Le "Théâtre" immobile de János Pilinszky
308 pages
Français

Le "Théâtre" immobile de János Pilinszky , livre ebook

-

308 pages
Français

Description

Le changement esthético-poétique qui se produit dans les années 1970 dans l'œuvre de János Pilinszky trouve une partie de son origine en France grâce aux nombreux séjours qu'il y effectue, mais aussi grâce aux trois domaines qui retiennent son attention : d'abord l'œuvre de Simone Weil, ensuite le renouveau liturgique qui servira de modèle à sa conception du théâtre, et finalement la prise de connaissance du théâtre de Robert Wilson.

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Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2014
Nombre de lectures 37
EAN13 9782336361611
Langue Français
Poids de l'ouvrage 8 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Le changement esthético-poétique qui se produit dans les années enikő sePsi1970 dans l’œuvre de János Pilinszky trouve une partie de son origine
en France grâce aux nombreux séjours qu’il y e ectue à cette époque,
mais aussi grâce aux trois domaines qui retiennent son attention lors de
ces visites : d’abord l’œuvre de Simone Weil (dont une réception tardive « »de grande envergure se trouve dans l’œuvre de Pilinszky), ensuite le Le théâtre immobiLe
renouveau liturgique qui servira de modèle à sa conception du théâtre,
et nalement la prise de connaissance du théâtre de Robert (Bob)
Wilson. Sous l’égide de l’idée de Simone Weil sur le rapport opposé de de János PiLinszky
la personne et du sacré, Pilinszky découvre, à notre sens, en 1971 dans
Le Regard du sourd de Bob Wilson, la mise en scène de sa propre poétique
de l’immobilité qui convient à l’état décréé du scribe, voire la mise en Lu d ans L ’oPtique de maLlrmé,
image de la durée qui est partie constituante de son état naturel d’acte
d’attention. Cette mise en scène du processus de dépassement du moi simone WeiL et robert WiL son
est un théâtre de la Pensée, dans le sens mallarméen, un « théâtre de
papier », pour reprendre les expressions de János Pilinszky. Quant aux
écrits pour le théâtre, Pilinszky a beaucoup puisé dans les techniques
éminemment uniques de ses propres poèmes, voire a élaboré une
poétique théâtrale plutôt qu’une théâtrologie. Sa dramaturgie, selon les
résultats de l’analyse exposée dans ce livre, se nourrit de Simone Weil, un
peu de Grotowski, et beaucoup du jeune Robert Wilson.
Enikő Sepsi a obtenu son doctorat à la Sorbonne en
2003 et est actuellement doyenne de la Faculté des Lettres
de l’Université Gáspár Károli à Budapest en Hongrie.
Traductrice d’Yves Bonnefoy, de Valère Novarina et de
Jean-Michel Maulpoix en hongrois, ses domaines de
recherches concernent la poésie contemporaine française
et hongroise, la philosophie de la religion et le théâtre.
Pour ces travaux, le premier ministre français lui a conféré la distinction de
“Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques” en 2010.
ISBN : 978-2-343-04655-6
30
« »
enikő sePsi
Le théâtre immobiLe de J ános PiLins




Le « théâtre » immobile
de János Pilinszky

lu dans l’optique de Mallarmé,
Simone Weil et Robert Wilson























ENIK Ő SEPSI



Le « théâtre » immobile
de János Pilinszky

lu dans l’optique de Mallarmé,
Simone Weil et Robert Wilson
































© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
www. harmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-04655-6
EAN : 9782343046556 SOMMAIRE
REMERCIEMENTS 7
AVANT-PROPOS 11
CHAPITRE I : Introduction 15
CHAPITRE II : Le « théâtre de la Pensée » 33
CHAPITRE III : Décréation et poétique immobile
dans une optique comparative
( Mallarmé, Alain, Simone Weil et János Pilinszky) 41
CHAPITRE IV : Théâtre et liturgie 69
CHAPITRE V : Le « théâtre » de János Pilinszky 155
CONCLUSION 199
BIBLIOGRAPHIE 209
ANNEXES 253
INDEX 297�

REMERCIEMENTS
Ce livre est une version retravaillée de ma thèse, soutenue à
la Sorbonne en 2003, pour laquelle je tiens tout d’abord à
remercier mon directeur de recherches en France, Monsieur
Pierre Brunel, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne
(Paris IV) et mon directeur de recherches en Hongrie, Monsieur
László Rónay, professeur à l’Université Loránd Eötvös à
Budapest (ELTE), qui ont accepté de co-diriger cette thèse.
Je voudrais aussi exprimer ma gratitude envers mes
professeurs de la Faculté des Lettres de Budapest où j’ai reçu ma
formation de base, et tout particulièrement à Monsieur László
Bárdos qui a éveillé mon intérêt, au cours de ses séminaires,
pour l’œuvre de János Pilinszky, et qui a suivi mes premiers
pas en recherches littéraires.
Mes remerciements les plus chaleureux vont aussi vers les
chercheurs de l’Institut d’Études Littéraires de l’Académie des
Sciences de Hongrie, tout particulièrement à Madame Judit
Kara áth et à Monsieur Gergely Angyalosi, qui, lors d’échanges
dans les colloques ou des discussions personnelles qui
s’ensuivent, ont toujours fait preuve d’attention et de compétence
professionnelle.
J’adresse également toute ma reconnaissance à Attila Bende
et à Hafner Zoltán qui m’ont facilité la consultation des
Archives Pilinszky, et dont l’aide m’a été in niment précieuse.
Je salue aussi le soutien de Geoffrey Wexler, archiviste de la
Fondation Byrd Hoffman à New York qui m’a aidée à mieux
connaître les documents inédits de Wilson, la Fondation Byrd
Hoffman et la Bibliothèque des Livres Rares et des Manuscrits
à l’Université Columbia pour avoir rendu possible la publication
de ces documents qui se trouvent en annexe, ainsi qu’Alain
Ponsar qui m’a chaleureusement guidée dans le fonds
Moubarac aux Archives Historiques de l’Archevêché de Paris. �
8 REMERCIEMENTS
Je pense de même avec beaucoup d’affection à mes collègues,
à mes amis, et surtout à ma famille, qui m’ont encouragée tout
au long de ce travail.
Je voudrais souligner l’aide apportée par le Service Culturel
de l’Ambassade de France en Hongrie, qui m’a permis d’obtenir
une bourse et d’effectuer les multiples voyages nécessaires à
la bonne conduite de ma recherche.
En n, je remercie Hélène Brunerie, mon amie, ainsi que les
lecteurs normaliens en poste au Collegium Eötvös, Yann-Gaël
Amghar et Marie-Pierre Harder, qui ont eu la gentillesse de
relire mon manuscrit.Ce Conte s’adresse à l’Intelligence
du lecteur qui met les choses en
scène, elle-même.
Stéphane MALLARMÉ, Igitur �


AVANT-PROPOS
Le livre présenté ici souhaite attirer l’attention sur une lacune
dans l’histoire de la réception de l’œuvre de Pilinszky. La
question de départ porte sur la nature du rapport entre poésie
et théâtre – ou plus précisément entre poésie et pensée
théâtrale –, rapport que nous présupposons primordial dans cette
œuvre. Au sein de cette thématique, elle voudrait éclairer les
composantes du changement esthético-poétique qui se produit
dans les années 1970 dans l’œuvre de Pilinszky et dessiner le
chemin qui conduit d’un penchant latent à l’image théâtrale
présente dès les premiers poèmes, à travers des essais sur le
théâtre, aux tentatives théâtrales effectives, ou plutôt
dramatiques, postérieures à 1970. Ce livre voudrait également
replacer ce phénomène dans le contexte européen de la littérature
et de l’histoire du théâtre, a n d’identi er, d’après les
références directes des textes publiés de Pilinszky, ainsi que d’après
les manuscrits, les parentés et les antécédents de cette pensée
du théâtre à l’aide de la méthode classique de la philologie,
accompagnée d’une approche intertextuelle qui, davantage
qu’à un emprunt, correspond à une « greffe » ou à une « trace »,
1selon la formule de Michel Riffaterre , et opte pour le terme
de « transposition », processus pouvant être illustré par le
2travail de gurabilité chez Freud .
Jusqu’à ce jour, les critiques ont soigneusement évité cet

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