Recueil de chansons épiques du peuple bassa du Cameroun
195 pages
Français

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Recueil de chansons épiques du peuple bassa du Cameroun , livre ebook

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195 pages
Français

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Description

Ce livre est un recueil de sept chansons épiques du peuple bassa du Cameroun, une des tribus du grand groupe culturel bantou d'Afrique centrale. Il présente, sous forme de poésie rythmique, ses tableaux différents d'enseignement de la morale tribale et de la magnanimité africaine. Culture épique, sorcellerie, corruption, conflit entre conjoints, polygamie, autant de thèmes abordés dans ces textes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2007
Nombre de lectures 214
EAN13 9782336277165
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes Africaines
Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa
Déjà parus
Souraya HASSAN HOUSSEIN, Économie du développement et changements institutionnels et organisationnels, 2007.
André Julien MBEM, L’Afrique au cœur de l’Europe. Quel projet pour le Nouveau Monde qui vient ? , 2007.
Djibo HAMANI, L’Islam au Soudan Central , 2007.
William BOLOUVI, Quel développement pour l’Afrique subsaharienne ?, 2007.
Simon-Pierre E. MVONE NDONG, Bwiti et christianisme, 2007.
Simon-Pierre E. MVONE NDONG, Imaginaire de la maladie au Gabon, 2007.
Claude KOUDOU (sous la direction de), Côte d’Ivoire : Un plaidoyer pour une prise de conscience africaine, 2007. Antoine NGUIDJOL, Les systèmes éducatifs en Afrique noire. Analyses et perspectives, 2007.
Augustin RAMAZANI BISHWENDE, Ecclésiologie africaine de Famille de Dieu, 2007.
Pierre FANDIO, La littérature camerounaise dans le champ social, 2007.
Sous la direction de Diouldé Laya, de J.D. Pénel, et de Boubé Namaïwa, Boubou Hama-Un homme de culture nigérien , 2007.
Marcel-Duclos EFOUDEBE, L’Afrique survivra aux afro-pessimistes, 2007.
Valéry RIDDE, Equité et mise en œuvre des politiques de santé au Burkina Faso, 2007.
Frédéric Joël AIVO, Le président de la République en Afrique noire francophone, 2007.
Albert M’PAKA, Démocratie et société civile au Congo-Brazzaville, 2007.
Anicet OLOA ZAMBO, L’affaire du Cameroun septentrional. Cameroun /Royaume-Uni , 2006.
Jean-Pierre MISSIÉ et Joseph TONDA (sous la direction de), Les Églises et la société congolaise aujourd’hui , 2006.
Albert Vianney MUKENA KATAYI, Dialogue avec la religion traditionnelle africaine, 2006.
Recueil de chansons épiques du peuple bassa du Cameroun

André Mbeng
© L’Harmattan, 2007
5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296030145
EAN : 9782296030145
A mon camarade de classe, Ombé Eloundou du pays Eton au Cameroun, précocement disparu en 1990 à l’âge de 33 ans, avec qui je partageais la passion de sortir la musique et l’opéra épiques d’Afrique des fonds archéologiques tribaux dans lesquels ils sont enfermés depuis le XVII e siècle.
Sommaire
Etudes Africaines Page de titre Page de Copyright Dedicace AVANT-PROPOS CHANSON 1 - HYMNE A LA CHANSON EPIQUE CHANSON 2 - LA CIRCONCISION, LE COURAGE ET LE RYTHME ÉPIQUE CHANSON 3 - MÉFIANCE AUX TOTEMS DE PROTECTION CHANSON 4 LA CORRUPTION CHANSON 5 - LA GUERRE DES ROSES EST UNE GUERRE ÉTERNELLE CHANSON 6 - L’HÉRITAGE TROPICAL CHANSON 7 - ENTRÉE DE LA PREMIÈRE FEMME A L’ÉCOLE DE LA CHANSON ÉPIQUE EN PROVINCE LIKOL AU PAYS BASSA
AVANT-PROPOS
La chanson épique d’Afrique comme poésie ou comme genre littéraire est un débat clos par une conclusion affirmative depuis la fin des années 70, avec les recherches du Professeur Pierre Ngijol Ngijol de l’Université de Yaoundé (cf. les Merveilles Africaines : Les fils de Hitong, tome I & II, Collection Africana aux éditions CEPER).

Ce qui préoccupe le Groupe d’Initiative Commune pour le Conservatoire de Yaoundé, association camerounaise pour la conservation et la promotion des chansons épiques d’Afrique, c’est la vulgarisation de ce genre en voie de disparition dans certaines régions d’Afrique, du fait : - de sa nature orale, - de la disparition des vieux bardes africains interprètes ou compositeurs de ce genre, - de l’obstacle des langues africaines porteuses de ces merveilles, - et du caractère jugé intellectuel du genre.
En effet, même la musique classique occidentale, celle des compositeurs comme Mozart ou Beethoven, n’a jamais été considérée comme un genre populaire, encore moins les textes dramatiques qu’elle accompagne souvent à l’occasion de la présentation d’un opéra.

Certains textes épiques sont même considérés, à juste titre, comme des sommets de la création littéraire dans les systèmes éducatifs traditionnels africains, au regard de la qualité de leur style, de leur image et de leur prosodie, si bien que la technique de la chanson épique s’acquiert toujours au travers d’un rite initiatique doctoral assez rigoureux.

La rigueur de l’acquisition de la technique de la chanson épique, l’obstacle limitatif de la langue et le caractère intellectuel du genre, emportent pour conséquence que la chanson épique ne nourrit plus son homme en Afrique, de nos jours. D’où le désintérêt des artistes pour ce genre et sa disparition programmée.

Le but du Groupe d’Initiative Commune pour le Conservatoire de Yaoundé est d’apporter sa contribution dans le sens d’élargir le public de la chanson épique, avec l’espoir d’intéresser d’autres talents aux métiers de barde, de rythmeur, de choriste ou de metteur en scène des textes épiques.

Parmi les stratégies choisies pour y arriver il y a, outre la création d’un centre d’apprentissage de cet art, la possibilité de faire jouer la chanson épique sous forme d’opéra par n’importe quelle troupe ou orchestre dans le monde, quel que soit son univers culturel.

L’opéra a la particularité d’allier le théâtre à la musique. C’est d’ailleurs le but originel de la chanson épique. Toutefois, la forme originelle et traditionnelle de la chanson épique réunit un conteur, un instrument de musique (la kora ou le hilun) ou un rythmeur avec simplement deux plaquettes de bambou et un public restreint à la famille, au clan ou à la tribu dans la meilleure des hypothèses, compte tenu de la contrainte de la langue.

L’opéra épique moderne que souhaite promouvoir le Conservatoire de Yaoundé cherche à réunir un public plus large, un orchestre complet avec piano, violon et autres instruments spécifiques, un chœur, une troupe théâtrale et des ténors bardes.

Pour y arriver, le Groupe d’Initiative Commune pour le Conservatoire de Yaoundé a la conviction qu’il faut : - faire bénéficier des textes épiques en langues africaines trop limitantes, du support des langues de grande communication tels l’anglais, le français, le chinois, l’espagnol ou le swahili par exemple, rendant ainsi lesdits textes plus accessibles à un public de plus en plus large, donc plus ouvert au monde ; - les transformer de récits contés par une seule personne, en pièces théâtrales interprétables par une troupe, un chœur, un orchestre et des ténors, de manière simultanée, lorsque la nécessité artistique l’impose, - et transcrire musicalement les rythmes qui accompagnent les textes épiques.
En proposant les sept chansons du présent recueil, que la tradition du peuple Bassa du Cameroun nomme les murmures de l’arc-en-ciel en raison, d’après la légende, de leur origine aquatique, j’ai voulu répondre à la première et à la deuxième préoccupations susmentionnées du Groupe d’Initiative Commune pour le Conservatoire de Yaoundé dont je suis l’un des membres. C’est également une interpellation et un encouragement pour d’autres initiatives dans le même domaine.

Mordu des films de Bollywood de l’Inde à la fin des années 60 et au début des années 70 pendant mon enfance au cinéma le Febe à Mokolo, un quartier populaire de Yaoundé au Cameroun, lesquels savaient si bien allier la beauté, la musique, la poésie, la scène et le rêve, je m’étais toujours imaginé auteur d’opéras ou metteur en scène d’opéras. C’était pour moi le seul moyen de faire survivre en moi Mountaz, la jeune et belle princesse que le héros Dara Singh venait toujours sauver du méchant Premier ministre ambitieux du Maharadjah.

Face au petit écran, ma passion pour l’opéra s’agrandissait lorsqu’il m’arrivait de visionner quelques rares émissions de chaînes de télévision ou films de Hollywood présentant quelques extraits d’atmosphère feutrée très people et glamour d’un opéra enlevé, surtout si l’histoire racontée était empreinte de circonstances historiques de l’empire romain, des royaumes de France ou d’Angleterre.

Ma conviction pour la renaissance d’un opéra africain s’est accrue à la suite de trois évènements : - d’abord c’est à l’occasion de la célébration d’un anniversaire de Monsieur Paul Biya, président de la République du Cameroun, un concert de musique classique animé par l’orchestre de l’Armée Nationale et retransmis à la télévision nationale pendant près de trois heures fut en effet organisé au Palais des Congrès de Yaoundé. Mais, à la passion du président Biya pour la musique classique s’opposa l’ennui chez plusieurs de ses invités, pourtant de la jet-set. Pour beaucoup d’entre eux, mais aussi pour la classe moyenne et surtout le petit peuple de téléspectateurs, ils étaient encore incapables, en ces années 80, d’appr&#

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