Etude littéraire de berceuses camerounaises
138 pages
Français

Etude littéraire de berceuses camerounaises , livre ebook

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138 pages
Français

Description

Cet ouvrage est une étude littéraire de berceuses de quelques tribus du Mbam (Cameroun) : Bafia, Banèn, Vouté et Yambassa. Son objectif est de mettre en évidence le caractère littéraire des textes collectés, transcrits et traduits en français, grâce à une approche méthodique des structures poétiques des textes. Il convient de les resituer en même temps dans le contexte socio-historique afin d'en donner l'explication en complément de l'étude formelle.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 38
EAN13 9782336330648
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0550€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

de
Étude liTéraire berceuses camerounaises
14 ISBN : 978-2-343-01921-5
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Joseph Dong’Aroga
Étude liTéraire de berceuses camerounaises
Dors mon enfant…
Étude liTéraire de berceuses camerounaises
Voix & Sources
30/10/13 23:40
Étude littéraire de berceuses camerounaises
Voix et sources
Collection créée et dirigée par Clément Dili Palaï
 Cette collection s’intéresse à tous les domaines de la littérature, de la culture et des sciences sociales en Afrique. Y sont publiés des textes ayant pour socle la parole, source créatrice et détentrice de savoirs : généalogies, biographies, chroniques historiques, poésies, recueils de textes et résultats de recherches en rapport avec l’oralité africaine, etc. Déjà parus Philippe TCHISSAKBÉ,Récits sur mon village, 2013. Clément DILI PALAÏ,Illusions, 2013. Gabriel KUITCHE FONKOU,L’enfant de l’eau, 2013. Daouda PARA,Accord perdu, 2013. Dahirou YAYA,La force de la foi, 2011. Gabriel KUITCHE FONKOU,Voix de femmes, 2010.
Joseph Dong’Aroga
Étude littéraire de berceuses camerounaises Dors mon enfant… Préface de Gabriel Kuitche Fonkou
Du même auteur
Le Défroqué, théâtre, Terre africaine, 1998 Au clair de lune, les contes du Cameroun, Presses universitaires de Yaoundé, 2001 L'empêcheur d'aimer en rond, poèmes, Presses universitaires de Yaoundé, 2006 La tortue chez les Bafia, mythes, représentations et symboles, essai, L’Harmattan, 2010; Mbamba ou le patriotisme d'une jeunesse engagée, roman, Presses universitaires de Yaoundé, 2011. Photographie de couverture : US Army Africa. © L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01921-5 EAN : 9782343019215
Je dédie cet ouvrage aux gardiennes de mon enfance : Ma mère YAKAN Marthe, Ma sœur aînée ASEN Bernadette, Toutes deux disparues. Que leurs âmes reposent en paix.
PRÉFACE
En tant qu’ « écrivain vulgarisateur » de la littérature orale, Joseph Dong Aroga s’était déjà fait connaître en publiantAu clair de lune,un recueil de contes, dans la série Contes du Cameroun.présent ouvrage au titre Le flatteusement injonctif,Dors mon enfant,invite à plonger dans l’ensorcellement des berceuses du Mbam (Inoubou+ Kim). Vous y voyagez chez les Bafia, les Banèn, les Yambassa d’une part, les Vouté d’autre part pour découvrir les mêmes choses à quelques nuances près : des berceuses pour enfant né seul, des chants pour jumeaux (je dirais des louanges pour jumeux). Les berceuses ! Un genre oral dont la survie et la vitalité seront assurées tant que des enfants continueront à naître dans les milieux producteurs, c’est-à-dire en fait tout le temps. Car l’importance que l’Africain accorde à l’enfant rend inimaginable qu’il en naisse sans être bercé, que des jumeaux, ces êtres spéciaux, « choississent de venir » dans des familles et ne soient pas « loués ». Dors mon enfantcomporte un corpus trancrit dans les langues premières et traduit en français, langue d’arrivée et de communication aux non locuteurs des langues premières. L’auteur fait bien, quand arrive l’annlyse, de revenir pour les aspects formels aux textes en langues premières. Ceci donne toute sa force à l’étude du lexique, de la phonologie, des images, du rythme, de la syntaxe et de la structure, tous éléments pertinents de la littérarité. L’analyse de la syntaxe frappe par ses révélations sur la suppression du verbe, la pronominalisation, les constructions surprenantes, le tuilage (terme bien savant pour dire la reprise du dernier mot d’un vers au début du vers suivant).Dors mon enfant présente sans nul doute, à côté de quelques spécifités, des choses dans lesquelles beaucoup de Camerounais se reconnaîtront. Pourraient en faire partie :
- des procédés poétiques à l’instar du mot vocalisque. - des aspects culturels à l’instar du caractère extraordinaire et des pouvoirs de jumeaux. - la littérature orale comme témoignage historique à l’instar de l’ordalie de la tortue, « un de ces rites que la justice moderne a déclassés et auxquels (même) le tribunal coutumier ne fait plus appel. » Dors mon efantJoseph Dong Aroga à persévérer engage dans la littérature orale receuillie dans le Mbam et ailleurs. Vivement que de plus en plus de chercheurs en littérature orale, par la publication, sortent leurs manuscrits du sommeil des tiroirs, qui est loin d’être le bon sommeil de l’enfant appelé par les berceuses. Pr Gabriel KUITCHE FONKOU
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INTRODUCTION
S’il est vrai, comme l’ont dit les géographes, que le Cameroun est l’Afrique en miniature par ses diversités linguistiques, démographiques et culturelles entre autres, il est tout aussi permis de dire, pour les mêmes raisons de variétés, que le Mbam est un résumé du Cameroun.
Ce dernier a la particularité d’unir en son sein un grand nombre de groupes ethniques dont chacun parle une langue bien différente de celles des groupes voisins.
Si cet état de choses, ajouté à la faiblesse de la population de chaque groupe, a pu paraître à certains comme un handicap, notamment aux missionnaires en mal d’évangélisation, il est possible de le percevoir de façon plus positive comme une richesse culturelle dont le Cameroun tout entier peut se féliciter.
En effet, le Mbam est habité par des peuples soudanais tels que les Tikars et les Vouté, des populations bantoues comme les Bafia, les Balom, les Nyokon, les Banèn, les Lemande, les Sanaga, les Yambassa et, dans la zone de Makénéné, les Bamiléké.
Parmi les nombreuses richesses culturelles de ces peuples, il faut noter leur littérature orale aux genres très variés : mythes, contes, proverbes, devinettes, prières, berceuses entre autres. C’est ce dernier genre qui nous intéresse ici, l’objectif étant de montrer le caractère poétique des textes et par-là attester une fois de plus que la littérature orale est une « littérature à part entière, égale à toutes les littératures du (a) monde » .
Si le débat sur la littérarité de la littérature orale est aujourd’hui clos, les caractères esthétiques et littéraires de celle-ci étant reconnus, il n’est pas superflu de les dégager des textes recueillis dans différentes zones culturelles.
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