La Torèle , livre ebook

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Alterner contes populaires et moments d’histoire locale, voilà qui est une façon distrayante de mieux connaître sa région. Surtout quand cette région s’appelle Capbreton (l’ancienne baronnie de Laben-ne-Capbreton), seul véritable port landais, entre Bayonne et Arcachon. Des histoires de hitilh (sabbat de sorcières) en passant par la légende du Boucaü de Diü, des épisodes dramatiques ou drolatiques de l’ancien Régime ou de la Révolution, des histoires de toutes sortes, tout finalement est prétexte à découvrir ce qui fait la richesse de ce petit pays gascon. Car, comme l’auteur, cette contrée est gasconne — cap e tout ! Vous ne ferez pas trois pas dans cet ouvrage sans “buter” sur un mot, une expression en gascon mais tout l’art du conteur est de pouvoir manier — et marier — les deux langues pour charmer son auditoire. Et même si vous êtes une chincheparre ou un alhouns-vinut, vous vous laisserez entraîner sur ces chemins de la Gascogne littorale, en compagnie de cette “Torèle” (mais qui est-elle donc ?). De toute façon, un petit nhac de pinhadar, de mer et de sable ne vous fera pas de mal !


Marie-Claire Duviella, d’origine capbretonnaise, est née en 1944, à Saint-Sever. Professeur d’espagnol jusqu’en 1985, membre de diverses associations culturelles locales et régionales, elle consacre ses recherches à l’histoire maritime de Capbreton.


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Nombre de lectures

8

EAN13

9782824050430

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

35 Mo

lterner contes populaires Aet moments d’histoire lo- MARIE-CLAIRE DUVIELLALA TORÈLEcale, voilà qui est une façon
distrayante de mieux connaître
sa région. Surtout quand cette histoires & contes gascons
région s’appelle Capbreton marie-claire
DE (l’ancienne baronnie de Laben- DUVIELLA
ne-Capbreton), seul véritable
port landais, entre Bayonne et CAPBRETON
Arcachon. Des histoires de hitilh et des alentours LA TORÈLE(sabbat de sorcières) en passant
par la légende du Boucaü de Diü,
des épisodes dramatiques ou drolatiques
de l’ancien Régime ou de la Révolution, histoires & contes gascons
des histoires de toutes sortes, tout
finalement est prétexte à découvrir ce qui DE
fait la richesse de ce petit pays gascon.
Car, comme l’auteur, cette contrée est
gasconne — cap e tout ! Vous ne ferez CAPBRETON
pas trois pas dans cet ouvrage sans
et des alentours “buter” sur un mot, une expression en
gascon mais tout l’art du conteur est de
pouvoir manier — et marier — les deux
langues pour charmer son auditoire.
Et même si vous êtes une chincheparre
ou un alhouns-vinut, vous vous laisserez
entraîner sur ces chemins de la
Gascogne littorale, en compagnie de cette
“Torèle” (mais qui est-elle donc ?). De
toute façon, un petit nhac de pinhadar, de
mer et de sable ne vous fera pas de mal !
arie-Claire Duviella, d’origine capbre- AVL
prix prètz • 046-CMtonnaise, est née en 1944, à
Saint17,50 €
Sever. Professeur d’espagnol jusqu’en 1985, ISBN
membre de diverses associations cultu- 978-2-8240-0228-6
relles locales et régionales, elle consacre
ses recherches à l’histoire maritime de 9HSMIME*aaccig+Capbreton.
histoires & contes gascons de capbretonTous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © EDR/EDITIONS DES RÉGIONALISMES ™ — 2010/2013
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte–Grenier — 17160 CRESSÉ
ISBN 978.2.8240.0228.6
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles
ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en
faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
2Marie-Claire DUVIELLA
« LA TORÈLE »
HISTOIRES
& CONTES GASCONS
DE
CAPBRETON
34PRÉFACE
apbreton, Capbreton, d’où viens-tu ? Ballotté
par le vent du large ou l’appel de l’horizon dans Cl’irisation des vagues de l’Océan…
Qui es-tu ? Façonné par l’histoire dans ton identité…
Que vois-tu ? De ces contes et histoires que les grands-mères
narraient si bien…
Capbreton, si tu ne le sais plus, les fammes joyeuses de la
Torèle et la plume alerte, aiguë, sensible, précise de
MarieClaire Duviella t’apporteront ces réponses avec l’humour
gascon d’une vraie Landaise de Capbreton.
Bon vent de terre et de mer à ce livre de mémoire.
Dr Jean Peyresblanques
Président de la Société de Borda
5AVANT-PROPOS
apbreton embrase la nuit de Noël de sa fdèle Torèle,
dans un scintillement crépitant d’étincelles dorées Cqui s’envolent jusqu’en haut du clocher. Vous pouvez
croire, si vous le voulez, à la jolie légende de cet immense
bûcher allumé pour la première fois par les Capbretonnais
pour dissuader les pillards normands de débarquer et mettre à
sac leur village. La vérité est que le solstice d’hiver a toujours
été propice aux fêtes et aux rites païens de feu et de lumière,
et ce n’est pas un hasard si, dans la tradition chrétienne, la
venue de l’enfant sauveur de l’humanité, « soleil de justice »
et « lumière du monde » a été fxée un 25 décembre.
La Torèle, c’est notre halha de Nadàu, vieux rite sacré de
nos paysans de Gascogne, qui voulait que sous un soleil bas,
quand les dernières feuilles tombaient au sol, ils s’en aillent
réchauffer la terre d’un feu de paille, de brindilles ou de ronces,
pour chasser les démons et rappeler la fertilité. Notre « petite
tour », symbole de l’allégresse de Noël, est faite, terroir oblige,
de troncs de pins lesquels, en notre gascon, s’appellent tores. Au
eXVIII siècle, les fermiers des pignadars communaux, lorsqu’ils
étaient propriétaires de bœufs, étaient tenus d’apporter une
charretée de bois de pin mort, pour « faire le feu de joye de
la feste de Noël ». Qui pourra jamais dire combien de Martin
et de Chouan sont venus, d’un pas tranquille, de Preuilhan ou
d’Aygues Rouyes, de Caillaü ou de Maühourat, déverser, dans la
brume hivernale, leur charge de bois sur la place
Saint-Nicolas ? Combien de Capbretonnais ont, depuis lors, emporté tel
un trésor, pour l’ajouter au souc de Nadàu de leur cheminée,
un tison ardent de cette Torèle dont l’origine se perd dans la
nuit des temps !
6Fasse que nous restions pour toujours fdèles à cette
tradition, où tous, petits et grands, croyants ou incroyants, avons
plaisir à nous réchauffer ensemble autour de ce feu rituel, un
des rares témoignages de nos coutumes d’antan.
C’est notre immortelle Torèle qui m’a confé, au fl des ans,
les contes et les histoires que vous allez lire maintenant.
7MAIS QUE VEUT
DONC DIRE “CAPBRETON” ?
rthographié en des temps très lointains Caberton,
Cabberton ou Capberton, Cap-Breton en deux mots
eO(graphie qui a prévalu du milieu du XIX siècle jusqu’à
ecelui du XX siècle), c’est en gascon Cabertoun ou Cabretoun.
Toujours incertaine est son étymologie, qui a donné lieu à
bien des interprétations, tant savantes que fantaisistes. La Torèle
elle-même est restée très évasive sur cette question.
Alors qui croire ?
— Jacques Grouvel ? Adjoint du maire Adrien Marchant au
edébut du XIX siècle, il fut l’inventeur, pour son moulin du
Matedey, de la meule à pommes de terre : « Capbreton c’est
Caput Bruti, car notre ville fut fondée par le neveu de Caton,
Brutus, gouverneur de la Gaule cisalpine ».
(Capbreton s’appellera à la Révolution Cap Brutus.)
— Le douanier venu de Marseille, Jean-Marie Bartro ? Nous
lui devons Les Annales de Capbreton et partie de celles de
Bayonne, ouvrage paru en 1842 : « Capbreton tire son nom de
l’ancienne colonie de Bretons chassés du pays d’Albion à la
efn du V siècle et établis en pays tarbelle. À preuve, les textes
latins l’appellent Capite Britonum ou Capite Britonis ».
Etymologie également retenue par le professeur Albert
Dauzat : « Cap, avec le sens de domaine principal, est associé
à un nom de personne, à savoir Breton, c’est-à-dire colon de
Bretagne » et plus récemment par Jean-Jacques Fénié.
(Un des “Rôles gascons”, * traduit en espagnol, désigne
Capbreton sous l’appellation de Capital de la Bretaña.)
* Recueils des décrets et lois que les rois d’Angleterre/ducs d’Aquitaine faisaient pour
la Gascogne.
8— L’abbé Jean-Félix Pédegert ? « Capbreton vient du
phénicien Cabre-Than signifant le tombeau de la baleine. » Il est
vrai que nos ancêtres, de longs siècles durant, pourchassèrent
l’énorme mammifère dans tout le golfe de Gascogne. L’on sait
que les Phéniciens colonisèrent tout le pourtour
méditerranéen, s’établissant de préférence à l’embouchure des rivières
ou dans des îlots. Seraient-ils également venus mouiller dans
nos parages, attirés par la sécurité de notre Gouf et baptiser
notre cité ?
— Le docte savant landais Pierre-Eudoxe Dubalen ? «
Capbreton, c’est Cap Redoun, car sa baie formait autrefois une
anse ronde ».
— Le douanier de Vieux-Boucau, Bernard Saint-Jours ? «
Capbreton, c’est Capeurtoun, le petit cap ».
— Le pharmacien-thalassothérapeute de la place de la mairie,
Emile Vignes ? : « Capbreton, c’est Capbertat, nom de nom ! La
vraie tête de

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