La fille aux cendres
121 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

La fille aux cendres , livre ebook

-

121 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Il était une fois un paysan qui avait une femme et trois enfants, deux filles et un garçon. Sa femme tomba un jour malade et mourut. Pour prendre soin de ses jeunes enfants, il en épousa une autre. Malheureusement, la nouvelle épouse acceptait de travailler à la ferme, mais ne voulait pour rien au monde s'occuper des enfants de son mari. Tous les jours, elle lui disait:
- Je ne veux pas de tes enfants ! Emmène-les loin d'ici !
Allez à la découverte de ces contes violents, poétiques ou merveilleux, qui vous emmèneront au Liban, ce beau pays du Moyen-Orient, terre de rencontres et de cultures multiples...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2010
Nombre de lectures 69
EAN13 9782336281780
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Légende Des Mondes
Collection dirigée par Isabelle Cadoré, Denis Rolland, Joëlle et Marcelle Chassin
Dernières parutions
Lamia BAESHEN (trad. de Kadria Awad), Youssef et le palais des chagrins. Contes d’Arabie saoudite , 2010.
Youcef ALLIOUI, Sagesses de l’olivier. Contes kabyles. Bilingue berbère-français, 2009.
Alexies ALLAH, Caméléon l’artiste d’Ahoussoukro. Contes baoulé de Côte d’Ivoire, 2009.
Arriz TAMZA, Les sept perles du souk, 2009.
Mohamed MANKOUR, Vava Inouva. L’extravagante histoire de Pois Chiche. Contes kabyles , 2009.
Ali Ekber BASARAN, Kelolan, le garçon chauve. Contes populaires de Turquie. Bilingue turc-français, 2009.
Marie-Line BALZAMONT, Shéhérazade en forêt de Brocéliande, 2009.
Abdallah SAID, Zéna et l’oiseau aux oeufs d’or. Contes des Comores, 2009.
Pogba GBANACE, Contes kpèlè de Guinée, 2009.
Aly Gilbert IFFONO, Contes et légendes kissi. Guinée, Liberia et Sierra Léone, 2008.
Sèbè Lamine KOUYATE, Au royaume de Ninkin-Nankan, 2008.
Claudy LEONARDI et Adriana BOTKA, Le secret des coffres. Contes hongrois d’après Benedek Elek, 2008.
Sophie de MEYRAC, Le cachalot de Nunak. Contes de la Banquise, 2008.
Joëlle VAN HEE, La femme-eucalyptus. Contes et nouvelles d’aujourd’hui, 2008.
Mauricienne FORTINO & Michel LAUNEY (Coord.), L’ancien et le Wahamwi. Récits palikur d’animaux fabuleux d’Amazonie/Guyane. Bilingue palikur-français, 2008.
Youcef ALLIOUI, L’oiseau de l’orage. Contes kabyles. Texte bilingue berbère-français, 2008.
Claude BOURGUIGNON & Guillermo ATIAS, Là-où-finit-la-terre. Contes du Chili, 2008.
La fille aux cendres
Contes du Liban

Nathalie Zoghaib
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296117174
EAN: 9782296117174
Sommaire
La Légende Des Mondes Page de titre Page de Copyright Dedicace Remerciements La fille aux cendres Jéha et son frère Eliès Zahi et Zahia La ruse du prince L’épée de l’ogre Histoire d’un pharaon Qoreï Sayf El Massih La fille du vizir et le jeune paysan La princesse Jamilé Hanné et le bourreau Le poisson magique La fille du cheikh Zalabya ou les sept sœurs et les beignets Violette et les fleurs de lys Les Grenades enchantées La fille-courgette Yasmine, la fille de l’ogre Le « Treizième » Ali le Costaud POSTFACE
À la mémoire de ma grand-mère dont les nombreux contes ont bercé mon enfance. À ma mère qui m’a transmis sa passion pour la lecture.
Je remercie les conteurs qui m’ont ouvert les trésors inestimables de leur mémoire. Je remercie également mon père, Farid Zoghaib, qui m’a beaucoup aidée dans la collecte et la traduction de ces contes.
La fille aux cendres
I l était une fois un paysan qui avait une femme et trois enfants, deux filles et un garçon. Sa femme tomba un jour malade et mourut. Pour prendre soin de ses jeunes enfants, il en épousa une autre. La famille avait du bétail, ils élevaient des chèvres, des vaches… Tous les jours, les enfants menaient les bêtes au pré. Le soir, ils revenaient à la maison, l’aînée portant un tas d’herbe sur le dos et les deux autres un fagot de bois. La nouvelle épouse acceptait de travailler à la ferme, mais elle ne voulait pour rien au monde s’occuper des enfants de son mari. Tous les jours elle lui disait :
- Je ne veux pas de tes enfants ! Emmène-les loin d’ici !

Le père essayait de convaincre sa femme, mais il n’y avait rien à faire. Chaque soir, quand ils rentraient les bêtes, elle leur rendait la vie impossible. Elle les maltraitait et refusait même de leur donner à manger. Finalement, n’en pouvant plus, il promit à sa femme de les emmener au loin et de les égarer.
Le lendemain matin, il proposa aux enfants une promenade dans la forêt. Mais l’aînée qui avait entendu la conversation courut vite se remplir les poches de cendres. À chaque coude du chemin, elle en semait un peu. Arrivés au milieu de la forêt, les enfants allèrent jouer sous les arbres pendant que le père ramassait du bois sec. Quand il ne les vit plus, il porta son fagot et rentra discrètement à la maison. Vers midi, les enfants appelèrent leur père. Mais ce fut en vain. C’est alors que la sœur aînée leur demanda de la suivre. Grâce à son subterfuge, elle retrouva facilement le chemin du retour.
Les voyant arriver, la marâtre se mit en colère et fit promettre à son mari de se séparer d’eux définitivement cette fois-ci. Quelques jours plus tard, il les emmena dans la forêt. La fille aînée se remplit les poches de cendres, mais pourra-t-elle s’en servir cette fois ? Arrivés au bord d’un puits vide, le père leur demanda de s’arrêter : il fit semblant de coudre ses bottes. En le faisant, il fit tomber l’aiguille dans le puits. Il appela la plus jeune et lui demanda de chercher l’aiguille. Elle descendit dans le puits mais ne trouva rien ; il appela son frère et lui demanda d’aller l’aider. Il fit ensuite descendre l’aînée. Mais ils ne trouvèrent pas d’aiguille.
- Père, appela la fille aux cendres, nous sommes tous les trois dans le puits : remonte-nous !
Pour toute réponse, le père referma le puits et s’en alla. En l’entendant partir, elle lui cria :
- J’espère qu’un clou s’enfoncera dans ton pied et que personne, à part moi, ne pourra te l’enlever.
Il rentra chez lui.
- Où sont les enfants ? lui demanda sa femme.
- Je t’en ai débarrassée : ils sont dans le puits.

Dans le puits, les enfants, affamés, se mirent à chercher de la nourriture. L’aînée, qui était plus débrouillarde que les deux autres, se mit à gratter le fond et trouva quelques vers de terre. Elle en mangeait la peau et donnait la chair à son frère et à sa sœur. Après avoir creusé pendant plusieurs heures, une petite grotte s’ouvrit devant eux : les enfants s’y installèrent. Puis la grande sœur creusa plus encore le fond : elle tomba sur la maison d’une ogresse garnie de toutes sortes de victuailles. Elle remonta du pain et de la nourriture dans la grotte où elle avait laissé son frère et sa sœur.
Tous les jours, elle descendait puis remontait avec beaucoup de bonnes choses. Mais, un jour, elle fut surprise par l’arrivée de l’ogresse essoufflée. Elle venait préparer la pâte pour faire le pain. La fillette se hâta de renverser un grand panier d’osier sous lequel elle se cacha. L’ogresse s’approcha du panier et s’assit dessus. Là, elle lâcha un gros pet qui fit éclater de rire la petite. Toute contente, l’ogresse se mit à chanter :
- Quelle joie ! Quelle chance ! Une fille est née de mon pet. La fille sortit alors de sous le panier.

L’ogresse lui dit :
- Lève-toi, ma fille, et viens m’aider à faire le pain.
- Volontiers, mère, je t’attendais.
Elles allumèrent le four et firent beaucoup de pain. À la fin, il restait deux boules de pâte : la jeune fille les pétrit ensemble et en fit une seule grosse pâte qu’elle jeta au fond du four. Puis elle appela l’ogresse.
- Maman, j’aime bien manger de ce gros pain, aide-moi à le sortir de là.
- Ce n’est pas la peine, lui dit l’ogresse, regarde tout le pain qu’on a..
- Non, maman, s’il te plaît, c’est celui-là que je veux et j’aimerais bien l’avoir de ta main.
Tandis que l’ogresse se penchait pour retirer le pain, la jeune fille s’empara d’une longue branche fourchue et la poussa dans le four.
- Sors-moi d’ici, cria l’ogresse, je te dirai tout ce qu’il y a dans ma maison.
- Non, tu me mangeras !
- Je te dirai ce qu’il y a dans l’armoire.
- Je le sais, lui dit la fille.
- Je te dirai où se trouve la jarre d’huile.
- Je le sais !
- Je te dirai où se trouvent le blé, le riz, le sucre,…
- Je le sais, je le sais, je le sais… !
Et l’ogresse fut complètement brûlée.
La fille monta alors dans la grotte chercher son frère et sa sœur et ils s’installèrent dans la maison de l’ogresse.
Peu de temps après avoir abandonné ses enfants, un clou entra dans la plante du pied du père. Ne pouvant plus travailler, il fut obligé de vendre tous ses biens pour payer les médecins. Mais personne ne réussit jamais à lui enlever le clou. Il eut tellement de soucis qu’il vieillit d’un coup. Désespéré, il se mit à parcourir le pays. Un jour, la fille aux cendres vit passer un vieil homme boitant, habillé comme un mendiant : elle reconnut son père.
- Qu’as-tu grand-père ? lui dit-elle.
- Je demande la charité, mon malheur est immense, répondit-il, loin de se douter que ses enfants étaient encore vivants.
- Raconte-moi donc, je pourrai peut-être t’aider.
Et le vieil homme lui raconta toute son histoire :
- J’avais trois enfants que j’aimais bien, mais ma

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents