Images du Japon en France et ailleurs
257 pages
Français

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Images du Japon en France et ailleurs , livre ebook

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Description

Le japonisme, cet engouement pour les "choses japonaises", s'est développé en France dans la seconde moitié du 19ème siècle et a eu un réel impact dans la "grande" peinture et les arts mineurs (bijoux, habillement, décoration intérieure). Le japonisme a eu un impact sur les plans économique, matériel et culturel. Cependant le degré de celui-ci sur l'Occident reste un sujet controversé. A-t-il eu un rôle d'initiateur ou n'a-t-il fait que confirmer certaines tendances?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 avril 2005
Nombre de lectures 285
EAN13 9782336265216
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Points sur l’Asie - Collection dirigée par Philippe Delalande Page de titre Dedicace Page de Copyright Préface Chapitre I - Introduction : Histoire et théories des relations entre la France et le Japon Chapitre II - Kikou Yamata : auto-orientalisme d’une Nippo-Lyonnaise Chapitre III - M. Butor : entre déconstruction et esthéticentrisme Chapitre IV - P. Greenaway : l’art et l’argent contre l’orientalisme Chapitre V - Amélie Nothomb : Tintin(e) au Japon Chapitre VI - Conclusion : culture populaire nippone en France VII. Bibliographie sélective L’Asie à l’Harmattan
Points sur l’Asie
Collection dirigée par Philippe Delalande
La collection a pour objet de publier des ouvrages brefs, (200 à 500 pages), sur l’actualité politique, économique, sociale, culturelle en Asie. Ils traitent soit d’un pays d’Asie, soit d’un problème régional, soit des relations de ces pays avec le reste du monde. Ces ouvrages s’apparentent à des essais aisément accessibles, mais sur des bases documentaires précises et vérifiées. Ils s’efforcent, au-delà de l’analyse de l’actualité de prolonger la réflexion sur l’avenir. La collection voudrait, autant que faire se peut, pressentir les questions émergentes en Asie. Elle est ouverte à des témoignages, des expériences vécues, des études systématiques. Les auteurs ont tous une connaissance pratique de l’Asie.
Les lecteurs visés sont des personnes soucieuses de s’informer de l’actualité en Asie : investisseurs, négociants, journalistes, étudiants, universitaires, responsables d’ONG, cadres de la fonction publique en relation avec cette Asie en rapide mutation ; où vit la majeure partie de la population du monde.
Déjà parus
J.P. BEAUDOUIN, Zen, le torrent immobile , 2005.
Sabine TRANNIN, Les ONG occidentales au Cambodge. La réalité derrière le mythe, 2005.
Stéphanie BESSIERE, La Chine à l’aube du XXIème siècle , 2005.
Nathalène REYNOLDS, L’enjeu du Cahemire dans le conflit indo-pakistanais, 2005.
N. SIMON-CORTES et A. TEISSONNIERE (Textes réunis par), Viet Nam, une coopération exemplaire , 2004.
Hua LIN, Tribulations d’un Chinois en Europe, 2004.
Sang-chun JUNG, Les relations commerciales franco-coréennes, 2004.
Maria Linda TINIO, Les droits de l’homme en Asie du sud-est, 2004.
Hsiao-Feng LEE, Histoire de Taïwan , 2004.
Claire ROULLIERE, La mémoire de la seconde guerre mondiale au Japon, 2004.
Association d’Amitié Franco-vietnamienne, Ombres et lumières sur le Vietnam actuel , 2003.
Laurent METZGER, La minorité musulmane de Singapour , 2003.
ASIE 21-Futuribles internationale, L’Asie demain, 2003 Thierry COVILLE, L’économie de l’Iran islamique: entre ordre et désordres, 2002.
Images du Japon en France et ailleurs

Chris Reyns-Chikuma
À Joyce, Isao et Elise bien sûr !
Mais aussi à Steve, Warren et à mes collègues de Lafayette College.
© L’Harmattan, 2005
9782747581165
EAN: 9782747581165
Préface
J’avoue avoir commencé ce projet il y a quelques années dans l’idée de montrer qu’il était possible, comme le suggéraient Edward Saïd et d’autres critiques postcolonialistes, de résister aux idéologies dominantes occidentales, (néo-)impérialistes. Je me suis donc mis à étudier des artistes du centre de l’empire qui s’attelaient à cette tâche déconstructive dans leur re-présentation de l’Autre, et plus spécifiquement du Japon(ais). La majorité de ceux que j’ai trouvés étaient français, blancs et mâles. J’avoue aussi que, bien vite après avoir formulé mon projet de recherche qui contenait également un groupe d’auteurs plutôt ouverts au dialogue avec les autres, comme M. Duras, R. Barthes, M. Butor et P. Greenaway, j’ai dû déchanter.
En effet, pour contrer les idéologies impérialistes présentes à divers degrés et de différentes manières dans presque tous les discours occidentaux, il faut que les artistes néojaponistes fassent un travail (auto)critique important sur les plans artistique et idéologique. Or, de nombreux auteurs français produisent des œuvres qui ne répondent qu’insuffisamment à ces besoins critiques et à cette nouvelle société multiculturelle où l’Autre/les autres ne sont pas seulement tolérés mais sont partie prenante dans leurs représentations, politiques et artistiques. Bien sûr, certains objecteront que les autres minorités culturelles (maghrébines, africaines...) sont beaucoup plus représentatives de la France multiculturelle que la minorité japonaise. Mais à cela je répondrai d’abord qu’elles sont presque aussi mal représentées (politiquement et médiatiquement) que les Japonais. En fait, comme je le suggère dans mon introduction, cette résistance venant des artistes à produire des œuvres critiques est d’autant plus évidente en France que l’Autre est fort et menaçant, non seulement dans les représentations politiques, médiatiques et artistiques, mais aussi dans le présent (économique, matériel, quotidien), comme c’est le cas du Japon(ais) qui depuis plus d’un siècle n’a pas cessé d’affirmer sa volonté d’indépendance aux Occidentaux.
Mon étude est centrée sur la France (quatre chapitres sur cinq) mais elle déborde aussi les frontières hexagonales. La création artistique, peut-être plus encore que la société “globalisée” d’aujourd’hui, n’a pas de démarcations rigides. Comme le japonisme du 19 e siècle, le néojaponisme de la fin du 20 e siècle est un phénomène qui dépasse les limites de la France. Cette mouvance néojaponiste s’inscrit en effet dans une internationalisation à un double niveau (Europe et globalisation) où se redéfinissent les artistes qui l’illustrent et où ceux-ci à leur tour redéfinissent leur(s) identité(s) nationale(s), culturelle(s) et autres.
Aux quatre chapitres français, j’ai cru bon d’en ajouter un autre, étranger (l’ailleurs de mon sous-titre). Ce chapitre non français, qui étudie l’œuvre magistrale du Britannique Peter Greenaway, met en évidence la différence, pour moi importante, entre les manières avec lesquelles les artistes et intellectuels français et anglo-saxons intègrent ces nouvelles influences japonaises. L’œuvre cinématographique de P. Greenaway, spécialement The Pillow Book (1996), me semble déconstruire magistralement les stéréotypes orientalistes en juxtaposant esthétisme, érotisme et économisme sans qu’aucun de ces domaines ne prévale. Ce chapitre démontre donc qu’il est possible de construire une œuvre esthétique sans être esthéticentriste en incluant une dimension idéologique critique.
Dans le même esprit, dans tous les chapitres, je fais de nombreuses références aux Etats-Unis et à des œuvres anglo-saxonnes, théoriques et fictionnelles, dans une même perspective comparatiste explicite. Je montre qu’en dépit de l’existence d’œuvres japonophobes ou maladroitement japonophiles, l’atmosphère surtout américaine, dans sa réalité ethnique et dans sa politique multiculturaliste, est favorable à la production d’œuvres néojaponistes qui reflètent les réalités japonaises sans en omettre l’approche critique. Enfin, ici et là, j’utilise des sources japonaises, certaines en traduction, d’autres écrites directement en anglais ou en français par des auteurs japonais, d’autres encore en langue originale (dans ma traduction) pour tenter de donner le point de vue nippon sur les sujets de cette étude : le néojaponisme, l’orientalisme et le multiculturalisme en France et ailleurs.
Dans mon introduction (mon premier chapitre), je m’attache à établir les bases historiques et théoriques qui inscriront les chapitres suivants dans un contexte, tout en montrant la complexité des traditions multiples et diverses (japonisme-s, orientalisme-s et multiculturalisme-s) dans lesquelles s’inscrivent les œuvres dont je traite ci-après. Ces trois traditions se chevauchent quelque peu historiquement et théoriquement et renvoient toutes trois, comme le terme “japonisme” à l’origine, tant à l’aspect créatif (arts, fictions, etc.) que critique (recherche, enseignement, etc.). Dans les cinq chapitres qui suivent, mon but est de montrer comment certains artistes ont tenté de représenter le Japon. Arguant qu’un artiste doit utiliser des moyens artistiques pour représenter son sujet afin de se distinguer d’un essayiste ou d’un propagandis

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