Contes de Noël - Tome 3
38 pages
Français

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Description

Troisième tome de contes de Noël, pour relire confortablement, dans un ebook, les textes classiques que nous connaissons, et que nous avons peut-être entendus dans notre enfance.Le premier de tous : Michka mon petit ours, de Marie Colmont. Malheureusement nous n’avons pu y joindre les célèbres illustrations de Feodor Rojankovsky (qui ne sont pas libres de droit).Le Noël de Papa Panov, de Léon Tolstoï, est une belle histoire, très surnaturelle.En tout 13 contes de Noël, dont voici le détail :Michka mon petit ours, par Marie Colmont - La nuit de Noël, par Arthur Mangin - La légende de saint Nicolas, par Henry Carnoy - Le Noël de papa Panov, par Léon Tolstoï - La Vieille au trésor - Les deux sapins de la sainte Aurélie - Une étoile de rien du tout - L’enfant au potier - Un sourire qui vaut de l’or - Nuit de Noël - L’étoile de Noël - La première veille de Noël, par Robertine Barry - Fleurs de Noël, poème par Alfred Blesse de Larzes

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 novembre 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782368781999
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Contes de Noël
Présentation
Voici le troisième tome des Contes de Noël quenous proposons à nos lecteurs. Certains sont très connus, comme« Michka mon petit ours » de Marie Colmont ou « LeNoël de papa Panov », de Léon Tolstoï ; d’autres sontplus anonymes, mais sans pour autant manquer d’intérêt.
Le texte de « Michka mon petit ours estlibre de droit, malheureusement pas les illustrations traditionnellesque nous connaissons peut-être. C’est pour cette raison que nousn’avons pu les reprendre.
Découvrez les deux autres tomes de contes deNoël :
Contesde Noël (Alphonse Daudet, Guy de Maupassant, HansChristian Andersen…)
Contesde Noël canadiens , de Joséphine Dandurand
© Les Editions Blanche de Peuterey pour cetteversion numérique. Visitez notre site web www.peuterey-editions.com et abonnez-vous à notre newsletter pour être informé desnouveautés.
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ISBN : 978-2-36878-199-9
Michka mon petit ours

Marie Colmont
Michka s’en allait dans la neige en tapant destalons.
Il était parti de chez lui ce matin-là, comme lejour commençait de blanchir la fenêtre ; de chez lui, c’està dire de la maison d’Élisabeth, sa jeune maîtresse, qui étaitune petite fille impérieuse et maussade.
Lui, c’était un petit ours.
En peluche.
Avec le dessous des pattes en velours rose, deuxboutons de bottine à la place des yeux, trois points de laine à laplace du nez.
En se réveillant, il s’était senti tout tristeet dégoûté. Élisabeth n’était pas gentille ; il luifallait vingt-cinq joujoux à la fois pour l’amuser et, quand onavait cessé de lui plaire, il n’était pas rare qu’elle voussecouât et vous jetât d’un bout à l’autre de la pièce ;tant pis s’il lui restait une de vos pattes dans la main.
— J’en ai assez d’être un jouet ici,grognait Michka en se frottant les yeux de ses poings. Je suis unours, après tout ! Je veux aller me promener tout seul et faireun peu ce qui me plaît, sans obéir aux caprices d’une méchantepetite fille.
Et bien que la chambre fût tiède et - tantqu’Élisabeth dormait - plaisante, Michka s’était sauvé enpassant par la chatière.
Maintenant, il s’en allait dans la neige...
Il levait haut les pattes, l’une après l’autre,et chaque fois qu’il en posait une, cela faisait dans la neige unpetit trou rond.
Or depuis bien cinq minutes, un roitelet lesuivait. Ces roitelets, c’est farceur ; ça a la queueretroussée et ça sautille par ci, par là, on dirait toujoursqu’ils se moquent de vous.
Celui-là faisait « Piou !...Piou !... » dans le dos de Michka et, quand Michka seretournait, vite il se laissait tomber dans un des petits trous rondsque les pattes de Michka avaient faits dans la neige.
— Hm ! disait Michka, j’avais biencru pourtant entendre...
Et dans son trou, le roitelet mourait de rire.
Mais tout de même, à la fin, du coin de l’œil,Michka l’aperçut.
— Brrr ! lui fit-il au nez en seretournant d’un seul coup.
Pauvre roitelet ! Il eut si peur qu’envolant il emmêlait ses ailes et que ce fût miracle s’il ne tombapas. Il se blottit sous un buisson et se tint désormais tranquille.
— Tradéridéra, tralala ! chantaitMichka en continuant sa route, c’est très amusant d’être unpetit ours qui se promène dans la campagne. Je ne veux plus jamaisêtre un jouet !
Après ça, au pied d’un arbre où la neigeavait fondu, il trouva un pot de miel ; une paysanne l’avaitperdu sans doute au retour du marché. Mais le pot de miel étaitfermé et Michka ne savait pas dévisser le couvercle. Après avoiressayé de toutes les manières, il devint furieux.
— Tiens, grande bête de pot, dit-il en luilançant un coup de pied, va-t-en où il te plaît !
Et le pot se mit à rouler et, roulant, il butacontre une pierre, s’ouvrit en deux : voilà le miel !
— Mm ! Mm ! faisait Michka en serégalant, que la vie est belle dans les bois ! Jamais plus jene serai un jouet, ça, non !
Naturellement, quand il eut bien déjeuné, qu’ilse fut bien frotté son petit ventre rond, il eut envie d’allerfaire la sieste en haut de l’arbre.
Il grimpa donc et s’installa dans les brancheset dormit un bon coup.
Quand il se réveilla, c’était presque lesoir... Deux oies sauvages s’étaient posées à la cîme del’arbre pour se dégourdir les pattes et on les entendait causer.
— Can, can ! c’est le soir de Noël !disait l’une.
— Can, can ! disait l’autre. C’estce soir que chacun doit faire une bonne action, c’est ce soir quechacun doit aider son semblable, secourir les malheureux, réparerles injustices.....
(« Tiens... Tiens... se disait Michka, je nesavais pas ça... »).
Et puis elles s’envolèrent au fond du grandciel gris.
Et Michka descendit de son arbre et repartit dansla neige, cherchant une bonne action à faire...
Mais on eût dit que la terre où il était arrivémaintenant était toute déserte. Pas une maison, pas un animal, rienque la neige et les grands bois.
Soudain voici qu’il entendit des grelots.C’était un traîneau, tiré par un renne. Le renne était blanc,son harnais était rouge et parsemé de clochettes, et tout ça étaittrès joli ; et aussi, dans ses beaux yeux longs, le renne avaitune lumière comme on en voit pas sur cette terre, assurément.
Sur le traîneau, il y avait un grand sac, toutgonflé, tout bossu. C’était le Renne de Noël qui faisait sadistribution, comme c’est l’usage dans les pays du Nord, où il ya bien trop de neige pour qu’un Bonhomme Noël puisse cheminer àpied.
— Grimpe vite, dit le Renne à Michka, tum’aideras...
Oh ! ça, c’était amusant !
Le traîneau volait sur la neige. La nuit étaitvenue, mais il y avait tant d’étoiles au ciel qu’on y voyaitcomme en plein jour.
À chaque village, à chaque maison, le Rennes’arrêtait et Michka, entrant à pas de loup, mettait dans lacheminée un chemin de fer, un pantin, une trompette, tout ce qui luitombait sous la main en fouillant dans le grand sac.
Michka s’amusait comme un fou ; s’ilétait resté, sage petit joujou, dans la maison d’Élisabeth,aurait-il jamais connu une nuit pareille ?
De temps en temps, cependant, il pensait :
— Et ma bonne action, dans tout ça ?
Alors on arriva à la dernière maison ;c’était une cabane misérable, à la lisière d’un bois.
Michka fourra la main dans le grand sac, tourna,fouilla : il n’y avait plus rien !
— Renne, ô Renne ! Il n’y a plusrien dans ton sac !
— Oh ! gémit le Renne.
Dans cette cabane, il y avait un petit garçonmalade ; demain matin, en s’éveillant, verrait-il ses bottesvides devant la cheminée ?
Le Renne regardait Michka de ses beaux yeuxprofonds.
Alors Michka fit un soupir, embrassa d’un coupd’œil la campagne où il faisait si bon se promener tout seul et,haussant les épaules, levant bien haut ses pattes, une, deux, une,deux, pour faire sa bonne action de Noël, entra dans la cabane,s’assit dans une des bottes, attendit le matin...
La nuit de Noël

Arthur Mangin
On était au 24 décembre, c’est-à-dire à laveille de Noël. Il faisait un vilain temps, la neige tombait à grosflocons et couvrait la campagne et les bois ; le vent soufflaitâpre et glacial. Dans la chaumière de Laurent le bûcheron, un feude sarment pétillait et répandait la chaleur et la clarté.
Laurent était pauvre, mais il avait une femmebonne et pieuse, et deux enfants bien gentils : Joseph, âgé desix ans, et Annette, qui n’en avait que trois. Laurent lui-mêmeétait un homme honnête et laborieux, qui chérissait sa femme etses enfants, et travaillait de son mieux pour leur gagner du pain ;mais il relevait à peine d’une longue et dangereuse maladie ;les petites ressources de la famille avaient été épuisées ;l’hiver, qui fait tant souffrir les pauvres, était rude ; etLaurent voyait approcher le moment où sa femme et ses enfantsmanqueraient de pain.
Ce soir-là le pauvre père, faible encore etfatigué, dormait depuis une heure environ ; Élisabeth, safemme, était assise près du foyer, tenant sa fille sur ses genouxet ayant son fils debout à côté d’elle ; les deux enfantsvenaient de dire leur prière du soir, et leur mère les embrassait,car Joseph et Annette étaient doux et dociles, et ne chagrinaientjamais leurs parents par de la méchanceté ou de la désobéissance.
« Et maintenant, mes petits enfants, leurdit la bonne mère ; maintenant que vous avez bien prié le bonDieu de vous garder, vous allez vous coucher, car voilà qu’il sefait tard.
— Oui, maman, fit Joseph ; maisécoute : tu disais tout à l’heure que c’est aujourd’huila veille de Noël : est-ce cette nuit, pendant que nousdormirons, que l’enfant Jésus viendra nous apporter quelque chosepour nous récompenser d’avoir été sages ?
— Et à moi aussi ? s’écria lapetite Annette.
— Bien sûr, et à toi aussi, dit Joseph :n’est-ce pas, maman ? »
La pauvre mère était bien embarrassée ;elle n’avait rien à donner à ses enfants, car le peu d’argentqu’elle avait économisé avait été dépensé pendant la maladiede son mari ; il en restait à peine pour la chétive nourriturede quelques jours. Les yeux d’Élisabeth se remplirent de larmes.
« Mes chers enfants, leur dit-elle, sil’enfant Jésus vient rendre la sauté à votre père, il vous aurafait le plus beau de tous les présents ; et vous devrez l’enremercier de tout votre cœur, et ne pas demander autre chose.
— Oh ! oui, maman, oui !

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