Le texte épistolaire du XVIIe siècle à nos jours
234 pages
Français

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Le texte épistolaire du XVIIe siècle à nos jours , livre ebook

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Description

Les études réunies ici recouvrent une période de plus de trois cents ans, de la fin du XVIIe siècle jusqu'à nos jours. Ce volume couvre un échantillon varié de lettres et de correspondances (certaines provenant de personnalités célèbres, d'autres moins connues, voire inconnues). Ainsi, il apporte une contribution significative et importante à l'étude d'un genre d'une ubiquité indéniable, le discours épistolaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 24
EAN13 9782296517066
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Espaces Littéraires
Collection fondée par Maguy Albet

Dernières parutions

Matthieu GOSZTOLA, Alfred Jarry à La Revue blanche. L’intense originalité d’une critique littéraire, 2013.
Virginie GIRAULT, Femmes et nation dans la littérature contemporaine , 2012.
Guy SABATIER, Le théâtre de Robert Pouderou. Le rêve d’une société plus équitable (1971-2011). Questions à la Cité. Questions à l’Histoire , 2012.
Paula DUMONT, Les convictions de Colette, Histoire, politique, guerre, condition des femmes, 2012.
Sylvie CAMET, Nourredine SABRI (sous la dir. de), Les Nouvelles Ecritures du Moi dans les Littératures française et francophone, 2012.
Samuel LAIR (sous la dir. de), Fortunes littéraires de Tristan Corbière , 2012.
Claude HERZFELD, Gérard de Nerval. L’épanchement du rêve , 2012.
Tommaso MELDOLESI, Textes et poèmes autour de l’accident ferroviaire de Meudon, 1842. Une poésie de la catastrophe , 2012.
Ygor-Juste NDONG N’NA, La folie des discours identitaires dans les nouvelles littératures , 2012.
Richard Laurent OMGBA, André NTONFO (dir.), Aimé Césaire et le monde noir , 2012.
Milan BUNJEVAC, Lire la poésie d’Aleksandar Petrov , 2012.
Fabrice BONARDI (sous la dir. de), Les Nouvelles Moissons , 2012.
Jean SÉVRY, Un voyage dans la littérature des voyages , 2012.
Christine FRENOT, Théodore Monod, le poète itinérant , 2012.
Anton PAVLOVITCH TCHEKHOV, Correspondant de guerre, 2012.
Ida JUNKER, Le monde de Nina Berberova , 2012.
John BAUDE, Jean Giono, de Colline à Que ma joie demeure, Le temps suspendu, le Tout retrouvé , 2012.
Titre
Textes réunis par
David BANKS






LE TEXTE ÉPISTOLAIRE
DU XVII E SIÈCLE À NOS JOURS

Aspects linguistiques








L’Harmattan
ERLA
E quipe de R echerche en L inguistique A ppliquée
Directeur : David Banks

Equipe d’Accueil EA4249 HCTI
« Héritages & Constructions dans le Texte et l’Image »
Faculté des Lettres et Sciences humaines Victor-Segalen
20, rue Duquesne – CS 93837
29238 Brest Cedex 03

Les études réunies dans ce volume
font suite aux Nouvelles Journées
de l’ERLA No. 10, consacrées
aux « Aspects linguistiques du texte épistolaire »,
qui ont eu lieu à l’Université de Bretagne Occidentale,
les 20 et 21 novembre 2009.
Copyright

© L’Harmattan, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-28926-7
Introduction
Depuis que l’homme sait écrire, il a appris à communiquer à distance, créant ainsi le genre épistolaire, dont certaines cartouches cunéiformes doivent être parmi les premiers exemples. Dans ce recueil d’études sur le discours épistolaire nous n’allons pas remonter aussi loin dans le temps. Nous commencerons à l’aube de l’époque moderne dans l’Angleterre du dix-huitième siècle. Ecrire une lettre ne va pas de soi ; il faut l’apprendre, et l’Angleterre du dix-huitième connaît un foisonnement de manuels dont l’objectif était de fixer les règles de l’écriture. A. Kerhervé montre les moyens utilisés par ces manuels, avec leurs éléments de grammaire et de lexiques, et leurs consignes de l’usage de la ponctuation, les abréviations, et les formules de salutation et valédiction. Quelques décennies plus tôt, à la fin du dix-septième siècle, Henry Oldenburg, secrétaire de la Royal Society, utilisa sa correspondance abondante afin de fonder le premier périodique exclusivement scientifique. Ma propre contribution considère les moyens qu’il mit en œuvre pour le faire.
La correspondance constitue-t-elle un genre ? C’est la question posée par C. et D. Labbé. Ils comparent, avec l’aide de l’outil informatique, les lettres avec d’autres écrits d’Hugo, de Maupassant et de Flaubert. L’étude démontre que la correspondance a bien ses caractéristiques propres en termes de vocabulaires, de phraséologie, et de traits grammaticaux, et par conséquent constitue bien un genre distinct. A. Pascu utilise la lexicométrie afin d’analyser le style épistolaire de Saint Exupéry. Mme de Sévigné avait une correspondance relativement abondante, mais envers un nombre restreint de destinataires.
G. Lozachmeur considère la structure des ses lettres qui s’avère circulaire, ainsi que les sujets abordés, en particulier les informations mondaines et les actualités politiques. Mme de Sévigné entremêle un texte affectif avec des éléments qui rappellent un article de journal. Moins connue du grand public, Marguerite Audoux (1863-1937), a eu une vie troublée ; ancienne bergère, elle publia son premier roman à l’âge de 47 ans. B.-M. Garreau étudie son style épistolaire avec sa syntaxe torturée, son lexique familier, et une écriture spontanée.
Mercè Rodoreda et Josep Carner étaient des expatriés catalans. Leur correspondance, étudiée ici par I. Fabregas Alegret couvre la période 1947-1950, et concerne l’écriture des sonnets, sujet qu’affectionnaient ces deux écrivains. Einstein et Freud sont deux figures mythiques de la première partie du vingtième siècle, bien que dans des sphères très différentes. Cependant, il est méconnu que ces deux géants intellectuels aient maintenu une correspondance dans les années 30. L’analyse des mots du discours dans ces lettres, menée par F. Mengard, révèle les divergences de stratégie discursive et d’argumentation des deux penseurs.
Une lettre d’un individu à un autre n’est pas la seule forme épistolaire. Parmi les autres possibilités, le courrier adressé à l’éditeur d’un journal en vue de sa publication en constitue une autre, destinée à un lectorat multiple et non défini. Ainsi D. Decotterd considère une controverse qui a marqué les pages d’un journal local britannique. Cette controverse porte sur des divertissements considérés comme trop osés par certains lecteurs du journal. Depuis l’essor de l’Internet, un nombre croissant de communication se font par voie électronique. Ainsi l’e-mail constitue une forme relativement nouvelle mais importante, du genre épistolaire. P. Millot analyse des e-mail rédigés en anglais dans le monde des affaires. Il note des différences entre les scripteurs anglophones et non anglophones, ces derniers étant plus classiques dans leur approche de ce type de discours.
Autre forme épistolaire qui est adressée à un lectorat multiple est la lettre ouverte. M. Saki étudie la rhétorique de la lettre ouverte « What are we fighting for ? »envoyée par un groupe d’intellectuels américains dans le sillage des tristes évènements du 11 septembre 2001. Finalement, J. Coulardeau considère des e-mail envoyés dans le contexte de la campagne électorale de Barack Obama, y compris l’usage des pronoms personnels, les formes verbales, et leur rhétorique pseudo religieuse.
Les contributions ici réunies ont « vu le jour »au cours des présentations aux Nouvelles Journées de l’ERLA No. 10, qui ont eu lieu à l’Université de Bretagne Occidentale à Brest, les 20 et 21 novembre 2009. Dans une entreprise de ce genre, beaucoup de personnes ont contribué au succès du colloque, et à la préparation de ce volume. Ils sont trop nombreux pour être tous mentionnés individuellement, néanmoins je tiens à signaler la part importante jouée par Ghislaine Lozachmeur et Anca Pascu, mes co-organisatrices du colloque, et Françoise Dourfer qui a effectué la mise en page.
David Banks
Théorie de l’écriture épistolaire dans l’Angleterre du XVIII e siècle
Alain KERHERVÉ
Université de Bretagne Occidentale
EA 4249 HCTI CEIMA

Manuels d’apprentissage de l’écriture épistolaire, les secrétaires connaissent une vogue sans précédant en Angleterre au XVIII e siècle, avec au moins 162 éditions distinctes au cours du siècle 1 . Leur format est souvent celui d’un ouvrage de poche de 8 à 10,5 centimètres de largeur sur une hauteur comprise entre 12 et 18 centimètres. Bon nombre d’entre eux, après de superbes frontispices mettant en scène l’acte d’écriture, proposent des modèles de lettres, dont sont sensés s’inspirer les lecteurs dans telle ou telle circonstance, et parfois des conseils théoriques sur la composition de missives. Souvent anonyme, le manuel est parfois conçu, voire entièrement rédigé par des auteurs célèbres comme Daniel Defoe ou Samuel Richardson. On note aussi souvent un certain détournement du manuel, dont la forme comme le contenu se rapprochent parfois des ouvrages de bonne conduite de l’époque, agrémentés d’aides à la rédaction de divers documen

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