Littérature et représentations artistiques
517 pages
Français

Littérature et représentations artistiques , livre ebook

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517 pages
Français

Description

Ce nouveau volume de la revue Narratologie est exclusivement consacré aux relations qui unissent les représentations artistiques et la littérature. Il propose une large palette de réflexions tant sur les liens qui se tissent entre la musique, la photographie ou bien encore le cirque et l'oeuvre, qu'elle soit romanesque, poétique ou dramatique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2005
Nombre de lectures 69
EAN13 9782296393691
Langue Français
Poids de l'ouvrage 21 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LITTÉRATURE ET REPRÉSENTATIONS ARTISTIQUESTextes réunis par
Fabrice P ARISOT
LITTÉRA TURE ET
REPRÉSENTATIONS ARTISTIQUES
Narratologie n06
L'Harmattan ItaliaL'Harmattan L'Harmattan Hongrie
Via Degli Artisti 155-7, rue de l'École-Polytechnique Hargita u. 3
10124 Torino75005 Paris 1026 Budapest
ITALIEFRANCE HONGRIE@L'Hannatlan,2005
ISBN: 2-7475-8142-X
EAN 9782747581424REMERCIEMENTS
Le Centre de Narratologie Appliquée adresse ses remerciements à tous
ceux qui l'ont aidé à organiser ce volume:
- Le Conseil Général des Alpes-Maritimes
- La Ville de Nice
- L'Université de Nice-Sophia Antipolis
- L'U.F.R. Espaces et Cultures
- L'Association des Publications de la Faculté des Lettres de Nice
- La Ville de Monaco
- Les éditions L'Harmattan
- M. Jacques HammerschmittAVANT-PROPOS
Fabrice PARISOT
Ce sixième numéro de la revue Narratalagie est entièrement consacré
aux relations qui unissent les représentations artistiques et la littérature. Si
le thème n'a rien a priori de fondamentalement novateur, l'intérêt pourtant
qu'il semble devoir susciter, re-susciter aujourd'hui auprès de la critique
traditionnelle mais aussi universitaire a conduit le Centre de Narratologie
Appliquée à se pencher sur la question. Le volume ici réuni propose une
large palette de réflexions tant sur les liens qui se tissent entre la peinture
et la littérature que sur les rapports étroits et souvent privilégiés qui se
nouent entre la musique, la photographie, le cirque et le texte, qu'il soit
romanesque, dramatique ou poétique. Aussi, les études présentées
tentent-elles d'apporter des éclairages nouveaux, souvent inédits, sur les
phénomènes de co-présence entre des matières et des manières que rien ne
prédispose au départ à voir mêlées en un tout cohérent.
Dans une première section qui réunit deux articles, les auteurs jettent
des bases théoriques qui permettent d'appréhender la relation poétique
qui s'établit entre la littérature, la peinture et ses récepteurs. Pour
commencer, Lucile Gaudin, partant de la défmition du mot « représentation»
au XVIIème siècle et se centrant sur l'intersémioticité, nous entraîne vers le
Grand Siècle pour évoquer l'isotopie picturale dans les textes de théorie
littéraire et l'isotopie verbale dans les textes de théorie picturale afin de
démontrer qu'il n'y a pas « remise en cause de la spécificité de chacune
des sémioses ». Carole Talon Hugon s'intéresse, de façon plus générale
mais tout aussi pertinente, aux divers aspects de la restitution de la
peinture par la littérature. Elle s'interroge notamment sur la façon dont la
littérature peut représenter la peinture, au sens de tenir sa place, de
produire des effets et rendre sensible un objet visible absent en
provoquant l'apparition de son image.
Dans la deuxième section qui réunit quinze contributions, les points
de vue embrassent trois siècles et les analyses sont plus particulièrement
centrées sur les liens qui se tissent entre la peinture et la littérature, nous
faisant ainsi passer du frontispice de livre au XVIIèmesiècle à un tableau
surréaliste comme cadre pictural propre à éclairer un poème de Francis8 Fabrice Pari sot
Ponge. Ainsi, Catherine Guillot nous invite-t-elle à considérer les
rapports directs qu'entretiennent, au XVIIème siècle, les frontispices de
roman avec le texte qu'ils illustrent. Toutefois, loin de n'entretenir qu'une
simple relation d'analogie, l'image, comme le met en avant Catherine
Guillot, possède une fonction d'ordre explicatif et symbolique, dont la
fonction pédagogique et didactique est avant tout d'inciter à la vertu.
Restant au XVIlèmesiècle, Cécile Bertin-Elisabeth plonge le lecteur dans
les effets à multiples facettes des miroirs présents dans deux œuvres
maitresses du Siècle d'Or espagnol tout en s'attachant à démontrer
l'importance du portrait, thème récurrent aussi bien chez Lope de Vega que chez
Calderon de la Barca, les deux auteurs ici mis en lumière, comme vecteur
des jeux de trompe-l'œil si chers au théâtre baroque et reflet du
monde et de ses illusions. Florence Raynié, à travers un roman pastoral a
/0 divino de Lope de Vega, aborde une petite peinture anonyme sur bois
qui a été réalisée par l'un des bergers nommé Frondoso, dont l'intérêt
réside dans le fait qu'elle donne matière littéraire à une description en
prose, puis en vers, mais surtout qu'elle donne lieu à une réflexion
métatextuelle sur le rapport entre la peinture et la poésie, et plus précisément
sur le passage de la toile à la page.
Sautant les siècles, Janine Gallant nous invite et nous incite à
parcourir la première moitié du XIXèmesiècle français, marqué par les
discussions sur les différences et les ressemblances entre la littérature et
les arts plastiques. Nombreux sont, en effet, à cette époque, les romanciers
qui cherchent à instiller des œuvres d'arts plastiques dans leurs
œuvresromanesques. Balayant dans un premier temps les principaux
modes d'insertion possibles, Janine Gallant examine, dans un second
temps, le cas particulier des romans de Stendhal où la représentation des
œuvres d'art plastique semble poser problème, difficulté symptomatique
peut-être de sa vision/visée esthétique. Sophie Geoffroy-Menoux nous
transporte pour sa part vers d'autres contrées en développant, images à
l'appui, une réflexion sur l'esthétique trans-artistique
picturo-musicolittéraire dans l'œuvre de Veroon Lee. Prenant comme référent les fictions
musicales fantastiques de cet auteur, Sophie Geoffroy-Menoux se
propose de nous en faire découvrir, parcourir l'univers textuel où
coexistent un nombre et une diversité extraordinaires de formes artistiques,
« représentations littéraires de modèles existants ou totalement
imaginaires» qui permettent la présence concrète du passé et l'émergence
du « genius loci ». L'article de Judith Wulf clôt ce tour d'horizon des
relations de co-présence dans la littérature du XIXèmesiècle en interrogeantAvant-propos 9
les rapports qui s'établissent entre l'écriture romanesque de Victor Hugo
et les représentations visuelles. Judith Wulf se propose de centrer plus
particulièrement son analyse sur des exemples de formes sémiotiques
hétérogènes qui, de la lettre au dessin, mêlent symboles et représentation
visuelle, l'écriture se fondant peu à peu dans le dessin ou au contraire le
dessin laissant apparaître des lettres. Ces exemples conduiront alors à une
réflexion sur la transposition de problématiques picturales dans le texte et
aux conséquences que cela peut avoir dans le traitement du matériau
verbal.
Les jeux et les enjeux de la co-présence texte-image au XXèmesiècle
qui fournissent la matière analytique de cette troisième sous-section
s'articulent autour de huit promenades intellectuelles dans les bois de la
littérature. Elles nous conduisent de l'œuvre de Marcel Proust à un tableau
surréaliste de Salvador Dali, comme image nourricière d'un poème de
Francis Ponge. Les deux premières études sont donc consacrées à Proust
et à son œuvre et rendent compte, si besoin était, de la diversité des
approches que semble devoir stimuler A la recherche du temps perdu.
Nina Daquey, laissant de côté la traditionnelle notion d'ekphrasis,
proposede s'attacher à un autre dispositif narratif opérateur du visible: le
référent non descriptif qui entraîne alors une refondation entre le texte et
l'image, ainsi que du statut de la représentation artistique dans le champ
narratif. Sylvaine Landes Ferrali s'applique pour sa part à mettre en
avant l'importance des peintres italiens dans les romans de Proust et à
démontrer que leurs chefs-d' œuvre structurent en fait le récit, tout en
participant de la constitution d'un style. Laurence Droguiez s'intéresse
quant à elle au chef-d'œuvre inconnu d'Octave Mirbeau, Dans le ciel, qui
se situe dans la lignée des « romans de peintre» afin de mettre en lumière
«l'homologie fatale qui s'établit entre la peinture du personnage,

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