76
pages
Français
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2020
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
08 octobre 2020
Nombre de lectures
5
EAN13
9782492410031
Langue
Français
Publié par
Date de parution
08 octobre 2020
Nombre de lectures
5
EAN13
9782492410031
Langue
Français
L EXPÉRIENCE
Volume 1 et 2 : Oeuvre complète
Caroline COURTIN
2020
ISBN:978-2-492410-03-1
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Cette histoire est une fiction
Chapitre 1
Amitié : réalité ou fiction ?
Le bruit d’une clé dans une serrure. C’était Dimitri qui refermait sa porte d’entrée. Il habitait un immeuble modeste et respectable. Soudain, il sentit une présence derrière lui. Il se retourna et vit un de ses amis.
Il connaissait Virgin depuis seulement deux ans. Il l’avait connu lors d’une partie de poker improvisée avec des amis et des amis d’amis. Il s’entendait bien avec lui au début mais l’amour du jeu et du risque de Virgin l’avait poussé à s’éloigner un peu. Dimitri comprit vite qu’il se mettait toujours dans des histoires dangereuses et qu’il n’était pas très fréquentable.
« Que fais-tu ici, Virgin ? » demanda Dimitri.
« J… J’ai… J’ai besoin d’argent » répondit-il tout tremblant
« J’ai d’énormes problèmes » ajouta-il.
Pourquoi Dimitri n’était-il pas surpris par cette révélation ? Il en avait marre de toujours devoir le dépanner. Dimitri commençait à se demander si leur amitié n’était pas juste due au fait qu’il avait besoin de son argent.
« Écoute, je n’ai pas le temps de discuter pour l’instant, je vais être en retard au travail ! » répondit Dimitri sèchement pour s’en débarrasser.
« S’il te plaît Dimitri, j’ai besoin de toi, aide-moi. C’est une question de vie ou de mort. » annonça Virgin désespéré.
Dimitri sentait que Virgin ne le lâcherait pas.
« Bon, d’accord. Mais tu viens avec moi dans la voiture, je vais me faire virer si j’arrive en retard. »
Ils partirent tous les deux vers la voiture de Dimitri. Pendant le trajet jusqu’à celle-ci, Virgin n’avait rien dit. Il cherchait sans doute ses mots. Une fois les portières fermées, il se décida à ouvrir la bouche :
« Je ne voulais pas venir te voir, tu sais mais tu es mon dernier espoir ! ».
« Tu sais que tu me dois encore de l’argent ? » rappela Dimitri en démarrant la voiture.
Virgin ne put qu’acquiescer de la tête avec un air penaud. En voyant son air de chien battu mais sachant pertinemment qu’il allait regretter sa question, il ajouta :
« Bien, tu as besoin de combien cette fois ci ? »
« De… d’un million » hasarda Virgin en baissant les yeux.
Il avait peur de la réaction de Dimitri. Il prit son courage à deux mains pour lever ses yeux vers celui-ci qui était devenu rouge vif. Il le regardait droit dans les yeux, sans faire attention à la route.
« Tu rigoles ou quoi ? Un million ? Tu es malade, je ne les ai pas et puis je gagne ma vie comme tout le monde, en ayant un travail. Je ne suis pas comme toi, je ne fais pas des affaires douteuses. Assume un peu tes responsabilités ! » hurla Dimitri qui voyait trouble tellement il était hors de lui.
Soudain, il vit le visage de Virgin apeuré, regardant la route. Lorsque Dimitri tourna la tête, c’était trop tard. Un camion arrivait en face et, en essayant de l’éviter, il envoya la voiture dans un ravin. Elle fit quelques tonneaux pour finir encastrée violemment contre un arbre, côté conducteur.
Sur la route, le camion s’arrêta. Le chauffeur sortit de sa cabine et se pencha pour regarder en bas. Rien ne bougeait. Il cria pour voir s’il y avait des survivants quand il entendit quelqu’un hurler. Le chauffeur descendit doucement le ravin en faisant bien attention de ne pas tomber. Virgin était debout, devant la voiture, un peu choqué. Il saignait un peu à la tête. Soudain, il prit son téléphone et dit au conducteur du camion :
« Mon ami est blessé, j’appelle un médecin. »
« Vous êtes sûr que ça va aller ? Vous êtes blessé vous aussi ! » fit remarquer le camionneur.
Virgin toucha sa tête et vit un peu de sang sur ses doigts. Il avait un peu mal au crâne mais était persuadé que cela n’avait rien de grave.
« Oui, ce n’est qu’une égratignure, je vais bien. Mon ami est gravement blessé. Je m’en occupe. » affirma-t-il, l’air décidé.
Puis, il composa un numéro de téléphone.
Le camionneur se dit qu’il ne pouvait rien faire de plus. Il regrettait à ce moment précis de ne pas avoir suivi de formation de premiers secours. En remontant sur la route pour signaler l’emplacement de l’accident aux secours, il se remémora les paroles du blessé. D’habitude, on appelle plutôt une ambulance, pas un médecin. Il mit ce vocabulaire sur le coup du choc de l’accident. Il alla garer son camion qu’il avait laissé au milieu de la chaussée. Il prépara un triangle et le posa sur la route pour signaler aux autres usagers un danger. Puis il enfila un gilet de sécurité et appela son patron pour lui signaler l’incident. Soudain, il entendit une sirène.
C’était eux. Le routier fit des grands signes pour qu’ils s’arrêtent. Deux hommes descendirent d’une petite camionnette blanche qui était à peine assez grande pour y mettre un corps. Rien n’était signalé sur la camionnette. Même pas un mot du style « Ambulance ».
« Où est-il ? » demanda l’un des deux hommes au chauffeur l’air sévère.
« Ils sont en bas » répondit le routier en pointant l’endroit du doigt.
L’autre homme descendit dans le ravin le premier. Au moment où le deuxième allait descendre à son tour, le routier l’arrêta :
« Vous allez appeler la police ? Parce que moi, je n’ai rien fait, c’est lui qui est arrivé sur moi, vous voyez ? ».
Visiblement, le routier avait peur que la police soit mêlée à cette histoire. Avait-il quelque chose d’illégal dans son camion ? Ou était-il en liberté conditionnelle ? Peu importe. L’homme le rassura :
« Non, ne vous inquiétez pas, on ne fera rien. Maintenant, laissez-moi descendre. Chaque minute compte. Il y a un homme gravement blessé là-dessous. »
« D’accord » fit-il, visiblement soulagé.
« Mais, vous ne voulez pas mes coordonnées ? » ajouta-t-il, l’air incertain, en le prenant par le bras.
« Cela ne sera pas nécessaire, vous pouvez partir. Lâchez-moi maintenant s’il vous plaît, je perds du temps ».
Le chauffeur acquiesça et le lâcha. Il trouva cette histoire de plus en plus bizarre mais il était soulagé de pouvoir repartir. Il resta encore quelques minutes pour vérifier que tout se passait bien. Lorsqu’il vit les hommes remonter avec les deux blessés, il comprit qu’ils allaient être soignés et qu’il ne pouvait vraiment rien faire de plus. Il monta dans son camion et partit.
Dans le véhicule blanc, les hommes avaient l’air un peu soucieux et l’un dit à l’autre :
« Tu crois qu’il se doute de quelque chose ? »
« Aucune chance ! » dit l’autre
« Qui pourrait se douter ? » affirma-t-il sans vraiment attendre de réponse.
Derrière, Virgin parla à Dimitri, inconscient :
« Je suis désolé, Dimitri, mais j’avais besoin d’argent » dit-il en regardant une grosse liasse de billets qu’il avait dans sa main.
Puis, soudain, il frappa sur la tôle du côté du conducteur, et le véhicule s’arrêta pour le laisser descendre. L’homme qui était assis côté passager prit sa place pour s’occuper du blessé. La camionnette repartit, laissant Virgin sur le bas-côté de la route.
Chapitre 2
Jeu expérimental
Dans la camionnette, Dimitri était inconscient. On pouvait voir, sous son visage ensanglanté et la boue, qu’il était défiguré.
Le véhicule entra dans un hôpital privé, le St John. Discrètement, au dernier étage, le docteur Chantero se préparait pour l’opération. Soudain, le Dr Fu protesta :
« Je ne suis pas d’accord pour que l’on fasse cette opération, elle est encore expérimentale. C’est trop dangereux. »
« Comment voulez-vous qu’elle devienne réalisable si on ne l’essaye pas un jour sur quelqu’un ? Il faut bien commencer quelque part. » dit le Dr Chantero déterminé.
« Mais on devait la réaliser sur un clochard mourant, quelqu’un qui n’avait pas de famille et personne pour le regretter s’il venait effectivement à mourir » insista le Dr Fu.
« Oui mais nous n’avons pas le choix, j’ai le couteau sous la gorge. Si je ne fais pas cette opé