Contes et Récits du Croisic & des environs
197 pages
Français

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Description

Enthousiasmé par le travail réalisé par Anatole Le Braz en Basse-Bretagne avec sa Légende de la Mort qui venait d’être publiée, le comte de Parscau du Plessix décide de se lancer, lui aussi, dans le collectage des contes, légendes et croyances populaires de sa région : d’abord à Donges et ses environs (l’ouvrage est initialement publié en 1910). Puis, 20 ans après, résidant désormais au Croisic, il y réalise le même travail de collectage et fait paraître ce livre (1931), où il mêle contes et légendes recueillis auprès de ses informateurs locaux et récits historiques ou légendaires se rapportant à l’histoire du Croisic.


Voilà donc réédité, pour la première fois depuis 90 ans, ce texte tout à fait passionnant — injustement laissé dans l’oubli — et assez incontournable pour le folklore breton de la Loire-Atlantique et particulièrement de la presqu’île de Guérande.


Raymond, comte de Parscau du Plessix (1859-1943), né à Morlaix. Il sera 25 ans durant maire de Donges (Loire-Atlantique). Il est également l’auteur de Contes & Croyances populaires de la Brière recueillis à Donges et ses environs (également réédités en deux tomes par les Ed. des Régionalismes).

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782824056319
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Même auteur, même éditeur :





ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2021
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0189.2 (papier)
ISBN 978.2.8240.5631.9 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.


AUTEUR

COMTE DE PARSCAU DU PLESSIX






TITRE

CONTES & récitS Du croisic





Les légendes toujours mêlent quelques fantômes A l’obscure vapeur qui sort des toits de chaume ; L’âtre enfante le rêve, et l’on voit ondoyer L’effroi dans la fumée errante du foyer.
Victor Hugo.
Eviradnus ( Légende des siècles ).
AVANT-PROPOS
L e Folklore, terme anglais signifiant littéralement : leçon des gens ( folk : gens ou peuple ; lore : leçon), désigne les histoires, les contes, les légendes que l’aïeule racontait jadis, dans la ferme, à ses « petiots » apeurés buvant ses paroles et groupés autour d’elle près du foyer rustique, durant les veillées hivernales.
Ces vieilles histoires, ces contes, ces légendes enveloppaient, selon leur thème, les auditeurs, d’une atmosphère étrange, d’une ambiance spéciale, répandant à la ronde le mystère, une crainte irraisonnée de l’inconnu panachée d’affreuses délices, le frisson, le rêve, le rire.
Le folklore, enfant de l’imagination, la folle du logis, un bohème, un sympathique vagabond, a pénétré dans tous les milieux : il s’est emparé des rois comme des prolétaires, des riches comme des pauvres, des reines comme des servantes, et les a mis en scène, sans se préoccuper le moindrement des hiérarchies, des situations sociales. Il aime les contrastes et marie avec une incroyable désinvolture, le sévère au bouffon ; le macabre au plaisant, le terrible, l’horrible même, au burlesque, le drame à la comédie. Il procure à ceux qui le fréquentent, je suis du nombre, de véritables jouissances dont on ne se lasse pas. Il y a, je vous en préviens, un revers à la médaille.
Il est ordinairement sauvage, méfiant, réservé. Son accès, son intimité surtout, comportent plusieurs difficultés, exigent des efforts tenaces, des démarches épineuses parfois. Par contre, si vous parvenez à l’amadouer, son commerce est fort agréable.
— Mais où le rencontre-t-on ? me demanderez-vous.
Chez les humbles, chez les personnes subsistant de leur travail ; là seulement. Allez les voir, si le cœur vous en dit ; asseyez-vous sur la modeste chaise qu’elles vous offriront. Exposez-leur sans ambages le motif de votre visite... intéressée, interrogez-les méthodiquement sur ce qu’elles ont vu ou entendu relater. La plupart se prêteront volontiers à votre désir ; d’autres, plus rares, hésiteront à parler ; elles déclareront ne rien savoir. Vous userez alors d’une habile diplomatie ; vous procéderez d’une manière insidieuse, et un franc succès couronnera votre persévérance.
Le folklore eut toujours beaucoup d’attraits pour moi ; il me séduit et me permet d’échapper souvent aux décevantes banalités de l’existence courante, de me réfugier dans le domaine d’une charmante fantaisie.
Suivant l’exemple de mon illustre compatriote, M. Le Braz, un maître en la matière, je me suis livré à l’étude du folklore breton, à sa récolte, devrais-je dire, le terme est juste. Je me suis adonné à sa recherche, à son exhumation, d’abord dans la paroisse de Donges, que j’ai habitée pendant huit lustres. Il y est très abondant, et m’a rendu coupable d’un gros bouquin (1) (auquel je ne reconnais qu’un seul mérite : celui d’avoir complètement épuisé le sujet) et ensuite au Croisic, ma résidence actuelle. J’y ai compulsé mes notes éparses, et me suis risqué à les publier. Leur ensemble constitue, hélas, une sœur bien falote, mettons une causerie fort éloignée de l’immortelle « Légende de la Mort ».
Le folklore du Croisic étant, au surplus, assez pauvre, assez restreint, je me suis vu contraint, pour vous présenter une œuvre, sinon remarquable, du moins un peu conséquente, de glaner sur le terroir des paroisses environnantes, et d’ajouter, en outre, à ma cueillette, plusieurs articles d’histoire locale puisés à des sources authentiques. Sur quelques-unes se greffent des légendes ou des anecdotes fantastiques ; je les ai consignées : ainsi le réel coudoie l’irréel.
Quant aux récits concernant exclusivement le folklore régional, je les recueillis de la bouche des honorables personnes précitées. J’ai été, m’armant d’une indiscrétion, d’un sans-gêne éhontés, les relancer à domicile. Toutes me reçurent d’ailleurs d’une façon aimable, prévenante, et subirent d’un front serein, d’une âme égale, mes questions tortionnaires leur imposant une épreuve qui rappelait l’inquisition médiévale.
Je ne saurais trop les remercier ici.
Un mot encore et je termine....
J’ai transcrit au bas de plusieurs récits composant ce volume, les noms de leurs narrateurs, de leurs narratrices, en spécifiant, soit que je reproduisais directement leur débit, soit que je rédigeais le conte ou la légende d’après le canevas qu’ils me fournissaient. Voici la raison d’une divergence réclamant une explication. Parmi mes narrateurs et mes narratrices, les uns se rappelaient fort bien les détails de l’évènement dont leur complaisance me développait et me déroulait successivement les différentes phases, les ayant conservées intactes au fond de leurs mémoires : elles y sommeillaient pourtant depuis maintes années. Ma tâche, aisée dans ce cas, se bornait simplement à écrire sous leur dictée ; les autres, trahis par leurs trop vagues souvenances, ne parvenaient, malgré leur bonne volonté, qu’à me brosser une esquisse, passez-moi cette expression, un résumé sec, écourté, des principales péripéties de l’action. Je devais alors confectionner une narration plus ou moins élégante sur le canevas fourni.
Plusieurs récits, enfin, sont anonymes, parce que les ayant confectionnés depuis longtemps et à différentes époques, j’ai omis de relater ou égaré les noms de leurs conteurs.
Armez-vous donc d’indulgence, amis lecteurs. Je serai très heureux si les « Contes et Récits du Croisic » vous agréent, vous font passer quelques moments idoines à vous divertir, à vous intéresser au milieu de vos occupations journalières.
C’est la grâce que je me souhaite sans me bercer d’un téméraire espoir.
Kerarmor, Le Croisic, mardi 16 décembre 1930.
Comte de Parscau du Plessix.



(1) Rééd. Ed. des Régionalismes, 2 tomes, Cressé, 2012.


LE CROISIC
D epuis qu’au pays de Bretagne
En soupirant j’ai dit : adieu,
Son doux souvenir m’accompagne,
Et je rêve à l’Océan bleu.
J’aime Le Croisic et sa rade
Couverte d’élégants bateaux,
Et son quai, longue promenade
Du Mont-Esprit au Lénigo.
J’aime les rochers de sa côte
Noire ceinture de granit,
Que le flot à marée haute
En mugissant couvre et blanchit.
J’aime la mer vaste et profonde,
Image de l’éternité,
Où l’esprit vers un autre monde
Vole, si mollement bercé.
J’aime la pierre druidique
Qui s’élève comme un géant,
Et semble, de sa base antique,
S’étonner du ciel présent.
J’aime à voir la tempête,
La mouette au plumage blanc
Des vagues effleurer la crête,
Avec un cri aigre et strident.
J’aime la source solitaire
Abritée au creux d’un rocher,
Où d’une aile légère,
Vient parfois se désaltérer.
J’aime enfin la bonne famille
Qui nous reçut à son foyer,
Cœurs d’or f

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