Critique de la raison pratique
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Critique de la raison pratique , livre ebook

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Description

Extrait : "Un système comme celui de la raison pure pratique développé ici par la critique de cette raison, a-t-il coûté beaucoup ou peu de peine, surtout pour ne pas manquer le vrai point de vue d'où l'ensemble peut en être exactement esquissé (vorgezeichnet)?..."

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Publié par
Nombre de lectures 117
EAN13 9782335033182
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0006€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

EAN : 9782335033182

 
©Ligaran 2015

Introduction

De l’idée d’une Critique de la raison pratique.
L’usage théorique de la raison portait sur des objets de la faculté pure et simple ( blossen ) de connaître, et une critique de la raison, en vue de cet usage, n’avait proprement rapport qu’à la faculté pure ( reine ) de connaître, parce qu’elle faisait naître le soupçon, fortifié dans la suite, qu’elle se perd facilement au-delà de ses limites, parmi des objets inaccessibles ou des concepts tout à fait contradictoires. Il en est tout autrement pour l’usage pratique de la raison. Dans ce dernier cas, la raison s’occupe des principes déterminants de la volonté, qui est un pouvoir ou de produire des objets correspondants aux représentations, ou de se déterminer soi-même à réaliser ces objets (que te pouvoir physique soit suffisant ou non), c’est-à-dire de déterminer sa causalité. Là en effet, la raison peut du moins suffire à la détermination de la volonté et elle a toujours de la réalité objective, en tant qu’il s’agit uniquement du vouloir. La première question ici est donc de savoir si la raison pure suffit à elle seule à déterminer la volonté, ou si elle ne peut en être un principe de détermination, que comme dépendant de conditions empiriques ( empirisch-bedingte ). Un concept de la causalité, justifié par la Critique de la raison pure, mais non susceptible, à la vérité, d’une représentation ( Darstellung ) empirique, intervient ici, c’est le concept de la liberté . Si nous pouvons maintenant découvrir des moyens de prouver que cette propriété appartient en fait à la volonté humaine (et ainsi aussi a la volonté de tous les êtres raisonnables), il sera montré ( dargethan ) par là, non seulement que la raison pure peut être pratique, mais qu’elle seule, et non la raison limitée empiriquement, est pratique d’une façon inconditionnée ( unbedingterweise ). Par conséquent, nous avons à faire une critique, non de la raison pure pratique , mais seulement de la raison pratique en général. Car la raison pure, quand on a montré qu’elle existe, n’a pas besoin de critique. C’est elle qui contient elle-même la règle pour la critique de tout son usage. La critique de la raison pratique en général est donc obligée d’enlever à la raison, conditionnée empiriquement, la prétention de constituer exclusivement le principe déterminant de la volonté. L’usage de la raison pure, s’il est démontré qu’elle existe, est seul immanent, l’usage empiriquement conditionné, qui s’arroge la souveraineté, est au contraire transcendant et se manifeste par des prétentions et des ordres qui dépassent tout à fait son domaine. C’est précisément l’inverse de ce qui pourrait être dit de l’usage spéculatif de la raison pure.
Cependant comme c’est toujours encore la connaissance de la raison pure qui sert ici de fondement à l’usage pratique, la division d’une Critique de la raison pratique doit, dans ses grandes lignes ( dem allgemeinen Abrisse nach ), être conforme à celle de la raison spéculative. Nous devons donc avoir une doctrine élémentaire et une méthodologie de la raison pratique ; dans la première, une analytique comme règle de la vérité et une dialectique comme exposition et solution de l’apparence ( Scheins ) dans les jugements de la raison pratique. Mais l’ordre sera, dans la subdivision de l’analytique, l’inverse de celui qui a été suivi dans la Critique de la raison pure spéculative. Car, dans le cas présent, nous commencerons par les principes et nous irons aux concepts , de ceux-ci ensuite aux sens, s’il est possible ; tandis qu’au contraire, dans la raison spéculative, nous avons dû commencer par les sens et finir par les principes. C’est que maintenant nous avons à faire à une volonté, nous avons à considérer la raison dans son rapport, non aux objets, mais à cette volonté et à sa causalité. Les principes de la causalité inconditionnée empiriquement, doivent donc être le point de départ, après lequel on pourra essayer d’établir nos concepts du principe de détermination d’une telle volonté, de leur application aux objets et enfin au sujet et à sa sensibilité. La loi de la causalité par liberté ( Causalität ans Freiheit ), c’est-à-dire un principe pratique pur, forme ici de toute nécessité le point de départ et détermine les objets auxquels il peut seulement être appliqué.
Première partie De la critique de la raison pratique

Doctrine élémentaire
de
la raison pure pratique
Livre premier L’analytique de la raison pure pratique

Chapitre premier Des principes de la raison pure pratique

§ 1 Définition
Des principes pratiques sont des propositions renfermant une détermination générale de la volonté, à laquelle sont subordonnées plusieurs règles pratiques. Ils sont subjectifs ou forment des maximes , quand la condition est considérée par le sujet comme valable seulement pour sa volonté ; mais ils sont objectifs et fournissent des lois pratiques, quand la condition est reconnue comme objective, c’est-à-dire comme valable pour la volonté de tout être raisonnable.

Scolie
Si l’on admet que la raison pure puisse contenir en soi un fondement pratique, c’est-à-dire suffisant pour la détermination de la volonté, il y a des lois pratiques ; sinon, tous les principes pratiques ne seront que de simples maximes . Dans la volonté, affectée pathologiquement ( pathologisch-afficirten ), d’un être raisonnable, il peut y avoir conflit ( Widerstreit ) entre les maximes et les lois pratiques reconnues par l’être lui-même. Quelqu’un peut, par exemple, se faire une maxime de ne jamais essuyer une injure sans en tirer vengeance et s’apercevoir cependant en même temps que ce n’est pas là une loi pratique, mais seulement sa propre maxime ; qu’au contraire cette proposition, prise comme règle pour la volonté de tout être raisonnable, dans une seule et même maxime, ne pourrait être d’accord avec elle-même. Dans la connaissance de la nature ( Naturerkenniniss ), les principes de ce qui arrive (par exemple le principe de l’égalité de l’action et de la réaction dans la communication du mouvement) sont en même temps des lois de la nature ; car l’usage de la raison y est théorique et déterminé par l’essence ( Beschaffenheit ) de l’objet. Dans la connaissance pratique, c’est-à-dire dans celle qui a simplement à faire à des principes déterminants de la volonté, les principes ( Grundsätze ) que l’on se fait, ne sont pas encore pour cela des lois auxquelles on soit inévitablement soumis, parce que la raison doit en pratique s’occuper du sujet, c’est-à-dire de la faculté de désirer, dont la nature particulière peut occasionner dans la règle des modifications diverses. – La règle pratique est en tout temps un produit de la raison, parce qu’elle prescrit l’action comme moyen d’arriver à l’effet, qui est un but. Mais cette règle est, pour un être chez qui la raison n’est pas tout à fait, seule le principe déterminant de la volonté, un impératif , c’est-à-dire, une règle qui est désignée par « un devoir. » ( ein Sollen ), exprimant la nécessité objective de l’action et signifiant que, si la raison déterminait complètement la volonté, l’action se produirait infailliblement ; d’après cette règle. Les impératifs ont donc une valeur objective et sont totalement différents des maximes, qui sont des principes subjectifs. Mais les impératifs déterminent ou bien les conditions de la causalité de l’être raisonnable, en tant que cause efficiente et simplement par rapport à l’effet et aux moyens suffisants pour l’atteindre ( Zulänglichkeit zu derselben ), ou ils déterminent seulement la volonté, qu’elle soit ou non suffisante pour l’effet. Les premiers seraient des impératifs hypothétiques et contiendraient de simples préceptes de savoir-faire ( Geschicklichkeit ) ; les seconds seraient au contraire catégoriques et formeraient seuls des lois pratiques. Des maximes sont donc, il est vrai, des principes ( Grundsätze ), mais non des impératifs . Quant aux impératifs eux-mêmes, s’ils sont, conditionnels, c’est-à-dire s’ils ne déterminent, pas la volonté, uniquement en tant que volonté, mais seulement en vue d’un effet désiré, c’est-à-dire s’ils sont des impératifs hypothétiques, ils forment, il est vrai, des préceptes ( Vor

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