Paroles d écrivains : écritures de la migration
166 pages
Français

Paroles d'écrivains : écritures de la migration , livre ebook

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166 pages
Français

Description

Voici un voyage dans l'univers des écritures dites migrantes. La première partie est le récit d'une rencontre avec l'écrivaine italo-indienne Gabriella Kuruvilla. La seconde partie explore les notions d'« écritures migrantes », « écriture de la migration », « littérature de la migration », « littérature muliculturelle », « littérature de la deuxième génération ». Dans les études proposées, des spécialistes de formation, méthode, langue et pays différents se confrontent sur ces notions.

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Publié par
Date de parution 01 mai 2014
Nombre de lectures 16
EAN13 9782336348650
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La première parîe est le récit d’une rencontre avec l’écrivaine italo-
d’une interview et de la traducîon française d’une de ses nouvelles du
à un cliché idenîtaire, Gabriella Kuruvilla nous a paru l’auteure idéale pour se confronter à la complexité des enjeux et des évoluîons des écritures liées à la migraîon. La seconde parîe du volume explore et étudie les noîons d’« écritures migrantes », « écriture de la migraîon », « liérature de la migraîon », « liérature mulîculturelle », « liérature de la deuxième généraîon ». Dans les études proposées, des spécialistes de formaîon, méthode, langue et pays diFérents se confrontent sur ces noîons, chacun à parîr de la perspecîve qui est la sienne.
ISBN : 978-2-343-03381-5 16,50 €
Anna PROTO PISANI, Paola RANZINI
Paroles d’écrivains : écritures de la migration
Rencontre avec Gabriella Kuruvilla
Paroles d’écrivains : écritures de la migration
Anna PROTOPISANI, Paola RANZINI
Paroles d’écrivains : écritures de la migration Rencontre avec Gabriella Kuruvilla
© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris www. harmattan.comdiffusion.harmattan@wanadoo.frharmattan1@wanadoo.frISBN : 978-2-343-03381-5 EAN : 9782343033815
Avant-propos Le titre de ce volume, « Paroles d’écrivains », vient d’un projet unissant la recherche universitaire à l’organisation d’un cycle de lectures de textes choisis d’auteurs contemporains : une occasion de faire résonner la « parole » de l’écrivain, lue, scandée et récitée par de jeunes comédiens professionnels. Ce cycle de lectures et de rencontres a pour objectif de mélanger des langages différents - la parole des écrivains, la parole des comédiens et la parole des chercheurs-et aussi d’aller vers des publics divers. Conçues premièrement pour un public d’étudiants, de doctorants, de jeunes chercheurs et d’universitaires, les lectures-spectacle et les présentations des spécialistes ont été proposées, à partir de 2009, dans des bibliothèques et des médiathèques du Vaucluse, au Théâtre de Cavaillon-Scène Nationale et dans le milieu carcéral du centre pénitentiaire du Pontet. Pour conclure le premier cycle de ces rencontres, nous avons invité l’écrivaine italo-indienne Gabriella Kuruvilla et avons organisé une journée d’études sur la question du retentissement des migrations contemporaines sur la production littéraire et artistique. Des lectures et des mises en voix de passages choisis de cette écrivaine, ainsi que d’autres auteurs, assurées par des comédiens, ont accompagné les communications de spécialistes et d’universitaires au sujet des écritures migrantes et des écritures de la deuxième génération en Europe et autour de la Méditerranée. Par son style mordant et ironique, correspondant si peu au cliché identitaire, Gabriella Kuruvilla nous a paru l’auteure idéale pour mesurer concrètement la complexité des enjeux et des évolutions des écritures liées à la question migratoire. Le fait que cette écrivaine n’ait jamais vécu personnellement la migration qui pourtant constitue une thématique majeure de ses ouvrages a permis de recentrer d’emblée le débat autour de la création littéraire.
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Cette rencontre ainsi que la journée d’études ont permis d’analyser avec un regard comparatif et avec un nouvel esprit critique les constructions théoriques, mais aussi éditoriales et commerciales, qui sont devenues aujourd’hui des étiquettes à la mode, comme celles d’« écritures migrantes », « écriture de la migration », « littérature de la migration », « littérature multiculturelle », « littérature de la deuxième génération »…, utilisées tantôt pour définir une production littéraire difficile à enfermer dans une littérature nationale, tantôt pour promouvoir un nouveau produit de l’industrie éditoriale. Ces catégories permettent de remettre en question le lien entre la langue, la nation et la littérature, et d’affirmer la nécessité d’une critique littéraire prête à reconnaître les influences d’autres traditions culturelles, même au-delà des langues dominantes. Elles risquent cependant d’enfermer un domaine littéraire dans des modalités discursives prédéterminées. C’est pourquoi les débats autour de ces étiquettes sont vifs, mais aussi différents et multiformes selon les contextes et selon les pays, comme certaines des études ici réunies le montrent. Ces concepts ont d’ailleurs été souvent dépassés, et ils ont évolué en ne désignant plus un domaine littéraire spécifique, mais plutôt une pratique d’analyse des textes. Née à Milan en 1969, d'un père indien originaire du Kerala, dans le Sud de l’Inde, et d'une mère milanaise, Gabriella Kuruvilla a fait preuve depuis son enfance d'une grande passion pour l'écriture et la peinture, activités auxquelles elle a associé des études en architecture. En 2001, elle publie son premier roman :Media chiara e noccioline,sous le pseudonyme de Viola Chandra. Plus tard, elle participe à la réalisation de Pecore Nere, un recueil de récits d'écrivaines de la deuxième génération, édité en 2006 par la maison d’édition Laterza (Rome-Bari). De 2008 est l’édition de :È la vita, dolcezza, un recueil de nouvelles dont les personnages principaux sont souvent des jeunes femmes italo-indiennes qui racontent les contradictions de la société contemporaine, déjouant les clichés sur l’immigration et sur les deuxièmes générations. Dans son dernier roman,Milano, fin qui tutto bene (Rome-Bari, Laterza, 8
2012),Gabriella Kuruvilla parcourt quatre quartiers d’immigration de sa propre ville, et décrit les lieux et les transformations de cette métropole par le biais de quatre histoires différentes reliées entre elles. De 2010 date le livre pour enfants :Questa non è una baby-sitter, où la narratrice affirme ne pas être une baby-sitter étrangère, mais tout simplement une maman à la peau sombre qui s’occupe de son enfant blond. Gabriella Kuruvilla est aussi journaliste pour différents quotidiens, magazines et revues commeIl Corriere della Sera, Carta,Urban,Repubblica-Roma, Internazionale, La Città Nuova, Brava Casa…Elle explore dans ses articles les transformations urbaines et sociales de Milan, informe le lecteur sur les musiques reggae, rap et hip hop qui apparaissent en Italie et dans le monde, écrit sur le cinéma, mais aussi sur la décoration d’intérieur. Son activité artistique suit plusieurs directions : l’écriture dans ses différents genres et formes (roman, nouvelles, contes d’enfance, journalisme), mais aussi les signes graphiques et la peinture, jusqu’aux projets d’architecte. Dans son œuvre picturale, Gabriella Kuruvilla explore souvent les mêmes thèmes qu’elle traite dans sa production littéraire et journalistique : l’espace urbain de Milan, qui devient l’espace métaphorique de la vie urbaine et moderne, ou sa relation avec l’Inde (par exemple dans la sérieThe walls of India, où des écritures et des publicités en hindi alternent avec des icones mondiales comme la publicité de Coca Cola ; ou dans la série Indian Oil, consacrée aux moyens de transports indiens dessinés sur des journaux hindi). D’autres productions sont autonomes par rapport à son activité d’écrivaine, comme la série consacrée au G8 de Gênes de 2001, où des objets de ces jours dramatiques sont collés et incrustés dans des toiles sur un fond rouge. D’autres ouvrages suggèrent explicitement le lien entre la peinture et la parole : les œuvresStop !etLove ?insèrent des lettres de l’alphabet peintes en une composition polyptique de plusieurs tableaux qui, par leurs titres, instaurent un rapport problématique avec l’écriture. Les tableauxPuzzle,Una storia tra le tante(Une histoire parmi d’autres), In fuga dalle parole 9
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