La voix anglophone du roman Indien
306 pages
Français

La voix anglophone du roman Indien , livre ebook

-

306 pages
Français

Description

De la colonisation à la mondialisation contemporaine, les écrivains indiens ont utilisé l'anglais pour faire entendre la voix des communautés diverses, héritières d'une longue tradition culturelle. Dans une langue étrangère qu'ils se sont appropriée et qu'ils ont transformée en l'une de ses variantes les plus riches et colorées, ils apportent aux lecteurs du monde entier une vision de la vie qui leur est propre et qui se nourrit aux sources millénaires d'une culture complexe, raffinée et profonde.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2013
Nombre de lectures 7
EAN13 9782336669427
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Évelyne HANQUART-TURNER
LA VOIX ANGLOPHONE DU ROMAN INDIEN
De l’Empire à la diaspora
Discours identitaires dans la mondialisation
Collection « Discours identitaires dans la mondialisation »
dirigée par Michel Naumann La collection « Discours identitaires dans la mondialisation » entend rendre compte des nouvelles conditions dans lesquelles se vivent les identités sociales et communautaires, notamment les contacts auxquels sont exposées ces identités mais aussi la faiblesse d'une mondialisation qui, à cause de son caractère marchand et des inégalités qu'elle génère, ne peut créer une identité universelle qui emporte l'adhésion. Les nouvelles façons de se définir révèlent alors parfois des caractères inquiétants alors que d'autres au contraire s'ouvrent à une perspective altermondialiste. Déjà parus Belkacem BELMEKKI, Madhu BENOIT, Michel NAUMANN, Joëlle WEEKS (sous la dir.),La Terre, question e vitale au XXI siècle, 2012. Monique HERITIER et François ROPERT,Textes mystiques, discours identitaires,2012. Geetha GANAPATHY-DORE et Michel OLINGA,Images changeantes de l’Inde et de l’Afrique, 2011. Rachida YACINE,Langues nationales, langues de développement. Identité et aliénation,, 2011. Tri TRAN,Les Migrations assistées et forcées des Britanniques auXIXe siècle. L’identité ouvrière à l’épreuve de l’émigration, 2010. Fabien CHARTIER et Kolawolé ELECHO (dir.),Le feu, symbole identitaire, 2009. Cécile GIRARDIN et Arkiya TOUADI,Regards croisés dans la mondialisation. Les représentations de l’altérité après la colonisation, 2009.
La voix anglophone du roman indien
© L’HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-00824-0 EAN : 9782343008240
Évelyne HANQUART-TURNERLa voix anglophone du roman indien De l’Empire à la diaspora L’HARMATTAN
DU MÊME AUTEURA Vous la France. A Combined B.B.C. and T.V. Course for Beginners in French.(en collaboration), BBC Publications, (1984).
Un humaniste dans la Cité moderne : E.M. Forster.Didier-Érudition, 1986.
Tales of the British Empire.Hatier, 1991.
Union mixte&métissage dans le monde anglophone colonial et postcolonial . A3, 1998.
Marianne Thornton. A Domestic Biography.(éd. E. H.-T.).André Deutsch, 2000.
Posh:départs et retours dans le monde anglophone.A3, 2000.
L'Hybridité.A3, 2001.
(Ecrire) le Temps.A3 , 2002.
L'Empire et son double: pouvoir et légitimité. Silex, 2003.
Plus égaux que d’autres ». Démocratie, Empire et Commonwealth.A3, 2004.
Mythologies of the (M)otherland,A3, 2004.
Violence d’État, parole libératrice et colonialisme,A3, 2005.
Urbs et orbis. Métropoles et villes provinciales dans le monde anglophone. A3, 2006.
Exils, migrations, créations Vol. I. Perspectives multiculturelles.Indigo,2007.
Remerciements
Au fil des années mes amis et mes enfants m’ont souvent demandé ce que je faisais vraiment, en quoi consistaient ces recherches si prenantes qui conduisaient périodiquement l’angliciste que j’étais en Inde. Je les remercie tous de leur soutien et de leurs divers encouragements, tout particulièrement Evelyne Labbé et Nicole Ribet, ainsi que Frédéric et Stéphanie de leur patience envers une mère qui n’en a pas toujours fait preuve elle-même. Ce livre leur est avant tout destiné. J’espère qu’il les aidera à comprendre ce que j’ai tenté de leur faire partager dans nos conversations. Je remercie également mes amis indiens, Brinda Bose, Manju Jain et Harish Trivedi pour leur gentillesse et leur disponibilité et pour avoir enrichi de leurs connaissances nos discussions à Cambridge, Paris ou Delhi.
Ce livre s’adresse aussi à tous les curieux de l’Autre et de son expression artistique. Je n’ai d’autre ambition que de faire découvrir, et si possible aimer, cette littérature qui suscite mon intérêt et mon émerveillement toujours renouvelés depuis plusieurs décennies.
Note: les titres suivis d’un astérisque sont ceux des ouvrages traduits en français. Une bibliographie de ces romans et nouvelles est donnée en annexe.
Prologue La Présence britannique aux Indes
A la veille de la seconde guerre mondiale, la Grande-Bretagne et ses dépendances – Empire et Commonwealth -- représentaient plus du quart des terres du globe avec une population de près de cinq cent millions d’habitants. Bien entendu, la majorité de ceux-ci ne parlaient pas l’anglais, mais partout où flottait l’Union Jack la langue officielle de l’administration, de la justice et de l’éducation était celle du pouvoir colonial, présent ou passé. Depuis la naissance d’un empire colonial aux Amériques, en Afrique ou en Asie, le statut de la langue n’avait cessé de s’affirmer avec le renforcement du pouvoir de la Grande-Bretagne. Les colonies de peuplement, comme les essaims partis de la ruche mère, étaient depuis toujours considérées comme de simples extensions outremer d’une culture et d’un mode de vie communs. Et ces pays jeunes qui depuis 1931 étaient les partenaires « égaux » de la métropole dans le Commonwealth britannique des nations, luttaient depuis des décennies pour affirmer leur identité culturelle originale tout en revendiquant linguistiquement leur patrimoine anglais. La situation des colonies de conquête était différente tant par le peuplement et la situation politique que par le patrimoine culturel qu’elles pouvaient être en état de revendiquer. En effet, contrairement aux colonies de peuplement qui pouvaient prétendre, avec plus ou moins de bonne foi, être nées sur des terres vierges («terra nullius» étant un concept for utile pour légitimer la colonisation), les colonies de conquêtes étaient des terres où des cultures de tradition orale ou écrite, parfois fort riches et complexes, existaient depuis des millénaires, où la civilisation importée par le colonisateur se trouvait nécessairement confrontée à ces civilisations autochtones préexistantes. Le cas du sous-continent indien est particulièrement intéressant à cet égard, et exemplaire en ce que d’une part la présence britannique y est
9
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents