Les Contes populaires de la Provence et de la Côte d Azur
160 pages
Français

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Les Contes populaires de la Provence et de la Côte d'Azur , livre ebook

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Description

Les Contes populaires de la Provence et de la Côte d'Azur - Le conte populaire est un conte oral traditionnel et communautaire. Il a longtemps régi la création et la circulation des histoires. C'est en fait la littérature de nos ancêtres, il a présidé les veillées de nos campagnes depuis la nuit des temps jusqu'aux années 1950. Il a aujourd'hui presque disparu. Fort heureusement, depuis le XIXe siècle, quelques érudits passionnés de notre folklore ont pris soin de transcrire ces contes, ce qui leur a permis de venir jusqu'à nous malgré le profond bouleversement de nos sociétés rurales, qui a rompu la transmission séculaire de ces contes par le bouche-à-oreille. Quelques familles ont su faire subsister cette tradition jusqu'à la fin du XXe siècle malgré la disparition des veillées. D'infatigables collecteurs ont poursuivi jusqu'à nos jours l'oeuvre de leurs prédécesseurs du XIXe siècle. Tout au long de ces pages, vous découvrirez ces récits authentiques qui faisaient le charme des veillées d'autrefois, et l'âme des campagnes : les contes animaliers, les récits sur le diable, tantôt dupé, tantôt triomphant et réellement terrifiant, ou encore les aventures merveilleuses et féeriques, de celles qu'on racontait volontiers aux enfants...


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juin 2014
Nombre de lectures 128
EAN13 9782365729475
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Contes populaires de la Provence et de la Côte d’Azur


Avant propos : Pierre-Étienne Mareuse





Avant-propos

Les contes, légendes et récits présentés dans ce recueil sont le fruit d’une collecte réalisée dans le sud de la Provence, le long de la Côte d’Azur, son parcours ne s’éloignant que rarement de celle-ci.
« Côte d’Azur » est une appellation littéraire créée par l’écrivain Stephen Liégeard, dans son roman éponyme paru en 1887. Liégeard baptisa de ce nom le littoral courant de Marseille à Gênes, même si aujourd’hui la bande côtière comprise entre Vintimille et Gênes, au-delà de la frontière, est connue sous son nom italien de Riviera. De Marseille à Menton, en passant par Toulon, Cannes et Nice, c’est au travers des départements des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes que nous emmènent donc les contes de notre sélection. Bien que le Vaucluse fasse partie de la région provençale, il n’est pas concerné par l’aire de collecte de ce recueil, car plus loin à l’intérieur des terres.
Les récits variés que vous allez découvrir, et qui vont des histoires burlesques aux grandes aventures fantastiques, en passant par les légendes populaires, furent recueillis dans les dernières décennies du XIX e siècle, et, pour la majorité d’entre eux, par le médecin Laurent-Jean-Baptiste Bérenger-Féraud, contributeur de la revue La Tradition , et par le linguiste James Bruyn Andrews.

Histoire de la Provence
« Provence » découle de « Provincia romana », la « Province romaine », terme apparu au VI e siècle et rappelant que le pays avait été le premier territoire romanisé des Gaules, près de soixante ans avant les conquêtes de César.
Les Ligures furent le peuple le plus ancien dont on a la trace parmi les premiers habitants de la région. Vers 600 avant J.-C., des colons grecs venus de Phocée, en Asie Mineure, fondèrent la cité de Massalia, la future Marseille. À ce peuplement grec et ligure vinrent se mêler les Celtes au IV e siècle avant J.-C.
Ce sont les Phocéens de Massalia qui furent à l’origine de l’intervention des Romains. Liés à Rome par un traité d’alliance en vertu de leur aide pendant les Guerres puniques, les habitants de Massalia appelèrent la République romaine à la rescousse en 125 avant J.-C., afin de les défendre contre les Ligures, les Allobroges, les Salyens et les Voconges. Les Romains furent victorieux, mais profitèrent de cette situation, comme le fera plus tard César, pour laisser leur garnison en place et entamer la conquête du pays. C’est ainsi que se constitua la province de Gaule narbonnaise, recouvrant ce qui deviendrait le Midi de la France, depuis l’actuelle Provence jusqu’aux Pyrénées. Massalia devint Massilia, et non loin les Romains fondèrent Aquae Sextiae, future Aix-en-Provence.
Après la conquête du reste de la Gaule par César, la Narbonnaise fut surnommée « Gallia togata » (la Gaule en toge), par opposition à la « Gallia capilla » (Gaule chevelue), soulignant la romanisation précoce de la région. Tôt pacifiée, et prospère grâce à la douceur de son climat, la Gaule narbonnaise devint sous l’Empire, contrairement aux autres provinces gallo-romaines, une province sénatoriale, c’est-à-dire gouvernée par un proconsul issu du Sénat, donc de la société civile, et sans garnison stationnée. Tel était le cas des provinces les plus riches et les plus calmes de l’Empire. Les peuples alpins résistant au pouvoir de Rome, les Alpes furent en revanche divisées en trois provinces impériales procuratoriennes (les Alpes grées, pennines et maritimes), administrées par un procurateur militaire à la tête d’une forte garnison.
Lors des invasions du V e siècle après J.-C., la future Provence est successivement occupée par les Wisigoths, les Burgondes, puis les Ostrogoths du roi Théodoric, qui prennent Marseille et Avignon en 508. En 534, le royaume burgonde disparaît au profit des Francs.
Lors du partage qui suit la mort du roi des Francs Louis II le Bègue en 879, un royaume de Provence est fondé, avec à sa tête Boson V de Provence. Son fils Louis lui succède en 887 et devient roi d’Italie puis empereur, mais perd la vue en 905, ce qui le contraint à déléguer ses pouvoirs en Provence à Hugues d’Arles, qui est alors fait marquis de Provence. À la mort d’Hugues en 947, Boson II d’Arles devient comte de Provence. En 975, son fils et successeur Guillaume vainc définitivement les Sarrasins qui lançaient des raids dans le pays depuis une centaine d’années, ce qui lui vaut d’être élevé au marquisat et lui permet de consolider son pouvoir, qui désormais n’est plus contesté par les seigneurs et les villes. Aux XI e et XII e siècles, les mariages des descendantes de Guillaume firent passer la Provence aux mains des comtes de Toulouse et de Barcelone. À partir de 1125, le pays est donc divisé en deux entités distinctes : au nord de la Durance, le marquisat de Provence, fief des comtes de Toulouse, et au sud, le comté de Provence, tenu par les comtes de Barcelone. Toutefois, la moitié est du marquisat, qui formait le comté de Forcalquier, fut ajoutée par mariage au comté de Provence en 1193.
La guerre entre le roi de France et les Albigeois (hérétiques cathares) eut ensuite un impact important dans l’histoire provençale, les comtes de Toulouse ayant en effet soutenu l’hérésie. Après la défaite de celle-ci, le traité de Meaux-Paris, en 1229, enleva aux comtes de Toulouse le marquisat de Provence, stipulant que celui-ci devrait être remis à la papauté. Ce n’est qu’en 1274 que le roi de France consentit à céder au pape le marquisat, qui devint le Comtat Venaissin, enclave papale en terre de France. À partir du conclave de 1305, le conflit entre la papauté et le roi de France Philippe le Bel ayant tourné à l’avantage de ce dernier, les papes deviennent français pour un temps et séjournent hors d’Italie pour s’installer en Avignon, où ils demeurèrent jusqu’en 1376. En 1378, l’élection controversée du pape Urbain VI déclencha le Grand Schisme d’Occident, qui vit l’élection d’antipapes. Deux de ces antipapes, Clément VII et Benoît XIII, régnèrent en Avignon de 1378 à 1403, année où Benoît XIII, assiégé, dut s’enfuir. Le Comtat Venaissin demeura ensuite terre papale jusqu’en 1791, lorsque la Révolution le rattacha à la France. Il devint alors le département du Vaucluse.
Le comté de Provence connut une histoire non moins mouvementée. Au XIII e siècle, Béatrice de Provence, héritière des comtes de Provence, épousa Charles d’Anjou, frère du roi Saint Louis, et futur conquérant de Naples et de la Sicile. Au XIV e siècle, Jeanne I ère de Naples, descendante de Charles et Béatrice, adopta le jeune frère du roi de France Charles V, Louis d’Anjou, qu’elle désigna comme son successeur. À la mort de la reine en 1382, un conflit dynastique éclata entre Louis et ses cousins de la première branche angevine (celle issue de Charles d’Anjou). Le fils de Louis, Louis II d’Anjou, sortit victorieux du conflit en 1387 et hérita du royaume de Naples et de Sicile ainsi que du comté de Provence, mais les Niçois, qui soutenaient son rival Charles de Durazzo, refusèrent de le reconnaître. Le Pays niçois fit alors sécession du reste du comté de Provence, et, avec l’assentiment de Charles, choisit de se rattacher aux terres des comtes de Savoie, par la Dédition de Nice de 1388. Dès lors et pour près de cinq cents ans, le destin de Nice fut séparé de celui de la Provence, ce qui eut un impact non négligeable sur son évolution linguistique. Nice resta affiliée aux comtes puis ducs de Savoie jusqu’en 1860, date à laquelle les Savoie (devenus rois de Sardaigne en 1713) léguèrent le comté de Nice à la France, en reconnaissance pour l’aide militaire que Napoléon III avait apportée à l’unification italienne.
Pendant un siècle, entre 1382 et 1481, le reste du comté de Provence fut gouverné par la seconde dynastie angevine des rois de Naples, de Sicile et de Jérusalem, de laquelle est issue le célèbre roi René d’Anjou, dont la tradition populaire provençale se souvient sous le surnom de Bon Roi René, et qui fut comte de Provence de 1434 à 1480. Le roi René ayant déshérité son fils aîné, et son fils cadet ne lui ayant survécu qu’un an sans avoir d’enfant, le comté de Provence fut rattaché au royaume de France en 1481.

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