confirmait l’opinion de Lacourcière : « Les matériaux sonores accumulés par les ethnographes sont certainement l’une des meilleures sources documentaires, sinon la meilleure, dont dispose le linguiste 4 d’ici » . C’est d’ailleurs à cette époque que l’équipe du Trésor de la langue française au Québec, dont il était le directeur, entreprenait le dépouillement systématique des 5 collections sonores emmagasinées aux Archives de folklore de l’Université Laval .
Parallèlement à ce virage fortement souhaité et longtemps attendu, Clément Legaré, encouragé par Luc Lacourcière lui-même, avait constitué, dès 1974, une équipe d’enquêteurs qui, jusqu’en 1978, sillonna la Mauricie à la recherche de récits et chansons populaires pour fournir matière à ses études de sémiolinguistique et de sémantique appliquées au folklore québécois.
Dans cette perspective de continuité, par le jeu d’un libre échange fructueux entre la linguistique et l’ethnologie, le présent recueil, et l’étude sur « La Sociosémiotique et le parler français au Québec » qui l’accompagne, s’éclairent. Bien au fait de l’universalité des contes populaires — dont il a déjà publié un échantillonnage de sa collection mauricienne dansLa Bête à sept têtesetPierre la fèveet produit deux articles très substantiels à partir de la grille analytique de l’école de Greimas —, monsieur Legaré recherche maintenant les caractéristiques culturelles du conte en scrutant minutieusement la langue populaire qui les véhicule.
3.4.
5.
L. LACOURCIERE,op. cit., p.493-495,passim. Marcel JUNEAU,« L’ethnographie québécoise et canadienne-française en regard des visées de la philologie et de la dialectologie », dansMélanges en l’honneur de Luc Lacourcièresous la direction de Jean-Claude Dupont, Montréal, Leméac, » Folklore français d’Amérique », 1978, p. 245. Dans leDictionnaire du français québécois,Volume de présentation sous la direction de Claude Poirier, Sainte-Foy, P.U.L., 1985 [1986], on énumère les sources folkloriques sous les abréviations ENQ. [enquêtes], ou LITT. OR. [littérature orale] ou ENQ. LITT. OR. ; voir les explications aux pages XVII et XXIV.
PréfaceIX
Pour ce faire, l’auteur ancre sa démonstration dans le répertoire des 27 contes populaires de madame Béatrice Morin-Guimond, de Saint-Alexis-des-Monts. L’analphabétisme, que notre fin de siècle a résolu d’exterminer, aura peut-être favorisé chez cette conteuse l’organisation logique de sa mémoire dont le mécanisme intact, stimulé par la curiosité juvénile des enquêteurs, a déclenché, au grand ébahissement des lettrés de notre génération, le déploiement phénoménal d’un corpus oral qui était inactif depuis plus de vingt ans.
De ce jaillissement narratif, notre distingué collègue ausculte le discours qui, à la façon du caméléon, prend la couleur du milieu ambiant ou, comme il le dit si bien lui-même, subit « l’influence de l’inculturation en revêtant la livrée socioculturelle québécoise ». Au cours de son analyse, l’auteur ne manquera pas d’en retracer les dimensions temporelle, spatiale et sociale et de les illustrer de façon convaincante par les listes de chronolectalismes, de topolectalismes et de sociolectalismes qu’il propose.
En introduisant ce troisième ouvrage de Clément Legaré dans notre collection « Mémoires d’homme », nous confirmons qu’il possède les attributs des précédents, puisqu’il suit le même protocole d’édition pour une lecture plus agréable à tous. On se souviendra que ses caractéristiques les plus évidentes sont la transcription normalisée des textes oraux en français courant, l’ajout d’un glossaire expliquant les mots populaires identifiés, la création d’une introduction particulière à chacun des contes afin de les situer dans leur contexte international par des commentaires de nature historico-géographique et la composition d’un index des types pour y référer. Ce recueil jouit en outre d’une rare propriété : celle d’être exclusivement consacré au répertoire narratif intégral d’un informateur et, pour la première fois, d’une femme.
À cause de ces titres divers, les ethnologues voudront certainement réserverà Beau Sauvagel’accueil privilégié qu’il mérite et à son auteur, qui annonce la préparation d’un Catalogue des contes populaires de la Mauricie,une mention de reconnaissance toute spéciale.
Le Directeur de la collection « Mémoires d’homme »
JEAN-PIERRE PICHETTE
Département de folklore Université de Sudbury (Ontario)
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