L Expérience Volume 2
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L'Expérience Volume 2 , livre ebook

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Description

Quelle sera l’issue pour le Dr Chantero ? Payera-t-il pour ses méfaits ?
Prisca Lévy, avocate du Dr Fu arrivera-t-elle à le défendre ?
Assistez au procès avec de surprenantes révélations, suite à l’expérience de Dimitri.
Chapitre 12 Le procès, jour 2 Le lendemain.Toutes les personnes suivant de près ou de loin le procès, se demandaient ce qu’elles allaient découvrir aujourd’hui.Tout se répéta comme la veille et Prisca appela son troisième témoin.« J’appelle monsieur Texier à la barre. »Un homme, assez fort, avança d’un pas régulier jusqu’au siège où il devait s’asseoir.« Je le jure » dit-il d’une voix rauque.« Quel est votre métier, monsieur ? »« Je suis routier. »« Bien. Pouvez-vous nous raconter ce qu’il s’est passé le jour de l’accident de Dimitri, monsieur Texier ? »« Bien sûr. Je devais livrer une marchandise à… »Il s’arrêta brusquement et murmura :« Ça, on s’en fout ! »Puis il reprit à voix haute :« Tout à coup, une voiture est arrivée sur ma file, juste en face de moi. J’ai essayé de l’éviter, mais elle s’est déportée et a dégringolé le ravin. Je me suis garé sur le bas-côté de la route et j’ai descendu le ravin. C’est là que j’ai vu le type qui m’a dit qu’il appellerait un médecin. C’est là que ça m’a paru étrange, vous voyez ? D’habitude, on dit plutôt qu’on appelle une ambulance. Je suis remonté pour sécuriser la route en attendant les secours. Là, une camionnette blanche est arrivée. Il n’y avait rien de marqué dessus et elle était à peine assez grande pour y allonger quelqu’un, voyez ? Et puis, j’ai demandé à l’ambulancier s’il allait appeler la police, voyez ? Et il m’a répondu que non et il ne voulait même pas mes coordonnées ou quelque chose comme ça, voyez ? Ça m’a paru bizarre. »« Que s’est-il passé ensuite ? »« Et bien, ils ont emmené le blessé et l’autre type, il est monté avec eux. Mais il est pas resté longtemps parce que je l’ai vu un peu plus loin, à pied, sur le bas-côté de la route, voyez ? »Prisca sortit alors une photo :« Est-ce que cette personne est la même que sur la photo ? »« Ouais, m’dame. C’est bien lui. »Prisca montra la photo à la cour :« La cour pourra noter que la personne désignée par monsieur Texier est monsieur Virgin Cooper. Je n’ai plus de questions votre Honneur. »« Maître Alvarez ? » lança le juge.« Monsieur Texier, ne pensez-vous pas que sur un lieu d’accident, il faut agir vite ? »« Si bien sûr ! »« Pensez-vous que les ambulanciers ont du temps à perdre pour prendre vos coordonnées ? »« Je suppose que non, m’sieur ! »« Dans ce cas, je ne vois rien d’étrange dans votre histoire monsieur Texier ! »« Vous n’y étiez pas m’sieur l’avocat. Je peux vous assurer que c’était bizarre. »« Est-il vrai que le métier de routier est contraignant ? Monsieur Texier »« Oui enfin… je suppose »« Est-il vrai qu’il vous a coûté votre mariage et la garde de votre fille ? »« Salaud… » cria-t-il.« Calmez-vous M Texier » lança le juge.Puis il ajouta :« Maître Alvarez, faites attention et venez-en au fait »« Bien votre honneur. Un des ambulanciers vous a trouvé nerveux ce jour-là. Alors j’ai fait ma petite enquête. Le barman du café du centre-ville se souvenait très bien de vous. Vous aviez bu 2 verres d’alcool, M Texier. À 8h du matin. C’est pour ça que vous ne vouliez pas que la police y soit mêlée n’est-ce pas ? »« Objection Votre honneur. Nous ne faisons pas le procès de M. Texier. »« En effet » continua Maître Alvarez en regardant le juge.« Je veux seulement déterminer la crédibilité du témoin »Le juge se tourna vers M. Texier« Répondez à la question s’il vous plaît »« Oui… euh c’est vrai, j’avais peut-être un peu bu. Mais pas assez pour inventer des choses ou ne pas avoir les idées claires »Maître Alvarez se tourna vers le juge :« Je n’ai plus de questions. »Prisca appela son quatrième témoin et Yong commençait à se demander ce qu’il faisait là. L’avocate dû s’en rendre compte puisqu’elle se pencha vers lui :« Ne t’inquiète pas, la deuxième partie du procès devrait être plus intéressante »Puis elle ajouta à haute voix pour la cour :« J’appelle Madame Bruni à la barre. »Une femme dans la salle se leva :« Veuillez-vous présenter s’il vous plaît, Madame Bruni. »« Je m’appelle Marie-Thérèse Bruni, je travaille dans le service du docteur Chantero et dans celui du Dr Fu. »« Bien. Pouvez-vous raconter à la cour ce que vous avez entendu le jour de l’opération de Dimitri ? »« Et bien… J’ai apporté le dossier de ce patient au Dr Chantero. »« Y avait-il quelqu’un avec lui ? »« Oui, le Dr Fu. Le docteur Chantero m’a prié de sortir. J’avais laissé tomber des documents par terre, juste derrière la porte et j’ai entendu leur conversation. Le Dr Chantero affirmait au Dr Fu que les parents du patient étaient morts dans un accident de voiture alors qu’il avait 17 ans, qu’il n’était pas marié et n’avait pas d’enfant. »« Objection votre Honneur ! Nous savons déjà tout ça. Le témoin ne nous apporte aucun élément nouveau. »Prisca regarda le juge, lui faisant comprendre que le plus intéressant allait venir.« Objection rejetée ! Je veux entendre la suite. Continuez Maître Lévy. »« Merci M. le juge. Qu’avez-vous fait après ? »« Et bien, quand j’ai repris le dossier, j’ai vérifié et j’ai remarqué une feuille ajoutée au dossier disant que le patient habitait chez Mme Desnoyaux et qu’elle était comme une mère pour lui. »« Objection votre Honneur ! Aux yeux de la loi… » protesta Maître Alvarez mais le juge le coupa en levant la main.« Je sais Maître mais le Dr Chantero avait apparemment prit connaissance de l’existence et de l’importance pour Dimitri de Mme Desnoyaux et de sa fille même si je suis d’accord sur le fait qu’aux yeux de la loi, elles ne sont pas de sa famille puisqu’il n’y a pas eu d’adoption ou reconnaissance légale. Maître Alvarez, j’aimerais finir ce procès dans des délais raisonnables. Pouvez-vous arrêtez d’objecter pour un oui ou pour un non ?»Maître Alvarez baissa les yeux et acquiesça de la tête. Il n’osait plus rien dire. Le juge incita Prisca d’un geste de main à continuer.« Pourquoi, Mme Bruni, ne pas avoir prévenu le Dr Fu ? »« J’étais paniquée, j’avais peur de perdre ma place. Je dois nourrir ma famille. En plus, je n’avais pas de preuve. Lorsque j’ai rangé le dossier quelques heures plus tard, la feuille avait disparue. On ne m’aurait pas cru. »« Pourquoi aviez-vous si peur ? »« Une amie à moi a été licenciée à cause de ça. Elle avait dit au Dr Chantero qu’un candidat potentiel avait de la famille en Afrique. Il avait l’air très contrarié ce jour-là car si elle n’avait pas été douée en informatique, les responsables ne l’auraient jamais su. Ils ont trouvé un prétexte bidon pour la renvoyer. »« Bien. Je vous remercie madame Bruni. Je n’ai plus de questions. »Maître Alvarez se leva, toujours d’un calme qui énervait Yong. Il avait l’air tellement sûr de lui que le Dr commençait à douter de l’issue du procès.« Madame Bruni, comment pouvez-vous savoir que votre collègue aurait « soi-disant » été renvoyée parce qu’elle a trouvé de la famille à un patient potentiel ? »« Je le sais c’est tout ! »« Vous le savez ? hein… Bien sûr, c’est une preuve irréfutable n’est-ce pas ? » dit-il en tournant sur lui-même pour faire le show puis en la regardant droit les yeux.Elle ne savait plus quoi dire. Elle baissa la tête gênée alors qu’un petit rire collectif jaillit dans la salle. Mais elle ajouta :« Vous n’étiez pas là ! »L’avocat ne releva pas, satisfait de son petit effet et continua :« Est-il possible, madame Bruni, qu’après une longue journée, vous puissiez vous tromper de dossier et prendre celui d’un autre candidat ? »« Non, je suis absolument certaine de ce que j’ai lu, je vous assure. »« Ce jour-là, combien d’heures de service aviez-vous fait ? »« Euh… je… je ne sais plus. Ça fait plusieurs mois de ça déjà »L’avocat se dirigea vers son bureau pour prendre un document qu’il leva au-dessus de sa tête.« J’ai entre les mains, les feuilles de présence des infirmières du jour de l’accident de Dimitri ainsi que celles des jours précédents. Pouvez-vous la lire et calculer le nombre d’heure, s’il vous plaît madame Bruni. »« Euh… cela fait 15 heures. »« 15 heures d’affilé ? N’est-ce pas ? Vous deviez finir votre service, vous deviez être épuisée, madame Bruni. Et vous êtes absolument sûre que cette feuille était bien là ? »« Oui »« Peut-être avez-vous inventé cette feuille sans le vouloir en apprenant, plus tard, que le patient avait une « famille » adoptive. »Prisca se leva :« Objection votre Honneur ! »« Objection retenue »Maître Alvarez leva les mains en signe de capitulation et continua :« Comment expliquez-vous la mystérieuse disparition de cette feuille madame Bruni ? »« Je pense que quelqu’un l’a dérobée. »« Ne serait-ce pas plutôt parce qu’elle n’a jamais existée, madame Bruni ? »« Objection votre Honneur » protesta encore Prisca.Le juge assena un regard noir à l’avocat de la défense qui lança sans plus attendre, en levant les mains en signe de capitulation :« Je retire ma question »« Faites attention maître » insista le juge.« Je n’ai plus de questions »Le juge annonça que la séance était levée et qu’elle reprendrait le lendemain matin à dix heures. Dimitri, de son côté, lisait le journal avec Sam. Il parlait avec scandale de sa mère qui ne l’était pas puisqu’elle ne l’avait pas adopté. Le jeune homme était fou de rage et mourait d’envie de s’expliquer aux yeux des personnes lisant se torchon. Tout à coup, il s’arrêta sur le nom de Virgin. Il aurait bien aimé lui dire deux mots à lui aussi et surtout lui mettre une bonne droite. Ça n’aurait rien résolu, certes, mais ça l’aurait soulagé. Dimitri ne put lire la suite. Sam saisit alors le journal pour lui lire à haute voix. Elle n’arrêtait pas de lui dire que c’était pour lui que Yong se battait, ainsi que Prisca et elle-même. Sam pensa en son for intérieur que cette colère était bon signe. Si Dimitri voulait s’exprimer, il pourrait vouloir se rendre au tribunal. Elle fut soudainement sortie de ses pensées par un jeune homme en colère :« Vous vous battez pour moi ? Et pas pour Yong ? »Sam le regarda étonnée. Et il ajouta :« Ben oui. Vous rendez service à votre meilleur ami et c’est tout. Moi je ne compte pas finalement, n’est-ce pas ? »« Non, voyons, c’est pour vous que je me bats. Vous ne vous en rendez pas compte aujourd’hui mais vous êtes un être exceptionnel et courageux. Je vous admire. »Dimitri se calma instantanément. Il n’avait pas l’habitude de tant de compliments et sentait que les mots qu’elle avait lancés sortaient du cœur. Il eut un frisson.« Vous n’êtes pas mal non plus pour réussir à me supporter. Et ça ne doit pas être facile de diriger sa propre réserve. » dit le jeune homme d’un air penaud.Sam se mit à rire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 octobre 2020
Nombre de lectures 47
EAN13 9782492410024
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L expérience
Volume 2

Caroline COURTIN

2020
ISBN:978-2-492410-02-4
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
 
 
 
 
 
Cette histoire est une fiction
Résumé du Volume 1
 
Suite à un accident de voiture, Dimitri se retrouva à l’article de la mort et défiguré.
Les docteurs Chantero et Fu ont récupérés son corps pour lui faire subir une opération expérimentale : lui greffer une tête et des ailes de chouette géantes de Tanzanie. Le Dr Fu pensait qu’il était consentant et sans famille.
Lorsqu’il découvrit tout le contraire, le Yong Fu aida Dimitri.
Assisté par le Dr Sam Parker, vétérinaire et l’avocate, Prisca Lévy, le Dr Fu lança une procédure en justice contre le Dr Chantero pour faute professionnelle.
Ce ne sera pas facile. Va-t-il réussir ?
Le procès sera long et difficile…
Chapitre 8 
 
Le soutien d’une mère
 
Yong et Prisca discutèrent de l’affaire :
« Qu’est-ce qui va se passer maintenant ? » demanda le Dr Fu.
« Et bien, normalement, le juge d’instruction va faire une enquête en faisant appel à un détective privé et va chercher tous les témoins et les preuves en rapport avec l’affaire. »
« Il n’y a plus rien à faire alors ? »
« Au contraire, on peut l’aider et même prendre de l’avance sur lui. »
« Ce sera long ? »
Yong était partagé. Il ne voulait évidemment pas que ça s’arrête trop vite pour continuer à voir Prisca. Et en même temps, il ne souhaitait pas que l’affaire s’éternise.
« J’ai bien peur que oui. Vous savez, la justice n’est pas très rapide. Je vais essayer de me renseigner sur la personne qui se chargera de l’affaire. Mais pour le moment, nous devons retrouver la personne qui recherche Dimitri. »
« Je pense qu’il a une mère. Il m’en parle de temps en temps. Mais il n’a pas encore retrouvé toute sa mémoire. Ses souvenirs se bousculent encore. C’est normal après une aussi grosse opération. Quand devons-nous commencer nos recherches ? »
« Le plus tôt sera le mieux. Nous allons nous rendre au commissariat cet après-midi, là où vous avez vu l’affiche. Quelqu’un doit bien savoir quelque chose. »
En cette fin de matinée, il était trop tard pour aller où que ce soit. Prisca en profita pour demander :
« Oh ! Euh… Vous avez déjeuné ? Parce que je connais un très bon restaurant en bas de la rue… »
« Oh ! C’est le Mac Perlmann ? »
« Oui, c’est ça. Vous le connaissez ? »
« Bien sûr, c’est mon restaurant préféré. Qu’y a-t-il ? Vous avez l’air surprise ! »
« Et bien, c’est qu’il n’est pas très connu. C’est étrange que nous ne nous soyons jamais rencontrés là-bas. »
Puis ils dirent en même temps :
« Alors, allons-y ! »
Prisca était agréablement surprise. Ils avaient au moins un point commun. Elle rêvait d’en trouver d’autres car il lui faisait de plus en plus d’effet. Elle espérait qu’il éprouve la même chose pour elle. Dans la vie, Prisca n’était pas timide mais lorsqu’il s’agissait des hommes, elle n’était jamais sûre d’elle. Elle savait au moins une chose : elle ne ferait pas le premier pas.
Pendant le repas, Yong ne mangea pas beaucoup, trop occupé à observer Prisca. Il ne se lassait jamais de la regarder. Il rêvait de passer sa main dans ses longs cheveux noirs et d’embrasser ses jolies lèvres. C’était difficile pour lui de lutter contre ses désirs.
En début d’après-midi, le Dr Fu et son avocate se rendirent au commissariat. Ils avaient à peine ouvert la porte qu’ils entendirent une femme crier dans les locaux de la police :
« Vous ne faites rien pour retrouver mon fils ! Qu’attendez-vous à la fin ? Que l’on retrouve son corps ? Non… »
Elle s’agenouilla en pleurant, une photographie à la main, en hurlant :
« Mon bébé ! Mon bébé ! »
Prisca, touchée par la douleur de cette femme, se précipita vers elle pour essayer de la calmer. Pendant ce temps, Yong discuta avec un policier :
« Bonjour. Mon avocate et moi essayons de retrouver la personne qui recherche Dimitri » dit-il en montrant la photo accrochée au mur des personnes disparues.
« Vous avez de la chance. Cette femme, agenouillée par terre, est sa mère. Elle vient tous les jours. Mais, nous menons notre enquête. Nous comprenons sa douleur mais nous ne savons pas quoi lui dire de plus. »
Puis, il ajouta, tout bas :
« Si vous pouviez la faire sortir d’ici, cela nous arrangerait »
« Je vous remercie pour ces informations »
Puis, il s’approcha de Prisca et de la mère de Dimitri et murmura à l’oreille de la femme :
« Dimitri est vivant, je sais où il est. »
Il ajouta un peu plus fort :
« Venez mesdames, sortons d’ici ! »
La mère de Dimitri était sous le choc, ce qui eut pour effet de la calmer. Elle regarda Yong avec des gros yeux ronds et lui obéit machinalement.
Ils marchèrent sur le trottoir pendant un moment pour s’éloigner du commissariat. Puis, une discussion très importante s’ensuivit. Arrivés à une distance raisonnable, Yong commença à expliquer à cette dame qu’il connaissait Dimitri :
« Madame, permettez-moi de me présenter. Je suis le docteur Yong Fu et je sais ce qui est arrivé à votre fils. »
A peine eut il finit sa phrase que Léa, la maman de Dimitri, commença à poser des tas de questions :
« Que s’est-il passé ? Je n’ai plus eu de nouvelles. Vous êtes docteur ! Il lui est arrivé quelque chose ? Est-ce qu’il va bien ? Où est-il ? Que fait-il ? Comment va-t-il ? Il est paralysé ? Il a perdu les bras ? Les jambes ? Oh non, il est mort c’est ça, hein ? »
Puis elle se mit à pleurer et à trembler. Elle était tellement bouleversée qu’elle oublia que Yong lui avait annoncé qu’il était vivant quelques instants plus tôt. Le docteur pensa que, en ce qui concerne les questions, une mère dans le doute était pire qu’une poignée de journalistes. Mais, il la comprenait, une telle épreuve ne devait pas être facile à supporter.
« Venez, je vais tout vous expliquer. Allons chez moi ! »
Léa n’était pas vraiment du genre à suivre deux étrangers comme ça, mais elle avait tout essayé pour retrouver son fils et elle était vraiment désespérée.
Arrivés chez Yong, il demanda à Prisca de téléphoner à Sam pour lui annoncer qu’ils avaient retrouvé la mère de Dimitri. Puis, il ajouta :
« Dites à Sam de ne rien dire à Dimitri. Sous aucun prétexte. »
« D’accord ! » dit-elle en prenant le numéro de téléphone qu’il lui tendait.
Prisca était un peu surprise par cette demande car elle ne connaissait pas Sam. Mais cela ne lui posa aucun souci.
Yong pensa que c’était à lui d’expliquer à Léa l’histoire de son fils. Il avait donc intentionnellement écarté Prisca.
Léa s’impatientait. Une partie d’elle voulait tout savoir et une autre avait très peur de ce que ce médecin pourrait lui dévoiler. Cela devait être grave pour que son fils ne l’ai même pas appelé. Yong s’installa sur une chaise et commença son récit. Le regard plein de larmes et tellement attentif de cette femme le troublait.
« Votre fils a eu un accident de voiture sur le trajet de son travail. Lorsqu’il est arrivé dans notre service, il était en vie »
Puis, il ajouta rapidement pour la rassurer :
« Et il l’est encore ! »
Un soupir de soulagement sortit de la bouche de Léa. Voyant qu’elle avait encore plein de questions en tête et qu’elle n’allait pas attendre la fin de son récit, Yong l’arrêta d’un signe de main avant même qu’elle ne prononce un mot.
« Donc, il est arrivé dans notre service, à l’hôpital St John, il était vivant mais défiguré. »
Léa le coupa :
« Vous lui avez fait un autre visage, c’est pour ça. Je ne pouvais pas le reconnaître. »
Yong continua sans faire attention à sa remarque.
« Nous avons reçu votre fils, mon collègue et moi, dans un service d’expérimentation… euh 

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