L Écrivain scénique
288 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
288 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans l’ensemble de la production contemporaine, trois œuvres font ici l’objet d’études systématiques : celles de Samuel Beckett, de Romain Weingarten et de Jean Genet. Une interview inédite d’Eugène Ionesco complète l’ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2011
Nombre de lectures 5
EAN13 9782760522565
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

1978 LES PRESSES DE L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC C.P. 250. Succursale N, Montréal, Canada, H2X 3M4
La conception graphique de la couverture est de YVAN ADAM.
ISBN 0-7770-0220-5
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés ©1978 Les Presses de l’Université du Québec er Dépôt légal – l trimestre 1978 Bibliothèque nationale du Québec
PRÉFACE
Écrivain et metteur en scène dévoué à la cause de l’écrivain, Jacques Copeau, dans un article publié par l’Encyclopédie française déclarait : « Créer par le verbe une œuvre dramatique et la mettre matériellement sur la scène par le moyen de l’acteur ne sont que les deux aspects d’une seule et même opération de l’esprit. »
Constatation ou conception ? Proposition de compromis ou solution du conflit constitué par la mise en scène au cœur même de la pratique théâtrale des cent dernières années ? Cette formule écarte bien des préjugés et de fausse oppositions. Elle ne résoud pas pour autant les différences et, par là même, la dualité. Oui, l’écriture contient une part d’interprétation et d’exécution ; oui, la mise en scène contient une part de création ; oui, l’écriture et la mise en scène sont complémentaires, mais leurs différences tiennent aux différences mêmes de leurs matériaux et des techniques qu’elles emploient. L’auteur-metteur en scène vit, intérieurement, la dualité auteur-metteur en scène. Ces « différences » requièrent une harmonie, un équilibre, une unité et toute la question reste de savoir qui, au sein de cet art pluriel qu’est le théâtre, assurera cette unité : l’auteur qui est à l’origine ou le metteur en scène qui est au centre, l’auteur-metteur en scène, ou un collectif, la troupe tout entière, par la participation créatrice de tous à tout ? Les recherches de Michel Vais louvoient d’un de ces cas à l’autre, en s’attachant particulièrement à un fait récent que nous vivons encore aujourd’hui : la leçon des metteurs en scène, rois libéraux ou tyrans des années 1920-1939, dont les auteurs qui se sont révélés depuis paraissent bénéficier. Avec un souci rare de la référence aux faits : textes et indications scé-niques, commentaires, part effective prise auprès ou à la place du metteur en scène, Michel Vais étudie avec rigueur, chez les auteurs, les traces de leur
VIII
L’ÉCRIVAIN SCÉNIQUE
souci d’exploiter dès l’écriture les ressources propres aux moyens d’expression scénique à travers le dialogue, les situations, les personnages, les indications de jeu, les effets sonores et visuels. On ne peut manquer d’être frappé par son goût de l’information – des entretiens prolongent l’analyse des textes et des commentaires – et la méthode prudente et nuancée qu’il n’a cessé d’adopter tout au long de sa démarche. Pas de localisation historique arbitraire, car l’ouvre de Jarry constitue un précédent de première grandeur. Pas de reconnaissance d’une influence directe metteurs en scène-auteurs bêtement généralisée. Michel Vais allie une expérience vécue de praticien de théâtre à un sens pénétrant d’une exigence des recherches théoriques positives. Il sait maîtriser ce sujet difficile en ne le cloisonnant pas. Aussi réelle et significative et, finalement, conforme à la situation des plus grands poètes dramatiques de tous les temps comme des écrivains de théâtre les plus marquants de notre époque, Vais ne néglige pas la place prise, au détriment des conceptions individualistes de la création artistique, par les tentatives créatrices de groupe.
Persuadé que chaque mouvement en art n’est qu’un moment, Michel Vais a le mérite rare de comprendre que les changements artistiques tiennent plus aux hommes qu’à la fonction qu’ils accomplissent, soumise perpétuellement à un jeu cyclique de compensation et de substitution. L’histoire ne démontre-t-elle pas que la pérennité même du théâtre tient précisément à cette incessante mutation ? L’ouvrage de Michel Vais n’est pas seulement une étude exemplaire du théâtre contemporain : il en dépasse largement les limites. ANDRÉ VEINSTEIN
Que soient ici remerciés, pour leur aimable concours : Messieurs René de Obaldia, Eugène Ionesco, Jean Vauthier, Romain Weingarten ; pour leurs précieuses suggestions : Messieurs Maurice Descotes, Normand Leroux, Bernard Benech ; pour son assistance, son encouragement, sa patience, son amitié : Jany Hogue ; et tout particulièrement, pour avoir inspiré, dirigé et suivi fidèlement la rédaction de cette thèse de doctorat d’études théâtrales : Monsieur André Veinstein, Maître de conférences à l’Université de Paris–VIII.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents